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Full text of "Traité de l'horlogerie, méchanique et pratique : approuvé par l'Academie royale des sciences"

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T 


-AP 


TRAITE 


LHORLOGERIE. 

MECHANIQUE  ET  PRATIQUE. 

APPROUVE 
PAR  L'ACADEMIE  ROYALE  DES  SCIENCES, 

Tur  THIO  U  T  l'aîné  ,    Maîcre  Horloger  à  Paris  ,  demeurant  Quay 

Pelletier  ,  Horloger  ordinaire  de  S.  M.   C-  la  Reine  Douairière 

d'Efpagne ,  &  de  S.  A.  S-  Monfeigneur  le  Duc  d'Orléans. 

ArECFlGZJRES, 

TOME     PREMIER. 


Chez 


A     PARIS, 

CHARLES  M  O  E  T  T  E ,  rue  de  la  vieille  Bouderie ,  à  Saint  Alexis, 

F  K  A  U  L  T  Père  ,  Quai  de  Gèvres  ,  au  Paradis. 

HYPPOLITE  -  LOUIS   GUERIN,   rus  Saint  Jacques  ,  à 

Saint  Thomas  a  Aquin. 
PlERFvE  CLEiMENT  ,  Quai  de  Gêvres  ,  près  du  Pont  Notre-Dame. 
P  I  E  R  R  E-A  N  D  R  E'  DEBATS,  Grande  Salle  du  Palais ,  vis  -à-vis 

l'Efcalier  delà  Cour  des  Aydes  ,  à  Saint  François. 
LOUIS    D    U    PU    IS,àla  Fontaine  d'Or  ,  proche  la  Fontaine 

Saint  Severin. 
CHARLES  -  ANTOINE   J  O  M  B  E  R  T  ,  rue  Saint  Jacques ,  près  les 

Mathurins. 


M    D    C     G    X    L    I. 

"AF  E  C    AFVKOBATION   ET   F  R  IF  I LLG  E    D  V    ROT. 


SON  ALTESSE  SERENISSIME 
MON  SEIGNEUR 

LE  DUC  D'ORLEANS, 

PREMIER  PRINCE  DU  SANG, 


MONSEIGNEUR^ 


A  reCpeâueufe  reconnoîjfance  que  fat  des  hontes 
dont  il  a  flâ  a  FOTRE  ALTESSE  SERENISSIME  de 
me  combler  en  m  honorant  an  Brevet  de  fon  Horloger  ordmatre  , 


a  1) 


E    P   I   s  T   R    E 

mdutorife  à  lui  dédier  le  Traité  d'Horlogerie  Méchanîque 
&  Pratique  ,  que  je  prends  U  liberté  de  lui  préfenter.  Il  efi 
qjrai  ,  M0NSEIGNEZ^I{  ,  que  c'eft  un  foihle  té- 
moiniAze  pour  tant  de  grâces  que  je  recois  tous  les  jours  de 
V.  A.  S.  lorJquElle  'veut  bien  m'honorer  de  Jes  ordres ,  maii 
j'ejpere  que  la  nouveauté  de  l'Owurage  pourra  le  lui  faire  agréer , 
&  que  s'il  ejî  ajfcz,  heureux  pour  mériter  Jon  approbation  ,  il 
en  fera  beaucoup  mieux  reçâ  du  Public ,  qui  connaît  parfaite- 
ment le  profond  fçanjoir  &  le  jufle  difcernement  de  V.  A.  S, 
dans  tout  ce  qui  concerne  les  Arts  &  les  Sciences.  D'autres 
aualitezj  plus  efjentie  lie  s  fourniraient  abondament  dequoi  exercer 
la  plume  de  ceux  qui  y  comme  moi  ,  ne  font  pas  réduits  a  ne 
ff  avoir  manier  que  le  Compas  &  la  Lime  ,&  fi  je  ne  m'étends 
pxis  d'avantage  y  MONSEIGNEUR  ,  fur  vts  Eminentes 
^Èrtus  y  ma  fo/blejje  &  mon  impuiffance  en  font  la  feule  caufe  , 
^  non  mon  z,cle.  Vous  me  permettrez,  du  moins  de  donner  ici 
des  marqu^put;liques  du  très-profond  refpeéî  avec  lequel  je  fuis  ^ 

MONSEIGNEUR  , 

DE  VOTRE    ALTESSE    SE'RE^NISSIAiE, 


Le  très-humble  Se  très-obéïflant  ferviteur  , 
T  H  I  O  U  T  l'ainé. 


Itiflltlllflliilllliii 

PRÉFACE. 

DE  tous  les  Arts  qui  ont  rapbrt  aux  Mathématiques , 
celui  de  l'Horlogerie  eft  un  de  ceux  qui  excite  le 
plus  la  curiofité  des  Sçavans  ,  parce  qu'il  efi;  àts  plus 
beaux  &  àts  plus  utiles.  On  a  cependant  fi  peu  travaillé 
a  faire  part  au  Public  de  fes  produdions ,  qu'on  ne  peut 
en  être  entièrement  fatisfait. 

Pour  en  avoir  une  connoifTance  plus  étendue,  je  me 
fuis  propofé,  dans  cet  Ouvrage  ,  de  donner  ce  qui  pou- 
roit  mériter  l'attention  des  Curieux.  J'avoue  que  ce  n'efi: 
pas]une  petite  entreprile  ,  par  la  quantité  de  matières  dif- 
férentes ,  par  fa  difficulté  ,  &  par  celle  de  manier  égale- 
ment la  plume  ôc  la  Lime  ;  mais  comme  je  me  fuis  flatte 
qu'on  ne  demanderoic  à  un  Artifte  que  ce  qui  concerne 
ia  Profellion  ,  j'ai  crû  avoir  allez  de  connoiflance  dans 
cet  Art  pour  en  donner  la  plus  grande  &  la  plus  inté« 
reflante  partie-  Il  eft  même  fuffifant  pour  faire  entendre 
cette  matière  de  fiire  fimplement  l'explication  de  la  con- 
flrudlion  &  des  effets  de  chaque  Pièce  ;  de  faire  obferver 
les  avantages  &  les  défauts  qui  peuvent  en  réfulter  i  de 
donner  les  noms  &  les  termes  de  chacune  de  ces  Pièces 
avec  ceux  de  tous  les  Outils  qui  dépendent  de  l'Art  \  de 
décrire  la  méthode  qiie  la  plus  grande  partie  des  Maîtres 
pratiquent  dans  l'exécution  de  leurs  ouvrages  ;  d'aprendre 
les  vrais  principes  &:  les  règles  de  TArt  dont  ils  fe  fervent, 
fondés  fur  les  loix  de  la  Géométrie,  de  la  Statique  àcSiQs 
Méchaniques  -,  &  enfin  de  rendre  public  les  Ouvrages  les 
plus  ingénieux  &  les  plus  intéreflans  qui  font  venus  à  ma 
connoilTance. 


P  K   E  F   A  C    E. 

Voilà  en  abrégé  ce  que  j'ai  crû  néceflciire  Se  fuffifant 
pour  un  Traité  d' Horlogerie  Méchanique  &  Pratique.  J'ef- 
père  que  ceux  qui  feront  fans  partialité  &c  de  bonne  foi, 
trouveront  dequoi  fe  fatisfaire  dans  cet  Ouvrage-  Dans 
les  différentes  Pièces  qui  le  compofent  ,  je  cite  le  nom 
des  Auteurs,  autant  que  je  les  ai  connu  ;  le  mérite  que 
l'on  reconnoîtra  dans  leurs  productions  ,  fera  en  même 
cems  leur  éloo;e. 

J'ai  crû  pouvoir  mettre  mon  nom  fur  les  Pièces  de  ma 
compodtion,  même  fur  celles  que  j'ai  feulement  perfec- 
tionnées ,  en  indiquant  cependant  ce  qui  étoit  de  moi ,  &c 
-ce  qui  n'en  étoit  point  :  Il  m'a  paru  naturel  que  chacun 
marque  Cqs  Ouvrages  à  fon  coin  ■-,  mais  je  ne  crois  pas  qu'on 
puiiTe  m'accufer  de  m'en  être  aproprié  qui  ne  foient  pas 
de  moi,  dans  l'un  ou  l'autre  des  deux  cas  ci  defliis  mar- 
qués. Jeraporte  fidèlement  ce  que  j'ai  trouvé  dans  diffe- 
rens  Auteurs  ,  qui  m'a  paru  convenir  à  mon  fujet,  no- 
tamment pîufieurs  bonnes  Définitions  que  j'ai  tiré  du 
J^iêîionnaire  des  ^rts ,  qui  trouveront  ici  leur  vraie  place. 

S'il  arrivoit,  ce  que  je  ne  prévois  pas,  que  les  oblerva- 
tions  &  les  remarques  que  j'ai  faites  fur  differens  ouvrages 
vinfifcnt  à  déplaire  aux  Auteurs  dont  il  feroic  quefiion  , 
je  déclare  &  je  les  prie  inflamment  d  être  perfuadé  que 
je  n'ai  rien  avancé  pour  leur  faire  de  la  peine,  ni  encore 
moms  pour  ternir  leur  réputation  ^jnais  feulement  parce 
,<jue  j'ai  crû  être  obligé  de  le  faire  pour  concourir  à  la 
perfedion  de  l'Art.  Si  j'entre  dans  certains  dérails  qu'on 
pourra,  peut-être,  regarder  comme  inutils  ,  c'eft  que  j'ai 
crû  qu'il  valoit  mieux  s'étendre  un  peu  plus  au  long,  que 
de  pafler  légèrement  fur  des  Pièces  qui  m'ont  paru  méri- 
ter quelques  attentions  particulières  ;  je  fuis  même  per- 
fuadé qu'il  pourra  encore  y  avoir  quelques  perfonnes,  qui 
tiouverom  que  je  ne  me  fuis  pas  aflez  expliq^ué. 


PREFACE. 

Dans  la  defcriprion  que  j'ai  faite  des  Cad  ratures  Je 
Répétition  ,.j'ai  crû  qu  ilécoit  fuffifantde  détailler  la  pre- 
mière, &  de  ne  parler  dans  les  fuivantes ,  eue  des  chan- 
ocmens  ou  Gorred;ions  qui  y  ont  été  faits  •■,  j'en  ai  agi  de 
même  dans  les  Echapemens  i  c'eft  pourquoi  fi  l'on  trou- 
voit  quelque  difficulté  pour  concevoir  la  Méchanique  de 
ces  Machines  j  on  aura  recours  à  la  première  de  ces  def- 
criptions. 

Si  l'on  fe  plaint  de  ce  que  j'ai  raporté  plufieurs  Pièces 
qui  ne  font  point  en  ufage ,  j'ai  crû  avoir  plufieurs  raifons 
pour  le  faire,  i^.  C'efl:  pour  que  perfonne  ne  perde  fon 
tems  à  les  exécuter  i  ce  tems  pouvant  être  employé  à  des 
découvertes  plus  utiles.  2».  Quoique  ces  Pièces  ne  foient 
pas  bonnes  dans  leurs  principes ,  elles  ne  laiflent  pas  d'être 
ingénieufes,  &:  peuvent  procurer  des  idées  pour  en  for- 
mer d'autres  plus  avantageufes.  3**.  Pour  faire  cefler  l'am- 
bition des  Plagiaires,  qui  raportent  fouvent  des  Mécha- 
niques  abandonnées  ,  qu'ils  débitent  comme  nouvelles  ^ 
pour  s'acquérir  une  réputation  qu'ils  ne  méritent  point 
envers  le  Public  ,  dont  ils  trompent  ainfi  la  confianceo 
4**.  Pour  faire  plaifîr  à  ceux  qui  iont  de  bonne  foi  ,  èc 
qui  pouvant  avoir  les  mêmes  idées  des  Anciens ,  croiroienc 
donner  comme  nouveau  ,  ce  qu'ils  ne  connoifloienc  pas, 
&  qui  a  été  abandonné.  5^  C'eft  que  Ci  l'Art  de  l'Horlo- 
gerie eft  parvenu  à  un  fi   Haut  degré  de  perfedion  ,  on 
ne  peut  l'attribuer  qu'aux  vices  des  premiers  ouvrages  qui 
ont  contribué  à  la  corre6iion  des  féconds  r  ainfi  il  étoit 
intéreilant  de  connoître  la  compofition  de  ces  premiers 
pour  en  éviter  les  défauts  dont  ils  font  ordinairement 
accompagnés. 

Je  ne  prétens  pas  ,  cependant ,  que  ce  Recueil  con- 
tienne toutes  les  différentes  conftru6lions  d'ouvrages 
éûm.  on  s'eft  fervi  dans  l'Horlogerie  i  ce  me  feioit  une 


PREFACE, 

témérité  cic  l'entreprendre  ,  puifqu'Lin  feul  homme  ne 
peut  pas  tout  connoître.  Il  faudroic  pour  cela  que  tous 
les  Horlogers  &  les  Curieux  de  l'Art  qui  connoifTent 
celles  dont  je  n'ai  point  fait  mention,  vouluflent  les  don- 
ner gratuitement  i  mais  il  y  a  trop  de  perfonnes  qui  pen- 
fent  différemment ,  &c  qui  prétendent  même  fe  faire  hon- 
neur de  cacher  à  la  pofterité  ce  qu'ils  ne  tiennent  fou- 
vent  que  du  hazard.  Il  y  a  encore  beaucoup  de  belles 
chofes  perdues  pour  être  tombées  en  mains  de  gens  qui 
n'en  connoifTent  pas  le  mérite  ,  ou  qui  n'ont  pu  en  faire 
part  au  Public ,  faute  d'occafion  fovorable.  Ainfi  on  ne 
trouvera  donc  dans  ce  Recueil ,  que  celles  qui  ayant  été 
les  plus  pratiquées,  me  font  les  mieux  connues  i  &  celles 
dont  les  perfonnes  zélées  pour  l'Art ,  ont  bien  voulu  me 
faire  part. 

Si  par  erreur  je  fuis  tombé  dans  quelques  fautes  ,  je 
fuis  prêt  à  les  corriger  &  à  me  retraiter  ,  fitôt  qu'on  me 
les  fera  connoître  h  c'eft  pourquoi  je  prie  ceux  qui  liront 
ce  Traité  de  vouloir  bien  me  faire  l'honneur  de  me  com- 
muniquer leurs  obfervations. 

J'-^i  reçu  trop  tard  une  'Détente  de  Réveil  tres-îngénieufe ,  une 
Cadraîure  de  Pendule  d'Equation  ,  &  un  Globe  Celejîe , 
nouveau,  que  je  naipû  inférer  ici.  Ces  Ouvrages  ont  été  in~ 
ventés  par  le  S"".  Jean  -  Baptifle  Catin  ,  du  Fort  du  Plane  en 
Franche-Comté  i  &  le  Globe  que  l'on  trouvera  dans  le  Re- 
cueil des  Machines  de  l'Académie  Royale  des  Sciences, 
a  été  imaginé  par  M.  l'Abbé  Outhier  ,  O*  exécuté  par  le 
S".  Catin. 

AVERTISSEMENT. 

Il  efi  nécejjaire  avant  de  lire  l'Ouvrage  ,  de  corriger  les 
principales  fautes  qui  Je  font  glijjees  dans  l'ImpreJJion  ,  elles  font 
inarquées  dans  /'Errata, 

TABLE 


TABLE  DES  MATIERES 

CONTENUES    EN  CE   TRAITE'. 

TOME      PREMIER. 

Ti/f  Arteaux ,  Tas  ,  Enclumes ,  Bigornes ,  Ci  faille  s ,  Chaîu- 
•*-  "-'■  meaux  ,  Radoirs ,  Compas  à  coulijje  ,  Scies  ,  To«r5  ,  C^c. 

Pages  3c.  3  i.  ^5^  31. 
Tenailles  a  t'is  &  à  boucles ,  Prejfe  à  river  les  Roues ,  Cui^ 
njreaux ,  différentes  Limes ,  -  35 

EgaliJJoirs  ,  Echantillon  pour  égaler  les  dents  des  roues  de  ren- 
contre ,  &  differens  autres  petits  Outils  à  l'ujage  de  l'Hor- 
logerie, 34 
Compas  ordinaire  ,  &  dijferens  autres  Compas ,  3  5 
Platte-forme  pour  égaler  les  roués  de  rencontre  ,  avec  les  Outils 
qui  en  dépendent ,                                                                 3  5 
Platte-forme  pour  prendre  des  grojfeurs  de  Pignons  ou  lagran^ 
deur  des  roués  ,  le  Pignon  étant  donné ,  tP*  differens  autres 
Outils  fervans  a  l'Horlogerie,                                            ^6 
Outil  pour  mettre  les  Refjorts  de  Adontre  &  de  Pendule  dans  les 
Barillets  y  37 
Adachine  pour  égaler  une  Fufée  dans  fa  Cage  fans  la  démonter , 
&  autres  Outils  ,                                                                3  8 
Poupée  d'un  Tour  en  l'air ,  Machine  pour  polir  des  Aiarteaux 
de  Répétition,  des  faces  de  pignons  ,  39 
addition  a  la  Machine  a  fendre  les  roués  fans  platte  forme ,  aQ 
Machine  à,  dojjîer  pour  fendre  les  pignons  ,                            41 
Machine  ordinaire  pourjendre  les  roues  &  les  pignons  ,        ^5 
M^djine  a  fendre  les  roués  par  le  S.  Sully  ,                        46 

b 


TABLE    DES    MATIERES 

Aïachine  à  fendre  une  infinité  de  nombres  ,  &  Table  a  cet 

f^frge>  $  i  jnfqiij  compris  6  ^ 

JUachine  à  fendre  &  à  égaler  les  roués  de  rencontre  &  les 

rochers  de  Pendule  ,  6< 

Jldachine  à  tailler' des  Fufées  à  droite  &  a  gauche  ,  66 

Adachine  pour  tailler  des  Fufées ,  6  8 

Autre  Machine  pour  tailler  des  Fufées  ,  c^ 

Machine  qui  fert  a  plufieurs  opérations  d'Horlogerie  ,  75 

Autre  Adachine  pour  trouver   la   longueur   des  Palettes  d'un 

Balancier,  y  6 

Autre  Adachine  pour  trowver  la  longueur  des  Palettes  ^        77 
Adachine  a  engrenage  emplojé  a  plufieurs  ufages  ,  7  <> 

Autre  Aiachine  a  engrenage  ^  80 

Machine  à  tailler  les  Limes  ,  81 

Adachine  à  fendre  les  Roués  de  rencontre  enarbrés  y.  8i 

Adachine  pour  polir  les  Rejforts  de  Cadran  y  8j 

Adachine  a  faire  les  Engrenages  de  Montre  >  87 

Explications   de  plufieurs  Echapemens  d'Horloges  &  de  Mon~ 
très ,  5>  o 

Echapement  a  ancre  pour  les  Pendules  a  Secondes  j  &  démon- 
firation  a,  ce  fujet ,  5>  i 

Démonf  ration  pour  former  l'ancre  d'un  Echapement  a  Rocher, 

P3 

Echapement  a  deux  Pendules  3  99 

Echapement  à  Manivelle  ,  99 

Autre  Echapement  fur  le  même  principe  ,  100 

Pendule  circulaire ,  100 

Echapement  à  deux  Leviers  ,  &  règle  pour  tracer  cet  Echa- 
pement ,  100 
Autre  Echapement  fur  le  même  principe ^                           i  o  i 
Echapement  à  Patte-de-Taupe  ,                                          i  o  i 
Régulateur  -^                                                                              1  o  » 


TABLE    DES    MATIERES. 

Echapement  d'un  compofe  inutile  y  ,qi 

Echapement  à  une  feule  Palette  ,  ,  q  i 
Ichapement  à  deux  Balanciers  qui  cuvent  h  attrc  les  Secondes , 

102, 

y^utre  Echapement  du  S.  J.  B.  Dutertre ,  102, 

Echapement  a  repos  pour  les  Pendules  a  Secondes»  î  05 

Echapement  du  Sr  Sully  ,  ,  q  , 

Régulateur  de  cet  Echapement ^  104 

Echapement  a  pirouette ,  10c 

Echapement  a  une  feule  palette  ,  105 

Autre  Echapement  fur  le  même  principe  ,  \o6 

Autre  Echapement  a  une  palette  ,  i  o  (» 

Echapement  de  Aïontre  du  S.  Graham^  lOtT 

Echapement  de  Aiontre  a  deux  repos  y  108 

Echapement  du  S.  tnderltn  ,  108 

Autre  Echapement  fur  le  même  principe  ,  109 

Echapement  du  S.  Ver  go  ,  I  09 

Echapement  de  Jldontre ,  i  lo 

Echapement  d'Allemagne ,  1 1  o 

Palettes  raportées ,  1 1  o 

Echapement  a  repos  pour  les  grojfes  Horloges  p  iio 

Autre  Echapement  fur  le  même  fujet ,  1 1  r 

Autres  Echapemens  fur  le  même  principe  ,  i  j  i 

Autre  Echapement  fur  le  même  principe  ,  1 1  ï 

Echapement  fur  le  même  principe ,  lit 

Echapement  à  repos  avec  des  chevilles  ,  112. 

Echapement  a  repos ,  1 1  z 

Echapement  de  grofjes  Horloges  ,  i  i  2, 

Autre  Echapement  fur  le  même  principe ,  i  12, 
Verge  de  Pendule  qui  corrige  par  elle-même  l'imprejjion  que  le 

chaud  tr  le  froid  caufent  aux  métaux  ,  112. 
Confiruâion  d'un  Pendule  pour  avoir  des  iSrations  égales  au 

mouvement  a  refort ,  115 


TABLE    DES    MATIERES. 

Sujpenjion  d'un  Pendule  ,  114 
Echapement  avec  des  frottemens  réduits t  i  \g 
Des  irrégularités  de  Pendules j  1  ly 
De  la  Cycloïde ,  1  2.  o 
Démonjlration    analogue  aux  ReJJorts  fpiraux  au  on  applique 
aux  Alontres  ,  117 
JHémoire  fur  la  figure  des  dents  des  Rpuës  &   des  ailes  des 
Pignons  pour  rendre  les  Horloges  plus  parfaites  ,  np 
Sur  la  figure  des  dents  des  Roués  &  des  ailes  des  Pignons  ,150 
Sur  la  denture  d'une  Roué  de  champ  ^  i-c^ 
Sur  les  Pignons  qui  mènent ,  i  cj 
Sur  une  Vis  fans-fin  qui  doit  mener  une  Roue  ,  157 
Sur  les  Pis  qui  font  menées  ,  i  f  g 
De  l'ufiage  Aes  Vis~fans-fin  ,  i  ^  jj 
Sur  la  grojfieur  des  Pignons ,  l  <  ^ 
Pour  les  Limes  a  Pignon,  K^r 
Démonfiration  de  l'Echapement  a  Roue  de  rencontre  ,  1  s^ 
Sur  le  degré  de  la  profiondeur  de  l'engrenage  de  la  Roué  de 
rencontre  fur  les  Palettes  ,  ic^ 
Sur  la  figure  de  la  Denture  de  la  Roué  de  rencontre  ,  I64. 
Sur  les  degrés  de  l'ouverture  des  Palettes ,  i  <j  5 
Sur  la  longueur  des  Palettes  ,  ï66 
Ohfervations  fur  la  figure  de  ta  denture  de  la  Roué  de  ren- 
contre,  170 
Defcription  d'un  Tour  propre  a,  tourner  les  Calottes  de  Mon- 
tres 0"  autres  Pièces  ovales.  I  74 

TOME      SECOND. 

De  la  conflruéîion  des  Horloges  OH  Pendules ,  177 

Réveil  a  poids  ,  I  8  i 

Horloge  à  poids  qutfonne  l'heure  &  la  demie  à  184 

pendule  k  fécondes  allant  quinz^e  jours ^  lyg 


TABLE    DES     MATIERES. 
Ohferi)a.tion  fur  U  confiruêlion  dti  Pendule  KT  de  la  Lentille  ^ 

Adouvement  de  Pendule  a  reffort ,  193 

Pendule  à  quart ,  i  j,  5 

Cadrature  d'une  Pendule  qui  Jonne  l'heure  &  la  demie  a'vec 

un  Râteau  <&  un  Limaçort ,  2.00 

Femontoir  de  Pendule  a  poids  ^  loi 

Second  Remontoir  de  Pendule  ,  204, 

Troi/iéme  Remontoir  ,  2.o<S" 

Remontoir  appliqué  à  une  Pendule  qui  agit  par  le  mojen  d'une 

porte  ,  X07 

ïfpece  de  Thermomètre   qui  fait   connaître  l'impreiïion  que  le 

chaud  &  le  froid  font  fur  les  méteaux  ,  108 

yéutre  Remontair  ,  z  i  o 

De  la  Fufee  y  2.  i  i 

Fendule  à  reffort  <&  a  fufee  qui  marque  le  quantième  du  mois, 

O*  celui  de  la  Lune ,  2,1a. 

§luantiéme  de  mois  pour  la  Pendule ,  2,  i  ^ 

Méthode  pour  faire  fonner  les  quarts  k  une  Pendule  ordinaire  j 

Difpoftion  de  marteaux  &  de  détentes  pour  faire  fonner  les 
quarts  a  une  Pendule  ,  2, 1 7 

X)es  Répétitions  de  Pendule  ^  1,  i  g 

Répétition  à  tout-ou-rien  ,  xi% 

PJpetition  à  tout-our-rien  &  a  demi  quart  ^  2,14 

Cadrature  de  Répétitions  d'une  difpofition  avantageufè ,    2,2,6" 
Cadrature  a  trois  parties  ^  12,7 

Tirage  à  l'Angloife  ,  2.30 

Cadrature  Angloife  ,  i  j  ï 

Cadrature  de  Pendule  3  2, 3  5 

Cadrature  de  Répétition  qui  Jonne  Jes  heures,  tes  quarts  tS"  les 
minutes  de  y  en  ^^  2,3  x 


TABLE    DES     MATIERES. 

Pendule  Angloije  marquant  &  Jonnant  plujieurs  chofes  ,      157" 
Cadraîure  de  Pendule  qui  Jonne  l'heure  (jT  les  quarts  par  un 

Jeul  rouage ,  24O 

Autre  Cadrature  qui  Junne  l'heure  &  les  quarts  par  un  Jeul 

rouage  y  t^t 

Répétition  de  nouvelle  conflru6lion  ,  i  4  4 

Pendule  d' Equation  ,  14(* 

Pendule  d'Equation  ,  148 

Pendule  qui  marque  la  'variation  apparente  du  Soleil ,  0*c.  z  5  o 
Pendule  d' Equation  ,  z  5  i 

Pendule  qut  marque  le  lever  O*  le  coucher  du  Soleil ,  &c.  2. 3  7 
Remarque  fur  le  choix  des  différentes  Pendules  qui  marquent 

l' h  quation  par  elle-même  ,  2, 5  5> 

Détente  pour  faire  fonner  le  tems-vrai  avec  un  cercle  d'Equa^ 

tion ,  i6  i 

Addition  pour  la  Pendule  a  Secondes  de  la  planche  13.       z62. 
Explication  d'un  Chajfis  de  cuivre  pour  procurer  aux  Pendules 

a  Secondes  toute  la  jujlejje  pojjible  ,  16J 

Ccnjlruéîion   d'une    Verge  de  Pendule  qui  corrige  elle-même 

l'alongement  O*  le  racourcijfement  que  caufent  le  chaud  & 

le  froid  ,  i  6  8 

Defcription  des  Pendules  d' Equation  fans  courut  zyiS 

J\4aniere  de  tracer  le  cercle  d'Equation,  177 

Seconde  Pendule  d'Equation  fans  courbe  y  2.79 

Troiféme  Pendule  d' Equation  fans  courbe  ^  180 

Table  a  fon  ufage  ,  i  8  j 

Table  des  longueurs  du  Pendule  j  z  8  4- 

Table  des   Equations    moyennes   du   Soleil   prifes  fur  quatre 

années  de  fuite  pour  fer vir  a  tailler  les  courbes  des  Pendules 

d'Equation  ,  2-89 

Defcription  d'une  Cadrature  qui  marque  le  lever  ^  le  coucher 

du  Soleil  y  les  mois^  leurs  quantièmes ,  ceux  de  la  Lune  ,  Ci^ 


TABLE    DES    MATIERES. 

l'heure  qu'il  efl  dans  les  principaux  lieux  de  la  terre  ,   tirée 

d'une  des  S f  hères  de  l'Ohfernjatoire  ,  2.^- 

Cadrature  d'une  autre  Sphère  de  l'ObJeruatoire  ^  2.98 

Cadrature  de  Pendule  ancienne  ,  •  ,oq 

Cadrature  d'une  Pendule  An^loije ,  sot 

Sonnerie  qui  Jonne  l'heure   (^  les  quarts   ^ar  une  Roué  de 

compte,  301 

Cadrature  de  Aiontre  a  Répétition  ,  202, 

Jldowvement  qui  roule  le  long  d'un  plan  incliné  y  30 ^ 

Pendule  à  quart  &    à  répétition  ,  ^04 

Cadrature  d'une  Pendule  ,  6^c.  jo< 

Niveau  de  nouvelle  confiruflion  ,  2o< 

Pendule  de  nouvelle  conjlruéiion  ,  jo<» 

Conduite  de  Cadran  de  gyoffes  Horloges  ,  308 

Autre  Conduite  fur  le  même  principe  ,  308 

Troijiéme  Conduite  de  Cadran  de  grojjes  Horloges  ,  308 

Autre  Conduite  de  Cadran  ,.  305? 

Conduite  d'un  quantième  de  Lune  y  305? 
Afarteaux  difpofes  à  Jonner  les  heures  O*  les  quarts  par  unfeul 

rouage ,  310 

Pendule  a,  Secondes  qui  'va  un  an  ,  310 

Horloge  d'une  nouvelle   conflruflion  ,  3  i  z 

Cadrature  de  Pendule  qui  fait  Jonner  l'heurg  O*  ks  quarts  f 

313 

Cadrature  de  quantième ,  314 

Roué  qui  fait  fa  révolution  dans  une  année  ajïronomique  >  3 1 5 
Aiontre  qui  marque  le  lever  &  le  coucher  du  Soleil,  le  quan- 
tième du  mois ,  &c.  5  i  5 
Autre  Montre  fur  le  même  principe  avec  des  char^emens  ^  3  la 
Defcription  d'une  Aiontre  ordinaire,  32,5 
Ohfervation  fur  le  calibre  ,  ^2.7 
Obfervationfur  le  r effort  0*  fur  la  fufée  y                          ^1% 


TABLE    DES    MATIERES- 

Explication  fur  le  rouage  à' une  Montre  ^  Wtjr 

Ohfervation  fur  le  Balancier ^  &  Jnr  le  RfJJort  fpiral ,  3^0 

Ohfer'vation  fur  l'Echapement  ^  331 

Ohfervation  fur  les  variations  des  Af antres ,  332, 

Ohfer'vation  fur  la  longueur  des  palettes  ,  335 

Ohfernjation  fur  l'huile  que  l'on  met  aux  Montres  ,  334 

Ohfernjation  fur  la  force  motrice  d'une  Aiontre  ,  335 

h  (flexions  fur  la  puijfance  réglante  ,  335 

ohfervation  fur  le  Rejjort  fpiral ,  335 

ohfervation  fur  la  grojjeur  &  la  forme  des  pimons  ,  5  3  tf 

Jldéthode  pour  hien  examiner  les  mouvemens  da  Adontres  ,538 

Des  Montres  k  fécondes  ,  3  5  <» 

Différentes  Cadratures  de  Afontre  à  Répétition  ,  362. 

Cadratures  a  la  Franc oife  ,  3^i 

Cadrature  difpofée  pour  avoir  les  fécondes  ,  ^(^^ 

Autre  Cadrature  difpofée  pour  les  fécondes  y  ^6^ 

Qadrature  Angloife ,  ^6j\. 

Addition   a,  cette  Cadrature  pour  répeter  le  demi  quart  ou  les 

minutes  ^f  5 .  f »  5 .  3^5 

Conjlruéîion  d'un  Kateau  ,  3  (j  5 
Cadrature  pour  répeter  l'heure  &  Us  quarts  ,  t^  toutes  les 

minutes  d'un  quart  ,  3(^5 

Cadrature  à  demi  quM't  a  la  Françoife  ,  3^<» 

Autre  Cadrature ,  367 

Cadrature  ingénie ufe  t  ^6j 

Cttdrature  d'une  difpoftion  bien  différente  ,  3  ^  91 

Cadrature  à  demi  quart ,  37» 

Cadrature  différente ,  370 

Cadrature  qui  répète  les  minutes  de  <^.  en  ^.  371 

Defcription  de  deux  Montres  à  trois  parties ,  3  7  z 

Montre  a  trois  parties,  375 

Montre  Angloife  a  trois  parties  ,  377 

Montre 


TABLE     D    E  S    M  A  T  I  E  R   H   S. 
Alontre  a  quatre  parties  ,  ,-.* 

D'un  Rouage  de  Répétition  qui  peut  aujji  Jeruir  pour  un  Ré^ 
'veil,^  381 

Réveil  à  deux  Aîarteaux  ,  '381 

Fujee  de  Montre  qui  remonte  à  droite  (^  a  gauche  3      385 
Détente  qui  fait  Jonner  un  Réveil  à  la  minute  ,  385 

Dijfer entes  Détentes  de  Réveil ,  384 

Dejcription  d'une  nouvelle  Détente  de  Réveil.  ,  385 

Sonnerie  à  Cramailler  ,  586" 

^antiéme  de  mois  appliqué  dans  le  fond  d'une  Boëte  de  Alon- 
tre indépendant  du  Jl4ouvement ,  387 
Autre  G^ntiéme  de  Alontre  indépendant  du  Afouvement  ,388 
^antiéme  de  Adois  &*  de  Lune  indépendant  du  Adouve- 
ment  ,  388 
Remontoir  de  Alontre  propre  pour  une  perfonne  incommodée  , 

385, 
Quantième  de  Adois  ,  385? 

Pendule  Angloife  ,  35)0 

Dejcription   d'une  groffe   Horloge  de   nouvelle    conjlruéîion  , 

Remarques  fur  la  conjlruéîion  d'un  Rouage  à  deux  Roues  pour 
les  grojjes  Horloges  ,  3^5 

Réveil  qui  peut  fonner  tous  les  14  heures  ,  (S^  n'être  remonté 
^ue  tous  les  8  jours  ,  3^5 

Fin  de  la  Table  des  Matières» 


TABLE  ALPHABETIQUE 

DES    MATIERES 

.  CONTENUES  EN  CE  TRAITE*. 


Lezoirs  &  EgalifToirs  ,  32   35 


jL\  Ancienneté  du  Pendule  ,     91 
Arbres  liHes  ,  31  ,  32 

Arbre  propre  à  polir  les  fuféei  ,    ^z 


B 

Bigorne, 
Boette  à  borax  r 
Bruxelles  , 
Burins , 

c 


30 

3-1' 


CAdrature  de  Répétition  à  tout- 
ou-rien ,  2.11 

Cadrature  de  Répétition  à  tout-oa- 
rien  ,  &  à  demi  quart ,  224, 

Cadrature  (  autre  )  de  Répétition  à 
tout-ou-rien ,  225 

Cadrature  de  Répétition  d'une  dif- 
pofition   nouvelle  ,  2.2.6 

Cadrature  Angloife  à  Répétition  , 

2.-'yO 

Cadrature  Angloife  qui  fonne  d'elle- 
même  les  heures ,  &  en  tirant  le 
cordon  elle  répète  les  quarts  &  les 
heures  après ,  331 

Cadrature  de  Répétition  à  tirage  , 
qui  fonne  les  heures ,  les  quarts  & 
les  minutes  de  5  en  5  ,  235 

Cadrature  de  Pendule  qui  fonne 
l'heure  &  les  quarts  par  un  feul 


rouage  ,  &  qui  ell  à  Répétition  , 

2^0 

Cadrature    qui    fonne    d'elle-même 

l'heure  &  les  quarts  par  un  feul 

rouage ,  &  qui  efl  à  répétition  , 

2.^ 
Cadrature  de  nouvelle  conflrudion  , 

Cadrature  d'une  Sphère  de  TObfer- 
vatoire  ,  279 

Cadratui-e  qui  marque  le  l«ver  &  le 
coucher  du  Soleil ,  les  mois ,  leurs 
quantièmes  &  ceux  de  la  Lune  , 
&  l'heure  qu'il  efl  dans  les  prin- 
cipaux lieux  de  la  terre  ,,       297 

Cadrature  de  Montre  dont  le  râteau 
efl  différent  des  autres  ,  302 

Cadrature  de  Montre  à  Répéti- 
tion ,  36^ 

Cadrature  de  Répétition  à  fécondes, 

364. 

Cadrature  Angloife  à  quarts ,  demi- 
quarts  ,  ou  des  minutes  de  5  en  5  , 

364. 

Cadrature  qui  répète  toutes  les  mi- 
nutes qui  font   après   les  quarts  , 

Cadrature  à  demi-quart  a  la  Fran- 

çoife  ,  366 

Cadrature    de    Montre  d'une  belle 

compofition  ,  367 

Cadrature  (  autre   )   de  Montre  à 


TABLE     AL  P  H  A  B  E  T  IQ^U  E, 


Képetirion  ,  369 

Cadrature  de  Montre  à  demi-quarts, 

370 
Cadrature  (  autre  |  de  Montre,   370 
Cadrature   qui  répète    les  minutes 
de  5  en  5  ,  ^    371 

Cadratures  de  deux  Montres  à  trois 
parties  ,  37^ 

Cadrature  (  autre  )  de  Montre  à  trois 
.    parties  ,  375 

Cadrature  d'une  Pendule  qui  fonne 
l'heure  &  la  demie  ,  avec  un  Ka- 
teau  &  un  limaçon  ,  i  80 

Cadrature  de  Pendule  à  relTort  qui 
fonne  les  heures  &  les  quarts  par 
un  feul  rouage  ,  ^33 

Cadrature  de  Pendule  ancienne,  300 
Cadrature    d'une   Pendule  Angloife 
qui  fonne  l'heure  &  les  quarts  ,  & 
qui  les  répètent ,  301 

Cadrature  d'une  Pendule  à  quarts 
&  à  répétition  ,  50^ 

Cadrature  qui  fait  fonner  l'heure  & 
les  quarts  d'une  pofition  différente 
de  celles  qu'on  a  vu  ,  313 

Cadrature  de  quantièmes  ,  31^ 

Calibre  ou  Echantillon  pour  égaler 
les  roués  de  rencontre  ,     52,3^ 
Calibre    d'une    Pendule   à  fécondes 
qui  va  un  an  fans  remonter,  310 
Cercle     d'Equation    appliqué    aux 
grolTes  Korloges  ,  39 j 

Chalumeau ,  20 

Cifaille  ,  50 

Compas,       30,55,  3^07'  38 
Conduite  de  Cadrans  de  grofles  Hor- 
loges, _^  308,   309 
Conduite  de  quantième  de  Lune , 

309 
Crochet  pour  faire  faire  l'effet   des 

Cadratures  de  Répétitions  ,        3^ 

Cuivrots , 

Cycloide  , 

D 


33 


D 


Emonftration  qui  fait  voir  com- 
bien l'ancre  perd  de  force  ,  ^z 


Démonftration  pour  former  l'ancre 
d'un  Echapement  à  Rochet  , 

T-v'  •  ^3  jufqu'à  99 

Démonftration  de  .  l'Echapement  à 
Roué  de  rencontre  ,  kJ, 

Dents  (  Mémoire  fur  la  figure  des  ) 
des  Roues ,  &  des  ailes  des  Pignons, 

129 

Dents  (  fur  la  figure  des  )  des  Roués 
&  des   ailes   des  Pignons ,       i  cq 

Denture  (  fur  la  figure  de  la  )  de  la 
Roue  de  rencontre  ,        1 6^  ,  i  70 

Denture  (  fur  la  )  d'une  Roue  de 
champ  ,156.  Sur  les  Pignons  qui 
mènent  ,157.  Sur  une  Vis-fans- 
fin  qui  doit  mener  une  Roue,  1 57. 
Sur  les  Vis  qui  font  menées  ,158, 
Sur  la  grofîéur  des  Pignons  ,159 

Détente  pour  faire  fonner  le  tems- 
vrai   avec  un  cercle  d'Equation  , 

z6i 

Détente  qui  fait  fonner  les  Réveils 
à  la  minute  ,  38} 

Différentes  Détentes  de  Réveil ,  3  8^ 

Détentes  de  Réveil  ,  385 

Difpofitions  des  Marteaux  &  des 
Détentes  pour  faire  fonner  à  une 
Pendule  le  quart ,  la  demie  ,  les 
trois  .quarts  &  l'heure  fur  deux 
timbres    par  la  même  fonnerie  , 

E 

Explication  de  plufieurs  Echape- 
mens  d'Horloges  &  de  Mon- 
tres ,  89,  90  &  fiùv. 
Echapement  à  ancre  ,  92 
Echapement  à  deux  Pendules  ,  99 
Echapement  fans  bruit  ,  99  ,  100 
Echapement  à  deux  Leviers  ,  & 
addition   à   cet   Echapement  , 

100  ,  10  r 
Echapement  (  R-egle  pour  tracer  1'  ) 
à  deux  Leviers,  100 

Echapement  à  Pate-de-Taiipe  ,    lor 
Echapement  à  une   Palette  ,      lor 
Echapement  de  Montre  à  deux  ba- 
C   ij 


TABLE     ALPHABETIQ^UE. 


lanciers  ,  ,  ^  °~ 

Echapement  de  Montre  à  deux  ba- 
lanciers de  M.  Dutertre  ,  102 
Echapement    de    Pendule     de    M. 

Graham  ,  103 

Echapement  à  levier   de  M.  Sully  , 

103 

Echapement  à  pirouette  ,  105.  A 
une   Palette  ,  105  ,   106 

Echapement  de  Montre  à  cylindre 
creux  ,  106 

Echapement  de  Montre  avec  des 
chevilles  ,  108 

Echapement  à  deux  cylindres,  108 

Echapement  de  Montre  à  deux  ro- 
chers ,  109 

Echapement  du  S.  Vergo ,         109 

Echapement    ancien   d'Allemagne  , 

IIO 

Echapemens  differens  pour  les  grofles 

i  .orloges  ,  IIO 

Echapement  de  Montre  à  crochet , 

1 10 
Echapement  du  S.  Aman ,  112 

Echapement  à  deux  leviers  pour  les 
erolTes  Horloges ,  112 

Echapement  (  autre  )  fur  le  même 
principe  ,  112 

Echapement  avec  des  frotemens  ré- 
'     duits  ,  116 

Echapement  (  Obfervations  fur  1'  ) 
des  Montres ,  331 

Engrenage  (  Sur  le  degré  de  la  pro- 
fondeur de  r  )  de  la  Roue  de  ren- 
contre ,  &  fur  les  Palettes  ,    1 6^ 


Flllieres  doubles  &  fimples ,     36 
Forets   ,  32 

Forets  (  Guide  )  39 

Fraizes ,  32 

Fulee  (  de  la  )  i  1 1 

H 

H  Orloges  (  de  la  conftrudion  des] 
ou  Pendules ,  ijy 


Horloge  à  poids  qui  fonne  l'heure  & 
la  demie  ,  1  84. 

Horloge   de   nouvelle  conftruûion , 

\  '2 

Horloge  (  Defcription  d'une  groflè  ) 
de  nouvelle  conllrudion  ,         39Z 


L Evier  pour  égaler  les  fufées  ,  39 
Limes  de    différentes  tailles  , 

33  »  34 
Limes  (  pour  les  )  à  Pignons  ,    1 63 

MAchine  pour  égaler  les  fufées  , 
3«.39 
Machine  à  polir  ,  ^o 

Machine  à  doflier  pour  fendre  les 
Pignons  ,  à^z 

Machine  ordinaire  pour  fendre  les 
Roues  &  Pignons  ,  ^3 

Machine  à  fendre  du    S.   Sully  ,  4.6 

J^/jachine  à  fendre  fans  plate-fovme  , 
53.  Table  à  l'ulage  de  cette  Ma- 
chine ,  56 

Machine  à  fendre  &  à  égaler  les 
Roues  de  j-encontre  &  ks  Ko- 
chets  de  Pendules  ,  65 

Machine  à  fendre  &  à  égaler  les 
Roués  de  rencontre  &  les  Ro- 
chers de  Pendules,  65 

Machine  à  tailler  les  Fufées  à  droite 
&  à  gauche  ,  GG 

Machine  pour  tailler  des  Fufées  ,  68 

Machine  (  autre  )    pour    tailler    les 


Fufe 


es 


69 


Machine  plus  compofée  pour  tailler 
les  Fufées  ,  jo 

Machine  qui  fert  à  plufieurs  opéra- 
tions d'Horlogerie ,  73 

Machine  (  autre  )  pour  la  longueur 
des  Palettes  ,  5:c.  76 

Machine  (  autre  )  pour  le  même 
ufage ,  77 

Machine  à  engrenage,  75 


TABLE      ALPHABETIQUE. 


Machine  (  autre  )  à  engrenage  ,  80 
Machine  à  tailler  les  Limes  ,  81 
Machine  à  fcndi-e  les  Roués  de  ren- 

8  ■» 
contre  ,  t>   rr        j 

Machine   pour  polir  les  ReUorts  de 
Cadran  ,  &c.  85 

Machine   à   faire  les  engrenages  de 
Montres  ,  ^         87 

Machine  (  addition  à  la  )  à  fendre 
les  Roues  de  toutes  fortes  de  nom- 
bre ,  40 
Manière  de  tracer  le  Cercle  d'Equa- 
tion ,                                           -77 
Marteaux  ,                              ^9  '  ,3° 
Méthode  pour  régler    la  force  d'un 
Rellort  de  Montre  ,                     3^8 
Méthode  pour  faire  fonner  les  quarts 
à  une  Pendule  ordinaire  ,         ai  6 
Méthode   pour   examiner  les  mou- 
vemens  des  Montres ,                338- 
Montre  curieufe  ,                           315 
Montre  ordinaire  (  defcription d'une) 

321 

Montres  (  fur  les  variations  des  )  532 

Montre  Angloifeà  trois  parties ,  377 

Montre  à  quatre  parties  ,  379 

Montres   ,    obfervations   fur    l'huile 

que  l'on   y  met ,  3  54. 

Montre  (  réflexions  fur  la  puilTance 

réglante  d'une  )  335 

Montre  (    Remontoir   de   )   propre 

pour  une   perfonne   incommodée 

.    d'un  bras ,  389 

Mouvement  de  Pendule   à  fécondes 

ali:int  quinze  jours,  188 

Mouvement  de  Pendule  à  RefTorts  , 

&  de  la  Sonnerie  ,  193,196 

Mouvement  fur  un  plan  incUné,  30^ 


Obfervations  fur  le  Relîbrt  &  la  Fu- 
fée  ,  27 

Obfervations  fur  le  Balancier  &  fur  le 
Kclfort  fpiral,  330 

Obfervations  fur  la  longueur  des  Pa- 
lettes ,  3  3  ; 

Obfervations  fur   le   Reflort  fpiral  , 

Obfervations  fur  la  force  motrice 
d'une  Montre ,  _  335 

Obfervations  fur  les  pignons  ,  den- 
tures &  engrenages  ,  356 

Outils  à  river  ,  ^^>33 

Outils  pour  placer  les  Roues  de  ren- 
contre ,  3^ 

O  ;nl  propre  à  polir  le  bout  des  Vis, 

Outils  pour  mettre  des  RefTorts  dans 
les  Barillets,  37,  3^ 


N 
O 


N 

Iveaude  nouvelle  conftruftion, 

O 


Bfervations     fur 
d'une  Montre , 


le 


Calibre 
3^7 


P  Alertes  (  fur  les   degrés  de  l'ou- 
verture des  )  165 
Palettes  (  fur  la  longueur  des  )     166 
Pendule  circulaire  ,  100 
Pendule  (  pour  corriger  la  dilatation 
d'un  )  1 1 2r 
Pendule  ,  condruiftion    de  Pendule 
pour  avoir  des    vibrations   égales 
appliquables     aux    mouvemens   à 
RelTort  ,  113; 
Pendule  ,  manière  de  fufpendre  un 
Pendule   pour  les  fécondes  ,     11^ 
Pendules  (  des  irrégularités  des)   117 
Pendule  à  quart  ,  198 
Pendule  à  poids  qui  eft  remonté  par 
la  fonnerie,                                 2.01 
Pendule  à  RelTort  &:  à  Fufée  mar- 
quant les  quantièmes    de  mois  & 
de  Lune  ,                                   z\z 
Pendules  (   Chapitre  des  Répétitions 
de)                           _                   ai  8 
Pendule  'Angloife  qui  fonne  les  heu- 
res &  les  quarts  fde  plus  elle  mar- 
que les   quantièmes  de  mois  ,   de 
Lune  ,  fes  phafcs ,  les  jours  de  la 
fenxaine,  &  les  mois  de  l'année,  3  37 


TABLE     ALPHABETTQ^UE. 


Pendule  d'Equation ,  2'\.6 

2.'  Pendule  d'Equation,  _  2-{S 

Pendule    qui    marque  la  variation 
apparente   du  Soleil   ,    les  quan- 
tièmes de  mois ,  &c.  250 
f.  Pendule  d'Equation  ,  2.<^2. 
Pendule  qui   marque  le  lever  &  le 
coucher  du  Soleil,  les  quantièmes 
.    de  mois  &  de  Lune  ,  l'Equation 
du  Soleil  ,  les  mois  &  les  lignes 
du  Zodiaque ,                            -257 
Pendules   (  remarques  fur  le  choix 
des    diflerentes    )     qui    marquent 
l'Equation  par  elles-mêmes ,    ^59 
Pendules  à  Secondes  (  addition  pour 
les  )                                            2^2. 
Pendule  à  Secondes  (  remarque  fur  la) 

264. 
Pendules   à  Secondes  ,    explication 
d'un  Chaiîisde  cuivre  &  d'acier, 
pour  leur  procurer  toute  la  juUclTe 
pcfTible",  ^  267 

Pendule  ,  "conflruftion  d'une  Verge 
de  Pendule  qui  corrige  d'elle-mê- 
me l'alongement  &  le  racourcif- 
fement  que  caufent  le  chaud  &  le 
froid  ,  ^68 

Pendules  a  Secondes   (  plufieurs  re- 
marques fur  les  )  :iy2 
Pendule  d'Equation   fans  courbes  , 

2y6 
Pendule  2.  d'Equation  fans  courbes  , 

279 
Pendule  3 .  d'Equation  fans  courbes  , 

a8o 

Pendule  qui  fonne  l'heure ,  la  demie. 

Si  qui  efl  à  Répétition  ,  305 

Pendule  de    nouvelle  conftrudion  , 

306 

Pendule   Angloife  qui  fonne  l'heure 

à  chaque  quart  ,  &.  qui  répète  les 

•quarts  &  les  heures  en  tirant  le 

cordon  ,  390 

Pendule  ,  de  fa  cQnflruftion  &  de  la 

lentille  ,  191 

Pince  pour  tourner  les  relîbrts  fpi- 

raux  ,  32, 


Pincettes  ,  52 

Plate-forme  pour  égaler  les  Roues 
de  rencontre,  35 

Plate-forme  pour  prendre  des  gran- 
deurs &  grofleurs  des  Roues  & 
Pignons,  3  6 

Q 

QUantiémede  mois"pour  la  Pen- 
dule ,  ^  -214- 
Quantième  de  mois  indépendant  du 

mouvement  appliaué  dans  le  fond 

d'une  Boette  de  Montre  ,  3  8/ 

Quantième  de  mois  &  de  Lune  aufli 

indépendant  du  mouvement ,  388 
Quantième  de  mois,  389 

Quantième  de  Montre  indépendant 

du  mouvement ,  388 

R 

RAcloir ,  50 

Remontoir  de  Pendules  ,  204. 
Autre  Remontoir ,  206.  Troifième 
Remontoir  ,  206 

Remontoir  appliqué  à  une  Pendule 
qui  agit  par  le  moyen  d'nue  porte, 

207 

Remontoir  fur    le  principe  de  celui 

de  M.  Gaudi'on  appliqué  à  un  Ref- 

fort  ,  21(3 

RefTorts  fpiraux  ,  127 

Réveil  à  poids ,  i8i 

Réveil  de  Montre  à  deux  Marteaux  , 

282 

Réveil  qui  peut  fonner  tous  les  2^ 
heures  ,  &  n'être  remonté  que  tous 
les  8  jours,  399 

Rouage  ,  explication  fur  celui  d'une 
Montre  ,  329 

Roue  qui  fait  fon  tour  en  365  jours 
5  heures  ,  4.8  minutes  ,  5  8  fécon- 
des ,  &c.  3 1  ç 

Roue  première  d'un  Rouage  de  Ré- 
pétition qui  peut  aufli  faire  l'effet 
d'un  Réveil  ,  381 

Remarque  fur  la   conflrudion  d'un 


TABLE    ALP 

Ivouage  à  deux   Roues   pour  les 
groITes  Horloges,  395 


HABET  IQ^UE. 

&  le  froid  font  fur  les  méteaux^ 


SCies,  30  ,.  3r 

Sonnerie  à  Cramailler  386 

Sonnerie   qui    fonne    l'heure   &  les 
quarrs  par  un  feul  rouage,     301 


208 


Tour  à  tourner,  ,j       ^ 

Teur  (   Defcription  d'un  )  propre  a 

tourner  les  calottes  de  Montres   & 

autres  nièces  ovales  ,  ,'5^ 

Tuyau  dont  on  s'ell  fervi  pour  reî 

medier  à  l'alongement  6c  racour- 

Ollbinent  du  Pendule , 


^75. 


TAble  des  Equations  moyennes 
du    Soleil  ,  prifes   fur    quatre 
années  de  fuite  pour  fervir  à  tail- 
ler les  courbes  des  Pendules  d'Equa- 
tion ,  -289 
Tables  des  longueurs   du  Pendule  , 

2^ 

Tas  ou  Enclumes  ,  1,2 

Tenailles  à  couper  ,  32.  A  Vis,  33, 

3^.  A  Boucle,  53  ,    î^. 

Thermomettre  (  Efpece  de  )  qui  fait 

connoîtrerimprelfion  que  le  chaud 


VErges  de  Marteaux    difpofées 
pour    formée     l'heure    &    les. 
quarts,  jj^ 

Verge  de  Pendule  qui  remédie  elle- 
même  à  fa  dillatation  ,  26r 

Vergede  Pendules  à  Secondes  qui 
paroit  préférable  ,  27? 

Verge  de  Roués  de  rencontre  à  Pa- 
lette raportée  ,  jjj^ 

Villebrequin  ,  ,f 

Vis-fans-iin  ,  leur  ufage  ,  1 3  & 


Fia  de  la  Tahle  Al^hahetique  des  Matkres. 


«■«•*••«•  ««■  -«e-  «•  *  •'ï^-  '^  T  ■*ï^  ■^-  '?'  '''X'^  •?■  ■*!i^  'T  •■?'  'S5-  ■■^  T  *»-  *  'SK'  «•  «•  -ïr  ■*  -•*• 

CATALOGU  E 

Df^   Auteurs  qui  font  cités   dans  cet  Ouvrage. 

A 

ALexandre  (  R.  P-  )      9^  »  3^  5  Leutman  ,  ^  5^ 

Allard,  ^40  M 

Aman  ,  112  ,  240  ,  t             x                    q 

Amiraud,  93  \  T  Artinot  (  Jcrome  )     297,298 

•D  iVlMayct,  ii,^ 

Bt-,.  ,_  Mazurier ,                                        3  9 

ErnouUi  ,  ^^7  ^'            ^             ,,  ^ 

Bethune  (  Chevalier  de  )  100  /"N  Ns-ea-Brai  (   le  Comte  d  ) 

Bidard ,  379      Vy  .  .    .     ,    ,     b^'+ 

Boitilîandeau  ,         -206  ,  208  ,  244     Outhier  (  l'Abbe  )  a  la  fin  de  la  i're- 


¥ 


c 


CAmus,                                 1-9  R- 

Cadlni  ,                                ^70  T>    Aillard,                          c^o,289 

Catin  /à  la  fin  de  la  Tréface.  XV  Regnauld  a  Chaalons,  66  ,  112, 

■Q  113, 114.,  116,  216,  217, 

D  dT,ÏiÔA  l'Abbé  ,  ■"  '  '  8?  R°^«   d?û'êLdefo„d  ,   .4^^ 

Dute.re(J.B.)|..o,,,o=,385  q^^;,,,  ,  ..^Sé  ) 

r  2^3  .  3Î! 

FArdoil,                  5!>7°'  75  T 

faudrier  (  M.  de  la  )    46,   173  _—  u-     .      ,„      /-        s.       fit 

FlamanviUe                    ^       io8  T              '  ^?/n^  i'm      206  ' 

'      ^-^  JL    92 ,  1 00  ,  1 1  o  ,  I  I  I  >  -2°"  > 

VJ  a07      ,210,     222      ,      226      ,     Z2.J       y 

C^  Audron,                       201,  338  _^,j    ^    2-^6  ,   250  ,  262  ,    Z7X  , 

IGraham,           103,106,  113  ^73,   ^go  ,   305   ,    308   ,   512  , 

H  319  >    365  ,  375   '   385  '  387, 

HAger  (  D.P  )                    3^5  388,  389. 

Hildeyard  (  R.  P.  Thomas  )  Je-  Thiout  (  Nicolas  )                       3«9 

liiite,                                         "^  Tompion,                                    ^31 

Huyghens ,               9 1  ,  z  00 ,  1 20  y 

L  XTAyringe,                                4° 

LArfé(  Louis)                           306  V    Vergo,                        109,383 

Le  Bon,                     506,279  Vrayec ,                                ^.^>t 
APPROBATION 


APPROBATION  DE    L'ACADEMIE. 

MESSIEURS  de  Mairan  &  de  Foucliy  qui  avoient  été  nommes 
pour  examiner  un  Traité  d' Horlogerie  Aiéchani^ue  &  Prainjne ,  com- 
■pofé  par  M.  Thiout  l'ainé  ,  Maître  Horloger  à  Paris  ,  dans  lequel  il 
décrit  dans  un  grand  dérail  &  reprefente  avec  Figures  les  différentes  con- 
flruftions  d'Echapement  ,  des  Rouages  &  des  Cadratures  différentes  qui 
ont  été  inventés  &  pratiqués  par  les  meilleurs  Maîtres  ,  pour  les  Montres, 
Pendules  &  Horloges  ,  parmi  lefquels  il  y  en  a  plufieurs  de  fa  compofition, 
&  dans  lequel  Traité  il  y  a  joint  différentes  règles  pour  les  Echapcmens  , 
la  forme  des  dentures ,  &  tous  les  Outils  qui  font  en  ufage  dans  l'Art  ;  ea 
ayant  fait  leur  raport  ,  la  Compagnie  a  jugé  que  cet  Ouvrage  étoit  faic 
avec  beaucoup  d'exaditude  &  de  foin  ,  &  a  crû  qu'il  feroic  d'autaiK  mieux 
reçu  du  Public  ,  qu'il  y  a  long-tems  qu'on  en  fouhaite  un  pareil  ,<Sc  que 
non-feulement  les  Amateurs  de  l'Art  ,  mais  auffi  plulieurs  Maîtres  pourroiit 
y  puifer  des  connoiffances  qui  leurs  feront  utiles.  En  foi  dequoi  j'ai  figné 
le  prefenc  Certificat.  A  Paris  ce  7.  Août  1740.  FONTENELL  E, 
Secrétaire  perpétuelle  de  l'Académie  Royale  des  Sciences. 

A  V  T  K  E     APPROBATION. 

J'A  Y  lu  par  ordre  de  Monfeigneur  le  Chancelier  un  Manufcrit  intitulé 
Traité  de  l'Horlogerie  ,  dans  lequel  je  n'ai  rien  trouvé  qui  ne  puille  être 
utile  &  a2;réable  au  Public.  Les  découvertes  &  les  Ouvrages  de  l'Art  de 
l'Horlogerie  font  honneur  à  l'efprit  humain.  Cet  Ouvrage  elt  le  Recueil  le 
plus  complet  que  nous  ayons  en  ce  genre  ;  on  y  verra  juiqu'à  quel  point 
de  perfedion  cet  Art  a  été  porté.  Fait  à  Paris  ce  5.  Novembre  174.0. 
^  "^  •  PITOT. 


L 


PRIVILEGE     D  V     ROY. 

O  U  I S  par  la  grâce  de  Dieu  ,  '  Roy  de  France  &  de  Navarre  :  à  nos 
,a^  Ames  &  féaux  Confeillers  les  Gens  tenans  nos  Cours  de  Parlement  , 
Maîtres  des  Requêtes  ordinaires  de  notre  Hôtel  ,  Grand  Conleil  ,  Prévôt 
de  Paris  ,  Baillifs  ,  Sénéchaux  ,  leurs  Lieutenans  Civils  ,  &  autres  nos  Julli- 
ciers  qu'il  appartiendra  :  S  a  l  u  t.  Notre  bien  Amé  le  Sieur  Antoine 
Thiout,  Maître  Horloger  à  Paris  ,  Horloger  ordinaire  de  notre  très- 
chere  Tante  la  Reine  Douairière  d'tfpagne  ,  &  de  notie  très-cher  Oncle 
le  Duc  d'Orléans  ,  premier  Prince  de  notre  Sang  ,  Nous  ayant  fait  remon- 
trer qu'il  fouhaiteroin  faire  imprimer  6c  donner  au  Public  un  Manufcrit  qui 
a  pour  Titre  Traité  cC Horlogerie  ,  par  ledit  Sieur  Thiout ,  s'il  nous  plaifoit 
lui  accorder  nos  Lettres  de  Privilège  fur  ce  néceflaires  ,  offrant  ^^our  cet 
effet  de  le  faire  imprimer  en  bon  papier  &  beaux  caradeies  ,  fuivant  La 
Feuille  imprimée  6c  attachée  pour  Modèle  fyu»  le  contrc-fcel  des  Prélentes, 


A  CES  CAUSES  ,  voulant  traiter  favorablement  ledit  Expofant ,  nous  lui 
avons  permis  &  permettons  par  ces  Préfentes  de  faire  imprimer  ledit 
Traité  d'Horlogerie  en  un  ou  plufieurs  Volumes  ,  conjointement  ou  fé- 
parément ,  &  autant  de  fois  que  bon  lui  femblera,  &  de  le  vendre,  faire 
vendre  &  débiter  par  tout  notre  Royaume  pendant  le  tems  de  d  o  u  z  k 
Années  confécutives  ,  à  compter  du  jour  de  la  date  defdites  Préfentes. 
Faifons  défeniss  à  toutes  fortes  de  perfonnes  de  quelque  qualité  &  condi- 
tion qu'elles  foient  d'en  introduire  d'Impreffion  Etrangère  dans  aucun  lieu 
de  notre  obéïlfance  ;  comme  aulfi  à  tous  Imprimeurs  ,  Libraires ,  &  autres 
d'imprimer  ,  faire  imprimer  &  vendre  ,  faire  vendre  ,  débiter  ni  contrefaire 
ledit  Traité  d'Horlogerie  ci-delTus  fpecifié ,  en  tout  ni  en  partie  ,  ni  d'en 
faire  aucuns  Extraits  fous  quelque  prétexte  que  ce  foit  d'augmentation  ou 
correftion  ,  changement  de  Titre ,  même  en  feuilles  féparées  ,  ou  autre- 
ment ,  fans  la  permiflîon  exprelfe  &  par  écrit  dudit  Expofant  ,  ou  de  ceux 
qui  auront  droit  de  lui ,  à  peine  de  confifcation  des  Exemplaires  contre- 
faits ,  de  trois  mille  livres  d'amende  contre  chacun  des  Contrevenans  , 
dont  un  tiers  à  Nous,  un  tiers  à  l'Hôtel-Dieu  de  Paris  ,  l  autre  tiers  audit 
Expofant ,  &  de  tous  dépens ,  dommages  &  intérêt  ;  à  la  charge  que  ces 
Préfentes  feront  enregiftrées  tout  au  long  fur  le  Regiftre  de  la  Commu- 
nauté des  Libraires  &  Imprimeurs  de  Paris  dans  trois  mois  de  la  date 
d'icelle  ;  Que  l'ImprefTion  dudit  Traité  fera  faite  dans  notre  Royaume  & 
non  ailleurs  :  Et  que  l'Impétrant  fe  conformera  en  tout  aux  Réglemens  de 
la  Librairie  ,  &  notamment  à  celui  du  lo.  Avril  1725.  &  qu'avant  que 
de  l'cxpofer  en  vente  ,  le  Manufcrit  ou  Imprimé  qui  aura  fervi  de  copie 
à  limprefTion  dudit  Livre  fera  remis  dans  le  même  état  où  l'Approbation 
y  aura  été  donnée  es  mains  de  notre  très-cher  &  féal  Chevalier  le  Sieur 
Dagueiïeau  Chancelier  de  France  ,  Commandeur  de  nos  Ordres  ,  &  qu'il 
en  lera  enfuite  remis  deux  Exemplaires  dans  notre  Bibliothèque  publique  , 
un  dans  celle  de  notre  Château  du  Louvre  ,  &  un  dans  celle  de  notredit 
très-chere  &  féal  Chevalier  le  Sieur  Dagueffeau  Chancelier  de  France  , 
Commandeur  de  nos  ,Ordres  ,  le  tout  à  peine  de  nullité  des  Préfentes  , 
du  contenu  defquelles  Vous  mandons  &  enjoignons  de  faire  joiiir  ledit 
Sieur  Expofant  ,  ou  fes  ayans  caufes  ,  pleinement  &  paifiblement  ,  fans 
fouftrir  qu'il  leur  foit  fait  aucun  trouble  ou  empêchemens.  Voulons  que 
la  Copie  defdites  Préfentes  qui  fera  imprimée  tout  au  long  au  commen- 
cement ou  à  la  fin  dudit  Livre  foi  foit  ajoutée  comme  à  l'Original.  Com- 
mandons au  premier  notre  Huifîier  ou  Sergent  de  faire  pour  l'exécution 
d'icelles  tous  Ades  requis  &  nécelïaires  ,  fans  demander  autre  Permifiion  , 
&  nonobftant  clameur  de  Haro  ,  Charte  Normande ,  &  Lettres  à  ce  con- 
traire :  C  A  R  tel  ert;  notre  plaifir.  D  o]|n  n  é  à  Verfailles  le  treizième  jour 
de  Janvier  l'an  de  grâce  mxil  fept  cens  quarante-un  ,  &:  de  notre  Règne  le 
vingt-fixiéme.  Par   le  Roy  en  fon  Confcil  ,   S  A  I  N  S  O  N. 

RegijtréfHr  le  Regiflre  X  de  la  Chambre  Royale  &  Syndicale  des  Libraires  & 
Imprimeurs  de  Paris  _,  TV"  46-7  fol,  4^9.  conformément  au  Règlement  de  I725. 
^ui  fait  dèferifes  Art.  IT.  k  toutes  perfonnes  de  quele^tte  /qualité  &  condition  qu'elles 
foient ,  autres  cjue  les  Libraires  &  Imprimeurs  ,  de  vendre  ,  débiter  &  faire  afficher 
aucuns  Livret  pour  les  vendre  en  leurs  noms  ,  foit  qu'ils  s'en  dtfent  les  Auteurs  ou 
autrement ,  &  à  [^  charge  de  fournir  à  ladite  Chambre  Royale  &  Syndicale  , 
huit  Exemplaires  ,  prefcrit  par  l'Article  108.  du  même  Règlement.  A  Pans  le 
%  Alars   1 741.  S  A  o  G  R  A  I  N  ,  Syndic. 

DEFINITIONS 


ADD  ITIO  N  s    ET   CO  R  RE  CTIO  NS^ 

pour  le  Tome  premier. 

M 'Etant  aperçu  de  plufieurs  omiflîons  faites  dans  {'Errata  de  ce  Livre  i 
j'ai  crû  ,  pour  la  fatisfadion  &  pour  l'urilité  publique  ,  devoir  le  fupri- 
mer  &  faire  celui-  ci.  Il  m'a  en  même  -  tems  fourni  l'occafion  de  faire  quelques 
chan^emens^&  d'ajourer  pluficurs  Notes  qui  m'ont  paru  nccefTaires  pourl'incel- 
lif^encc  de  l'Ouvrage.  La  plijpart  des  Correilions  ne  font  que  des  fautes  de 
fonSitation. 

Page  2.  ligne.  I.ttfez  d'un  volant,  p.  ۥ  l.  i^.  lifez  Cocq.  p.  9.  /.  3  2.  /</?c 
d'une  rivure.  p.  10. 1.  30.  /;/if?. excurfion.  />.  I5.  /.  i.lifez.  tait  un  angle  aigu. 
/,  3.  Itfez.  efl:  l'angle,  p.  3  5.  /.  i  5-  ''/^^  eft  un  compas  pour.  p.  44.  /.  3.  lifez. 
pignon.  Pour.  p.  /St6.l.i0.lije\}\  y  en  a.  p.  47.  /.28.  lifez.  Planche  21.  p.  ^S.1.6: 


velopemens.  p.  éS.  I.-7.  Ufez.  cmhoètemcnt.  p.  73.  /.  8.  ajoutez  4°.  de  voir  Ci 
la  roue  de  rencontre  eft  égale-  /.  34.  lifez  longueur,  p.  77.  /.  tz.lifez  lon- 
gueur. /.  24.  lifez  pointe  du  Tour.  /.  27.  Hfez  pour  connoître  la  longueur,  p.  78. 
/.  4,  lifez  longueur.  Il;td.  k  la  fin  de  la  page  effacez  on  en  trouvera  ,  &c  p.  «4. 
/.  \6.  lifez  archet,  p.  50.  /.  1 5.  ///i^l'on  a  fait  autrement ,  n'ont  pas  eu  autant. 
p.  91.  /.  38.  lifez  Horloges,  p.  104./.  6.  lifez  arc.  p.  107.  l.  22.  eff.ice\f^c  ne 
fçache  pas,&~f.///>î.  on  peut  finir  cette  roue  fur  la  machine  à  fendrc,en  fe  fervanc 
d'une  fraize  creufée  comme  une  roue  de  champ  ,  &  en  faifant  tourner  la  plate- 
forme à  la  main  ,  jufqu'à  ce  que  l'Ahdade  entre  dans  un  autre  point,  p.  lu.  l.  3. 
///îî.  des  trois. /.  28.  lijez  Mayet  de  Morbier  p.  iiS.l.  30.  je  confcillcrois  , 
ajoutez  ,  dit  M.  Bernoulli.  p.  1 52./.  24.  lifez  l'arc,  p.  \6o.l.  5  i.///f^du  dia- 
mètre./'. itf5./'.35.  //'/ifc  pluscourtes. /.  3  8. /{/^î.  plus  longues,  p.  i6j.  l.i3.Ufez 
palettes  courtes,  p.  17I./.  17.  Z;/^?.  longueur. 


Additio?is  ér  Corrections  .^  pour  le  Tome  fécond. 

Page  I  8  J.  ligne  i.  ///^^  l'une  l'autre.  /.  9.  lifez  pour  le.  p.  1 87.  A  3.  /(/f^  78.' 
p.  188.  /.  28.  lifez\z  roue  de.;».  189.  /.  6.  ajontez  fig.  3.  />.  193./.  2-  ''/^^ 
cftfuivie.p.  I9^  /.14.  ///>?.  des  longueurs. /).  197. 1.6.  ///f^  de  compte  i.  fig.  6. 
I.î^.lifez  quand  elle  eft  bien.  p.  200.  /.  23.  lifezcoups.  A  la  dernière  dent ,  la; 
p.  201,  /.  1 1. lifez  mais  il./.i}.';/f?.  fix  onces,  ihid.hfeztwis  onces,  p  loi.l.  y. 
effacez  quin'eft  pas  dumouvement.C^  <ïy'/«fî,,deftiné  à  remonter  le  poids.;7.:o3. 
effacez  le  dernier  article  ,  &  ///f?,, l'autre  partie  R .  de  la  pièce  de  précaution  fert  a 
lemonrer  le  poids.  Au  cas  qu'il  arrive  accident  à  la  pièce  I  K.  ou  au  volant  L.' 
alors  la  courbe  G  H.  monte  un  peu  plus  haut  ^  &  l'extrémité  R.  retient  une 
des  chevilles  de  la  roue  F.  Elle  la  quitte  fitôt  qu'elle  defcendavec  le  poids  i 
mais  étant  auflî  tôt  remontée  ,  elle  retient  la  cheville  fuivante.  Ainlî  alternati- 
vement le  poids  eft  remonté  ,  &  la  Pendule  continue  d'aller  malgré  cet  acci- 
dent, p.  204.  /.  15.  eff^acez  C  p.  2O5.  /.  16.  lifez  mouvement.  La  fonneric. 
f-ioC.  l.  i^Jifex.  la  roue  C.  eft.f.  lo-j.l.iQjifex.  tige  D.  jufqu'à./?.  215.  /•  i2< 


^ucez.  Srainfi  des  autres,  p.  tii'.l.  35.  life^li  ralonF./?.  Z2J,  /.13;  llfez.  Rlp<2 
rition.  p.  214. /.y. ///fi  furie. /.  I7.  f/.ia^de  ,  de.  /.  2  2. ///fc  H  I  L.  il  tom- 
be fur  le  limaçon,  f.  zi  5.  /.  il.lifez  porte  le.  l.lS.  Ufez.  la  levée  F.  du  marteaii 
des  heures.  p.Z26.l.  i',.effacez.T>  ,?<  ^z  ccjui.   p.  iij.  l.  7,6.lifez.  G  C.  qui. 
/.  ^S.  llfez.  font  fous  le.  ;'.2  2  8, /.  5.  Ufez  G  C.  p^h^l.  /.  10.  ///^î:  chevilles 
fur  la  roue  de  cadran./.  iL^z/fC  quand  la  répétition  cfttirée.^.Jj  ^J.lS.lifez.DFG.' 
l.  z^.lifez.  détendu  par.  p.  238.  /.   17.  hfez.  limaçon  4.   p.  24I.  /.  6.  lifezen 
le  tire.  /.  ïo.lifez.4.  5.  p.  245.  /.  lO.  Ufez.  ramenez  delfous  le.  /.  17.  lifez.\e. 
levier  D  E.  eft  poulfc.  p.  246.  /.  2I.  ^;wî?f?.la  naidance  que  cet  jafTembk- 
ge  a  di^tc  le  mouvement  de  la  pendule  ,  efl:  par  une  roue  de  80.  qui   n'eft  pas 
ici  reprélèntée.  Cette  roue  engrenne  dans  un  pignon  de  lo.  que  le  pivot  delà 
troiliéme  roue  du  mouvement  porte.  Cette  roue  de  80.  porte  un  canon  qui  en- 
tre à  frottement  dans  le  canon  Hg.  3 .  qui  oblige  toute  la  machine  à  faire  avec  lui 
une  révolution  en  60.  minutes.  La  nailfance  du  mouvement  particulier  de  la 
cadrarure  ellpar  larouë  B.  figure,   ibid.  efface\\3.  feule  communication  ,  &c. 
p.  247.  l.ié.tifeT^Ki,  fi  on  avoit  craint  d'y  apporter.^.  248.^.10.  ///f <^rivé  fur  la 
plaque /7.  249./.  14.  ///ê^éiliptique.;?.  251./.  ll.eff'-icez.  12.  /.  1 7. ///f;^ révolu- 
tion dans  un  an. /.  3 1. /i/^c  le  grand  rateau^quand  le  mois  fera  fini,  une  des  che^ 
villes. ;>.  2 5 5 .  /.  3.  Ufez.  du  demi  cercle,  p.  258./.  1 1 . ///f^ place  fur  réquere; 
p.ZéZ.l.  8.///f^fig.2. /.3Î.  lifez.vcrge  après  K.  le  grand  bras  ell  chargé  du  poids 
Q^p.  261.  L  15. /{/f^deMairan.;?.  26'3.  /.   33.  liJeX^  ^^  rouage.  Sur.  p.  Z66. 
par-tout  011  il  y  a  6.  aucalcul  d^ jilgcbre^lifez.  ù.p.ijj^.l.^o.lifez.  exemptcs.p.277,' 
/.4.  Ufez.  dont  les  chifrcs  &:  lesncms.p.  28I.  /.  ^o.lifez.èc  des  cadrans,  pz^j: 
/.  15.  lifez.t'^  fixe. /7. 299. /.  7. ///f^ comment.  L'étoile,  p.  s oO.  l.  2 1.  liftz.  prife 
au  bras  G.  /.  27-  Ufez.  foient  fonnez.  /.  3 1.  Ufez.  deffous  le  bout.  /.  34.  levier  Z  ^ 
ajoutez. ,  qui  n'eft  pas  rcpréfcnté./7.  306'.  /.  33.  Ufez.  ce  font  les. p.  307.  /.  55.  U- 
fez.  cordon  T./.  37. ///>?.  cordon  N- ^.  3 12.  1.  17.  eff.ice\^Ç\xt.l.  27.  Ufez.  après; 
Le  fécond  cliquet  fe  dégage  auffi.  p.  3 14.  /.  1 3.  Ufez.  palette.  /.  25,  effacez  il  cft 
de  S4  dents  p.  5 1  ^.l.zj.Ufez  d'une  fcconde.p.  3 1 7./.  i  $.!ifez  7  3  ./.2  3  .iijezî.p.  318. 
l.iS-Ufez  jour,  il  faut.  ;'.  3  2  6./.  3  6.  Ufez  on  goupille.p.3  2  9-^/'«  dern.Ug.ajoAtez^ 
par  heure,  p.  S^Q.  l.  zz.  Ufez  plus  l'un  que  l'autre.  /.  27.  Ufez  aiTez  bien.  Quand. 
p.^^l.l.zï.lifez  parla  nnchine.  l.zz.eff^icez  z^.:}0.sl.l.Z^.Ufez\c  même  outil 
le  iiii:  voir  auffi.^.  334. /.15. /(/î'^iil  y  en  auroit  moins. /.  27. ///fî;  parce  que  le 
froid./.  30.  Ufez  gn  cft  gêné.;?.  3  55./.  33. ///??.  388800.  p.  538- '•  18.  Ufez  dé- 
monter  ainfi. /.  21. ///f^_  avec  le  pignon  qu'elle  mené  ,  ayant. /?.  339-  '•  24.//- 
fez  fi   r,tvure.  /.  27.  Ufez  le  bout.  /?.  3  4 1 .  /.  1 4.  Ufez  du  bout.  /.  22.  Ufez  du  bout. 
/  3<r.  Ufez  juftc  fur  fon  quarré  ,  &  qu'il  appuyé  fur  le  canon  de  la  grande  roiië 
fur  laquelle.;?.  343.  L  30.  Ufez  la  pouffe,  ibid.  Ujez  qu'il  doit  y  en  avoir  plus.' 
/.  38.  lifez'û  faut  être./?.  345.  ^  7.  Ufez  fe  meuve. /.  10.  Ufez.\ç  trou.  /.  22.  Ufez. 
fi  le  râteau,  p.  346.  /.  22.  Ufé{^  trou,  p,  347.  /.  6.  Ufez  trou.  p.  348.  /.  1 8.  Ufez 
pane  fera./.  24.  lifezïc  delfous.  p.  3  50./.  22.  Ufez  cnarbrées  fur  leurs  pignons. 
/.  2S.<2/w3fff-?- pignon  de  la  roue  de  rencontre,  p.  352.  l.  2/1,.  Ufez  on  l'approche. 
p.  3j4.  Ug.  dcrn.  Ufzs'cchmffcxoii:. p.  3  s  5-  /•  lé.Ufez  de  marcjuer.  /.   ti.  Ufez. 
en  remettant,  p.  3  57.  /.  i.ltfez  a^%.  60.  56'.  57. 1 5. 

Pansl3.'I^f//?o;/ff^i?  y^.  Gaiiirovpoiir  examiner  les  mouvemens  des  Montres  l 
pag-  538-  Tom.  n.  j'avoisfuprinié  la  defcription  d'un  Outil  qu'il  indique  pour 
reUerrerle  trou  des  canons  dechauflées  ,  pour  les  raifons  que  j'en  ai  marquées; 
page  355.  même  vol.  Mais  M.  Gaudron  ayant  fouhaité  que  cet  Outil  fût  connu 
ttu  l'ublic  ,  je  le  donne  ici  tel  qu'il  me  l'a  donné  pour  l'y  inférer, 

y>  Ayez  un  morceau  de  léton  forgé  au  plus  dur  cju'ii  foit  polïïble  ;  qu'il  aiç 
/ 


i»  énvirori  trois  lignes  en  quarré  fur  un  pouce  &:  demi  de  long  :  Taires-y  und 
3>  queue  de  trois  à  quatre  lignes  pour  tenir  dans  l'ctau  :  percez  un  trou  au  rri- 
»  vers  du  quarré  environ  au  fiers  de  la  longueur  qui  refte  depuis  la  queue  :  fai- 
M  tes  en  forte  que  le  trou  foit  égal  de  grandeur  de  part  &  d'autre  ,  &  qu'il  foie 
»  de  la  groffeur  ordinaire  d'un  canon  de  minutes:  coupez  cette  pièce  en  deux 
»>  au  milieu  du  trou  ,  avec  la  fcic  k  plus  mince  ,  en  forte  que  chacune  des  par- 
"  ties  porte  un  demi  cercle.  Ayez  quelque  mauvaife  roue  à  longue  tige  ,  donc 
V  vous  limerez  la  tige  en  deux  écarilToirs  pointus  ;  vous  en  introduirez  un  dans 
»  le  canon  que  vous  voulez  reflerrer.  Vous  mettrez  dans  l'ctau  la  partie  qui 
"  a  une  queue  ;  vous  poferez  votre  canon  dans  le  demi  cercle  ;  vous  le  tiendrez 
»  bien  alfujcti  dans  cette  fituation  ;  alors  la  vieille  roue  vous  fervira  à  le  tour- 
»  ner  fans  celTe  à  mefure  que  vous  fraperez  fur  le  haut  de  l'autre  partie  ,  donc 
»  vous  aurez  pofé  le  demi  cercle  fur  votre  canon.  L'on  fent  bien  qu'il  ne  faut 
»  frapper  qu'à  petits  coups  ,  &  proportionnez  à  la  force  du  canon  qu'il 
"  faut  reiferrcr  ,  &  aubefoinqu'il  en  a.  L'on  fent  bien  auffi  qu'il  ne  s'agit  pas 
"  ici  de  reiïerrer  un  trou  d'une  exccfllve  grandeur  ;  ce  n'eft  que  pour  le  mettre 
f'  dans  fa  jufte  proportion  pour  qu'il  n'y  ait  qu'un  très-petit  conduit  de  cire  ; 
M  c'eft  auffi  pour  redifier  les  inégalités  avec  icfquelles  un  canon  fe  trouvera 
"  tourner  fur  fa  tige.  Ayez  pour  cet  effet  des  écarilToirs  à  cinq  ou  fix  pans  bien 
"  proportionnés, &  qui  coupent  net.  Au refte  ,  comme  il  s'agit  ici  que  ces  de- 
"  mi  cercles  embraffent  la  circonférence  du  canon  ,  il  efl:  à  propos  d'avoir  trois 
"  ou  quatre  de  ces  Outils  dont  les  trous  foient  de  grandeurs  différentes.  On  le 
»  peut  aifément,  puifque  cet  Outil  eft  très-facile  &  très  prompt  à  faire.  Il  cpar- 
5>  gne  beaucoup  de  temps,  furtout  lorfqu'ii  feroit  quellion  de  refaire  on  canon 
»  de  minutes  à  une  répétition.  Au  furplus  félon  les  circonitances  ,  ou  la  façon 
»î  de  pcnfer ,  on  fe  fervira  de  cet  Outil,  fi  onle  juge  à  propos.  Mais  quiconque 
•»  s'en  fervira  avec  intelligence  s'en  trouvera  trts- bien. 

Page  i6o.  /.  19.  ///«l'échapement.  p.  $61.  l.  l  z.  lifez.  de  cette,  p.  563.  /.  I  8.' 
///Jî.  figure  5.  eff  une  autre,  p.  364.  /.  l.  life^i  toutou-rien  ^  K  K,  /.  ^ylifez. 
comme  le.p.  3^5.  /.  z.  f;^<«C(?^  qui  fait  le  toutou-rien  ,  lifez.A  eft  le  râteau  des 
heures.  /.  S.ejf.icez.  les  pièces  feparées  font ,  lifez  Jl  faut  voit  le  dcvclopemcnc 
des  pièces.  C  K.  eft  le.  /.  17.  li/iz.çn  raifon  de  la  hauteur  du  limaçon.  O  &.  eft 
la.  ^.  367.  /.  i^.lifiz.  fe  meut.  p.  3^9.  /.  lO.lifez  dans  celle.  /.  I5.  lifez  l'écha- 
pementou  levée  H.  /.  32.  li/ez.  marteaux.  Quand,  p-  57I.  /.  25.  lifez  enfcmble. 
Pour.^.  5  75-/.  31.  lifez  à  être  plus  grand. /?.  376. /.  10.  liiez  ip:iï  ce  moyen  elle, 
p.  384./.  S.  /i/'f'^cadran  G. iîg.  8.  ou.  p.  389.  /.  z.lifeX  marque.  Quand  la.  ^.  392. 
I.i0.lifez\e\iti.l.i.6.lifezic\ixs  àcMs.p . ■i,^7,.l.\\ .li (ez\\  a  pour,  p.'^çé.l.li.lifez. 
inégalités  provenant,  p.  400, à  Lifa^  ajoutez  ,  On  peut  auffi  faire  le  cadran  de 
leveil  à  l'ordinaire  ,  c'eft-à  dire  ^  divifé  en  i  2.  de  avoir  feulement  une  roue  qui 
fafTe  fon  tour  en  24.  heures  ,  comme  aux  quantièmes  des  mois.  On  difpofera 
le  cadran  pour  faire  fonnerle  matin,  comme  ondifpofe  un  ijuantiéme  pour  le 
£àire  changer  la  nuit, 


DEFINITIONS 

DES  PRINCIPAUX  TERMES 

D    E      L'    A    R    T 

DE  L'HORLOGERIE. 

ET      DE      CEUX 

DES  MATHEMATIQUES 

RELATIFSACETART; 
IPour  feriiir  a  l'intelligence  de  ce  Traite, 

A 

CCELERATION ,  terme  de  Phyfique  i  il  fe  die  des 
Mouvemens  donc  la  vîtefTe  s'augmente  à  chaque 
moment.  Le  Mouvement  accélère  eft  contraire  au 
Mouvement  retarde. 

Acur.  C'eft  une  qualité  de  fer  que  la  nature  ou 
l'art  a  rafîné  de  telle  forte ,  qu'il  eft  de  tous  les  Mé- 
taux celui  qui  eft  le  plus  dur.  Acier  tiré  eft  une  verge  d'Acier 
paffé  par  une  Filliere  cannelée,  qui  la  rend  propre  à  faire  des 
Pignons  de  difFerens  nombres ,  fuivant  la  Filière  par  où  il  a  paUe. 
Aiguille  de  Montre»  C'eft  la  pièce  qui  marque  les  heures  &  les 
minutes. 

Tome  L  A 


^        DEFINITIONS   DES   TERMES 

Jile.  Eft  une  des  branches  dûnVollanc  de  fonnerie  j  Aile  fe  dit 
aiiffi  d'une  dent  d'un  Pignon. 

/É/(zoir.  Eft  un  Outil  rond  dont  l'on  fe  fert  pour  arondir  & 
polir  les  trous. 

Alidade.  Règle  mobile  fur  une  Plate-forme  pour  divifer  les 
Cadrans ,  &:c.  La  ligne  de  cette  Règle  qui  pafle  toujours  par  le 
centre  de  la  graduation  eft  appelle  Ligne  fducielle  ,  ou  Lig-ac  de 
foi.  Qiiand  on  ajoute  ,  par  exemple  ,  une  portion  de  cercle  au 
bas  d'un  Pendule  pour  coniioître  les  degrés  de  vibrations,  le  point 
de  repos  s'appelle  Fiduciclle.  Les  Horlogers  l'appellent  ordinaire- 
ment Point  perpendiculaire.  L'Alidade  eft  aufli  appellée  ligne  de 
foi  quand  elle  eft  fixe. 

Afigle.  Efpace  enfermé  entre  le  concourt  indirect  de  deux  lignes 
qui  fe  joignent  en  un  point  j  les  Angles  fe  diftinguent  par  degrés 
fuivant  le  plus  ou  moins  d'ouverture  qu'ils  ont. 

Angulaire.  On  appelle  ainfi  les  Pièces  qui  ont  la  forme  d'un 
Angle. 

Anneati.  Figure  ronde,  &c. 
*  -^  Aihre ,  Axe  ,  Ttge  &  Verge  font  des  termes  fynonimes  j  on  dît 
'Arbre  de  Barillet ,  l'Arbre  de  la  féconde  Roue ,  la  tige  de  la  Roue 
de  minute,  de  la  Roue  de  champ  ,  &c.  On  appelle  Arhre  l'Axe 
qui  a  befoin  de  force  pour  fupporter  un  gros  poids. 

Arc,  Partie,  de  la  circonférence  d'un  cercle  moindre  que  la 
moitié. 

Archet.  Eft  une  branche  d'acier  ou  de  baleine  qui  bande  une 
corde  à  boyau  ou  un  crin  pour  fervir  à  tourner,  percer,  &:c. 

AjjUtte.  C'eft  tout  ce  qui  fupporte  quelque  chofe  ,  comme 
TAfliette  d'une  Roue  eft  la  partie  fur  laquelle  elle  eft  rivée. 

Atnofphtre.  C'eft  l'air  qui  environne  la  terre,  &  quia  un  poids 
équivalant  à  environ  28  pouces  de  Mercure.  Ces  changemcns 
contribuent  à  rendre  les  Vibrations  d'un  Pendule  ôc  d'un  Balan- 
cier de  Montres  irregulieres. 

Atome:.  Sont  des  petites  parties  dont  l'air  eft  rempli ,  &  qui  con- 
tribuent à  fahr  les  pièces  d'Horlogerie  ,  principalement  celles  qui 
ne  font  pas  bien  enfermées. 

Axiome  fe  dit  d'un  fait  certain ,  d'une  vérité  inconteftable. 


SERVANS  A  L'HORLOGEP.IE.  5 

B 

Ty  Alancier.  Cercle  d'acier  ou  de  cuivre  qui  efl:  mû  par  l'ccha- 
.X)  pement.  C'eft  lui  qui  faic  les  vibrations  dans  une  Montre  : 
un  Bdancier  a  differens  ufages ,  on  l'applique  à  l'Arbre  de  la  Ma- 
nivelle d'une  grofle  Horloge  pour  faciliter  la  remonte  du  poids  > 
plus  il  elt  grand ,  plus  il  a  de  force  centrifuge. 

Barette.  Pièce  que  l'on  met  dans  un  Barillet  près  du  crochet 
du  RelTort  pour  le  maintenir  joint  contre  la  Virolle  >  on  attache 
auiîî  des  Barettes  aux  Platines  pour  noyer  les  Roues. 

Barillet.  Pièce  qui  a  la  forme  d'un  Tambotu-  dans  lequel  on 
renferme  le  Reff:)rt  des  Montres  &  Pendules. 

Barillet  double  ,  celui  qui  a  une  Roue  à  chaque  bout.  Barillet 
tournant-,  celui  qui  porte  une  Roue.  Barillet  fixe  ^  celui  qui  a  une 
Roue  mobile  à  Ion  centre. 

Bafcule  dans  une  grolfe  Horloge,  eft  un  Levier  dont  un  bout 
donne  fur  la  Roue  de  cheville  d'une  Sonnerie  ,  &  l'autre  tire  un 
fil  de  fer  ou  de  cuivre  pour  faire  lever  le  Marteau  du  Timbre  , 
on  employé  les  Bajcules  en  differens  ufages.  Bafcula  &:  Leviers  font 
fynonimes. 

Bâfe  fe  dit  generallement  de  la  partie  inférieure  d'une  Pièce 
telle  qu'elle  foit ,  comme  d'un  cône  ,  d'un  cylindre.  Le  Rochec 
d'une  Fufée  de  Montre  efb  fixe  à  la  Bâ/e  de  la  Fufée. 

Bâtarde  fe  dit  d'une  Lime  dont  la  taille  n'eft  ni  douce  ni  rude. 

Bâte.  C'eft  le  cercle  d'une  Boëte  de  Montre  qui  a  une  Drageoire 
pour  loger  la  fauiïe  Plaque  d'un  Mouvement  à  laquelle  on  fait 
ia  petite  charnière. 

Bâti.  On  appelle  Bâti  le  ChalTis  d'une  Machine  à  fendre  les 
roues. 

Borax.  Suc  minerai  qui  découle  des  Mines  &  qui  fe  congelé 
de  lui-même  5  le  meilleur  pour  fouder  eil:  le  jaune  ,  on  l'appelle 
Chryfocolla  5  il  y  a  aulîî  du  Borax  que  l'on  fait  par  artifice-  Celui 
que  l'on  fait  pafTer  pour  être  de  Venife  ,  fe  fait  avec  de  l'Alun 
l&  roche  ,  denitre  ,  ÔCc  on  fait  calciner  le  Borax  pour  qu'il  n'en- 
levé pas  la  foudure  quand  on  le  fait  fécher  trop  vite. 

Brai.  Pièce  qui  fe  meut  furie  principe  du  Levier  ,  &  d'une 
Bafctde  i  on  appelle  Bras  toutes  les  parties  d'une  pièce  qui  a  un 
centre.  Byas  de  Levier  font  les  deux  côtés  d'une  Bafcule  }  l'un 

Aij 


^  DEFINITIONS  DES  TERMES 

cft  ordinairement  plus  grand  que  l'autre  j  les  deux  côtés  d'un 
Fléau  de  Balance  font  appelles  Bras  j  celle  d'une  Equierre  s'ap- 
pelle Branche. 

Brunir.  C'eft  donner  un  poli  aux  Méteaux  j  ce  qui  fe  fait|avec 
une  Pierre  fanguine  ,  ou  un  Outil  d'acier  trempé  &  bien  poli. 
On  appelle  Brunijj'oir  les  Outils  qui  fervent  à  brunir. 

Bruxelles.  Eft  un  Outil  fait  en  pince  pour  prendre  de  petites 
pièces. 

Burin.  Outil  d'acier  trempé  qui  fert  à  graver  6c  à  couper  fur  le 
Tour  les  Métaux  qu'on  veut  tourner. 


CAârature  fe  dit  des  pièces  qui  font  placées  fous  le  Cadranr 
des  Ouvrages  d'Horlogerie. 

Cadran.  C'eft  la  Pièce  des  Montres  êc  Horloges  'fur  laquelle 
font  marquées  les  heures  j  on  nomme  aulTi  Cadran  dans  les  mêmes 
Horloges  les  Pièces  qui  marquent  auffi  toute  autre  chofe  que  les 
heures. 

Cadran  Univerfel  eft  celui  qui  marque  l'heure  des  principaux 
lieux  de  la  terre. 

Cages  font  deux  Platines  avec  leurs  Pilliers  ,  dans  lefquelles 
font  contenues  les  Rottës ,  Reflorts ,  Chaînes  de  Montre  ,  Pen- 
dule ,  Sec 

Cage  d'Horloge  de  chambre ,  de  groffe  Horloge  ,  quoique  faite 
différemment ,  n'en  contiennent  pas  moins  toute  la  Méchanique 
qui  eft  néccffiire. 

CAihre.  C'eft  le  plan  ou  le  deffin  des  Pièces  qui  compofcnt 
une  Montre  ou  Horloge. 

Calibrer.  C'eft  mefurer  avec  un  petit  compas  fait  exprès  les 
dents  des  Roues  &c  les  aîles  des  Pignons  pour  voir  lî  elles  font 
égales  entre  elles. 

Calotte.  C'eft  une  efpece  de  Boëte  qui  renferme  le  Mouve- 
ment d'une  Montre  pour  le  garantir  de  la  pouiTiere. 

Canal.  On  appelle  de  ce  nom  tout  ce  qui  eft  creufé  pour  y 
loger  quelque  chofe. 

Canon  fe  dit  de  tout  ce  qui  eft  creux  interieu'rement. 

Carillon.  Horloge  qui  fonne  difFerens  airs. 

Centre.  C'eft  proprement  le  Point  qui  dans  un  cercle  eft  égale- 


SERVANS  A   L'HORLOGERIE.         5 

ment  éloigné  de  tous  les  points  de  la  circonférence.  Centre  com- 
mun de  pefanteur  c9l  le  point  d'un  Levier ,  autour  duquel  deux 
poids  attachés  à  ce  Levier  demeurent  en  équilibre. 

Centre  de  gravité.  Le  point  ou  un  corps  fufpendu  feroif  en 
équilibre  de  tous  côtés. 

Centre  de  rnouzietneni.  Le  point  autour  duquel  fe  fait  un  mou- 
vement circulaire. 

Centre  de  mowvement  rc'eiproq^ue  efl  la  même  chofe. 

Centre  d'équilibre  forcé  ^  eftle  pomt  ou  un  corps  placé  entre  deux 
Reflorts  bandés ,  lefquels  font  un  effort  égal  pour  fe  dilater  eii 
directions  oppofées  &:  eft  par  cela  même  retenu  en  équilibre  ,  étant 
foUicité  ou  preffe  de  part  &  d'autre  par  deux  forces  égales  & 
oppofées.  Le  Centre  d'équilibre  oifif  eft  le  Point  où  un  Corps  fe 
trouve  entre  deux  Reflorts  lâches  ou  débandés  ,  enfortc  qu'il 
demeure  en  équilibre ,  ou  plutôt  en  repos  par  cela  feul  qu'il  n'eft 
point  prefle  ni  d'un  côté  ,  ni  de  l'autre.  Le  centre  d'Ofcillation 
d'un  Pendule  eft  plus  haut  que  celui  de  la  Lentille ,  en  raifon  de- 
là pefanteur  de  la  Verge. 

Centrifuge.  Voyez  Baluncier. 

Cercle.  Figure  ronde  comprife  fous  une  feule  ligne  qui  a  un 
Point  au  milieu  appelle  Centre. 

chaîne.  Celle  qui  fert  à  la  Fufée  eft  faite  de  petits  Maillons 
à  peu-près  ovales  >  TOutil  qui  les  fait  coupe  6c  perce  chaque 
Maillon  d'un  coup  de  Marteau. 

Chalumeau.  Eft  un  Tuyau  courbé  par  le  petit  bout  ,  dont  on 
fe  fert  pour  fonder  à  la  Lampe. 

chanfrein.  Se  dit  d'une  pièce  dont  on  abbat  les  quarts.  Chan-^ 
freindre  ou  ébifeler  un  trou  avec  une  Fraife  ,  c'eft  le  faire  en 
cône. 

champ.  Roues  dont  les  dentures  font  parallèles  à  leurs  tiges- 
s'appellent  Roues  de  Champs.  Celle  qui  fait  l'échapement  qui  a  la 
même  forme  s'appelle  Roué  de  Rencontre. 

chape.  C'eft  la  monture  d'une  ou  plufieurs  Poulies- • 

chapeau.  Eft  une  Pièce  faite  en  cône  dont  la  bâfe  couvre  J 
par  exemple  ,  une  Roue  que  l'on  veut  ferrer  fur  vin  des  Arbres 
d'une  Machine  à  fendre  ,  le  fommet  du  Chapeau  entre  dans  u» 
petit  trou  fait  au- bout  d'une  vis  qui  le  fert  fortement  contre  la 
Roue. 

chaperon. 'E^xm.Q  Plaque  ronde  placée  ,  par  exemple,  fur  4§, 


4  DEFINITIONS  DES  TERMES 

Pivot  d'une  Roue  de  cheville  de  Sonnerie  des  quarts ,  pour  faire 
lever  le  Détentillon  de  la  Sonnerie  des  hturesparle  moyen  d'une 
cheville,  chaperon  fe  dit  de  plufieurs  cercles  qui  fervent  à  diffe- 
rcns  ufages. 

c/jauj]ée.  Eft  le  Canon  fur  lequel  l'Aiguille  des  minutes  d'une 
Montre  ell:  placé. 

choc.  Ell  l'cfFort  qu'un  corps  fait  contre  un  autre  en  le  ren- 
contrant.  Voyez  les  Trmtés  de  Statique. 

chute.  Terme  dont  on  fe  fert  pour  expliquer  les  effets  d'un 
engrenage,  chute  ell  fynonime  avec  choc 

Cilindrc.  Ell  un  corps  rond  &  d'égale  grofleur.  La  corde  d'une 
groiïe  Horloge  s'enveloppe  fur  un  Cilindre  de  bois  qu'on  appelle 
£.ouleau. 

Cifatlle.  Outil  pour  couper  du  cuivre,  &c. 
Clavette.  Efpecc  de  Coin  pour  arrêter  les  Tenons,  Montants» 
Pilliers  ,  êcc.  d'une  grolfe  Horloge. 

clef\  ou  Pas-d'Jjne.  C'eft  une  Pièce  qui  tient  une  grande  Roue 
jointe  contre  un  des  bouts  d'im  cilindre  d'une  Pendule  à  Secon- 
des ,  ou  une  Roue  de  Cadran  contre  fon  canon  pour  qu'elle  foit 
ferme  à  tourner. 

cliquet.  Picce  qui  retient  le  Rochet  &  le  Reflbrt  bandé  dans 
un  Barillet  de  Pendule  ou  de  Montre. 

Cccq.  Eft  un  fupport  à  divers  ufages.  Le  Cocq  d'une  Montre 
foutient  bc  couvre  le  Balancier. 

Cùur.  Pièce  de  cette  forme  placée  fur  l'Arbre  de  la  féconde 
Roue  d'une  grolTe  Horloge  pour  faire  dégager  le  Pied-de-Biche 
de  la  Détente  de  Sonnerie. 

Compas.  Inftrument  dont  on  fe  fert  pour  tracer  des  cercles  , 
pour  divifer  ,  &c.  Compas  droit  fert  pour  couper  des  Plaques. 

Compas  courbe.  Sert  pour  mefurer  un  corps  rond.  Compas  de  rê- 
duâfion ,  celui  qui  ayant  deux  branches  croifées,  &  mouvant  fur 
un  centre  fixe  ,  forme  quatre  jambes  5  les  deux  petites  font  op- 
pofées  aux  deux  grandes  i  ce  Compas  fert  pour  réduire  ou  aug- 
menter ,  par  exemple  ,  les  Pièces  d'une  Cadrature ,  &  à  plufieurs 
autres  opérations.  Compas  de  proportion  ,  eft  compofé  de  deux 
Branches  plates  &  mobiles  dans  une  charnière  j  par  le  moyen 
de  deux  lignes  divifées  à  volonté  en  parties  égales,  on  a  par  fon 
moyen  \c%  grofiTcurs  des  Pignons  ,  la  Roue  étant  donnée  ,  ou  la 
grandeur  de  la  Roue  fi  le  Pignon  eft  donné  ,  &   on  a  l'un  & 


SERVANSA  L'HORLOGERIE.  7 

l'autre  par  le  moyen  de  ce  Compas  quand  les  deux  points  font 
donnés.  Cet  Outil  donne  aulFi  divers  ufages  ,  comme  de  réfou- 
dre plufieurs  Opérations  Géométriques  ,  Ailronomiques  ,  &:c. 
de  forte  que  tous  ces  ufages  contiennent  un  Traité  particulier. 
Compteur.  Nom  que  les  Horlogers  en  gros  donnent  à  la  dé- 
tente d'une  Sonnerie  qui  entre  dans  les  entailles  de  la  Roue  de 
compte. 

Conduites  de  Cadran  Tringles  qui  portent  des  Molettes  &  qui 
engrennent  les  unes  dans  les  autres  à  Angle  droit ,  ou  obtus ,  pour 
faire  marquer  l'heure  au  Cadran  éloigné  de  l'Horloge  5  il  y  a  des 
conduites  faites  avec  des  Genoux  }  elles  font  meilleures  quand  les 
tringles  font  placées  à  angle  obtus. 

Cône-  C'eft  une  figure  faire  en  piramide  ,  la  Fufée  d'une  Mon- 
tre eft  formée  en  Co/ie .,  le  grand  diamètre  elf  la  bâfe,  &  le  petic 
en  eft  le  fommet ,  un  cilindre  plus  gros  d'un  bout  que  de  l'autre 
a  une  forme  Conique. 

Con'ucxe.  Eft  la  rondeur  &:  la  hauteur  ,  par  exemple  ,  d'un 
criftal  de  Montre  ,  ôc  le  concave  eft  le  dedans  5  on  dit  que  le 
criftal  n'a  pas  allez  de  concavité  quand  il  touche  au  canon  de 
l'Aiguille  des  minutes  i  on  pourroit  dire  aulîi  de  Convexité ,  ayanc 
égard  à  fon  épaifleur. 

Corde-ja,fis  jin.  C'eft  une  Corde  dont  les  deux  bouts  font  cou- 
fus  enfemble  ,  &  dans  laquelle  on  renferme  quatre  poulies  quand 
on  l'appliqtie  à  une  Pendule  à  Secondes.  Cette  Corde  a  la  pro- 
priété de  ne  point  faire  perdre  de  temps  au  Mouvement  quand 
on  remonte  le  poiJs. 

Corps.  C'eft  tout  ce  qui  a  une  étendue  en  longueur  ,  largeur 
&  profondeur.  Corps  flexible  k  Rcjfort  ■,  celui  qui  a  changé  de  figure 
par  le  choc  qu'il  reçoit  d'un  autre  corps  ,  reprend  de  foi-méme 
fa  première  figure.  Corps  flexible  fans  Re^om ,  eft  celui  qtii  conferve 
fa  première  figure. 

Cottlan  d'un  Tour ,  eft  la  Pièce  qui  fixe  le  fupport  ;  le  Coulan 
d'une  Machine  à  fendre  fixe  la  Fraize. 

CouUjfe.  Demi-cercle  fous  lequel  le  Râteau  du  Reiïort  fpiral  fe 
peut  mouvoir. 

Courbe.  C'eft  tout  ce  qui  n'eft  pas  en  ligne  droite,  ou  qui  n'a 
pas  une  furface  bien  unie.  La  Courbe  d'une  Pendule  d'Equation 
efl:  une  Pièce  en  fosme  d'Eliipfe  ,  qui  rentre  deux  fois  fur  eile- 
niême. 


B  DEFINITIONS  DES   TERMES 

Coujjln  ou  Cûttjfmct.  Pièce  rarraudée  qui  fait  moitié  de  la  Fil- 
liere  double. 

Cramailler.  Eft  un  Râteau  denté  en  Rochet  qu'on  employé 
à  certaine  Méchanique  ,  comme  à  des  Cadratures  de  Répéti- 
tion. 

^rtifonnC'  Lime  bâtarde  faite  dans  une  Ville  de  ce  nom. 

Craqtic.  Terme  pour  dire  qu'un  RefTort  commence  à  fe  cafTer. 

Critique.  Moment  où  les  Limaçons  d'une  Répétition  changent 
de  fituation  5  s'ils  ont  quelques  défauts  &  que  l'on  pouffe  la  Ré- 
pétition au  moment  du  changement, la  Répétition  n)écompterai 
c'eft  pourquoi  une  partie  fe  meut  par  fault  pour  éviter  le  mo- 
ment critique. 

Crochet.  Il  y  a  difFcrentes  fortes  de  Crochets  employés  dans 
prefque  toutes  les  Pièces  compofées. 

Crotjce.  Rayons  qui  maintiennent  le  centre  d'une  Roue. 

Cycloïde.  Voyez  le  Traife  des  Ech^^^mens, 

D 

y^  Ef//<r/Vr"an  R  ocliet ,  c'eft  lever  le  Cll^uef.  On  dit  EncliSfage 
JLy  quand  on  parle  d'un  Rochet ,  d'un  Cliquet  ,  &  de  foji 
Reffort  qui  agiflcnt  enfemble. 

Délai.  Ce  terme  a  deux  significations  dans  l'Horlogerie  >  dans 
les  Rouages  de  Sonnerie  c'ell  le  dernier  Pignon  ,  qui  eft  ainfî 
nommé  parce  qu'il  fert  à  ralentir  la  vîteffe  de  la  Sonnerie.  On 
appelle  auffi  Délai  l'efpace  de  tems  qu'il  y  a  depuis  que  la  che- 
ville de  la  Roue  d'Etoteau  fe  repofe  fur  le  Detentillon  jufqu'à 
ce  que  la  Sonnerie  parte.  Cet  intervalle  eft  dans  toutes  les  Son- 
neries ,  excepté  celles  qui  ont  des  Détentes  à  fouet. 

Dent.  Se  dit  de  différentes  chofes.  La  même  partie  dans  un 
l'ignon  fe  nomme  Aile. 

Détente.  Il  y  en  a  de  plufieurs  formes.  Leurs  ufages  font  de 
faire  détendre  les  Sonneries. 

Détcn-tdlon.  C'eft  la  partie  qui  eft  élevée  par  les  chevilles  de  la 
Roue  de  Minutes. 

Dire^ion.  On  dit  Ugfte  de  Dire^ion  ,  quand  un  corps  fe  meut 
ou  fait  effort  pour  fe  mouvoir  vers  un  certain  côté.  En  gênerai 
teut^s  lignes  par  lefqu^lles  un  corps  agit  ,  foie  eu  tirant ,  foit  en 
çouffant ,  ôcc  s'appellent  lignes  de  Dire^ions. 

Dot^ 


SERVANS  A  L'HORLOGERIE.  ^ 

XXoigt  de  la  Pièce  àcs  quarts  d'une  Répétition  ,  eft   un  bras 
pointu  qui  entre  dans  les  chevilles  pour  régler   le  nombre  des 

quarts. 

Dos-d'âne-  Corps  ayant  deux  furfaces  inclinées  l'une  vers  l'au- 
tre ,  &  qui  forment  un  angle. 

Do[]ier.  Ce  font  les  deux  Plaques  qui  tiennent  une  Lime  droite 
pour  r€gler  la  profondeur  d'ime  denture. 

Drageotrc.  Rainure  qui  tient ,  par  exemple ,  le  criftal  d'une  Mon- 
tre ,  le  couvercle  d'un  Barillet ,  2cc. 

Vrille.  Outil   qui  porte  un  Foret  pour  percer  certaine  Pièce 
pefante>  comme  Boëte  de  Pendule  de  cuivre,  ôcc 


T^Bifelery  voyez  Clanfreh. 
{t^j     Equanjfoirs.  Verge  d'acier  trempé  à  4.  5.  ou  €.  pans  pout 
agrandir  ou  croître  des  trous. 
.  Echapement.  Voyez  l'article  des  Echdpemcns. 
Ecrou.  Pièce  quarrée  ou  à  pans   percée  ôc    tarraudée  ,  dans 
laquelle  entre  une  vis  j  c'eft  aulFi  un  Ecrou  que  l'on  tourne  pour 
haufler  &  baiffer  la  Lentille  d'un  Pendule.  ] 

Ecroùir,  C'ell  forger  du  Leron  pour  le  rendre  dur  ôc  roide , 
parce  que  cela  refferre  les  pores. 

Eflafi^uer.  On  dit  eflanquer  un  Pignon  pour  dire  le  vuider. 
Egaler  un  Pignon,  une  denture  de  Roue,  C'eft  en  rendre  les 
Idents  égales. 

Elapque.  QLialké  ou  vertu  d'un  coi-ps  qui  fait  refTort  tel  que 
principalement  l'acier  trempé. 

Elltpfi.  Ovale  ou  ligne  qui  fe  forme  de  la  feétion  d'un  cône 
droit ,  par  un  plan  non  parallèle  à  fa  bâfe.  EUipfe  eft  à  peu-près 
la  forme  d'une  courbe  de  Pendule  d'Equation. 

Enihnfe.  Ccft  une  affiette  qui  fe  referve  fur  l'Arbre  d'une 
grande  Roue  en  le  forgeant.  Alfutte  &  embafe  ,  font  fynoninies. 
Toutes  les  deux  font  pour  retenir  une  Roue  fixe  fur  fon  Arbre^ 
par  le  moyen  d'une  Clavette  ou  d'une  Rfijute. 

Emhichetage.  Terme  dont  on  fe  fert  pour  déterminer  la  gran- 
deur de  la  Platine  de  delTus  d'une  Montre  ,  afin  qu'elle  ne  tou- 
ciie  pas  à  la  Boete  quand  on  ouvre  ou  qu'on  ferme  le  Mour 
yement. 


îo         DEFINITIONS  DES  TERMES 

ËncM^ge.  Voyez  Décltcîer. 

Engnnntr.  C'eft  l'efFec  de  la  dent  d'une  Roue  qui  entre  dans 
l'aîle  d'un  Pignon. 

Epîeicle.  Petit  cercle  qui  fe  meut  dans  un  autre  cercle  excen- 
trique qui  le  fait  mouvoir. 

Equation.  C'ell  la  différence  du  temps  vrai  au  temps  moyen  , 
ou  la  vyiation  apparente  du  Soleil  par  rapport  à  l'heure  égale 
de  la  Pendule.  Voyez  les  Tables  d' Equations  qui  font  dans  le  Livre 
de  la  connoi^ance  des  Temps  ,  ou  celle  qui  eji  dans  ce  Traité. 
'  Eqiierre.  Outil  dont  on  fe  fert  pour  mettre  les  ouvrages  à  an- 
gle droit. 

Equilibre.  Se  dit  d'un  poids  qui  en  égale  un  autre. 

Effieu  ou  Axe  ,  font  fynonimes.  Voyez  Arbre. 

Etewper.  Se  dit  quand  on  cliafle  un  quarré  dans  un  trou  pour 
l'équarir ,  &c.  C'ell  en  général  faire  prendre  à  une  Pièce  la  figure 
d'une  autre  >  c'eft  pourquoi  on  dit  aulîi  étemper  une  Roue  de 
champ  ou  de  rencontre  lorfqu'on  relevé  le  champ  avec  un  tas 
d'acier. 

Etoile  en  matière  d'Horlogerie  i  il  y  en  a  de  plulîeurs  nombre 
&:  forme.  L'Etoile  d'un  Limaçon  de  Répétition  eft  une  Roue 
place  divifée  en  douze  ,  dont  les  dents  fe  terminent  en  pointes. 

Etoteau.  Petite  Cheville  qui  fe  meut  fur  une  Roue  de  Sonne- 
rie pour  l'arrêter  &  faire  le  délai  ,  ô:  laquelle  Roue  on  appelle 
Roué  d'Etoteau. 

Strier.  C'eft  un  efpece  de  Pont  dont  les  pieds  font  parallèles. 

Excentrique.  Cercle  qui  a  un  autre  centre  que  celui  oîi  il  eft 
renfermé.  On  fait  marquer  les  Secondes  fur  un  Cadran  Excen- 
trique ,  quand  on  parle  de  la  diftance  qu'il  y  a  entre  les  deux 
centres  qui  ne  font  point  concentriques.  On  dit  i^ Excentricité  ,  &c. 

Excurjicn  figniiie  cours  ,  ou  courfe. 

Extrême.  Terme  de  Géométrie.  Il  y  a  toujours  deux  Extrêmes 
dans  les  Expériences  que  l'on  fait  qui  font  le  commencement  Sc 
la  fin  j  le  miheu  s'appelle  moyen. 


77  iducielle.  Voyez  Alidade. 
Jl       Ftgur,  Forme  extérieure  d'une  chofe  mat^erielle. 

Filet ,  ou  Pas  de  Fis  ,  font  tournés  Jprallement  autour  d'un 
cilindre. 


SERVANS  A  L'HORLOGERIE.  u 

Fillierc.  Plaque  d'acier  trempé,  où  il  y  a  des  trous  de  pîuficurs 
groffeurs  tarraudés  pour  faire  des  vis. 

Fixe.  C'ell  tout  ce  qui  eft  arrêté.  Fixer  un  poids ,  une  Roue  , 
tic.  c'ell  les  river  ou  arrêter  autrement. 

Fleuron.  Partie  d'un  ornement ,  ou  le  Fleuron  d'une  Aiguille ,  &:c. 

Foliot.  Nom  ancien  de  la  Pièce  qui  tenoit  lieu  de  celle  que  l'on 
nomme  aujourd'hui  Balancier. 

Force,  fignifie  ici  piaff'ance  ,  forces  mowvafites  ,  c'efi:  la  même 
cliofe  que  pu.'jjance  j  on  ne  peut  augmenter  la  force  mouvante 
qu'en  lui  donnant  plus  de  vîtelTe.  Ce  que  l'on  gagne  Cn  temps 
on  le  perd  en  force  ,  c'ell-là  le  principe  de  toute  la  Mécha- 
lîique. 

Forer.  C'eft  percer  un  trou  avec  un  Forer. 

Fourchette.  Pièce  attachée  à  la  Verge  des  Palettes  d'un  Echa-^ 
pement  de  Pendule. 

Frai/}.  Lime  ronde  qui  s'applique  à  la  Machine  à  fendre  les 
Roues  i  il  y  a  des  Frailes  de  plulieurs  formes  &  figures. 

Frifer.  En  terme  d'Horlogerie  ,  c'ell  ôter  la  petite  pointe  àzs, 
dents  des  Roues. 

Frottement.  On  ne  fçauroit  faire  mouvoir  une  feule  Pièce  qu'il; 
n'y  ait  des  frottemens.  Toutes  celles  qui  fe  meuvent  &  qui  font 
mouvoir  fur  le  principe  du  levier  ont  moins  de  frottemens  que 
celles  qui  fe  meuvent  par  des  plans  inclinés. 

Fuseau.  Dent  d'une  Lenterne  d'une  groiïe  Horloge. 

Fuféc.  Pièce  d'une  forme  conique  fur  laquelle  s'enveloppe  une 
chaîne  pour  tirer  le  Mouvement  d'une  Montre,  d'une  Pendule,  &:c. 

G 

G  Aràe -Chaîne.  C'efl  l'arrêt  du  Crochet  d'une  Fufée  pour  em- 
pêcher que  la  Chaîne  ne  caffe. 
Cjeneration.  Se  dit  de  la  formation  des  lignes  courbes  produites 
par  le  mouvement  de  quelques  autres  lignes  ,  foit  droites  ou  cour- 
bes. La  Generatiort  'de  la.  Cyclotde ,  de  la  Spirale  ,  &c.  On  n'a  d'or- 
dinaire les  lignes  courbes  que  par  des  mouvemens  compofés  que 
l'on  imagine  dans  d'autres  lignes. 

Génératrice.  On  dit  auflî  Génération  du  Cône ,  du  Cilindre,&c. 
c'eft-à-dire  ,  la  formation  ou  produdlion  de  ces  corps  par  de  cer-. 
tains  mouvemens  de  lignes. 

Bij 


3z         DEFINITIONS  DES  TERMES 

Genou.  C'eft  un  Globe  ferré  entre  deux  Plaques  concaves  qui 
peut  fervir  auffi  pour  fufpendre  une  Horloge  dans  un  Vaifleau  > 
on  s'en  fert  encore  pour  faire  mouvoir  les  Aiguilles  de  Cadran 
de  grofTes  Horloges. 

Globe.  Eft  une  boule  ronde  &  égale  de  diamètre  de  tous  côtés. 

Corge.  Eft  une  efpcce  de  moulure  concave. 

Goupille.  Petite  pointe  en  forme  de  clavette  pour  arrêter  ,  par 
exemple  ,  la  Cage  d'une  Montre  ,  &  beaucoup  d'autres  Pièces. 

Coûte.  Petite  Plaque  ronde  convexe  d'un  côté  Se  un  peu  con- 
cave de  l'autre  ;  on  l'appelle  quelque  fois  Goûte  de  Suif. 

Graduer.  C'eft  divifer  un  cercle  en  autaiu  de  parties  que  l'on  a 
befoin. 

Crain-à'Orge.  Fiî^ure  d'un  Angle  pointu  dont  labâfe  eft  arron- 
die j  il  y  a  des  fulpenfions  de.  Pendule  à  Grain-d'Orge  ,  autre- 
ment dit  à  Couteau  ,  Lime  à  Grain-d'Orge ,  ôcc 

Crattc-BofJJe.  Outil  dont  les  doreurs  fe  fervent  pour  éclaircir  la 
dorure. 

Gra'vitc.  Poids ,  impreffion  que  fait  un  corps  pefant  fur  un  plus 
lé"-er.  On  appelle  en  terme  de  Méchanique  Centre  de  Gravité  Is 
poids  qui  le  divife  en  deux  parties  d'une  égale  pefanteur ,  en  forte 
que  fi  ce  centre  étoit  fufpenduil  refteroit  en  équilibre. 

Guide.  Eft  un  Outil  qui  fert  à  conduire  un  Foret  pour  peccer 
droit  les  Platines  de  Montres  ôc  de  Pendules. 

H 

f  'TJ'Elice.  C'eft  la  forme  d'unie  vis  qui  tourne  autour  d'un  Ci- 
jlJl  lindre. 

Hori'z,onta,lc.  C'eft  tout  ce  qui  eft  pofé  de  niveau  j  le  Balancier 
d'une  Montre  eft  horizontal ,  quand  elle  eft  pofée  fur  une  table, 
&  quand  elle  eft  accrochée  ,  il  eft  vertical. 

Hyfomochion.  Terme  de  Méchanique  ,  point  qui  foutient  le  Le- 
vier,  &  fur  lequel  il  fait  fon  effort  quand  on  k  baifle  ou.  quand 
on  le  levé* 


J 


Amhe.  Moitié  d'un  Compas,  &c. 

Jeu.  Pour  dire  qu'une  Pièce  a  la  liberté  qu'elle  doit  avoir. 
Incidence.  Chute  d'une  ligne  ,  d'un  ray^on  ou  d'un  corps  fur 


SERVANS  A  L'HORLOGERIÇ.        j;^ 

un  autre  L' Incidence  d\me  ligne  oblique  en  fait  my  aigu."  &  l'au- 
tre obtus.  _  ^ 

Incline.  Inclinaifon  d'une  ligne  droite  à  un  plan ,  "'  l'angle  aigu 
de  deux  lignes  droites  tirées  dans  chaque  plan  par  un  même  point 
de  leurs  iedions.  On  dit  plan  incliné  celui  qui  n'eft  pas  pofe  ho- 
rizontalement. On  dit  en  Horlogerie  plan  incliné,  ou  talus,  tou- 
tes fortes  de  parties  plates  dont  la  direclion  ne  tend  pas  au  cen- 
tre de  la  Pièce  mue. 

Index.  Petite  Aiguille  fixe  qui  marque  fur  un  cercle  mobile  les 
divifions  qui  y  font  gravées. 

Interfe^tion.Vo'mt  où  deux  lignes  fe  coupent  l'une  l'autre. 

ifochrone  fignifie  égale.  Les  Vibrations  du  Pendule  {Impie  palTent 
pour  être  Ifochrones. 

L 

XAM  E  fe  dit  de  plufieurs  Plaques  de  Métal  foibles  &:  longues.  • 
On  dit  Lame  d'un  Reffort  de  Pendule,  de  Montre  ,  êcc 

Lanterne.  Eil:  une  petite  Roue  placée  au  centre  d'une  grande  j 
elle  tient  lieu  de  Pignon  dans  les  grodes  Horloges.  Les  Lanternes 
font  compofées  de  Fufeaux  ronds  cilindriques  ,  montés  &  rivés- 
entre  deux  Plaques  parallèles.  Il  feroit  à  fouhaiter  que  l'on  pût 
exécuter  les  Lanternes  en  petit  avec  autant  d'égalité  &  de  faci- 
lité que  l'on  fait  les  pignons  pour  s'en  fervir  dans  \es  Montres  i 
mais  l'exécution  en  eft  trop  difficile  ,  on  doit  former  les  Aîles 
des  Pignons  en  général  autant  qu'il  fera  poffible  fur  la  forme  d'une 
Lanterne,  quoi  qu'en  puilTe  dire  les  Partifans  du  fentiment  con- 
traire. 

Lardon,  Pièce  longue  que  l'on  met  à  coulifle.  La  queue  d''aron- 
de  que  l'on  met  au  nez  &  au  talion  de  potence  de  Montre ,  s'ap- 
pelle aufli  Cou/ijfe  ou  Lardon. 

Lentille.  En  parlant  du  Pendule  c'efl  un  corps  pefant  de  figure 
ronde  ôc  lentigulaire ,  qui  fe  termine  à  angle  aigu.  On  met  des 
Lentilles  aux  Pendules  à  Secondes  de  toutes  pefanteurs  &  diamè- 
tre. L'ordinaire  elt  d'environ  trois  ou  quatre  livres.  On  en  a  fait 
cjui  pefoient  jufqu'à  cinquante;  Leurs  vrayes  pefanteurs  n'efl  pas 
encore  déterminée. 

Levée.  Eft  un  petit  Levier  mobile  placé  fur  la  tige  d'un  Màr-^ 
teau  de  Répétition  i  on  l'appelle  aulîî  Echapemcnt. 

Levier.  Verge  ou  Barre  qtie  l'on  fuppofe  inflexible  &  fans 


14  DEFINITIONS  DES  TERMES 

pefanteur ,  érq.nt  apuyée  fur  un  point ,  de  force  qu'il  foie  ,  fi  l'on 
veut ,  horizonral.  Si  d'un  côcé  de  ce  point  l'on  aplique  le  poids 
&  de  l'autre  la  puiflancc  ,  il  eft  clair  que  fi  le  poids  l'emporte 
fur  lapuiflance,  ou  la  puifiaiice  fur  le  poids,  ils  Feront  mouvoir 
le  Levier. 

Liant.  Qtiand  on  parle  d'un  Reflort  qui  efl:  doux  Se  qui  n'a 
point  de  frottement ,  on  dit  qu'il  eil  bien  liant. 

Ligne  çn.  Géométrie  ,  longueur  fans  largeur  &  fans  épaiiïeur  , 
qui  va  d'un  point  à  un  autre-  Ligne  de  direction  ell  celle  qui 
pafle  par  le  centre  d'un  Levier  &  par  le  point  ou  il  fait  effort  : 
on  ne  peut  calculer  la  force  des  Leviers  coudés  qu'en  faifant  ou 
fuppofant  une  Ligne  de  diredlion  du  centre  au  point  où  il  fait 
effort.  Il  faut  voir  là-deffus  les  Livres  qui  traitent  des  Méchani- 
ques.  On  dit  Ligne  des  deux  centres  celle  qui  va  d'un  centre  à 
l'autre. 

Limaçon*  Eft:  un  cercle  tourné  fpiralement  &  divifé  en  douze 
degrés  pour  régler  les  coups  de  marteau  d'une  Répétition.  Le 
Limaçon  des  quarts  eft  partagé  en  quatre  degrés. 

Limbe.  C'elt  le  bord  d'une  Roue  plate. 

Lime.  Voyez  Lime  dans  le  Traité  des  Outils. 

Loupe.  Verre  convexe ,  c'eft-à-dire  ,  plus  épais  au  milieu  que 
vers  les  bords.  Il  grofiit  les  objets ,  on  s'en  fert  pour  découvrir 
ks  petites  parties  des  chofes  qu'on  travaille. 

Lunette.  En  Eîorlogerie  c'cft  le  couvercle  d'une  Boëte  de  Mon- 
tre dans  laquelle  on  met  le  Criftal.  Il  y  a  des  Outils  de  Tours 
q^^u'on  appelle  auiïï  Lunettes. 

M 

'JL^Achine.  On  appelle  Machine  un  compofé  de  plufieurs 
U.  VJL  Pièces  pour  fcrvir  à  augmenter  la  force  ou  la  puiflance  , 
pour  mouvoir  ou  pour  arrêter  un  poids  :  l'arrêter ,  c'eft  le  met- 
tre en  équilibre  >  le  mouvoir  c'elt  l'emporter  fur  lui.  On  appelle 
ToidiS  tout  ce  que  l'on  regarde  comme  devant  être  mû  ou  arrêté, 
force  ou  puijjance  tout  ce  qui  doit  agir  pour  produire  cet  effet  , 
&  Machine  ,  jtout  ce  qui  donne  à  la  force  oti  puiffance  plus 
d'avantage  pour  a^ir  qu'elle  n'en  a  par  elle-même.  Comme  le 
mouvement  fe  melure  par  le  produit  de  la  maffe  &  de  la  vîtefle 
des  corps  ,  &  que  deux  corps  dont  les  maffes  font  inégales  ont 


SERVANS  A   L'HORLOGERIE.  15 

des  mouvemens  égaux  ,  fi  la  vîrefle  du  plus  petic  récompenfe 
précifement  la  maJe ,  il  s'enfuie  que  la  mafle  d'une  petite  force 
ne  pouvant  être  augmentée  ,  il  n'y  a  que  fa  vîteffe  qui  puiiîe 
rêcre  ,  ôc  que  c'ell-la  le  feul  moyen  de  la  rendre  égale  ou  fupe- 
rieure  à  un  poids  qui  auroit  dû  l'emporter  par  fa  maffe.  Toutes 
les  Machines  n'ont  donc  poi;r  bue  que  de  difpofer  &  de  placer 
la  puiiïance  6i  le  poids,  en  forte  que  dans  leurs  mouvemens  qui 
font  toujours  oppofés  ,  la  vîteffe  de  la  force  foit  plus  grande  que 
celle  du  poids  que  l'on  fuppofe  toujours  plus  grand  par  fa  malTe: 
Ainfi  dans  le  même  temps  que  le  poids  ne  parcourt  qu'un  petit 
efpace ,  la  puiiTance  ell  obligée  d'en  parcourir  un  grand  ,  &  ce 
defavantage  de  la  puiffancc  a  fait  dire  à  tous  les  Méchaniciens , 
aite  ce  que  l'ongaguc  en  force  on  le  perd  en  efpace  cr  en  tems. 

Il  y  a  plufieurs  Machines  fimples  telles  que  le  Levier,  le  plan 
incliné,  la  R.ouë  avec  fon  Arbre ,  'la  vis  &Ia  poulie. 

Les  Machines  compofées  font  faites  des  Machines  hmples  dif- 
féremment combinées  enfemble. 

Toutes  les  Pièces  d'Horlogerie  font  des  Machines  plus  ou  moins 
compofées. 

Maillon.  Petite  Pièce  d'une  forme  ovale  percée  de  deux  trous 
pour  faire  des  Chaînes  de  Montres. 

Main.  Eil  une  Pièce  que  l'on  employé  quelque  fois  dans  les 
Répétitions.  Elle  ell  divifée  en  quatre  doigts  j  quoique  fon  ufage 
foit  fort  bon  on  ne  s'en  fert  à  prefent  que  dans  certain  cas. 

Mandrin.  Eli  un  Outil  qui  donne  fa  forme  à  un  trou  ,  dans 
lequel  on  le  fait  entrer. 

Mani'veUe.    Eft  un  Levier  placé  au  bout  d'un   Arbre  à  angle 
droit ,  l'autre  bout  de  ce  Levier  porte  un  manche  parallèle  à  l'Ar- 
bre ,  par  lequel  on  fait  tourner  plufieurs  chofes. 
Martenu.  Outil.  Voyez  la  Planche  i . 
Marteau  d'Horloge  ^  celui  qui  frappe  fur  le  Timbre. 
Uéchanlque.  Art  de  compofer  toutes  fortes  de  Machines  mou- 
vantes.  On  dit   la  Méchunique  d'une  Machine  pour  dire  l'efFec 
des  Pièces  qui  la  compofent.  La  Méchanique  de  cette  Machine 
ell  {impie  pour  dire  qu'il  y  a  peu  de  Pièces ,  &  que  leurs  effets 
font  naturels  ,  folides  ,  6:  ont  peu  de  frottemens.   On  appelle 
Méchanicien  un  Sçavant  Géomètre  qui  fçait  l'art  &  le  calcul  des 
forces  mouvantes. 

Microfiope.  Sorte  de  Lunette  ,  qui  groffifTant  les  objets  extraor- 


itf         DEFINITIONS  DES  TERMES 

dinairement  ,  faic  découvrir  les  moindres  parties  des  plus  petits 
corps  de  la  nature.  On  s'en  fert  pour  s'afltirer  du  poli  &  de  la, 
forme  cilindrique  des  pivots ,  &c. 

Mixte.  Terme  de  Phyfique.  Corps  Mixte  ,  c'eft-rà-dire  ,  com- 
.-pofé  de  plufieurs  autres  fortes  de,  corps.  Pendule  mixte  ,  celui 
<m.\  eft  adapté  à  un  Mouvement  ,  &  Pendule  fmiple  ell  celui 
,qui  eft  feul. 

Mobile.  Eft  tout  ce  qui  a  du  mouvement. 

Mobile  k  frottement.  Eft  une  Pièce  qui  tient  fur  une  Plaque  avec 
-unContre-Reffort  qui  ne  peut  tourner  qu'à  force.  Il  y  a  plu- 
iîeurs  Pièces  qui  fe  meuvent  fur  ce  principe  ,  &  qui  font  exécu- 
tées différemment. 

Mollette.  Eft  une  petite  Roue  qu'on  employé  aux  conduites 
des- Cadrans  des  grofles  Horloges. 

Montant.  Sont  les  barres  de  fer  ou  de  cuivre  qui  font  partie 
<le  la  Cage  des  grofles  ôc  des  moyennes  Horloges  à  poids  ,  dans 
lefquelles  roulent  les  Pivots  des  Roues. 

Montre.  Machine  ou  petite  Horloge  portative  qui  marque 
l'heure  ,  les  minutes  &  its  fécondes  quand  on  veut.  J'en  ai  raie 
-qui  fonnent  d'elles-mêmes  l'heure,  ôc 'les  quarts  ,  qui  répètent 
l'heure  à  chaque  quart  d'elles-mêmes  &  qui  font  à  Répétition  à 
l'ordinaire  >  elles  ont  de  plus  la  propriété  que  le  Reflbrt  eft  re- 
monté à  chaque  fois  que  l'on  pouile  la  répétition  ,  elles  mar- 
quent les  fécondes  concontriqtiement.  Ces  Montres  s'appellent 
horloges  à  trois  parties.  L'Art  de  faire  des  Montres  eft  fi  perfec- 
tionné ,  qu'on  leur  fait  faire  quantité  d'effets  furprenans  &  par 
des  voyes  èi  des  Méchaniques  toutes  différentes  qui  tendent 
jiéanmoins  au  même  but  i  mais  Igs  unes  font  plus  fimples  &  plj*s 
iblides  que  les  autres. 

On  a  vu  anciennement  des  Montres  fi  petites,  qu'elles  étoient 
renfermées  dans  des  chatons  de  Bagues  ôc  des  pendans  d'oreilles 
de  femme. 

Uortoife.  Eft  un  trou  long  &  quarré  par  les  deux  bouts  ,  qui 
fert  pour  l'affcmblage  des  grofles  Horloges ,  dans  lefquelles  mor- 
toifes  on  met  des  Clavettes- 

Moufle..  Sont  plufieiirs  Poulies  qu^on  employé  'pour  lever  aife- 
«lent  des  fardeaux  i  elles  fervent  dans  l'Horlogerie  pour  multir 
plier  le  tems  de  la  remonte  d'une  Pendule- 

Mouvements  Tjcrme  de  Phyfique  î  adion  par  laquelle  un  corps 

efl 


SERVANS  A  ^HORLOGERIE.  17 

cfl:  mû  :  Il  y  a  quatre  chofes  à  confiderer  dan^  le  mouvement  5  la 
niafle  du  corps  qui  ell:  mu  ,  l'efpace  qu'il  parcoure  ,  le  temps 
^u'il  employé  à  le  parcourir,  Se  le  côté  vers  lequel  il  fe  meut. 

Plus  la  malTe  du  corps  mu  eft  grande  ,  plus  il  faut  de  force 
pour  le  mouvoir.  Le  rapport  de  refpace  que  le  corps  parcoure 
au  tems  qu'il  employé  s'appelle  TÎte\je.  Pour  mouvoir  un  corps 
plus  vîte  il  faut  plus  de  force  que  pour  le   mouvoir  lentement. 

Il  eft  évident  qu'il  faut  la  même  iorce  pour  mouvoir  un  corps 
avec  deux  degrés  de  vîtefle,  que  pour  mouvoir  le  double  de  ce 
corps  avec  un  degré ,  d'où  il  fuit  que  la  force  eft  égale  dans  deux 
corps  inégaux  ,  li  le  plus  petit  va  plus  vîte  à  proportion  de  ce 
qu'il  eft  plus  petit  &;  que  dans  deux  corps  qui  vont  également 
Vice  j  (î  le  plus  lent  eft  plus  grand  à  proportion  de  ce  qu'il  eft 
plus  lent ,  la  force  eft  encore  égale. 

Le  principe  général  eft  donc  que  quelles  que  foient  les  mafîcs 
&  les  vîteffes  de  deux  corps  ,  fi  le  produit  de  la  mafle  de  l'un 
par  fa  vîteffe  eft  égal  au  produit  de  l'autre  ,  leurs  forces  font 
égales,  &:  ces  forces  s'appellent  aulîi  leurs  quantités  de moiivcmeHs. 

Si  ces  corps  font  tellement  firués  que  leurs  mouvemcns  foient 
oppofés ,  alors  comme  leurs  forces ,  ou  quantités  de  mouvemens 
font  égales  ,  ils  ne  pourront  agir  l'un  contre  l'autre ,  ôC  demeure- 
ront en  équilibre. 

L'Equilibre  fe  fait  donc  entre  deux  corps  ,  quelques  inégaux 
<]u'ils  foient,  toutes  les  fois  qu'il  arrive  que  le  grand  ne  pourroit 
fe  mouvoir  ,  fans  obliger  le  petit  à  fe  mouvoir  d'une  vîcelTe  qui 
jécompenferoit  la  petitefTe  de  fa  maffe. 

Le  rapport  qu'a  le  mouvement  d'un  corps  au  côté  vers  lequel 
îl  fe  fait ,  eft  la  détermination  de  ce  mouvement  ;  ce  qui  fait  qu'un 
corps  va  ou  de  haut  en  bas,  ou  de  bas  en  haut  ,  ou  de  droir  à 
gauche  ,  ôcc  ôc  fa  détermination  quand  il  rencontre  un  autre 
corps  qui  s'oppofe  à  fon  paflage  &;  qu'il  ne  peut  ébranler  ,  il 
faut  néceflairement  que  fa  détermination  change  6c  qu'il  en 
prenne  une  contraire  :  c'eft  ce  qui  arrive  en  toute  réfieclion 
quand  un  corps  reçoit  du  mouvenient  de  deux  forces  qui  ten- 
dent à  lui  donner  des  déterminations  différentes.  Comme  il  ne 
peut  fuivre  abfoiument  ni  l'un  ni  l'autre  ,  il  prend  une  ligne 
moyenne  entre  les  deux  déterminations ,  comme  fi  l'une  des  for- 
ces tend  à  lui  faire  décrire  un  côté  d'un  parallelograme  ,  &  l'autre 
force  l'autre  côté ,  le  corps  décrira  la  diagonale.  Ce  mouvemeuc 
Tome  h  C 


,8         DEFINITIONS  DES  TERMES 

s'appelle  compofé ,   auquel   on  oppofe  \ç.  fimpU  que  l'on  conçoit 
comme  fait  félon  une  feule  détermination. 

Le  mouvement  compofé  varie  en  une  infinité  de  manières  & 
fe  fait  tantôt  par  des  lignes  droites ,  tantôt  par  des  courbes ,  & 
par  une  infinité  de  courbes  différentes  ,  félon  que  les  mouvemens. 
(impies  dont  il  eft  compofé  fe  font  par  des  lignes  droites  ou  cour- 
bes ,  &  font  uniformes  ou  accélérés ,  ou  retardés. 

Les   corps    qui  fe  rencontrent  fe  communiquent  du  mouve- 
ment fuivant  de  certaines  proportions  que  les  Philofophes  tâchent 
.  de  découvrir  >  ce  font   ces  proportions  qu'on  appelle  Règle  dtt 
mouvement^  ou   Loix  de  la  communie aticn  du  mowvcmcnt. 

Mouvement  local.  Eft  le  changement  de  place  d'un  corps  d'un 
lieu  à  un  autre  par  un  flux  continuel. 

Aloycn.  Ce  qui  tient  le  milieu  de  quelque  chofe.  On  employé 
la  force  moyenne  en  plufieurs  occafions.  Les  Cadratures  ancien- 
nes qui  avoient  des  détentes  à  foiiet  étoient  fujettes  à  manejuer, 
fi  la  force  moyenne  des  ReiTorts  n'étoit  pas  bien  proportionnée  % 
ce  qui  étoit  un  mauvais  principe. 

N 

A  7  ^t,'  ^°V^^  Potence^ 
jj\      Niveau,  Inftrument  qui  fert  à  tirer  ou  à  déterminer  des. 
lignes  parfiitement  horizontales. 

Nombre.  Se  dit  de  la  quantité  de  dents  donnée  à  chaque  Roue 
d'une  Horloge  pour  qu'elle  falTe  les  révolutions  qu'on  demande. 
On  dit  Nombre  rentrant  quand  le  nombre  du  Pignon  eft  partie 
aliquote  du  nombre  de  la  Roue  dans  laquelle  il  engrenne. 

o 

OBlit^ue.  Ligne  qui  n'eft  pas  à  plomb  ,  qui  ne  fait  pas  des  an- 
gles droits".  Ligne  oblique  s'oppofe  à  ligne  perpendiculaire. 
Toute  ligne  droite  qui  cif  oblique  fur  une  autre  fait  un  angle 
obtus  d'un  côté  &:  un  aigu  de  l'autre.  La  perpendictxlaire  en  taie 
deux  droits  égaux. 

obtus.  Angle  quia  plus  de  po  degrés.  Tout  Levier  qui  eft  mu 
par  un  plan  incliné  dont  la  puiflance  eft  rentrante  ,  eft  appelle 
Talus ,  ou  angle  obtiis  ,  2c  ceux  qui  font  mus  par  une  puiflance 


SERVANS  A  L'HORLOGERIE.         i, 

fityanre  font  appelles  ai^as  ou  plan  incliné y,^^r:  exemple,  le  plus 
grand  bras  de  i'anchre  d'un  Echapement  porte  un  Talus ,  &  l'au- 
tre bras  un  PU»  incliné  j  mais  généralement  parlant  plan  incliné 
&  Talus  font  fynonimes. 

Oeil.  Se  dit  du  trou  que  l'on  fait  à  chaque  bout  d'un  Reflorc 
de  Barillet ,  dont  l'un  tient  au  crochet  de  l'Arbre  ,  &  l'autre  à 
celui  de  la  ViroUe. 

Otbe.  Corps  fpherique  qui  eft  contenu  fous  deux  fuperficies 
l'une  convexe,  &:  l'autre  concave. 

Oreille  d'un  Cocq.  Ce  font  les  deux  pieds  qui  portent  à  plat 
fur  la  Platine  pour  y  être  fixés  avec  deux  vis. 

Ortogonale.  Se  dit  d'une  ligne  qui  tombe  à  angle  droit  fur  une 
autre  ,  &  on  dit  ortogonallement  pour  dire  à  plomb  à  angle 
droit. 

OfcilUtion.  On  prend  le  point  d'Ofcillation  d'un  Pendule,  plus 
haut  que  le  centre  de  la  Lentille  ,  à  caufe  de  la  pefanteur  de  la 
verge.  Plus  elle  eft  pefante ,  plus  le  centre  d'Ofcillation  monte- 

Ovale.  Curviligne  plus  longue  d'un  côté  que  de  l'autre  par 
l'inégalité  de  ces  deux  principaux  diamètres.  Ovale  efl  la  même 
chofe  qii  El lip/è. 

OxigonC'  Se  dit  des  triangles  dont  les  trois  angles  font  aigusJ 


PÂlette  d'une  Verge  de  Balancier.  Ce  font  les  parties  de  Le- 
vier qui  engrennent  dans  la  Roue  de  Rencontre.  On  dit  im- 
|)roprement  Largeur  des  Palettes ,  ce  qui  ell  longueur,  puifqu'eiles 
font  formées  du  principe  du  Levier  j  ce  font  donc  de  petits  Le- 
viers plus  longs  les  uns  que  les  autres ,  félon  la  diftance  des  dents 
de  la  Roue  de  Rencontre. 

Pane  de  Marteau  ,  ell  le  côté  le  plus  mince. 
Paradoxe.  Veut  dire  fentiment  contraire  à  l'opinion  commune. 
Parallèle.    Se  dit  des  li2;nes  é2;alement  éloignées  entre  elles  & 
qui  ne    fe   toucheroient   jamais  quand  on   les  prolongeroit    à 
l'infini. 

Parallclograme.  Figure  Plane  terminée  par  quatre  lignes  droites 
parallèles. 

Parallélépipède^    Corps  folide  enfermé  par   plufieurs  faces  pa- 
yalieies. 


Cij 


lo        DEFINITIONS  DES   TERMES 

Parois.  Se   dit  du  côté  d'un  trou  où  le  Pivot  frotte. 

Pendant.  Eft  le  Bouton  d'une  Boëte  de  Montre. 

Pcniillon  6c  Fourchette  font  fynonimes.  C'eft  une  Verge  rivée 
avec  la  tige  de  l'Echapement  pour  communiquer  le  mouvemenc 
nu  Pendule  &  le  maintenir  en  vibration  j  ce  qui  a  fans  doute  fait 
donner  deux  noms  à  cette  Pièce  ,  c'ert  que  le  Pendillon  porte- 
une  broche  qui  entre  dans  une  ouverture  faite  au  plat  de  la 
,Ver>^e  du  Pendule  ,  &  Fourchette  c'eft  effeftivement  une  Four- 
chette qui  tient  lieu  de  la  broche  dans  laquelle  paffe  la  Verge 
du  Pendule. 

Pendule.  £(1  une  Verge  de  difFereote  longueur  que  l'on  fufpenct 
aux  Horloges  pour  régler  leur  mouvement.  Elles  ont  des  poids 
placés  à  un  de  leurs  bouts  qu'on  appelle  Lentille.  Pendule  fimple 
c'eil  celui  qui  étant  fufpendu  ,  continue  fes  vibrations  fans  au- 
cun fecours  étranger.  J'en  ai  fait  un  qui  alloit  jufqu'à  environ 
14  heures.  Un  tel  Pendule  doit  avoir  3  pieds  8  lignes  environ 
6  points  5  fes  vibrations  font  d'une  féconde.  Avant  l'ullige  de  nos 
Pendules  à  Secondes,  le  Pendule  limpleétoit  utile  pour  les  obfer- 
vations.  A  prefent  on  s'en  fert  pour  déterminer  la  vraye  longueur 
du  Pendule  à  Paris  &;  dans  les  difFcrens  endroits  du  monde  j  ce 
qui  a  rapport  à  l'Affcronomie  &:  à  la  Géographie. 

Pendule  mixte.  C'ell  celui  qui  elt  maintenu  en  vibration  par  un 
Rouage.  Ce  Pendule  n'ell  pas  toujours  fur  de  battre  les  Secon- 
des avec  la  longueitr  du  fmiple.  Il  le  faut  quelquefois  plus  long 
ou  plus  court ,  félon  la  nature  de  fon  échapement  j  ce  qui  dé- 
pend de  la  b.onneou  mauvaife  qualité  du  Rouage,  de  la  pefau- 
teur  de  la  Verge,  de  la  Lentille  ,  &  de  la  force  motrice. 

Pendule  inflexible.  Eft  celui  qui  ell  fixé  fur  la  Verge  de  Palette 
de  l'Echapement. 

PercuHion  ou  choc  des  corps.  ImprefTion  d'un  corps  qui  frappe 
ou  qui  tombe  fur  un  autre.  Il  y  a  un  Traité  de  la  percuffion  des 
Corps  par  M.  Mariotie ,  de  l' Académie  Royale  des  Sciences.  Il  fe  vend 
rue  S-  Jacques  à  l'Image  S.  Paul. 

Permettre.  Circuit,  contour  d'une  figure,  fommes  de  toutes  les 
lignes  c]ui  la  terminent. 

Peripherie.  Se  dit  de  la  circonférence  ou  le  tour  d'un  cercle, 
d'un  ellipfe,  Sec-  ce  que  les  Ouvriers  en  bois  appellent  Pour  tour. 

rerpendicuUire.  Ligne  miroite  tombante  fur  une  autre  ligne ,  £iit 
les  angles  droits  de  parc  &  d'autre.  Une  ligne  droite  ell  perpen- 


SERVANS  A  L'HORLOGERIE.         rj 

diculaire  à  une  courbe  quand  elle  tend  à  la  tengeante  menée  par 
le  point  ou  la  droite  tombe  fur  la  courbe.  Voyez  Tingeunte.  Lignt 
ferpenàickiaire  à  l'horizon,  Plan  perpendiculaire  ^  celui  qui  eft  ver- 
tical i  Perpaidictiie  ,  ce  qui  tombe  à  plomb.  On  appelle  le  Perpen- 
dicuU  d'une  Horlo2;e ,  pour  dire  le  Pendule. 

Ferpcndicule.  Filet  qui  tend  en  bas  par  le  moyen  d'un  plomb 
que  l'on  y  attache. 

PeJ^nteur-  Qiiantité  par  laquelle  une  chofe  pefante  eft  portée 
en  bas.  La  pefrntmr  abfolu'e  d'un  corps  pefant  dans  un  milieu  li- 
quide ,  ell  la  force  que  ce  corps  a  de  defcendre  lorfqu'il  eft  libre 
ôc  qu'il  ne  touche  à  quoique. ce  foit  ,  qu'aux  parties  de  ce  milieu. 
Telle  eft  la  pierre  qui  étant  libre  dans  l'air  ne  touche  qu'aux  par- 
ties de  l'air  lorfqu'eîle  defcend.  On  appelle  pcfunteur  rclatiz'e  d'un 
cor  pi  la  force  qu'il  a  de  fe  mouvoir  étant  appliqué  à  quelque 
autre  chofe  qu'aux  parties  du  milieu.  Ainfi  dans  un  corps  qui 
eft  fur  un  plan  incliné  ,  {xpcjanteur  relative  eft  la  force  qu'il  a  de 
rouler  fur  ce  plan.  Il  y  a  encore  une  Pefanteur  ou  gravité  fpeci~ 
fique  j  c'eft  celle  qui  procède  de  la  dencité  des  matières  ou  de 
quelque  autre  caufe  ,  par  laquelle  un  corps  pefe  plus  qu'un  au- 
tre de  pareil  volume.  Tel  eft  un  pouce  cube  de  plomb,  qui  pefe^ 
plus  qu'un  pouce  cube  de  fer. 

Pétitions.  Terme  de  Géométrie  ,  fe  dit  des  demandes  claires  &r 
intelligibles  ,  dont  l'exécution  &:  la  pratique  ne  requièrent  au- 
cunes démonftrations. 

Phnfc.  Se  dit  de  diverfes  apparences  ou  afpeâ:s  de  la  Lune ,  ^c, 

Piei-de  Biche.  Eft  le  bout  d'une  dérente  qui  eft  brifée. 

Pignon.   Petite   Roue   dentée  placée  au  centre  d'une  grande 

pour  multiplier  plufieurs  tours  aux  dernières  Roues,  &  faire  faire 

des  révolutions  terminées   à  certaines  Roues  j  les  dents  des  Pi-?- 

gnons  s'appellent  Ailes. 

Pillt(.rs.  Les  Pilliers  font  partie  d'une  Cage  de  Montre  ,  &c. 
puifqtie  c'eft  par  leur  moyen  qu'on  éloigne  les  Platines  à  la  di- 
llance  que  l'on  veut  pour  contenir  les  Roues ,  6cc.  Faux  Pilliers 
font  ceux  que  la  fauUe  Plaque  porte. 

Pincette.  Outil  en  forme  de  petites  Pinces,  qui  eft  trés-nécef- 
faire  à  quantité  d'ufages. 

Ptramide.  Terme  de  Géométrie  ,  corps  folide  qui  finit  en  un 
feul  point  ,  &  qui  eft  terminé  par  autant  de  furfaccs  triangu- 
Jaires  que  fa  bâfe  a  de  côtés.  Le  point  où  aboutit  la  piramide 
^'appelle  Sommet. 


Ai         DEFINITIONS  DES   TERMES 

Pirouette.  Ancien  échapement  de  Montres ,  dont  le  Balancier 
faifoit  plufleurs  tours. 

Fivot.  Eli:  le  bout  des  Arbres  ,  des  Tiges ,  &c.  qui  entre  dans 
les  trous  des  Platines  pour  y  tourner  librement. 

Planer.  C'eft  forger  à  petits  coups  une  Platine  jufqu'à  ce  qu'elle 
foit  bien  dure. 

Plaque.  La  Plaque  d'une  Pendule  efl:  celle  fur  laquelle  on  at- 
tache le  Cadran  d'un  côté  ,  &  le  mouvement  de  l'autre.  La 
fdujfc  Plaque  ell  une  Platine  de  la  grandeur  du  mouvement  fur 
laquelle  on  ri^e  des  petits  Pilliers  pour  donner  la  hauteur  con- 
venable à  la  Cadrature.  Les  Montres  ont  de  même  leurs  fiuffes 
plaques  ;  mais  elles  font  un  peu  plus  grandes  que  les  Platines 
jdu  Mouvement. 

P latte-forme.  C'eft  une  Plaque  ronde  remplie  de  cercles  dans 
îefquels  (ont  divifés  les  nombres  dont  on  peut  avoir  befoin  dans 
l'Horlogerie.  Cette  Platte  -  forme  fert  pour  divifer  les  Roues. 
[Voyez  les  Machines  a  fendre. 

Platine.  C'eft  une  des  Plaques  de  la  Cage  d'une  Montre,  d'une 
pendule ,  &c.  Voyez  Ca^e. 

Plier.  Se  dit  .d'un  Reflbrt  qif  on  enveloppe  autour  d'un  Arbre 
pour  le  mettre  dans  le  Barillet. 

Podomètre  ou  Compte-pas.  C'eft  tm  Inftrument  en  forme  de 
Montre  qui  fert  à  mefurer  le  chemin  qu'on  fait  i  il  eft  compofé 
d'une  Roue  de  loo.  &:  d'inie  autre  de  lOi.  qui  engrennent 
dans  un  Pignon  de  6.  Ce  Pignon  eft  mû  chaque  pas  que  l'on  fait 
par  un  cordon  attaché  att  genou  qui  tire  un  efpece  d'échape- 
ment  qui  fait  fauter  une  Etoile  enarbrée  fur  le  Pignon  i  ce  qui 
fait  faire  un  degré  du  Cadran  à  une  Aiguille  ,  pendant  qu'un 
autre  en  fait  le  tour  &  qui  marque  lOO  pas  ,  &  l'autre  Aiguille 
marque  les  centaines.  On  ajufte  cette  Machine  aux  Chaifes  de 
fofte ,  &c. 

Poids.  En  Méchanique  on  appelle  poids  tout  ce  que  l'on  re- 
garde pour  être  mû  ou  foutemx ,  &  l'on  oppofe  Tipuiffance  qui  eft 
ce  qui  doit  agir  pour  mouvoir  ou  foutenir  le  poids.  Dans  toutes 
les  Machines  on  fuppofe  le  poids  plus  grand  que  la  puijfance ,  &  l'on 
rend  la  puilTance  égale  ou  fuperieure  par  l'augmentation  de  fa  vî- 
teffe-  Un  Pendule  eft  hpuiffance  réglante  de  l'Horloge,  de  même 
que  le  Balancier  &  fon  Reflbrt  fpiral  le  font  de  la  Montre.  Voyez 
Machine  &  Mouvement.  On  appelle  par  abus  contre-poids  le  petit 


l 


SERVANS  A  L'HORLOGERIE.       ij 

oids  que  l'on  met  à  la  corde  d'une  Horloge  pour  la  retenir  fur 
es  pointes  de  la  Poulie. 

Font.  Se  dit  de  toutes  les  Pièces  qui  font  fixées  ,  &:  qui  fer- 
vent à  porter  des  Pièces  qui  ne  pourroient  pas  avoir  de  centre  fur 
Ja  Platine. 

Fore.  Tous  les  Métaux  Se  Minéraux  ,  &c.  font  compofés  de 
petites  parties  qu'on  appelle  Pores.  L'or  a  fes  Pores  plus  ferrés  que 
l'acier  j  ce  qi;i  rend  fon  volume  plus  pefant. 

Portée.  Se  dit  de  l'afîiette  d'un  Pivot  :  quand  elle  a  trop  de 
diamettre,  on  dit  qu'elle  a  trop  de  portée,  èc  par  conféquent  de 
frottement.  Le  pied  d'un  Cocq ,  d'un  Tenon  trop  étroit  n'a  pas 
alfez  de  portée  pour  être  folide. 

Pojkion  des  Pièces  d'une  Machine.  C'eft  un  grand  dé£xut  que 
de  ne  pas  donner  une  pofition  avantageufe  aux  Pièces  d'une  Ca- 
drature. 

Potée.  Etain  calciné  &:  réduit  en  poudre  très-fine  pour  donner 
le  dernier  poli  à  l'acier.  Potée  À'Emerie  fe  dit  de  la  poudre  que 
l'on  trouve  fous  les  Meules  à  tailler  des  pierres  fines. 

Potence.  C'eft  un  efpece  de  Cocq  pofé  perpendiculairement  fur 
la  Platine  d'une  Montre  ou  Pendule  pour  contenir  la  Verge  du' 
Balancier  ,  ôc  pour  foutenir   la  Roiië  de  Rencontre.  Cojttre-po-- 
tence ,  Pièce  qui  foutient  la  Tige  de  la  Roue  de  Rencontre  d'une 
Montre. 

Poulie.  Eft  un  cercle  dont  la  circonférence  eft  faite  en  rainure 
pour  contenir  une  corde- 

Poujfoir.  C'eft  le  pendant  ou  le  bouton  d'une  Montre  à  Ré^ 
pétition. 

Projetions.  Termes  de  Méchanique  &  de  Statique.  La  projec- 
tion d'un  poids ,  c'eft  le  mouvement  d'un  poids  jette  par  une  puif- 
fance  ,  ou  la  ligne  que  ce  poids  décrit  par  fon  mouvement.  La 
projection  eft  ou  verticale ,  ou  horizontale  ,  ou  compofée  de  la 
verticale  ,  ou  de  l'horizontale  :  on  peut  concevoir  la  pefanteur 
comme,  une  caufe   extérieure    agiflant   perpendiculairement  de 
haut  en  bas  fur  la  furface  de  la  terre ,  &  par  conféquent  agifTant- 
avec  moins  de  force  fur  le  corps  qu'elle   ne  rencontre  pas  félon 
la  ligne  perpendiculaire  ,  elle  rencontre  dans  ctttc  ligne  les  corps 
qui  fe   meuvent  en  l'air  ,  foit   verticalement  ,  foit  horizontale- 
ment ,  &  par  conféquent  ce  font  ceux  fur  lefquels  elle  a  le  plus    - 
de  prife  ôc  qu'elle  rabat  le  plus  vite  contre  terre  j  d'où  il  fuiç 


14        DEFINITIONS  DES  TERMES 

que  ceux  qui  fe  meuvent  feion  une  ligne  qui  foit  précifement 
moyenne  encre  la  verticale  6c  l'horizontale ,  c'eft-à-dire ,  inclinée 
de  45  degrés  à  l'horjzon ,  font  ceux  que  la  pefanteur  fait  tom- 
ber le  plus  tard  ,  tout  le  relie  étant  égal  ;  en  un  mot  que  la  pro- 
jedion  faite  fur  l'angle  de  45  degrés  ell  celle  qui  a  la  plus  grande 
portée  horizontale.  C'eft  fur  ce  principe  qu'elt  fondé  l'arc  de  ci- 
rer le  Canon  &c  les  Bombes. 

Froportion.  Deux  raifons  égales  font  une  proporcion.  Il  faut 
voir  là-delTus  les  Livns  de  Géométrie. 

Puijfance.  Terme  de  Méchanique  fe  die  de  ce  qui  doic  agir  pour 
îîiouvoir  ou  pour  foutenir  un  poids. 

Ftilj^tion.  Terme  qui  lignifie  l'avantage  d'un  Levier  pour  en 
faire  mouvoir  un  autre.  Une  Roue  qui  engrenne  près  du  centre 
d'un  Pignon  ,  a  moins  de  pulfation  que  fi  elle  agiflok  fur  un 
Pignon  aun  plus  grand  diamètre. 


IJeue-âe-Eat.  Sorte  de  Limes  qui  n^ont  point  befoin  de 
manche  parce  qu'elles  ont  une  grande  queue. 
^Tûcu'é  daronde.  Ell  une  petite  coulilTe  plate  d'un  côté  ,  &  ron- 
de de  l'autre.  On  employé  des  Qtieuës  d'arondes  enplufieurs  oc- 
cafions  dans  l'Horlogerie.  On  en  met  une  au  nez  de  la  Potence 
4'une  Montre  pour  faire  l'Echapement. 

R 

T\  Acloir.  Eft  un  Outil  ainfi  appelle,  qui  fert  à  efïàcer  les  traits 
J\  de  la  Lime  fur  une  Plaque  de  cuivre. 

Rarefa6liûn.  Adlion  par  laquelle  les  parties  d'un  corps  s'éten- 
dent &  occupent  plus  de  place  i  ordinairement  c'eft  la  chaleur 
qui  produit  cet  effet.  La  Verge  d'un  Pendule  eft  allongée  par 
le  chaud  ,  &  racourcie  par  le  froid.  On  a  remarqué  que  les 
.Verges  d'acier  étoient  moins  fenfibles  que  celles  de  cuivre. 

Râteau.  C'eft  une  portion  de  Roue  dentée  qu'on  employé  dif- 
féremment dans  les  ivlontres.  C'eft  un  Râteau  qui  fait  avancer 
6c  retarder  le  mouvement.  Dans  les  Répétitions  anciennes  c'eft 
tm  Râteau  qui  faic  compter  les  heures.  On  l'appelle  auffi  Cra- 
tnaillen 

Rayon 


SERVANS  A  L'HORLOGERIE.  25 

Rayon.  C'efl  une  ligne  droite  tirée  du  centre  d'un  cercle  juf- 
qu'à  fa  circonférence. 

Rectangle.  Terme  de  Géométrie  ,  fignifîe  une  figure  qui  a  un 
ou  plufieurs  angles  droits.  Qiiatre  lignes  parallèles  éloignées  à 
telle  dillance  que  l'on  veut,  forment  un  parallelograme  reftano-lc. 

Recuire.  C'eit  rougir  les  Métaux  pour  les  amolir  &  les  rendre 
plus  malléables. 

Recule.  Se  dit  du  mouvement  d'un  corps  qui  recule  par  le  choc 
d'un  autre.  Recule  d'échapement ,  ell:  celui  que  les  vibrations  d'un 
Balancier  donnent  à  la  Roue  de  Rencontre  pat  fes  Palettes. 

Reculer.  Limes  que  l'on  appelle  ainfi  à  caufe  qu'elles  ne  (ont 
pas  taillées  d'un  côté. 

Refleffion.  Qi.iand  un  corps  en  mouvement  en  rencontre  un 
qu'il  ne  peut  ébranler  ,  &  qui  l'empêche  de  continuer  fon  mou- 
vement fur  la  même  ligne  ,  il  faut  néceflairemenc  qu'il  com- 
mence à  fe  n)ouvoir  fur  une  autre  ligne.  Si  fon  mouvement,  par 
exemple  ,  étoit  de  haut  en  bas ,  il  fera  de  bas  en  haut  i  s'il  étoit 
de  gauche  à  la  droite  ,  il  fera  de  droite  à  la  gauche.  Ce  change- 
ment de  déterminaifon  ,  ce  détour  s'appelle  Réjleifion-  Voyez 
Mouvement. 

Régule.  Petit  poids  qu'on  plaçoit  fur  le  Foliot  ou  Balancier  an- 
cien des  Horloges  pour  le  régler. 

Repers.  C'efl:  une  marque  que  l'on  fait  aux  dents  des  Roues  & 
Pignons  où  elles  engrennent.  Les  Roues  de  Sonnerie  font  ordi- 
nairement reperrées  pour  que  la  fuuation  des  Sonneries  fe  ren- 
contre toujours  la  même.  Un  Quarré  bien  ajufté  a  befoin  d'un 
Repers  pour  être  remis  à  fa  vraye  place ,  ôcc 

Répétition.  C'efl:  une  Montre  ou  une  Pendule  dans  lefquelles 
en  poufl!ant  le  bouton  de  l'une  ,  ou  tirant  le  cordon  de  l'autre  , 
répètent  autant  de  fois  que  l'on  veut  l'heure  qu'elles  marquent. 

Refingle.  Outil  avec  lequel  on  redrelTe  les  Boëtes  boiïelées. 

ReJJort.  Lame  d'acier  trempé  longue  &  foible  qui  s'enveloppe 
autour  d'un  Arbre ,  étant  dans  un  Barillet  ,  pour  tirer  le  mour 
vement  d'une  Montre  ou  Pendule.  Il  y  a  des  Reflbrts  dans 
l'Horlogerie  de  plufieurs  formes  ,  èc  employés  à  divers  ufages. 
RejJort  Spiral,  efl:  une  très-petite  Lame  tournée  fpirallement  que 
l'on  applique  au  Balancier  d'une  Montre  pour  régler  les  vibrations, 

Jîiver.  C'efl:  refouler  à  coups  de  Marteau  le  Métal  pour  fixer 
deux  ou  plufieurs  Pièces  enfemble. 

Tome  L  D  ^ 


iC         DEFINITIONS  DES  TERMES 

Rochet.  C'eft  une  Roue  plate  dont  les  denrs  fe  terminent  eW 
pointes.  Ces  fortes  de  Roues  font  ordinairement  en  ufage  pour 
les  échapemens  &  pour  bander  les  Reflorts ,  &:cr 

RofettC'  C'eft  un  petit  Cadran  numéroté  à  volonté  pour  indi- 
quer feulement  le  côté  qu'il  faut  tourner  l'Aiguille  pour  retarder 
ou  avancer  le  mouvement  d'une  Montre. 

Rouage.  C'eft  plufieurs  Roues  dentées  qui  engrennent  dan» 
des  Pignons  &  qui  font  mouvoir  tout  ce  que  l'on  veut. 

Roue  avec  fon  Arbre,  eft  une  des  Machines  fimples  ,  le  poids 
eft  appliqué  à  l'Arbre  ,  &  la  puiflance  à  la  Roue  ,  &  il  eft  vifible 
que  la  Roue  &  l'Arbre  qui  traverfent  tournansenfemble ,  un  tour 
que  fait  la  Roue  eft  plus  grand  qu'un  tour  que  fait  l'Arbre  ,  & 
cela  par  la  même  raifon  que  la  cireonfcrence  de  la  Roue  eft 
plus  grande  que  celle  de  TArbre ,  ou  ce  qui  eft  la  même  chofe,. 
le  demi-diametre  de  la  Roue  plus  grand  que  celui  de  l'Arbre, 
la  puiflance  fait  donc  plus  de  chemin  que  le  poids,  &  a  plus  de 
vîtefte  ,  dans  cette  même  proportion  du  demi-diametre  de  lai 
Roue  à  celui  de  l'Arbre ,  &  par  conféquent  la  force  eft  augmen- 
tée j&  une  petite  puiftànce  peut  foutenir  ou  élever  un  grand  poids. 
Voyez  Machine  &,  Mouvement. 

Rouleau.  Corps  de  figure  cilindrique  dont  on  fe  fert  dans  leS' 
Méchaniques  j  dans  les  grofles  Horloges  les  Rouleaux  font  de 
bois  ,  autour  defquels  s'enveloppe  la  corde  qui  élevé  les  poids. 
Rouleau  fe  dit  de  deax  cercles  placés  excentriquement  de  l'un  à 
l'autre  pour  que  les  deux  circonférences  forment  un  angle  obtus 
fur  lequel  pofe  le  bout  d'un  Arbre  pour  diminuer  les  frottemens* 


rT  Autoir.  Eft  une  efpece  de  Cliquet  qui  fert  à  retenir  l'Etoile 
a3  d'une  Répétition.  On  l'appelle  auffi  valet  de  l'Etoile. 

.Stconde.  C'eft  la  foixantiéme  partie  d'une  minute  d'heure  & 
d'une  minute  de  degré. 

Secle  ,  haje  ou  pied  à'eftal  d'une  Boëte  de  Pendule. 

Soudure.  Métal  compofé  de  deux  tiers  d'argent  &  un  tiers  de 
leton  pour  fouder  avec  du  borax  une  afiiette  de  cuivre  fur  uri 
Arbre  d'acier  ou  de  leton  avec  une  autre  pièce  de  pareil  MétaU 

Sourdine.  Petit  Bouton  qui  fort  d'une  Boëte  de  Montre  à  Ré- 
pétition ,  contre  lequel  on  met  le  doigt  pour  fentir  les  coups  que 
la  Répétition  frappe. 


SERVANS  A   L'HORLOGERIE.         ^7 

SMtique.  Science  par  laquelle  on  acquiert  la  connoifTance  des 
{)oids,  des  centres  de  gravité  ,  ôc  de  l'équilibre  des  corps  natu- 
rels. Cette  fcience  confifte  purement  dans  la  théorie  ,  OC  efl:  fort 
nécelTaire  pour  former  un  bon  Horlpger. 

Superficie  en  Géométrie^  Stirface  étendue  en  long  &  en  large 
qui  n'a  point  de  profondeur.  La  fuperficie  du  plan  incliné  doit 
être  dure  6c  bien  polie  pour  donner  de  la  douceur  aux  frottemens. 

Surprife.  Pièce  mobile  fous  le  limaçon  des  quarts  d'une  Répé- 
tition- Cette  Pièce  fert  à  prévenir  le  Râteau  pour  que  la  Répé- 
tition ne  mécompte  pas. 

Symétrie.  Rapport  de  parité,  foit  de  hauteur,  de  largeur  ou  de 
longueur  des  parties  pour  compofer  un  beau  tout. 


TAlott.  Partie  de  la  Potence  qui  foutient  la   Verge  de   Ba- 
lancier. 

Talus.  Eft  un  plan  oblique  formé  au  bout  d'un  Levier  pour  le 
mouvoir. 

Tambour-  Se  dit  d'un  cilindre  fur  lequel  font  placées  des  notes 
félon  l'art  de  la  mufique  pour  faire  jouer  un  Carillon. 

Tangente.  C'eft  une  ligne  droite  tirée  fur  la  circonférence  d'un 
cercle  qu'elle  touche  en  un  point. 

Taraud.  Outil  dont  on  fe  fert  pour  former  les  pas  de  vis  dans 
un  trou. 

Tenen.  Sont  des  Pièces  qui  fervent  à  Tallemblage  des  Ouvrages 
d'Horlogerie. 

Terme-  En  Méchanique  fe  dit  d'un  point  fixe  ,  ou  d'une  Pièce 
qui  fe  meut ,  &  qui  revient  toujours  au  même  endroit.  Une  dé- 
tente de  Sonnerie  peut  être  appellée  Terme. 

Tige^  Voyez  Arbre. 

Tiers  "point.  On  appelle  ainiî  les  Limes  qui  font  formées  de 
trois  angles. 

Tourne-à-gauche.  Outil  propre  à  tourner  de  gros  Tarauds  & 
EgalilToirs ,  &c. 

Tra'verfe.  Ce  terme  porte  avec  foi  fa  fignification.  C'eft  une 
barre  plus  ou  moins  grofle  qui  eft  placée  horizontalement  dans 
les  Machines. 

Trempe.  C'eft  donner  une  qualité  dure  à  l'acier  en  le  jettant 


i8      DEFINITIONS  DES  TERMES,  acc. 

tout  rouge  dans  de  l'eau  froide  :  on  lui  donne  enfuice  le  recuit, 
félon  l'ufage  que  Ton  veut  faire  de  l'Outil  que  l'on  trempe. 

Triangle.  Figure  çomprife  fur  trois  lignes  ,  &  qui  a  par  confé- 
quent  trois  angles. 

'TT'lhriition.  Eft  l'arc  de  cercle  qui  décrit  un  poids  fufpendu 
Ir  mis  en  mouvement»  Le  Balancier  d'une  Montre  en  mouve- 
ment fe  dit  auffi ,  mis  en  'vibration. 

yiHehrec^uin.  Outil  propre  à  faire  tourner  des  Egaliflbirs. 
■  Firolle.  Eli  un  petit  Canon  que  l'on  met  à  un  manche  de  lime  i 
il  y  a  des  ViroUes  fur  les  Arbres  des  grands  ouvrages  mal  faits  , 
pour  en  ôter  le  jeu ,  àcc- 

Fis.  Eft  un  cilindre  cannelé  en  ligne  fpiral  qui  entre  dans  un 
écrou  dont  l'intérieur  du  trou  eft  formé  de  même.  La  dillance 
des  filets  de  la  Vis  s'appelle  pas.  Plus  la  Vis  eft  grofle  &  les  Pas 
ferrés ,  plus  elle  multiplie  fa  force. 

Fis-jans-fin.  Elle  fert  à  bander  les  Reflorts  d'une  Montre.  On 
l'employé  communément  pour  faire  mouvoir  des  Roues  len- 
tement. 

FoUnt.  C'eft  une  Pièce  de  Leton  placée  fur  la  tige  du  dernier 
Pignon  du  Rouage  d'une  Sonnerie  pour  ralentir  la  diftance  des 
coups. 

Fohme.  Terme  pour  diftinguer  la  groffeur  des  Horloges. 


DESCRIPTION 


DESCRIPTION 

DES     OUTILS 

S  E  R  V  A  N  S 

A  L'HORLOGERIE. 


H         f ;ig\P^^^ 


PLANCHE      PREMIERE. 

FIGURE     I. 

S  T  un  gros  Marteau  pour  fervir  à  forger  les  Pla- 
tines ôcles  Roues  fur  un  Tas  ou  petite  Enclume. 

Fig.  z.  é"  }'  Reprefentenc  les  Tas  ou  Enclumes. 
Ces  Tas  font  places  fur  de  gros  Billots ,  pour  avoir 
plus  de  réfillance.  Le  Tas  i-  eft  ordinairement 
poli  de  même  que  les  Marteaux  ,  qui  font  de  diffé- 
rentes groffeurs ,  Si  qui  fervent  tant  à  planer  ,  qu'à  une  infinité 
d'autres  occafions.  ; 

Fig.  3 .  Eft  une  Bigorne  quarrée ,  ce  qui  la  rend  propre  à  dif- 
ferens  ouvrages  :  il  v  en  a  de  rondes. 

Le  Tas  4.  eft  ambulant  fur  l'Etabli  i  il  eft  commode   dans 
quantité  d'occafions. 

Fig,   5.  Eft  une  Bigorne  ronde  d'un  côté  &  quarrée  de  l'autre  : 
elle  fe  place  à  l'Etau  qu'on  trouvera  à  plufieurs  Planches. 

Les  Tas  Fig.  6.  7.8.  5).  lo-  cjr  15- fe  mettent  auffi  dans  l'Etau  i 
le  befoin  qui  fe  rencontre  en  travaillant  indique  leurs  ufages. 


30       DESCRIPTION  DES  OVTILS 

Fig-  1 1.  Eft  un  Tas  pour  étamper  des  Roues  de  Champ' & 
des  Kouës  de  Rencontre  de  Pendule.  On  en  a  de  plufîeurs  gran- 
deurs- 

Fig.  II.  Eft  un  Crochet  qui  fe  met  à  l'Etau  avec  le  Tas  1 1  » 
&  la   Roue  ,  pour  empêcher  que  le  Tas  ne  gliflTe  de  l'Etau. 

Fig.  1 4-  c^  15.  Sont  des  Marteaux  d'Etabli  5  il  y  en  a  de  gros  » 
il  y  en  a  de  petits  .&  de  différentes  formes  :  les  uns  ont  la  tête 
plate ,  d'autres   ronde  ou  demi-ronde  ,  de  même  que  les  panes. 


PLANCHE      II. 

F    I    G    V    R    E       I. 

EST  un  Tuyau  qu'on  appelle  Chalumeau  :  il  fert  à  foufler la 
lumière  d'une  lampe  ou  chandelle  fur  une  pièce  qu'on  veut 
fonder  ou  tremper. 

Fig,  1.  Eil  une  boëte  dans  laquelle  on  renferme  le  Borax 
broyé  :  on  le  fait  tomber  fur  la  foudure  par  le  canon  en  raclant 
deflus  ics  crans. 

Fig.  3.  Eft  une  grofle  Cifaille  qui  fe  met  dans  l'Etau  pour 
couper  le  cuivre  Se  différentes  chofes.  Il  y  en  a  de  beaucoup 
plus  grolTes. 

Ftg.  4.  Eft  une  Lame  tranchante  des  deux  côtés  5  les  tran- 
chans  ont  la  forme  de  celui  d'une  Cifaille  :  cet  Outil  porte  un 
grand  manche  j  on  l'appelle  Racloir  :  fou  ufage  eft  de  racler  les 
Plaques  Se  Platines ,  pour  efîacer  les  traits  de  la  lime  j  ce  qui  fait 
beaucoup  de  diligence. 

Fig.  5.  Eft  un  Compas  droit  à  coulifTe  ,  pour  couper  de 
grands  cercles  de  cuivre. 

Fig.  6-  Eft  un  Outil  qu'on  appelle  Tourne-a-gauche  :  il  fert  à 
tourner  de  gros  Tarauds  de  Filière  &  des  Egalifloirs. 


PLANCHE     III. 

FIGURE       I. 

ES  T  une  grande  Scie  pour  fcier  du  cuivre  ,  la  Lame  eft 
bandée  par  la  vis  4.  &  le  bout  du  manche  3 .  dans  lequel 
traverfe  une  pièce  de  fer  taraudée  où  la  vis  4.  paffe  j  cette  lame 
eft  faite  de  reffort  de  Pendule. 


SERRANS  A  L'HORLOGERIE.  jf 

Fig.   2.  Eft  une  autre  petite  Scie  à  vuider  des  ornemens. 

Ftg.  5 .  Eft  un  Vilebrequin  dans  lequel  on  place  des  £o-alif- 
foirs,  comme  la  Fig.  6.  pour  croître  les  trous  :  on  y  met  auflî 
des  Fraizes  de  plufieurs  formes.  Cet  Outil  fait  une  grande  dili- 


îrence. 


ça 


PLANCHE     IV. 

F   I   G    "V    R     E       I. 

EST  un  grand  Tour  qui  fe  met  à  l'Etau  par  le  côté  A.  qui 
eft  garni  de  deux  plaques  de  cuivre  pour  ne  pas  gâter  la 
raille  de'l'Etau. 

L'Ouvrage  fe  met  entre  les  deux  pointes  B-  C  lefquelles  ont 
plufieurs  petits  trous  pour  faire  entrer  les  pointes  ou  pivots  des 
pièces  qu'on  tourne.  On  change  ces  pointes  de  bout  félon  que 
l'ouvrage  l'exige-  La  Poupée  D.  eft  arrêtée  par  fa  vis  ,  &'  fe  meut 
à  coulille.  E.  Eft  le  fupport  qui  haufte,  bailfe  ,  &  tourne  à  vo- 
lonté. 

Fig.  7.  Eft  la  pièce  qui  tient  celle  Fig.  6.  6c  celle-ci  tient  le 
fupport  E.  Ces  trois  Pièces  permettent  par  leurs  conftrudions 
d'être  placées  à  la  volonté  de  l'Artifte. 

F/g.  8.  Eft  un'e  Plaque  percée  de  trous  de  différentes  gran- 
deurs qu'on  appelle  Lunette  j  fa  principale  propriété  eft  pour 
tourner  le  bout  des  Arbres  &  des  Pivots. 

Ftg.  X .  Eft  uh  petit  Tour  qui  fe  place  à  l'Etau  par  le  bouc 
A.  Les  Poupées  font  fixes,  il  n'y  a  que  les  pointes  de  mobiles, 
le  fupport  eft  fait  fur  le  principe  du  grand  Tour  ,  Fig.  i . 

Fig.  5.  Eft  un  autre  petit  Tour,  fans  fupport ,  qui  fe  metde 
même  à  l'Etau ,  les  pointes  font  mobiles. 

Fig.  4-  (jr  5-  Sont  d'autres  Pomtes  à  Lunette  ,  &  propres  à 
rouler  les  Pivots. 


PLANCHE     V. 

F  J  G  'V  R  F   I.    1.    ^.  d  ^  ■ 

REprefentent  des  Arbres  liftes,  tournés  bien  ronds  ,  furlef- 
quels  on  tourne  des  Canons  de  Roues  èc  quantité  de  pièces. 
On  a  beaucoup  de  ces  Arbres  de  différentes  grofleurs  &:  gran- 
deurs ,  pour  être  aflortir 


.33.         DESCRIPTION  DES  OVTîLS 

F'tg.  5.  7-  8.  Sont  des  Arbres  à  vis  qui  ont  des  affiecces  ron- 
des &  droites  ,  fur  lefquels  Arbres  on  ajoute  différentes  pièces 
pour  les  tourner  y  on  les  fait  tenir  par  les  Ecroux  4.  &:  ^ . 

Fig.  10.  II.  II.  Sont  des  Forets  j  on  en  a  une  quantité  de 
difFerentes  groflcurs  &  grandeurs. 

Fig.  \  ■},■  &  15-  Sont  des  Fraizes  propres  à  noyer  des  têtes  de 
vis  en  cône  &  à  d'autres  ufages. 

Fig.  \6.  15).  lo.  Sont  d'autres  Fraizes  propres  pour  dreflfer  le 
fond  d'un  Barillet  ,  celui  d'une  Roue  de  Champ  ,  Se  pour  ra- 
courcir  des  Pilliers  de  Cage  ,  ^c 

Fig.  2  1 .  Eft  une  efpece  de  Foret  qu'on  appelle  anffi  Fmizey 
pour  creufer  quarrément  les  bords  d'un  trou  ,  pour  y  noyer  ,  par 
exemple  une  tête  de  vis  5  il  y  en  a  de  plufieurs  grofleurs. 

Fig.  I  7.  Eli  encore  une  Fraize  qui  fe  place  fur  le  Tour  pour 
creufer  la  place  d'un  Crochet  de  Chaîne  fur  la  Fufée. 

Fig.  I  8.  Eft  un  Arbre  en  forme  de  Pince  ,  dans  lequel  on 
met  le  quatre  de  la  Fufée  pour  la  polir  fur  le  Tour  5  fi  la  Fufée 
ne  fe  trouve  pas  "ronde,  l'alFiette  du  Cuivrot  A.  fe  meut  excen- 
triquement  en  delTerant  les  deux  vis. 

Fig.  22.  Eli  le  modèle  de  plufieurs  Alézoirs  &  Egaliflbirs 
pour  croître  &  arondir  les  trous  des  Pivots  ôc  autres. 

Fig.  2  3 .  Eft  un  Outil  à  river  i  il  y  en  a  de  plufieurs  gran- 
deurs &:  de  diftcrentes  formes. 

Fig.  24.  Eft  un  Outil  pour  chafler  les  Arbres  lifiTes  pour  ne 
pas  gâter  leurs  pointes. 

Ftg.  25.  26.  é'  2^7 •  Sont  des  Pincettes  de  différentes  for- 
,ines  j  il  y  en  a  de  toutes  grofleurs  &  grandeurs. 

Fig.  %î.  &  i-S>-  Sont  des  Tenailles  à  couper. 

Fig.  30.  Eft  lin  Calibre  pour  égaler  les  Pignons,  &  pour  pren- 
dre leur  groflcur. 

Fig.  5  I.  Eft  une  Pince  pour  tourner  les  Spiraux  j  le  dedans 
eft  convexe  d'un  côté  êc  concave  de  l'autre. 

.Fig.  52.  Eft  une  Pincette  double,  propre  à  placer  les  Spj- 
ïaux  j  on  l'appelle  Bruxelles. 

Fig.  33.  ElVùn  Arbre  fur  lequel  on  plie  les  Reflbrts  de  Mon- 
tre pour  les  mettre  &  pour  les  ôter  des  Barillets. 

Fig.  34.  Eft  un  Pointeau.  Les  Horlogers  ont  encore  quantité 
d'autres  petits  Outils  très-néceflaires  ,  comme  des  Qiiarrés  à 
étampcr ,  des  Poinçons  ronds  6c  plats,  &c.  qui  ne  font  pas  icire- 
prefciatés.  .        . 

PLANCHE 


SERFANS  A  L'HORLOGERIE.  33 

PLANCHE      V    L 

F  I  G   ^  R  E    1,  &   ^■^ 

SONT  de?  Tenailles  à  vis  qui  fervent  à  quantité  d'Ouvra- 
ges 5  il  y  en  a  de  plufieurs  grandeurs. 

Ftg.  3.  Eft  une  autre  Tenaille  à  vis  faite  de  bois  j  elle  eft 
commode  pour  tenir  des  Pièces  'polies. 

Fig.  4.  5-  G.(^  p.  Sont  des  Tenailles  à  Boucle.  A.  A-  Sont  les 
Boucles  que  l'on  tire  pour  ferrer  la  Pièce  que  l'on  veut  travailler. 

Fig.  7.  ôi"  8.  Sont  des  PrelTes  à  river  les  Roiiës  ,  de  même 
que  la  Fig.  10. 

Fig.   I  I .  c^  I  2. .  Sont  des  Cuivrots  à  vis. 

Ftg.  13.  é"  14-  Sont  leurs  plans  >  ces  Cuivrots-  font  Bons 
pour  mettre  fur  des  tiges  de  Pignons  &  de  Balanciers ,  mais  on 
en  a  ordinairement  quantité  de  fimples  de  routes  grofleurs  & 
erandeLU'S. 


PLANCHE     VIL 

CE  font  des  Limes  de  différentes  tailles  &  formes  qu'on  ap^ 
pelle  Limes  d' Allemagne,  Crapcne ,  à  Tiers-J^eintyà  charnière,  à  re- 
ciiter,  ronde,  demi  ronde ,  k  queii'é de  Rat ,  k  étirer ,  qtiarrelette  ,  d'entrées, 
h  arofidir ,  demi-ronde  ,  taillée  des  deux  cotés  ,  à  feuille  de  Sauge  rudes 
(y-  douces  ,  à  égaler,  a  Couteaux ,  dl'  ^  Couteau  a  cfian^uer  ,  à  Roué 
de  Rencontre,  k  Fruot  ,k  Crochet,  &c.  Toutes  ces  Limes  <ont  de 
plufieurs  grandeurs,  formes  Se  tailles  ,  les  unes  ne  font  taillées  que 
d'un  côté  ,  les  autres  le  font  partout  j  enfin  on  ne  peut  décrire 
tous  leurs ufages  ni  leurs  formes,  il  f.i-ut  nécellairement  une  pra- 
tique confommée  pour  le  favoir. 

PLANCHE     V  I    I    L 

F  I  G  'V  R  E   i.   X.  (^   T,. 
ONT  d'aittres  Limes  3  la  première  efl  à  doffier  ^  &  t.  3, 


S 


font  des  Limes  quarclettcs  rudes. 
Fig. 4.-  Eftun  Egalezoirquarréi  il  y  en  a  à  y  &i.z6.  pans  de 
Tome  L  E 


54        DESCRIPTION  DES   OVTlLS 

toutes  grandeurs  ôc  grofleurs ,  il  y  a  des  Alizoirs  ronds  en  mêmes 
quantités  &  grandeurs. 

Fig.  y  6.  &  7-  Sont  des  formes  de  Limes  de  Cuivre  rouge, 
jaune  ,  d'étain  Se  d'acier  de  toutes  grandeurs ,  mais  qui  ne  iont 
point  taillées  ,  fur  lefquelles  on  mec  de  l'Emeri  ,  &:  de  la  Potée 
d.'Etain  pour  polir  i  il  y  en  a  de  pareilles  formes  laites  d'acier 
bien  trempé  &  poli  qu'on  appelle  BrumÇjoirs. 

Fig.  8.  Eli  une  Tenaille  à  Bjucle  ,  dontfon  manche  eft  percé 
peur  y  paflcr  du  tîl  de  laton  propre  à  faire  des  Goupilles. 

Fig.  c).  Eit  un  Crochet  propre  à  faire  faire  les  effets  d'une 
Cadrature  de  Montre  à  répétition  j  ce  Crochet  eft  '  commode 
-pour  pouffer  le  Râteau  quand  on  veut  égaler  le  Limaçon  des  heures. 

Ftg.  10.  Eli  une  Tenaille  à  vis  enmanchéc. 

Fig.  II.    1 1 .  û""  13-  Sont  des  Eurins  pour  le  Tour. 

Fig.  1 4.  Eff  un  double  Crochet  commode  pour  remettre  les 
Pivots  des  Roues  dans  leurs  trous ,  lorfqu'on  remonte  un  Mou- 
vement de  Pendule. 

Fig.  1  5.  Eft  un  Canon  quatre  pour  tourner  les  vis  fins  iin 
de  Montre  j  il  y  en  a  de  toutes  grandeurs. 

Fig.  16.  Eft  un  Outil  propre  à  polir  les  botits  des  vis  quand 
on  a  été  obligé  d'en  limer  après  être  finies- 

Fig.  17.  Eit  un  Echantillon  pour  égaler  les  dents  des  Roues  de 
Rencontre  de  Montre  &:  de  Pendule.  Un  tel  Outil  bien  fait  &  bien 
ajufté  fur  une  grande  Roue,  par  exemple  de  i  5.  on  en  peut  fa- 
cilement égaler  une  petite  de  même  nombre  ,  parce  que  l'angle 
étant  parfiitement  formé  du  rayon  du  Cercle  de  i  5-  on  n'a  plus 
befoin  d'y  toucher  pour  toutes  fortes  de  Roues  de  ce  nombre. 

Fig.  i  8.  Eft  un  autre  Echantillon  à  égaler  des  Roues  de  Ren- 
contre j  mais  quand  il  eft  ajufté  fur  une  grandeur,  il  ne  l'eft  pas 
pour  une  autre ,  il  n'eft  pas  h  commode  que  le  premier. 

Fig.  10.  Eft  un  Crochet  pour  remonter  le  Rouage  d'une  Ré- 
pétition de  Montre. 

Fig.  20.  Eft  un  Outil  pour  placer  une  Roue  de  Rencontre 
droite. 

Fig.  1 1 .  Eft  un  autre  Echantillon  pour  égaler  des  Rochets 
èc  des  Roues  de  Rencontre  ,  le  bout  A.  eft  taillé  en  Lime. 


^m^ 


SEKFANS  A  L'HORLOGERIE.  35 


PLANCHE      IX. 

FIGURE     I. 

EST  un  Compas  ordinaire  qui  porte  4.  pointes  ,  favoir  la 
pointe  à  couper  A-  celle  à  tête  B.  fie  deux  autres  à  pointes 
pareilles  à  celle  marquée'  i  i.  L'Ecrou  E-  porte  une  Eguiile  qui 
marque  les  degrés  fur  le  Cadran  i  2.  ce  qui  facilite  à  faire  une  di- 
vifîon  très-julte  >  le  refte  du  Compas  eft  bien  connu.  ' 

Fig.  2.5.4.  5.  6.  7.  c^  10.  Sont  des  Compas  qui  fervent  à 
différentes  chofes.  Celui  4.  eft  pour  prendre  la  hauteur  des 
Cages  d'un  côté  ,  êc  l'autre' donne  la  hauteur  des  Tiges.  Celui 
5.  eft  pour  mettre  des  Balanciers  droits  ôc  de  pefanteur.  A.  eft 
un  Support  &:  B.  une  Barette  ôcune  vis  pour  arrêter  le  Compas. 
Ftg.  6.  fie  7.  Sont  des  Compas  d'épaifl'eur  autrement  dit  Huit 

de  Chijfre.  ,,^çe-^p'''       .        ,.  . 

Fig.  10.  Eft  pour/  prendre  de  certaines  mefurcs  comme  la 
hauteur  des  Pilliers  d'une  Montre.  3.  Eft  un  Compas  à  refTort  i 
il  Y  en  a  où  Ion  ajoute  des  pointes  faites  dans  la  forme  des 
Figures  8.  fie  5). 


^laa&kM^ 


PLANCHE     X. 

F   I  G  "U  R  E    I. 

ES  T  une  Platte-forme  pour  égaler  les  Roues  de  Rencontre. 
■  Cette  Roue  eft  placée  au  centre  j  elle  eft  fixée  par  le  Cercle 
&.  par  l'Ecrou  C. 

Fig.  I  G.  Eft  un  Compas  poitr  placer  la  Roue  de  Ren- 
contre au  centre. 

Fig.  2.  Eft  un  Alidade  qui  entre  fur  le  Pivot  de  la  Roue  de 
Rencontre  ,  la  Palette  S-  profil  12-  donne  contre  les  dents, 
TAlidade  fe  meut  au  point  A.  on  l'écarté  jufques  fur  un  des 
points  du  Cercle  de  même  nombre  que  la  Roue  ,  fie  on  con- 
duit l'Alidade  de  dent  en  dent  i  on  cjioifit  la  plus  foible  pour  y 
conduire  la  Branche  r.  enfuite  on  recommence  le  tour  ,  fie  on  en 
ôte  des  dents  qui  empêchent  le  Bras  A-  r.  d'approcher  des  points 
de  la  Platte-forme ,  par  ce  moyen  la  Roue  eft  parfaitementégale, 
êe  en  très-peu  de  tems. 

Eij 


3(f        DESCRIPTION  DES  OVTILS 

Fig'  i-  5'  ^-  &  1-  Sont  des  Fillieres  doubles,  Iqs  dévelope- 
mens  de  celle  i='/^.  6.  Sont  E.  D.  &  H.  FF.  Sont  les  Coufîinets. 
G.  Eft  le  corps  du  Chalîîs  démonté  S:  renverfé. 

Fig,  5 .  (^  4.  Sont  des  Fillieres  iîmplcs. 

Ftg.   8.  Sont  des  Tarauds. 

Fig.  i  I .  Eli  une  Equerre- 

Fig-  5).  Eft  une  Alidade. 


PLANCHE     XL 

F    I    G    "V    R    E       I. 

E^%  Tun  grand  Compas  pour  prendre  les  hauteurs  des  Arbres 
/•  des  Roues.  On  préfente  le  pied  dans  la  Cage  à  l'endroit  où. 
l'on  veut  placer  la  Roue  ,  le  Relîort  tendant  à  écarter  les  jam- 
bes contre  les"  Pfeth^is  ,  on  les  arrête  avec  la  vis  C  Les  deux 
branches  N-  M.  donnent  la  hauteur  que  doit  avoir  l'Arbre  j  ce 
Compas  eft  d'une  grande  commodité. 

Ftg'  3.  Eft  une  Platte-forme  fur  laquelle  eft  tiré  trois  ou  qua- 
tre rayons  de  chaque  cercle  ,  pour  s'en  fervir  de  cette  forte. 
Quand  on  a ,  par  exemple  ,  un  Pignon  que  l'on  veut  faire  fervir 
avec  une  Roue  de  Cent ,  pour  avoir  la  grandeur  de  cette  Roue 
on  prend  le  Compas  E.  La  Jambe  f.  eft  taire  comme  un  Calibre 
à  pignon  que  l'on  ouvre  &  fern^e  avec  la  vis  ^.  on  prend  avec 
ce  Cahbre  la  diftance  de  deux  dents  du  Pignon,  c'clt-à-dire  ,1a 
diftance  de  deux  rayons ,  enfuite  on  porte  la  tête  F-  au  centre 
de  la  Platte-forme  ,  on  ouvre  le  Compas  jurqu'à  ce  que  les  deiix 
pointes  />.  foient  juftes  fur  les  rayons  du  cercle  de  Cent  5  cela 
donne  la  grandeur  de  la  Roue  ,  pour  qu'elle  ait  rapport  à  en- 
gremier  dans  le  Pignon  que  l'on  vetit  faire  fervir.  Cette  méthode 
eft  commode  en  bien  des    occafions. 

Fig-  4.  Eft  une  groffe  Fraife,  fur  l'Arbre  de  laquelle  on  met 
un  Cuivrot  pour  placer  l'Archet ,  &  avec  une  Palette  ,  comme 
les  Arquebufiers  en  ont,  que  l'on  met  contre  l'eftomac  pour  chan- 
fraindre  un  gros  trou  ,  percer  ,  &:c. 

Fig.  5 .  Eft  une  Lamé  aflez  foible  tranchante  des  deux  côtés  , 
qu'on  appelle  Spatule  Elle  eft  utile  pour  broyer  de  l'Emeri ,  ou 
plutôt  pour  s'aiïurer  s'il  n'y  auroit  point  de  grain  capable  de  faire 
des  traits  ftir  la  Pièce  que  l'on  poli  ,  ou  met  l'Enieri  ou  Potée 
fur  la  Plaque  Fig.  6.  qui  eft  d'acier  convexe  Se  poli.. 


SERVONS  A  L'HORLOGERIE.         37 

Fjg.  7.  EU  une  efpece  de  Bigorne  que  l'on  appelle  Tillet  i  on 
le  met  àl'Etau.  Lafuperlicie  A.  eft  ronde  ,  &  propre  pour  redref-, 
fer  ,  par  exemple ,  des  Boëces  de  Montre  j  il  en  faut  de  pluiîeurs 
formes  &  o;randeurs. 

Fig.  S.  Eft  un  Outil  qui  fert  aufli  à  redreffer  des  Boëtcs  j  on 
l'appelle  Refmgle  j  on  la  tient  dans  l'Etau  par  Z.  &  en  frappant 
■v:ers  le  milieu  ,  le  bovxt  Y.  fait  refîbrt  ôc  redrefle  les  bofles  qui 
font  dans  la  cavité  de  la  Boëte. 

Fig-  5).  Eft  une  Loupe  qu'il  ne  faut  pas  oublier ,  parce  qu'elle 
eu  fort  néceflaire  pour  découvrir  de  certains  défauts  que  les 
yeux  ne  peuvent  pas  voir. 

Fig.  10.  Eil  un  efpece  de  Compas  fort  commode  pour  re- 
boucher des  trous  de  Pivots  j  on  préfente  une  des  pointes  dans 
le  trou  que  l'on  veut  reboucher  ,  les  deux  autres  pointes  don- 
nent deux  petits  points ,  enfuite  on  grandit  le  trou ,  on  le  rebou- 
che ,  &:  on  rapporte  les  deux  mêmes  pointes  dans  les  points  qu'el- 
les ont  fait.  La  troifiéme  marque  la  vraye  place  du  vieux  trou  » 
c'eft  un  Outil  de  l'invention  du  S"^  Beljean  ,  A.  eu  le  plan. 

Fig.  I  I .  Eft  un  Arbre  à  polir  des  Balanciers  fur  le  Tour.  La 
partie  B-  efl:  un  Canon  dans  lequel  pafle  la  Verge ,  l'afîiette  i . 
eft  aufîî  percée ,  le  Balancier  s'applique  contre  ,  &:  eft  arrêté  par 
l'afliette  du  Canon  B.  &  deux  vis  i  de  forte  qu'avec  cet  Outil  on 
poli  parfaitement  le  cercle  d'un  Balancier 


PLANCHE     XI  L 

F   I    G   "V   R    E      I. 

ES  T  un  Outil  pour  mettre  des  RefTorts  des  Montres  dans 
les  Barillets.  A-  B-  eft  un  Chalîis  qui  fe  place  fur  l'Etau,  dans 
lequel  Chaflis  eft  placé  un  Arbre  qui  porte  d'un  côté  la  Mani- 
velle C  avec  un  Rochet  ,  un  Cliquet  &:  fon  RefTort.  Du  côté 
A.  l'Arbre  porte  un  Canon  quarré  dans  lequel  s'ajuftent  plufieurs 
Arbres  qui  ont  chacun  leurs  Crochets.  D-  E.  eft  une  Barre  plate 
qui  fait  charnière  au  bout  E.  elle  eft  maintenue  dans  une  entaille 

F.  &  le  bout  D.  porte  un  Crochet  5  on  Voit  que  fi  on  préfente 
un  RefTort  à  l'Arbre  G.  qu'en  tournant  la  Manivelle,  que  le 
RefTort  s'jenveloppe  autour  de  l'Arbre  ,  l'autre  bout  du  RefTort 
eft  retenu  par  le  bout -de  la  Barre  D.  qui  s'approche  de  l'Arbre 

G.  autant  que  le  RefTort  l'y  oblige  j  le  RefTort  étant  ainfi  enve- 


38       DESCRIPTION  DES  OVTlLS 

Joppé  ou  plié  ,  on  préfente  le  Barillet ,  on  levé  le  Cliquet ,  &  oIî 
laiiTe  doucement  retourner  la  Manivelle  ,  enfuite  on  retire  la 
Machine. 

/■/>.  5 .  Eft  une  autre  Machine  fur  le  même  principe  pour 
mettre  les  Rcflbrts  de  Pendule  dans  leurs  Barillets.  A .  elt  le  pro- 
fil,  &  B-  le  plan  du  côté  que  le  Reflort  s'enveloppe.  X.  eftune 
pièce  qui  fe  meut  à  un  de  fes bouts  parla  vis  N.  &  l'autre  porte 
le  Crochet  4-  en  tournant  la  Manivelle  on  enveloppe  le  Reflbrc 
autour  de  l'Arbre  r.  fon  autre  bout  fera  retenu  par  la  Pièce  X. 
&  fon  Crochet  4.  cela  étant  il  n'y  a  plus  qu'à  préfenter  le  Ba- 
rillet &  lever  le  Cliquet  Z.  en  laiffant  retourner  la  Manivelle  E. 
doucement  jufqu'à  ce  que  le  Reflort  fe  développe  dans  le  Ba- 
rillet ,  enfuite  on  démonte  la  vis  N.  pour  retirer  plus  aifémcnt  le 
Crochet.  X-  H-  eft  uneefpece  de  Pont  qui  maintient  l'Arbre  que 
le  Rochet  porte  5  cet  Arbre  eft  creux  ,  &:  celui  r.  paffe  quarré- 
ment  au  travers  ou  il  eft  retenu  par  la  visôv  par  l'Ecrou  K. 

Fi<T-  1-  Eft  une  Plaque  fur  laquelle  on  met  pktfieurs  Arbres 
de  Barillets  avec  leurs  encliquetagcs  pour  bander  les  Reflbrts 
A.  B.  C.  &  les  mettre  en  prefle  plufieurs  jours  avant  que  d'éga- 
ler la  Fufée  j  cette  précaution  eft  néceflaire. 

Fig.  3.  Eft  un  Outil  qu'on  appelle  Guide-Foret.  Qiiand  on 
perce ,  par  exemple ,  les  trous  d'une  Platine  on  pafle  la  Broche 
A.  au  travers  du  Guide,  la  pointe  donne  dans  le  point  que  l'on 
veut  percer ,  on  arrête  le  Guide  avec  une  Tenaille  avis,  ôc  on 
met  le  Foret  en  place  delà  Broche  A.  On  ne  peut  percer  que  fort 
droit  par  ce  moyen. 

Fig.  4.  Eft  une  forte  de  Compas  qui  a  d  fferentcs  propriétés. 

PLANCHE       XIII. 

F    I    Q     "V    R    E       l. 

ES  T  une  Machine  pour  é2;aler  une  Fufée  dans  fa  Cage  flms 
la  démonter  j  pour  cet  eflet  on  met  la  Cage  fur  trois  griiFes 
Figure  1.  le  plan  de  ces  trois  griffes  eft  Figure  5.  La  Cage  &  ces 
griffes  font  vues  de  côté  fur  la  Machine  qui  eft  tenue  dans  l'Etau 
par  le  tenon  A.  La  Barre  B-  C  porte  deux  Poupées  comme  celles 
cUun  Tour ,  mais  elles  font  fixes  &  tournées  différemment ,  com- 
me on  le  voit,  les  griffes  portent  une  Broche  D.  qui  paffe  dans 
la  tête  de  la  Poupée  ,  qui  eft  arrêtée  avec  une  vis  comme  la  pointe 


SERRANS  A  L'HORLOGERIE,         35, 

d'iin  Tour  j  ce  qui  fait  qu'on  peuc  tourner  la  Cage  à  fa  commo- 
dité. La  féconde  Poupée  C-  tient  auili  une  Broche  parallèle  à 
celle  qui  tient  la  grifte  i  fur  cette  Broche  fe  meut  le  Burin  E.  que 
l'on  baiffe  fur  les  tilets  de  la  Fufée  ,  de  forte  que  le  Barillet ,  la 
Chaine  6:  la  Fufée  étant  dans  la  Cage  ,  &  le  lleûort  bandé  ,  on 
ajufbe  le  Levier  3.  fur  le  quarré  de  la  Fufée,  &  on  place  le  poids 
F.  dans  un  endroit  où  elle  puifle  faire  équilibre  avec  le  Reflbrt  j 
c^la  étant  ainfi  dilpofé ,  on  tourne  le  Levier  en  examinant  à 
chaque  tour  lî  ie  poids  continué  à  faire  équilibre  avec  le  Rcffort  > 
fi  le  poids  l'empoite,  il  faut  racourcir  le  Levier  en  le  changeant 
de  place  i  mais  fi  au  contraire  c'ell  le  lieffort  avec  le  Bras  &:  le 
Burin  qui  ell:  au  bout ,  on  enfonce  les  filets  de  la  Fufée  à  l'en- 
droit ou  elle  ell  trop  grofie  ,  on  continue  ainfi  en  tâtonnant  juf- 
qu'à  ce  qu'il  paroifle  une  équilibre  raifonnable  ;  ce  qui  efb  d'au- 
tant plus  commode  qu'il  ne  faut  pas  à  tout  moment  démonter  Ii 
Fufée  ,  comme  on  cil  obligé  de  fliire  par  la  méthode  ordinaire. 

F/g.  4.  Eil  une  Planchette  où  font  ajullées  trois  Griffes  pour 
tenir  des  Mouvemens  dans  une  fituation  vertical  ,  les  deux 
GritFcs  d'en  bas  font  attachées  fur  la  Plaque  ,  &  celle  d'en  haut 
A  fe  meut  à  coulice  pour  ferrer  le  Mouvement.  Cet  Outil  elt 
de  l'invention  du  S'  Mazurier. 

F/g.  6-  Elt  un  pareil  Levier  que  celui  qui  tient  à  la  Machine 
pour  égaler  les  Fufées.  On  fe  fert  ordinairement  de  cet  Outil 
leul  ,  fans  autre  compofition  i  mais  il  faut  démonter  la  Fufée 
bien  des  fois  avant  qu'elle  foit  égale  i  ce  qui  fait  qu'on  lui  pafle 
fouvent  des  irrégularités  qu'on  ne  feroit  pas  avec  la  Machine 
Fig.  I.  qui  eft  par  conféquent  plus  parfaite  &  plus  diligente- 
Un  Horloger  a  prétendu  avoir  perfectionné  ce  Levier  en  met- 
tant le  poids  parallèle  à  la  pince  j  tous  ceux  qui  l'ont  fait  avant 
lui  n'ont  pas  cru  fe  de.voir  faire  honneur  de  fi  peu  de  chofes- 


PLANCHE     XIV. 

F  I  G   ZJ  Ji  E      I. 

EST  une  Poupée  qui  s'ajoute  à  un  grand  Tour  >  ce  qui  forme 
un  Tour  qit'on  appelle  Tour  m  i'air.  L'Arbre  A-  B.  efi:  tenu 
lolidement  entre  deux  Poupées  du  côté  A.  &  de  celui  B.  Le  coié 
B.ell:  tm  cône  qui  entre  dans  un  trou  de  même  figure  >  cet  Arbre 
eft  creux  &:  y  entre  quarrément,  la  Fraize  C-  que  l'on  ferre  avec 


40         DESCRIPTION  DES  OVTILS 

vine  vis  r.  Figure  %.  eft  le  développement.  Avectm  pareil  Tour 
£c  les  Arbres  qui  s'y  ajoutent'^  on  tourne  des  Boëtes  de  Mon- 
tres ,  ôcc. 

Fig.  3.   Eft  une  Machine  que  j'ai  imaginé  pour  polir  des  Mar- 
teaux de  Répétition  8c  des  Kcllorts  de  Cadran  ,  le  Marteau  efl 
arrêté  au  centre  des  deux  portions  de  cercle  ,  la  Plaque  G.  tient 
le  Marteau  ferré  avec  des  vis  ,  les  portions  de  cercles  ont  plu- 
fieurs   trous  poiir  placer  les  pointes  du  Tour.  Si  on  veut  ,  par 
exemple  ,  polir  la  tête  du  Marteau  r.  s.  on  tient  la  Machine  à 
l'endroit  où  font  les  pointes  A.   B.  pour  qit'elles  fc  rencontrent 
en  ligne  droite  au  plat  du  Marteau,  ôc  qu'elle  cède  aifémcnt  par 
fon  équilibre  à  l'irrégularité  de  la  main.  Si  on  veut  polir  la  partie  r. 
on  place  les  pointes  aux  endroits  C.  D.  de  même  qu'àE.  F.  quand 
on  voudra  poHr  l'endroit  S.  On  voit  que  parce  moyen  on  peut 
mettre  toutes  les  parties  d'un  cercle  en  équilibre  fur  le  Tour,  ôc 
les    polir   auffi   plates  &  auffi  aifément  que    l'on  fait  le  quarré 
d'une  Fufée  fur  le  Tour  5  pour  polir  les  deux  côtés  de  la  tête  du 
Marreair,  on  le  change  de  fituation.  On  poli  les  Relforts  de  Ca- 
drans avec  une  pareille  Machine  ajuilée  exprès  au  contour  dti 
Keflbrt. 

Vig.  4.  Eft  une  Machine  qu'on  appelle  Lcnteme  h  Carda»  ;  mais 
au  lieu  que  fon  ufage  eft  de  fervir  de  fufpenfion  aux  BoufToUes , 
&c.  Le  Sf  Allard  en  a  fait  une  autre  application   en  la  dcfti- 
nant  à  dreffer  &  à  polir  des  faces  de  Pignons  j  il  ajoute  au  centre 
plufieurs  Pièces  d'acier  dont  les  trous  lont  de  grandeur  à  conte- 
nir les  tiges  de  Pignons  j  on  tient  cette  Machine  d'une  main  & 
on  tourne  le  Pignon  de  l'autre  ,  au  moyen  de  TEmeri  &  de  la 
Potée  on  poli  facilement  &  dans  une  grande  perfcclion  les  faces 
des  Pignons  ôc  en  peu  de  rems.  Qiioique  cet  Outil  foit  bien  aifé, 
il  a  cependant  fa  difficulté  quand  la  tige  eft  courte.   Pour  re- 
médier à  cet  inconvénient  je  fais  tourner  la  Lanterne  &.  je  tiens 
le  Pignon  à  la  main. 

La  Figure  marquée  5.fert  d'addition  à  la  Machine  à  fendre  les 
Roues  fans  platte-forme  qu'on  trouvera  à  la  Planche  z  3 .  Elle 
auroit  dù^  être  jointe  à  cette  Planche  j  mais  étant  arrivée  trop  tard 
je  n'ai  pu  la  placer  que  fur  celle-ci.  Cette  conftruiflion  a  été  in- 
ventée par  Mf  Vayringe  ,  Horloger  de  S-  A.  R-  le  Grand 
Duc  de  Tofcane.  Il  prétend  fupprimer  les  différons  Rochers  que 
la  Machine  de  la  Planche  23.  exige  ,  il  fe  fert  toujours  delà 
iiiêmc  vis  monté  fur  un  ChaiTis  pareil  jil  donne  à  la  grande  Roue 

qui 


SERrANS  A  L'HORLOGERIE.         41 

(juifert  de  Pktte-forme  3  6o.au  lieu  dc4io.  Voici  (x  dcfcription. 
La  Vis-fans-tîn  B.  porte  une  Roue  deChampC.de  60.  dents. 
Cette  Kouë  engrenne  dans  Un  pignon  de  i  o.  marciué  D.  ren- 
.  fernié  dans  la  Pièce  coudée  A.  D.  que  l'on  ne  voit  pas  quand  Je 
Cadran  E.  lig.  6.  eft  monté.  Ce  Cadran  eft  divifé  en  60.  parties 
comme  celui  d'une  Montre  ordinaire,  il  cil  fixé  horizontallement 
par  deux  vis  fur  le  bout  du  Chalîîs  ,  &:  le  Pignon  D.  pafTe  au 
centre  pour  porter  l'Aiguille  F.  Cette  Aiguille  ei\  de  deux  piecesi 
la  partie  F.  ell:  d'acier  ,  ôc  la  partie  G.  de  laiton  5  elles  font  en- 
chaflees  l'une  dans  l'autre  ,  de  manière  qu'elles  tournent  ferme 
comme  une  tête  de  Compas  5  la  partie  d'acier  porte  un  bouton 
qui  lui  fert  de  Manivelle  ,  il  y  a  fous  l'intérieur  du  Cadran  une 
Platine  H-  qui  fert  à  porter  l'Index  Y-  il  y  a  auffi  une  Platine 
marqué  I.  fur  le  derrière  de  la  Roue  de  Champ  qui  doit  tourner 
ferme  ,  fur  laquelle  eft  placé  un  bouton  qui  donne  un  coup 
contre  le  Reflbrt  K-  à  chaque  tour  que  la  Roue  fait. 

Monfieur  Vavringe  dit,  que  cette  compofition  donne  les  noml^re 
depuis  I  5.  jufqu'a  i  15)600.  parties, en  avançant  l'Aiguille  d'une 
divifion  à  chaque  fois  que  l'on  aura  fendu  luie  dent  j  par  exemple, 
pour  fendre  une  Roue  de  i  5 .  il  n'y  a  qu'à  divifer  Ife  nombre  de 
360.  par  celui  de  la  Roue  qui  eft  15.1!  viendra  24.  au  quotient  i 
ce  qui  fait  voir  qu'il  faut  faire  24.  tours  jufte  de  la 'Roue  de 
Champ  à  chaque  dent  que  l'on  veut  fendre  ,  on  tourne  cette 
Roue  avec  la  Manivelle  L.  On  commence  à  mettre  le  bouton 
contre  le  Reflbrt  K.  qui  donne  un  coup  à  chaque  révolution  j  cç 
qui  fac'hte  de  compter  les  tours  flms  fe  tromper. 

Mais  fi  on  veut  fendre  une  Roue  donc  il  rclte  des  parties  après 
k  divifion  ,  c'ell:  alors  que  le  Cadran  horizontal  fert  ,,par  exemple, 
pour  une  ,Rouë  de  55).  dents  ,  il  vient  au  quotient  6-  rours  de 
la  Roué  de  Champ  ,  mais  il  relire  6.  lefquels  il  faut  multiplici: 
par  6.  qui  font  les  révolutions  que  la  Roue  de  Champ  fait  faire 
au  Pignon  de  i  o.  ainfi  je  dis  6.  fois  6.  font  3  6.  ce  font  3  6.  mi- 
nutes ou  divifions  qu'il  faut  ajouter  aux  6.  tours  de  Manivelle  j 
ainfi  pour  fendre  une  Roue  de  55).  il  faut  faire  6.  tours  de  Ma- 
nivelle &;  36.  minutes.  Je  fuppofe  donc,  avant  de  commencer  à 
fendre  ,  que  l'on  ait  mis  le  bouton  contre  le  Relïbrt  K.  ce  qu'il 
faut  fairefà  toutes  les  Roues  que  l'on  fendra  ,  de  même  il  faut  que 
l'Aiguille  F-  foit  fur  60.  minutes  ;  pour  fendre  la  Roue 
de  55).  il  faut  pofer /'/«^.-.v  Y.  &  l'Aiguille  G-  fur  les  36.  mi- 
nutes excedentes  deladivifion,comme  elles  font  glacées  au  Gaaran. 
Tome  L  E 


41  DESCRIPTION  DES  OVTILS 

Figure  6.  enfuire  on  fendra  la  première  dent ,  &  pour  la  féconde 
il  faut  faire  les  6.  tours  de  Manivelle,  Se  poufler  avec  le  doio;t 
r Index  Y.  aux  36.  minutes  que  marque  l'Aiguille  G.  cela  fait 
voir  qu'il  faut  amener  l'Aiguille  F.  avec  fon  bouton  ,  à  la  place 
où  étoit  celle  G.  marqué  par  Y.  pour  ajouter  les  36.  minutes  à 
la  denc  que  l'on  fend  >  &  l'Eguille  G.  qui  ne  change  pas  fou  ou- 
verture tant  que  la  Kouë  n'eil  pas  fendue  ,  fe  trouvera  fur  i  i . 
minutes ,  qui  font  les  3  6.  parties  pour  la  dent  à  venir  ,  ôc  ainû 
de  fuite. 

Il  n'y  a  point  de  table  de  faire  pour  cette  nouvelle  méthode, 
on  remarque  feulement  qu'il  y  a  des  nombres  où  il  faut  multi- 
plier la  Platte-forme  par  elle-même ,  ôc  divifer  le  produit  par  le 
nombre  des  dents  de  la  Roue  que  l'on  veut  fendre  ,  6c  encore 
divifer  ce  qu'il  vient  au  quotient  par  60.  qui  font  les  parties  du 
Cadran. 


'U  


PLANCHE      XV. 

Machine  a  dojjler  pour  fendre  les  Pignons, 

CEtte  Machine  confifte  en  un  Chaflis  A.  B-  C  D.  qui  porte 
une  efpece  de  Chape  B-  E.  dans  laquelle  entre  à  frotte- 
ment le  Couteau  F.  G.  où  la  Lime  eft  tenue  par  des  vis.  Cette 
-Limeeft:  pofée  dii-ecVement  au-deffus  du  Pignon  K.  dont  un  bout 
de  la  tige  elf  porté  par  l'érrier  L  &  l'autre  bout  eft  engagé  dans 
l'extrémité  de  l'Arbre  K.  fixé  au  centre  de  la  Plate-forme  L.M. 
Le  fécond  Pivot  de  cette  Platte-forme  eft  foutenu  par  une  forte 
vis  N.  garnie  d'un  contre-Ecrou ,  l'Arbre  K.  eft  foutenu  par  un 
montant  P.  qui  peut  fe  fixer  à  la  hauteur  que  l'on  veut ,  de  même 
que  les  féconds  fupports  Q.  Q.  qui  fervent  à  foutenir  la  tige  du 
Pignon  5  ces  fupports  font  de  même  fixés  par  deux  vis  ,  la  Platte- 
forme  contient  les  nombres  néceftlùres  pour  les  Pignons.  R.  eft 
l'Alidade  dont  l'ufige  eft  femblable  aux  Machines  à  fendre  les 
Roues  i  on  voit  qu'en  mettant  un  Pignon  fur  la  Machine.,  qu'il 
peut  être  fendu  droit  ôc  égal  ,  pourvu  que  le  Chaflis  ôcleDoflîer 
ibit  bien  jufte  ,  &  que  la  Lime  foit  parfaitement  dans  le  centre 
du  Pignon. 

Il  eft  certain  que  de  toutes  les  Machines  à  fendre  les  Pignons, 
celle-ci  eft  préférable  ,  parce  que  la  Lime  réfifte  beaucoup  plus 
■qu'une  .Fraize,  ôc  qu'elle  n'eft  pas  fi  cherc. 


SERFANS  A  L'HORLOGERIE.  45 


PLANCHE     XVI. 

Machine  ordinaire  pour  fendre  les  Roues  ^  les  Tignons. 

CEtte  Planche  reprefentc  toute  la  Machine  de  grandeur  na- 
turelle i  elle  eftdifpofée  comme  pour  fendre  un  Pignon. 

Pour  la:  comprendre  plus  aifément,  il  faut  voir  le  plan  &:  profil 
Figure  r.  Planche  i  S.  Ces  deux  Figures  font  réduites,  c.  c.  c.  c. 
eft  le  Chaiîls  qui  fe  démonte  par  le  moyen  de  deux  Ecrous  qui 
paroiflent  .à  chaque  bout.  Ce  ChalFis  elt  fixé  à  l'Etau  par  le  te- 
non X.  il  renferme  l'Arbre  D.  fur  lequel  eft  attaché  la  Plattc- 
forme  a.  b.  Ce  gros  Arbre  eft  percé  pour  en  contenir  quarré- 
ment  plufieurs  autres  petits  ,  qui  font  fixés  avec  la  vis  "VJT".  Le 
colet  de  cet  Arbre  D.  eft  en  cône  &:  tourne  dans  un  trou  de 
même  forme  fait  à  latraverfe'j  l'autre  bout  eft  mobile  &  retenu 
par  le  bout  de  la. vis  Z.  arrêtée  par  un  Contre-Ecrou. 

On  voit  p^ar  cette  difpofition  que  le  Pignon  G.  l'Arbre  D.  & 
la  Platte-forme  tournent  folidement  eufemble  &:  très-jufte ,  fi  le 
tout  eft  bien  fait. . 

Pour  fixera  volonté  la  Platte-forme,  on  fe  fert  de  l'Alidade  E»  • 
Figure  I .  Elle  eft  mieux  vue  dans  la  Planche  16.  Cette  Alilade 
eft  fixée  à  un  Tenon  qui  tient  au  Chaflîs ,  elle  porte  une  vis  dont- 
le  bout  pointu  entre  dans  les  points  de  la  Platte-forme  qui  a  plu- 
fieurs cercles  divifés  des  nombres  que  l'on  a  ordinairement  beioin. 
Sur  la  traverfe  C.  4.  Figure  v.  Planche  i  8.  eft  ajufté  le  coulant 
A.  qui  fe  trouve  d'une  autre  conftru6tion  que  celui  qui  eft  mar- 
qué dans  les  autres  J/_^«rfi.  Ce  Coulant  doit  avoir  deux  Poupées 
&  deux  vis  pointues, comme  il  paroît  dans  la  Flanche  17.  Entre 
ces  deux  vis  eft  placée  la  Pièce  M.  qui  fe  meut  librem<;nt  com- 
me ime  charnière  bien  faite  entre  les  pointes  i.  1.  ?Unche  17, 
Cette  Pièce  coudée  contient  encore  la  double  Pièce  H.  Entre  les 
deux  vis  pointues  3.  4..  Les  deux  vis  5.6.  contiennent  l'Arbre 
qui  porte  un  Pignon  Fig.  p.  ôc  la  Eraize  N.  le  Pignon  engrcnne 
dans  la  Roue  I.  qui  eft  tourné  avec  la  Manivelle  K.  Cet  aflem- 
blage  fe  meut  comme  deux  Charnières  fur  une  même  ligne. 

Quand  on  veut  fendre  un  Pignon,  on  met  le  petit  Arbre  T» 
Flanche  117:. dans  le  gros  Canon  D.  de  la  Platte-forme,  &  on 
met  fur  la  traverfe  du  Chaffis  la  Pièce  H,  H^  Planche  16 >  donc 
iiegrofîl  eft,  à.  côté  Figun  z..  Cette.  Pièce,  étant  arrêtée  par  deux- 


44         DESCRIPTION  DES  OUTILÎ 

vis  ,  on  ajoute  la  Poupée  L-  pour  maintenir  le  Pignon  G.  CeU 
étant  ainii  difpofé  ,  on  approche  tout  l'alFemblage  par  le  moyen 
de  la  vis  N-  N-  ôc  on  fend  le  Pignon,  pour  régler  la  profondeur 
des  Allés,  on  ajoute l'Equerre  contournée  I.  K.  Planche  i  G.  contre 
laquelle  gliiTe  la  Charnière  qui  porte  laFraize  ,  qui  eil:  mal  figurée 
dans  cette  Planche.  Qtiand  une  dent  ell  fendue  on  change  l'Ali- 
dade d'un  point  pour  en  fendre, un  autre  ,  &c.  car  on  fuppofe  que 
l'on  fçait  que  pour  fendre  un  Pignon  de  1 4.  l'on  prend  le  trait 
ou  cercle  divifé  en  14- 

Qtiand  on  veut  fendre  des  Roues  plattes.,  on  ôte  l'Abre  T. 
Flanche  17.  Pour  en  mettre  d'autres  en  place  avec  des  Ecrous, 
on  ôte  aullî  la  Pièce  H-  H.  Planche  i  6.  la  Poupée  L-  l'Equerre 
I.  K.  &  la  double  Charnière  H.  Planche  17.  enluite  on  met  un 
autre  .Arbre  pareil  à  celui  7..  8.  Figure  f.  qui  engrenne  dans  la 
Roue  D.  Dans  cette  diminution  on  approche  le  Coulant  A-  pour 
que  la  Fraize  fende  la  Roue ,  lorfqu'on  appuyé  delfus  &  qu'on, 
tourne  la  Manivelle  E.  pour  régler  la  profondeur  de  la  denture. 
Cela  fe  fait  par  le  moyen  de  la  vis  N.  N.  Planche  i  6.  Qiiand 
on  fend  une  Roue  de  Champ  c'eft  la  vis  Q^  C^  qui  règle  la  pro- 
fondeur de  la  denture.' 


RECAPITULATION 

!>£$  P/eces  de  la  Afachine  qui  font  vues  dans  la  Planche  16. 
C.  C  C  cil  le  Chaflîs.  D.  eft  le  gros   Arbre  qui  porte  la 


c 


Platte-forme.  Cet  Arbre  contient  celui  4.  Se  plufieurs  au- 
tres de  différentes  formes  &  groffeurs-  M.  elt  le  Coulant  qui 
pojte  deux  petites  Poupées  avec  des  vis.  O.  P.  eft  une  Pièce  de 
la  première  Charnière.  P.  R.  S  eft  la  féconde.  T.  R.  eft  l'Arbre 
qui  porte  la  Fraize  V-  N.  N.  eft  la  Vis  qui  fait  mouvoir  les 
Charnières-  I.  K.  eft  une  Equerre  pour  régler  la  profondeur  des 
Allés  des  Pignons.  H.  H.  eft  un  Tenon  fur  lequel  eft  placée  .à 
Coulice  la  Poupée  L.  pour  fuporter  les  Pignons.  H.  Figure  z.fA. 
le  pcofil.  E.  eft  l'Ahdade.  X.  C  eft  un  Tenon  de  la  même  Pièce 
que  le  Chaflîs.  X.  eft  une  Vis  que  l'on  deffere  quand  on  veut 
tcanfporter  l'Alidade  fur  un  autre  cercle. 


SERRANS  A  L'HORLOGERIE.  45 


P    I.  E    C   E    S 

Q^UI   PAROIS  SENT  AU   PLAN, 
PLANCHE     XVIII. 
F    I  G   U    R   E    i. 

CC-  Eft  le    Chaffis.  D.  eft  la  Vis  qui  porte  une  Manivelle 
pour  faire  avancer  ou  reculer  le  Couianr.  A.  B.  eft  la  Piatre- 
forme-  E.  l'Alidade.  Y.    la  Vis  qui  la  ferre   dans  fon  Tenon-  E. 

F.  deux  Vis  de  Poupée  du  couianr.  H.  eft  une  Roue  qui  ei>- 
grenne  dans  un  Arbre  qui  porte  les  Fraizes  ,  l'Arbre  eft  mis  en 
place   de  la  féconde  Charnière   pour  fendre   des   Roues  plates. 

G.  G.  font  deux  Vis  qui  contiennent  la  féconde  Charnière-  N.  N. 
font  deux  autres  Vis  qui  tiennent  l'Arbre  qui  porte  la  Fraize  P. 
I.  eft  le  Pignon.  O-  eft  une  Roue  qui  engrenne  dedans  pour  faire 
tourner  la  Manivelle-  4.  eft  le  Pignon  que  l'on  fend.  T.  eft  la 
Pièce  qui  tient  au  Chaihs  poiu-  porter  la  Poupée  Q;  S.  S.  R.  font 
trois  Vis.  V.  eft  i'Equerre  contournée  qui  règle  la  profondeur  des 
Ailes  des  Pignons. 


PROFIL 

PLANCHE     XVIII. 

FIGURE      i. 

Ce  C  C  Eft  le  Challis  qui  eft  tenu  dans  l'Etau  par  le  Tenon 
X.  A.B.  eft  la  Platte-forme.  D.  le  gros  Arbre,  lequel  eft 
percé  pour  placer  quarrément  d'autres  Arbres  qui  font  ferrés  par 
la  vis  W-  4-  eft  une  Plaque  ronde  pour  garantir  l'Arbre  d'être 
gâté  par  la  limaille.  Z.  elfc  une  Vis  avccYon  Ecrou  ,  pour  fup- 
porter  l'Arbre  delà  Platte-forme.  A-  eft  le  coulant  qui  porte  les 
charnières.  Figure  g.  n.  m.  m.  eft  la  Vis  qui  règle  la  profondeur 
des  Roues  de  Champs,  h.  0.  Sont  les  Roues  qui  font  tourner 
l'Arbre  qui  porte  les  Fraizes.  /.  f.  Eft  le  plan  de  la  Fraize  &  du 
Pignon  de  l'Arbre,  q.  r.  Eft  la  Poupée  qui  tient  le  Pignon,  t.  t. 
Eft  lefupport,  G.  le  Pignon  à  fendre.  Les  5.  trous  qui  paroiflenc 
entre  /.  m.  font  pour  faVe  incliner  la  Fraise  comme  pour  fendre 
Une  Roue  de  vis-fans-lin. 


4tf        DESCRIPTION  DES  OVTlLS 

DEVELOPPEMENT 

DELAPLANCHEXVII.     • 

A.  Eft  le  coulant  du  Chaflîs  fur  lequel  font  mûës  les  char- 
nières. B.  eft  une  Vis  pour  fixer  le  coulant  après  la  rraverfe 
du  Chaflîs.  C.  M.  D.  E.  eft  une  pièce  de  la  charnière  avec  l'Arbre, 
ja  Roue  ôc  la  Manivelle  qui  fait  tourner  TArbre.  qui  porte  la 
Fraize.  H.  I.  K.  eft  une  autre  pièce  qu'on  ajoute  quand  on  veut 
fendre  des  Pignons.  Cette  aflemblage  eft  tenu  avec  le  bout  des . 
•Vis  3 .  4-  5-  6.  N.  Fig.  p.  p.  y.  8.  eft  l'Arbre  qui  porte  les  Eraizes.- 
R.  R.  R.  font  trois  Arbres  dont  il  y  en'Meux  qui  en  contiennent 
d'autres  plus  petits,  comme  R.  f.  f.  f.  Sont  les  Ecrous.T,  eft  un 
Arbre  fait  exprès  pour  fendre  les  Pignons.. 


MACHINE 

A    FENDRE     LES    ROUES, 

Innjentee    par     le  S*"  S  IJ  L  L  Y ,     &   perfeêîionnée  par^ 
M'deUFAVDKlERE,  Confiiller  au  Parlement. 

PLANCHE     XI  X. 

LA  Platte-forme  P.  eft  enfermée  dans  un  Chaffis  A-  B.  Ce 
La  Pièce  d'en  bas  B.  C.  fe  peut  démonter  lorfque  l'on 'veut 
retourner  la  Platte-forme  qui  eft  divifée  des  deux  côtés.  Ces  deux: 
pièces  qui  forment  le  bâti  font  foutenuës  par  deux  traverfes  D-,. 
E.  que  quatre  colonnes  de  cuivre  tiennent  élevées  à  une  certaine- 
hauteur. 

La  Roue  F.  qui  fait  mouvoir  la  Fraize  eft  fourenuë  par  fon 
Arbre  qui  traverfe  les  deux  montans  G.  H.  dans  lefquels  elle 
peut  tourner  librement  lorfqu'on  la  fait  tourner  avec  la  Mani- 
velle L  Les  montans  G-  H.  font  fixés  fur  le  Tour  K.  L-  qui  eft 
mobile  de  bas  en  haut  autour  de  deux  vis  telles  que  M.  pratiqué 
dans  un  fécond  Tour  M-  N.  Ce  Tour  peut  fe  mouvoir  autour 
du  point  N.  le  long  des  Arcs  O.  R.  où  on  le  peut  fixer  à  Pin— 
ciinaifon  qiie  fon  veut ,.  en  ferrant.  l'Ecrou  N.  &  deux  vis ,  telles. 


SERRANS  A  L'HORLOGERIE.         47 

•que  Q;  de  manière  que  le  premier  Tour  K.L.  &  le  fécond  Tour 
M.  N.  tournant  enfemble  peuvent  s'incliner  plus  ou  moins  j  ce 
■que  l'on  pratique  lorfquè  l'on  veut  railler  des  Roues  de  Ren- 
contre. Outre  ce  mouvement,  cet  afleniblage  peut  encore  s'ap- 
procher ou  s'éloigner  du  centre  de  la  Roue  ou  de  la  Platte-forme, 
en  faifant  tourner  la  Vis  S.  Les  Coiu-bes  O-  R.  fur  quoi  roulent 
<ces  deux  Tours  ,  font  aiTemblées  à  deux  Couliires  telles  que 
V-  que  l'on  afllijetti  à  l'endroit  néceiïaire  par  les  vis.  T.  eft  un 
Ecrou  qui  tient  aux  Couliffes  qui  fe  promènent  le  long  de  cette 
■vis ,  Se  qui  fait  avancer  ou  reculer  ce  compofé  ;  car  la  vis  ell  fixée  à 
d'endroit  S.  par  un  coler ,  Se  fon  autre  extrémité  eft  rivée  &.  en- 
tretenue par  un  RelTort  placé  à  la  traverfe  qui  fupporte  les  Arcs. 
■L'Arbre  de  la  Fraize  X-  tourne  furies  deux  points  K.  L.  il  porte 
le  Pignon  Y.  dans  lequel  engrenne  la  Roue  F.  On  règle  l'abba- 
tage  de  ce  Tour  parla  Vis  Z.  qui  porte  fur  une  Pièce  que  l'on 
ne  peut  voirdans  cette  Figure ,  mais  qui  eft  attachée  au  Tour  M. 
du  côté  G.  Il  faut  obfervcr  que  le  Toiu-  M.  demeure  confta- 
ment  à  l'endroit  où  il  fe  trouve  fixé ,  Se  qu'il  n'y  a  que  le  Tour 
K.  L-  qui  puiflc  s'abaifier  ou  s'élever  par  le  moyen  du  Levier  "W- 
qui  tient  à  ce  Tour.  La  Vis  Zr.  fe  fixe  aufiî  par  l'abbatage  du 
.petit  Levier  4.  qui  porte  une  Vis  placée  horiiontallement ,  6c  qui 
.aflujetti  la  première  dans  fon  Ecrou. 

Je  réferve  à  la  defcription  de  la  Planche  22.  des  Developpe- 
'tnem  à  expliquer  la  Machine  Tig.  i.  dont  les  Vis  M.  K.  L.  font 
-ajuftées  aux  endroits  où  ouïes  voit  placées-  Je  dirai  dans  ce  même 
■article ,  la  façon  dont  il  faut  aiïlijetir  la  Roue  à  fendre  fur  l'Ar-  . 
bre  de  la  Platte-forme.  Cette  Roue  reprefentée  par  le  chiffre  5- 
planctei.  ell:  affermie  '  fur  fon  centre  par  la  Pièce  6.  qui  eft 
fixée  à  l'extrémité  7.  du  Coc<]  7.  8.  9.  Ce  Cocq  fait  charnière 
autour  des  deux  Vis  8.  io.pLi»che  20.  de  manière  qu'en  tour- 
nant la  Vis  I  I-.  pour  faire  monter  l'extrémité  5).  l'autre  extré- 
mité 7.  defcendj  en  appuyant  fortement  fur  le  Chapeau  qui  re- 
tient la  Roue  fur  fon  Arbre.  Une  Alidade  ou  /fidex  iz.fl^inche 
3.0.  qui  tient  fur  le  milieu  du  Tour  K.  vers  le  point  N.  fert  a 
diriger  la  Fraife  au  centre.  Cette  Pièce ,  fur  la  longueur  de  la- 
quelle eft  tracée  une  ligne  qui  répond  dans  le  plan  vertical  du 
centre,  eft  mobile  autour  d'une  Vis,  &  porte  fur  l'épaiffeur  de 
la  Fraize.  La  grande  Vis  i  5.  flanche  2  i.  fert  à  affermir  le  Cocq 
7.  8.  pour  lui  ôter  le  jeu  &  lereffort  que  pourroient  faire  les  vis 
lorfque  l'on  a  afllijetti  la  Roue  fur  fon  centre.  La  Vis  1 6-  n'eft 


4S         DESCRIPTION  DES  OVTILS 

qu'une  Vis  d'aflemblage  du  bâti.  La  Vis  i  7.  P/ajuhe  i  c).  Se  20. 
retient  l'Alidade  18.  1 5).  compofécide  deux  Pièces  principales. 
La  première,  eft  le  bras  i  8.  La  féconde,  eft  une  Lame  de  Laiton 
15J.  lï.  qui  eft  pareillement  retenue  au-defliis  de  la  traverfe  D. 
Le  bras  18.  lo.  Planche  15).  qui  eft  coudé  à  l'endroit  20.  porte 
une  S.  à  rcxtrêmité  ftipericure.  22.  eft  une  Fourchette  recour- 
bée ,  mobile  autour  de  la  Goupille  2  2 .  qui  la  retient  par  la  par- 
tie S.  La  partie  23.  porte  ftir  une  tige  2  5.  cette  tige  porte  & 
appuyé  fur  la  Lame  de  Laiton  15).  2  i .  de  manière  que  le  Kef- 
fort  24.  qui  tient  à  l'endroit  20.  &:  qui  arboute  par  fon  autre 
bout  contre  une  cheville  de  la  Fourchette ,  tend  à  faire  baifter 
l'extrémité  2  3 .  ce  qui  ne  peut  arriver  fans  que  la  tige  25.  ne 
communique  la  force  du  Reflbrt  à  la  Pièce  15?.  21.  car  la  Four- 
chette ne  peut  couler  le  long  de  la  tige  ,  étant  retenue  à  l'en- 
droit 23.  La  force  de  ce  Reflbrt  eft  tranfmife  à  l'extrémité  15). 
de  la  pointe  26.  qui  retient  la  Platte-forme  ,  pendant  que  l'on 
fend  une  dent.  Le  Proiil  de  cette  Alidade  fe  verra  mieux  dans 
la  planche  zz.Fi(rure  2. 

La  petite  Auge  28.  Planche  15).  eft  pour  recevoir  la  limaille 
quand  on  fend  la  Roue  j  on  en  joint  une  féconde  de  même  figure 
qui  n'eft  que  pofée  fur  J a  traverfe  A.  au-deflous  de  la  Roue  F- 
èi  qui  anticipe  un  peu  fur  le  bord  de  la  première 


EXPLICATION  i:>\J  PLAN 
D  E   C  E  T  T  E    M  A  C  H  I  N  E. 

PLANCHEXX. 

MM.  Eft  le  premier  Tour  qui  peut  s'incliner  plus  ou  moins 
étant  mobile  autour  du  point  N-  On  fixe  ce  Tour  à  l'en- 
droit néceftaire  par  le  moyen  des  Vis  Q-  Q.  qui  traverfent  dans 
les  A.rcs  O-  R.  B.  B-  font  des  Vis  qui  retiennent  le  fécond  Tour 
K.  H.  Fi.  G.  dans  le  premier  ,  &  autour  defquels  il  peut  fe  mou- 
voir. C.  G.  eft  un  Arbre  horizontal  qui  tourne  librement  dans 
les  montans  Fi.  H.  &.qui  porte  les  Roues  F.  E.  La  première  F. 
qui  engrenne  dans  le  Pignon  Y.  eft  pour  faire  tourner  la  Fraize 
X.  d'un  mouvement  médiocre ,  &  la  féconde  Roue  E.  fert  pour 
avoir  un  mouvement  plus  prompt  en  plaçant  un  Pignon  fur 
l'Arbre  L.  L.  dans  lequel  eL^puifle  engrenner.  On  donnera  dans 

la 


SERFJNS  A  L'HORLOGERAE.  45, 

îa  Pliinche  2  1.  la  manière  de  fixer  ces  Fraizes  fur  l'Arbre. 

A.  1  1.  Planche  20.  ell:  l'Alidade  qui  fort  à  diriger  la  Fraize  vers 
le  centre  5  •  de  la  Kouë  à  tendre  j  elle  ell  mobile  autour  de  la 
Vis  A. 

K-G.  Sont  des  Vis  qui  foutiennent  l'ArbreL.  L.  de  la  Fraize 
&:  du  Pignon.  Z.  eft  une  Vis  qui  dét(?rmine  l'abbatao-e  du  Tour 
mobile  H.  Fi.  en  l'élevant  par  le  bras  W.  Le  petit  Levier  4.  elt 
pour  afTujettir  &  fixer  la  Vis  Z- 

5  •■  Eft  la  Roue  à  fendre  ,  qui  eft  retenue  par  la  Pièce  mar- 
quée 6.  Cette  Pièce  qui  eft  faite  en  manière  de  fourchette  pafle 
deflous  le  Pont  25).  ou  elle  eft  fixée  par  une  Vis ,  &;  retenue  par 
l'autre  bout  30.  par  un  efpece  de  7.  d'acier  ,  deflous  lequel  les 
txanches  de  la  Fourchette  s'engagent  ,  de  façon  que  quand  on 
veut  retirer  la  Roue  5-  de  deflus  fon  Arbre  ,  on  ne  fait  que 
defterrer  la  Vis  29.  ô:  tirer  à  foi  la  Pièce  d.  après  l'avoir  déga- 
gée de  deflous  la  Pièce  faite  en  forme  de  T.  èc  on  la  tire  da 
deflous  la  Roue  avec  beaucoup  de  facilité. 

7.  5?.  Eft  le  Cocq  fur  lequel  eft  fixé  le  Pont  25?.  &  où  s'en- 
gage la  Pièce  6.  Ce  Cocq.  fait  charnière  furies  deux  Vis  8.  10. 
de  forte  qu'en  élevant  l'extrémité  p.  au  moyen  de  la  Vis  i  j. 
l'autre  extrémité  7.  s'abailFe ,  6c  affiijetti ,  par  la  Pièce  6.  la  Roue 
5  '  fur  fon  A  rbre. 

i(î.-Eft  une  Vis  d'afl"emblage  qui  retient  l'Equerre  dans 
laquelle  la  Vis  1 5 .  eft  placée ,  qui  atFermicle  Cocq.  Cette  EquerrG 
eft  ûxée  fur  la  traverfe  D.  D. 

La  Vis  I  7.  tient  fur  la  même  traverfe  D-  l'Alidade.  La  Pièce 
13.  eft  le  plan  de  la  Fourchette  qui  porte  fur  la  tige  1 5.  Cette 
Fourchette  étant  pouflée  par  le  Reflbrt  24.  voyez  pUnéi  5?.  com- 
munique la  force  du  Reflort  à  la  Lame  21.  &  par  conféquent  à 
la  pointe  26.  qui  entre  fucceflivemenc  dans  les  divilîons  de  la 
Platte-forme  lorfque  l'on  s'en  fert. 


PROFIL 

SUR  LA  LONGUEUR   DE  LA  MACHINE. 
PLANCHE     XXI. 

AB.  Eft  la  dernière  Pièce  du  Tour  folidement  afll^mblée  aux 
traverles  portées  par  les  Colonnes. 
CD.  eft  une  pareille  Pièce  à  la  première  5  mais  elle  fe  peut 
Tome  1.  Q  ^ 


50        DESC  RIPTION  D  ES  OVTlLS 

démonter  quand  on  veut  pour  retourner  la  Platte-forme  j  ce  qui 
fe  fait  en  démontant  l'Ecrou  I.  qui  iaille  tomber  les  collets ,  en- 
tre lefquels  l'extrémité  D.  ell  allujetti  >  l'autre  extrémité  C.  eft 
retenu  par  im  Verou  C  E.  que  porte  cette  Pièce  >  ce  Verou  fe 
fixe  par  les  Vis  E.  L.  fon  extrémité  C  entre  à  queuë-d'aronde 
dans  le  montant  26.  de  manière  que  quand  on  veut  retourner 
la  Platte-forme  ,  on  commence  par  ôter  l'Ecrou  1.  enfuite  on 
lâche  les  deux  Vis  L-  E.  &  l'on  tire  le  Veroti  par  fon  Bouton  F. 
de  F.  vers  E.  On  élevé  un  peu  l'extrémité  D.  pour  le  dégager. de 
deflous  le  petit  fupport  i  o.  dans  lequel  il  entre  à  cliquet  ,■  après 
quoi  l'autre  Vis  Y.  &:  A-  étant  deflerrée  ,  on  déplace  facile- 
ment la  Platte-forme  P.  pour  la  retournera  car  la  Vis  yE.  n'eft 
que  pour  recevoir  la  pointe  delà  Vis  de  la  Platte-forme,  S:  la 
féconde  Vis  Y-  fert  à  l'affermir  dans  fon  Ecrou. 

S-  V.  Eli  la  Vis  qui  fert  à  avancer  &:  à  reculer  du  centre  5, 
les  Tours  M.  K.  de  même  que  les  Arcs  R.  ôc  toutes  les  Pièces 
qui  en  dépendent. 

M-  Eft  le  premier  Tour  mdbile  autour  du  point  N.  &  qui  fe 
fixe  par  la  Vis  Q-  Le  fécond  Tour  K.  compris  dans  le  premier 
ToLxr  M.  a  fon  centre  au  point  2  4,  Le  centre  K.  eft  celui  de  la 
Fraize  &  du  Pignon.  Le  centre  H-  eft  celui  des  Roues  marquées 
F.  E.  dans  la  vingtième  Planche  >  il  fert  à  faire  mouvoir 
le  Pignon ,  ôc  par  conféquent  la  Fraize.  La  Vis  G.  eft  pour  fixer 
l'Arbre  du  Pignon.  O.  X.  eft  l'Alidade  qui  fert  à  centrer  la 
Fraize,  c'eft-à-dire  ,  à  diriger  fon  taillant  ou  fon  épaifleur  vers 
le  centre  de  la  Roue  5. 

W.  Eft  le  Levier  qui  fert  à  élever  &  à  abaiftèr  le  Tour  K.  autour 
du  centre  24.  Le  petit  Levier  4.  eft  pour  ferrer  la  Vis  Z.  dans  fon 
Ecrou,  ce  qui  fe  fait  en  l'abbatant.  La  Vis  Z.  porte  fur  le  fup- 
port 2  I.  mobile  au  point  23.  dans  une  Chape  22.  qui  eft  fixée 
au  Tour  M.  La  Pièce  2  i .  f e  fixe  à  la  Chape  par  une  Vis ,  donc 
oia  voit  le  bout  au  point  xx.  Cette  Pièce  eft  encore  tenue  par  un 
Rcftbrt  27. 

6.  -j.  8.  9.  Marque  le  profil  de  la  Pièce  6.  qui  retient  la 
Roue  y  ôc  celui  du  Cocq  7.  5?-  qui  fait  ch.ïrniere   au  .point  8. 

25».  &  30.  Eft  la  Vis  fie  la  Pièce  qu'on  appelle  T.  qui  retient 
le  profil  6.  La  Vis  11.  fert  à  élever  le  Cocq.  La  Vis  i  5 .  eft  pour 
l'affermir  jôc  enfin  la  Vis  16.  fert  à  affembler  l'Equerre  8.  31. 
y:2.  •  au  bâti  de  la  Machine. 


SERrJNS   A  L'HORLOGERIE.  51 


EX    PLI    CA    TIO    N 

DE    LA     PLANCHE    XXIL 

AE.  C  D.  Eli  le  profil  fur  la  largeur  ;  ce  font  des  Arcs  dans 
lefqueis  font  mobiles  les  Tours  luivans  les  Courbures  E.  C- 
F-  B.  ou  F.  A.  E.  D.  Le  centre  des  Tours  ert  au  point  G.  on 
les  fixe  comme  on  l'a  déjà  dit  par  le  moyen  des  Vis  E.  F.  La 
Pièce  A.  B.  C  D.  tient  aux  Couliflcs  H- 1.  par  les  Confolcs  K.  L. 
On  arrête  ces  Couliffes  pareillement  par  les  Vis  T.  T. 
■  L'Ecrou  M-  retient  les  Colets  que  porte  la  Pièce  N.  qui  fc  dé- 
monte quand  on  veut ,  foit  pour  retourner  la  Platte-forme,  foit 
pour  autre  chofe=  . 

La  Figure  2.  eft  le  profil  de  l'Alidade  de  la  Platte-formc ,  qui 
cfl:  retenu  au  bâti  de  la  Machine  par  la  Vis  A.  autour  de  la- 
quelle elle  fe  peut  mouvoir.  La  Partie  E.  C.  qui  eft  dclTus 
la  traverfe.  D.  porte  la  tige  E.  mobile  dans  la  Fourchette  F. 
G.  Fi.  &:  dans  la  partie  C  où  elle  eft  prife  j  la  Fourchette  eft 
auffi  mobile  au  point  G.  La  Cheville  F.  qui  tient  cette  Four- 
chette étant  pouflee  en  haut  par  le  RciTort  K.  tend  à  faire 
baiffer  l'extrémité  H.  fuivant  l'Arc  H- h.  la  Tige  E.  communi- 
que donc  la  force  du  KefTort  K.  à  la  Lame  L.  M.  qui  porte  la 
pointe  N-  Cette  Lame  qui  n'efl:  retenue  qu'au  point  L.  dcfllis 
la  Pièce  D.  elt  obligée  de  fléchir  6c  d'obéir  à  la  force  du  Ref- 
fort  j  cette  pointe  retient  alors  la  Platte-forme  par  fes  divifions 
avec  toute  la  force  dont  le  Reflbrt  K.  efl:  capable.  Il  eil  évident 
que  quand  on  change  de  divifion  en  élevant  un  peuPAlidade  , 
que  l'on  contraint  le  Reffort  K.  qui  enfuite  étant  mis  en  liberté, 
appuie  de  toute  fa  force  contre  la  Cheville  F.  Se  par  conféquent 
contre  la  Tige  E.  car  la  Fourchette  H-  ne  peut  pas  couler  le. 
long  de  cette  Tige. 

La  Vis  p.  fert  à  fixer  plus  ou  moins  la  monture  qtii  porte  la. 
pr/inte  N.  Cette  monture  tient  à  la  Lame  M.  par  une  féconde 
Vis  R.  On  aiTujettila  Fraize  Q.  fur  l'Arbre  du  Pignon  G.  par  le 
moyen  d'une  féconde  Pièce  S.  qui  porte  une  pointe  T-  qui  entre, 
dans  un  trou  fait  à  la  Fraize  à  l'endroit  V.  après  quoi  on  affujetti 
îc  tout  cnfemble  par  FEcrou  X.  Il  fautremarquer  que  la  Pièce  S- 
doit  entrer  quarrément  dans  une  partie  de  l'Arbre. 

La  Roue  à  fendre  Y.  fe  place  en  cette  forte.  On  a  plufieurs 
"Arbres  d'acier  3.tei  que  Z.  qui  entrent  dans,  le  Canon  W"-  de  la. 

Gij 


5t         DESC  RIPTION  DES  OVTILS 

Plarte-forme.  L'Arbre  d'acier  porte  deux  pointes  4.  5.  qui  entrent 
dans  la  petite  ouverture  diamétralement  oppofée  ;  pratiquée  à  la 
partie  fupericure  du  Canon  W-  à  l'endroit  6.  7.  de  manière  que 
les  deux  pointes  4.  &.  5.  étauc  engagées -dans  les  ouvertures  6.  7. 
l'Arbre  Z.  ne  peut  tourner  que  quand  le  Canon  \/.  tourne.  On 
place  enfuite  la  Roue  Y.  à  l'endroit  Z.  on  l'aiHijetti  par  Le 
Chapeau  jE.  fait  en  Ecrou  :  c'eft  ïlir  ce  Chapeau  que  porte  la 
Pièce  6.  dont  on  a  parlé  dans  les  r/^^c^f^  précédentes.  L'Affiette 
5).  du  Canon  W-  le  fixe  au  centre  de  la  Flatte-forme  ,  par  le 
moyen  de  trois  Vis  telles  que  i  o.  de  forte  que  quand  on  change 
la  Platte-formc  de  côté  ,  il  faut  démonter  cette  Pièce  pour  la 
remonter  enfuite  du  côté  que  l'on  veut  opérer. 

Voici  comme  on  employé  les  Vis  dans  cette  Macliine.  La 
Pièce  I  I .  eft  fuppofée  un  des  côtés  du  Tour -qui  eft  traverfé  par 
la  Vis  1 1.  qui  fert  à  recevoir  le  Pivot  de  l'Arbre  du  Pignon  O- 
Cette  Vis  traverfé  un  Tenon  i  3.  placé  dans  une  Mortoife  pra- 
tiquée à  la  Pièce  i  i .  Ce  Tenon  porte  une  féconde  Vis  i  4.  dans 
laquelle  eft  enfilé  le  Colet  i  y  6c  defliis  ce  Colet  -e!!:  l'Ecrou 
j6.  fait  du  même  pas  que  la  Vis  14.  de  manière  qu''en  ferrant 
cet  Ecrou  on  fait  monter  la  Vis  ,  qui  tirant  à  foi  le  Tenon,  re- 
rient fortement  la  Vis  I  ?..  contre  les  côtés  de  la  Pièce  i  i-  qu'elle 
traverfé  i  on  [évite  par-là  le  balotage  des  Vis  dans  leurs  Ecroux. 
La  Figure  ï  7.  eft  un  des  Baifins  qui  reçoit  la  limaille  à  mefure 
que  l'on  fend  la  Roue. 

De  cette  conftruction  il  rëfulte  plufieurs  avantages,  i  ^.  La 
manière  d'employer  les  Vis  .pour  éviter  le  jeu  dans  leurs  Ecrous , 
fi  petit  qu'il  foit ,  cil  toujours  nuifiblc  fur  la  denture. 

2**.  La  manière  de  diriger  la  Fraize  au  centre  eft  d'une  utilité 
infinie  »  puifque  par  ce  moyen,  on  ne  fçauroit  faire  de  denture 
qu'elle  ne  foit  droite. 

5".  La  manière  d'alfujettir  la  Roue  à  fendre  fur  fon  centre 
eft  très-bien  employée  5  les  Vis  fur  lefquels  eft  porté  le  Cocq 
étant  aulFi  bien  retenues  qu'elles  le  font  ne  fçauroient  faire  refibrt. 

4'.  L'Alidade  de  la  Platte-forme,  quoiqu'elle  paroiffe  compo- 
fée  ,  doit  être  confidcrée  comme  une  Pièce  bien  conftruite ,  ayaitt 
lui  RciTort  qui  agit  avec  beaucoup  de  douceur  j  ce  qui  donne  le 
moyen  de  changer  cette  Alidade  plus  facilement  que  d'autres , 
qui  font  leur  Reflort  directement. 

La  plus  grande  partie  des  perfections  que  l'on  recomioîtra  diins 
îa  pratique  de  cette  Machine  ,  lui  ont  été  données  par  M^  de  la 
l'audrierc  à  qui  elle  appartient. 


SERFANS  A  L'HORLOGERIE.  53 

MACHINE    A    FENDRE 

UNE   INFINITE'DE  NOMBRE, 

Inventée    p^r    Pierre    F  A  RDO  I L  ,    Adahre    Horloger 

a  Paris. 

PLANCHEXXIir. 
FIGURE     I. 

LE  Tour  ou  Charnière  A-  B.  ne  diffère  point  de  ceux  que 
j'ai  décric  dans  les  Machines  précédentes  i  il  peut  coule  r  le 
long  de  rétricr  auquel  il  ell  adapté  j  il  ell  garni  de  fa  Fraize,  du 
Pignon  &  de  la  Roue  qui  la  fait  mouvoir.  Tout  l'art  de  cette 
Machine  confille  dans  l'application  des  Pièces  C  D-  &  de  la  Vis- 
fans-Hn  E.  qui  engrenne  dans  la  Roue  dentée  F.  de  410.  que 
l'on  fubllituë  à  la  place  de  la  Platte-forme  j  on  aflujetti  la  Roue 
à  fendre  fur  un  Arbre  vertical  par  le  moyen  d'un  Ecrou,  comme 
on  l'a  vu  ci-devant. 

Les  Pièces  C  D.  qui  font  tourner  la  Vis-fans-fin  E.  font  placées 
flir  une  Plaque  G»  Ô  D.  fixée  à  la  Machine-   L'Arbre  de  la  Vis 
qui  la  traverfe  v  peut  tourner  librement  j  fon  autre  extrémité  eft:  ^ 
loutenu  par  un  Tenon  H.    Q-  Lf»^^'^*-  «-y^-  e„^^^.^i*^^*.-^j<f.^. 

La  plaque  G.  C.  D-  détachée  &  reprefentée  dans  la  féconde 
Figureiii^oxic  un  Levier  L  K.  mobile  au  point  K.  Ce  Levier  pouffé 
par  un  RefTort  4.  s'applique  contre  la  Cheville  I.  il  porte  un 
Terme  L.  qui  lui  eft  fermement  attaché  ;  il  eft  difpofé  en  plan 
incliné  comme  il  eft  taillé,  car  il  eft  coupé  lui-même  dans  lemilieu 
de  fon  épaifteur  ,  de  manière  qu'il  y  a  un  Bifeau  deflus ,  &  un 
autre  deflous  j  c'eft  à  l'endroit  G.  que  p.-bfte  l'Arbre  de  la  Vis- 
fans-fin  qui  eft  quarrée  au  forti  de  la  Plaque  5  il  eft  aflez  long  pour 
pouvoir  y  placer  toutes  les  Pièces.  Le  bouc  de  ce  quarré  porte 
une  Vis  pour  retenir  tout  l'aflcmblage.  La  première  Pièce  que 
l'on  place  eft  le  Rochec  M.  doue  le  nombre  dedenc  eft  arbitraire. 
Il  porte  un  Canon  percé  d'un  trou  quarré  propre  à  recevoir  le 
bouc  de  la  Vis-fans-fin  5  ce  Rochec  eft  resienu  par  le  Cliquet  O- 
Ft^.  2.  garni  de  fon  Reflorc  Un  fécond  Rochec  N-  dencé  en 
raifon  du  nombre  que  l'on  veut  fendre  eft  joint  contre  le  Ro- 
chec M.  &  fixés  enfemble  par  une  Cheville  qui  paffeau  point  P.  Q^ 


54       DESCRIPTION  DES  OVTILS^ 

Sitr  le  même  Canon  du  premier  Rochet  font  placées  deux  Ali-    a,^, 
dadcs  R.  S.  T.  VlZK  première  R.  S.  porte  un  Colct  R.  X.'"^iïî^'||^^_^ 
s'emboëte  dans  une  ouverture  T.  Y.  faite  à  la  féconde  Alidade.   ^/^ 
On  afTujetti  l'une  6c  l'autre  par  le  moyen  d'une  Plaque  ronde  Z. 
qui  entre  dans  une  gorge  pratiquée  en  T.  Y.  Trois  Vis  qui  tra- 
verfent  cette  Plaque  £c  qui  fe  fixent  à  la  première  Alidade  R.  X. 
fervent  à.  cet  ufage.  La  féconde  Alidade  poite  un  Cliquet  'W- 
qui  fert  à  faire  tourner  le  Rochet  lorfqti'il  engrenne  j  ce  qui  fe 
fait  en  poullant,  l'Alidade  avec  la  Manivelle  qui  eft  adapté  5  car 
ces  deux  Alidades  peuvent  totirner  indépendemment  du  Canon 
fur  lequel  elles  font  placées.  Les  Rochets  qui  tiennent  à  la  Vis 
font  retenus  par  le  Cliquet  O.  de  la  Plaque  C-  D.  Z"/^.  1.  pour 
cet  effet,  il  eft  dans  une  fituation  oppofé  au.  Cliquet  'W-  de  ma- 
nière que  les  deux   Alidades  tenant  enfemble  y  fi  017  les  tire  à 
foi  les  Rochets  ne  bougent  point  i  mais  11  l'on  poufle  la  Mani- 
velle à  droite  ,  les  Rochets  feront  néceflairement  entraînés ,  parce 
que  le  Cliquet  O.  par  fa  difpofition,  ne  fçauroit  les  en  empêcher. 
L'ufage  de  cette  Machine  étant  pour  fendre  des  Roues  de  nom- 
bre extraordinaire  ,  j'ai  dit  que  le  Rochet  N.  devoit  fe  changer, 
bi  qu'il  devoit  être  de  nombre  difterent ,  fans  pour  cela  être  d'un 
plus  grand  ni  plus  petit  diamettre.  Je  donnerai  ci-après  une  règle 
générale  pour  trouver  des  Rochets  en  raifon  des  nombres  don- 
nés 5  mais  pour  faire  voir  la  manière  dont   on  fe  fert  des  Ali- 
dades ,  je   vais  pofer  un  exemple. 

L'on  veut  fendre  une  Roue  de  4-5)0.  &  l'on  a  troirvé  qu'il 
falloit  un  Rochet  de  49-  dents  ,  dont  il  ne  falloit  prendre  que 
41.  dents.  On  place  la  première  Alidade  S.  fous  le  Terme  L- 6c 
avec  la  féconde  Alidade  V-  on  compte  41.  dentsfur  le  Rochet  ; 
enfuite  on  fixe  les  deux  Alidades  dans  cette  fitnation  en  ferrant 
forten>ent  les  trois  Vis  de  la  Plaque  Z.  qui  alTajcttiffent  l'Alidade 
•R.  S.  avec  l'Alidade  T-  V-  Enfuite  on  tourne  la  Manivelle  juf- 
qu'àccquele  terme  L-  arrête  l'extrémité  V-  de.  l'Alidade  à  Ma- 
nivelle i  les  Rochets  M-  N.  entraînés  par  ce  mouvement  feront 
tourner  la  Vis  E.  enfemble  la  Roue  dentée  F.  6c  la  Roue  à  fen- 
dre qu'elle  porte ,  la  Machine  ainfi  arrêtée  au  terme  L.  on  fend 
avec  le  Tour  A.  B-  à  l'ordinaire  l'endroit  de  la  Roue  qui  fe  pré- 
fente, ôc  pour  recommencer,  on  retire  à  foi  l'Alidade  V-  jufqu'à 
ce  que  le  delTous  du  terme  L-  arrête  l'autre  Alidade  S.  les  Ro- 
chers ne  bougent  point  dans  ce  mouvement,  on  prendra  fur  le 
/econd  Rochet  N..  42.-  dents,  enfuite  repouffant  comme  lapre- 


SERRANS  A   VHORLOGEKÎE.       55 

miere  fois  l'Alidade  ,  la  Roue  à  fendre  avancera  de  la  quantité 
qu'elle  le  doit  faire  ,  pour  être  fendue  j  ainfi  de  fuite  juiqu'à  ce 
que  la  Roue  ait  fait  un  tour  entier.  Le  Levier  I.  K.  fe  peut  reti- 
rer en  arrière  lorfque  l'on  veut  faire  paflTer  les  Alidades,enretirauc 
avec  le  doigt  le  petit  Tenon  S.  Fig.  1. 

REGLE    GENERALE. 

^our  trouver  les  Rpchets  en  raifon  des  nombres  que  l'on  veuf 

Aonner  a  une  Kouè\ 

ON  a  donné  à  la  Roue  qui  fert  de  Plattc-forme  410.  parce  que 
ce  nombre  renferme  plus  de  parties  aliquores  >  il  faut  divifer 
ce  nombre  &  celui  de  la  Roue  que  l'on  veut  fendre  par  un  Di- 
vifeur  commun,  prendre  le  quotient  de  la  Roue  pour  Rochet  , 
-êc  le  quotient  de  la  grande  Roue  ou  Piatte-forme  pour  le  nombre 
des  dents  du  Rochet  qu'il  faudra  faire  pafler  à  chaque  denc  que 
l'on  fendra. 

EXEMPLE. 

Soit  donné  le  nombre  245;.  qu'il  faut  fendre  avec  une  Plattc- 
forme  divifée  en  420.  telle  qu'elle  efl  à  cette  Machine.  Il  faut  di- 
vifer 420.  &  245).  par  3.  -qui  eft  le  feul  Divifeur  convenable  aux 
-Jeux  nombres,  les  quotients  feront  140.  &:  83- 

On  prendra  donc  un  Rochet  de  8  3 .  &;  à  chaque  dent  qu'on 
voudra  fendre  on  fera  palfer  140.  dents  de  ce  Rochet  ,  c'ell-à- 
dire  ,  qu'on  fera  d'abord  faire  une  révolution  entière  qui  eft  de 
8  3.  dents  ,  &  qu'on  en  fera  encore  pafler  5  7.  ce  qui  fera  les  1 40. 
dents,  lefquelles  57.  dents  prifes  après  la  révolution  , feront  dé- 
terminées par  l'ouverture  des  Alidades  :  ces  opérations  fe  font 
par  les  deux  mouvemens  fuivans- 

On  retire  premièrement  le  terme  L.  en  arrière  afin  de  faire 
pafler  les  Alidades  -i  enfuite  on  abandonne  ce  terme  ,  qui  étant 
poufle  par  le  ReflTort  4.  revient  dans  fon  premier  état. 

L'Alidade  S.  fe  place  fous  le  terme  L-  Fig-  2.  &  pouflant  avec 
la  Manivelle  la  féconde  Alidade  jufqu'à  ce  que  fon  extrémité  V- 
foit  arrêté  ,  on  fend  la  partie  de  la  Roue  qui  fe  préfente  a  la 
Fraize.  Pour  faire  une  féconde  fente  ,  on  retire  encore  le  terme 
pour  laifler  faire  la  révolution  ,  &:  on  le  laifle  enfuite  retomber 
pour  fixer  la  divifion  de  5  7 .  ainfi  de  fuite  pour  chaque  divifioii 
de  la  Roue* 


5' 


DESCKIPTIONDES  OVTILS 


TABLE 

A  L'USAGE  DE  CETTE  MACHINE. 

LA  première  Colonne  marque  les  nombres  à  fendre.  La  fé- 
conde ,  les  Rochers.  La  trojfiéme  ,  les  rours  dos  Rochers  , 
Se  la  quatrième ,  les  parties  de  tours  du  Rocher. 

•;.  EXEMPLE. 

Si  on  veut  fendre  une  Roue  de  420.  il  faut  tourner  un  tour 
jufte  de  l'Alidade  pour  chaque  dent.  Si  on  vouloit  fendre  la 
moitié  de  ce  nombre  qui  eft  210.  il  faudroit  tourner  deux  toursî 
pour  chaque  dent. 

Si  on  a  une  Roue  à  fendre  en  i  02.  il  faut  prendre  un  Rochet 
de  17.  tourner  4.  rours  entiers,  6:  rétrograder  pour  augmenter 
les  4.  tours  de  2.  dents  qui  font  deux  i  7^'. Les  Alidades  que  l'on 
a  aju-ftées  pour  cela  avant  de  commencer  la  Roue  ,  font  qu'on 
ne  peut  s'y  méprendre. 

ui  "U  T  R  E     EXEMPLE. 

Si  on  veut  fendre  une  Roue  en  40  5.  on  prend  un  Rochet  de: 
17.  on  tourne  un  tour,  6i  un  2  7^  du  Rochet  pour  chaque  dent 
à  fendre. 

Mais  fi  la  Roue  à  fendre  excedoit  le  nombre  de  420.  pour  lors 
il  n'y  auroit  plus  de  tour  entier  à  faire  faire  aux  Alidades.  Ce  fera 
toujours  moins  des  dents  du  Rochet.  Par  exemple  ,  on  veut  fendre 
une  Roue  de  430.  on  trouvera  dans  la  féconde  Colonne  un  Ro- 
chet de  43.  il  faudra  difpofer  les  Alidades  de  manière  qu'elles 
faffent  un  tour  moins  une  dent.  Autre  exemple.  Oxi  veut  une 
Roue  de  800.  il  faut  prendre  un  Rochet  de  40.  tourner  un  tour 
moins  i5>.  dents,  c'ell- à-dire  ,  faire  un  demi-tour,  &  une  dent 
de  plus.  Qi-iand  on  connoît  la  Machine  cela  efl:  plus  aife  qu'il 
41c  paroît. 

L'Auteur  de  cette  Machine  n'en  a  donné  que  l'idée  au  S''  En- 
derlin  ,  qui  l'a  exécuté  le  premier  s  mais  la  Table  qu'il  a  fait  poux 
fonufage  particulier  n'étoit  qu'environ  le  quart  de  celle-ci ,  ôc  elle 
étoit  fi  confufe  que  perfonne  n'a  pu  la  déchiffrer. 

Nombre. 


57 


Nombre 

, 

Nombre 

à 

Rochet, , T ou R. s.    Parties. 

à 

Rochet, 

Tours.    Parties. 

fendre. 

fendre. 

I02 

17 

4  tours     2  dents. 

1  48 

37 

2  tour  3  I   dents. 

104 

z6 

4    •   .      I 

150 

5 

i    .   .     4 

105 

î  I 

4    •   • 

152 

38 

2    .   .   itj 

I  06 

53 

3     •   •    51 

153 

51 

i    .   .  38 

108 

5) 

3    .   .      8 

M4 

1 1 

1    .   .     8 

I  1  0 

I  I 

3     .   .      ^ 

M5 

31 

2.-22 

I  I  I 

37 

3    •   •    i^ 

156 

13 

2      .     .         ^ 

I  I  2 

28 

3    ..21 

158 

.79 

2.-52 

114 

i5> 

3    .  .    13 

I  55) 

53 

2      .     .     34 

^M 

^3 

3    .  •    M 

I  60 

8 

2      .     .         ^ 

116 

25> 

3    .  .    18 

161 

M 

2     •     .     14 

117 

3P 

3     .  •   13 

162 

?-7 

2     .     .     I  (j 

118 

5^ 

3    •  •    33 

I  64 

41 

2      •     .     2  3 

I  20 

I  2 

3.-6 

165 

1 1 

2      .     .        ^ 

22  2 

61 

3    .   .    27 

166 

83 

2     .     .    44 

IM 

41 

3    .   .    17 

168 

14 

2     .     .        7 

124 

31 

3     ..12 

170 

17 

2    .    .      8 

^M 

M 

}     •    '      9 

171 

57 

2.-26 

ii6 

2  I 

3     •   •      7 

172 

43 

2      .     .      IC, 

12S 

3^ 

3    •  •      :9 

174 

ip 

2      .      .      I  2 

lie, 

43 

3    .   .    II 

175 

35 

2      -      -     14 

130 

13 

3    •  •      3 

176 

44 

2      -     .      17 

i3i 

I  I 

3    .   .      2 

177 

5i? 

2.-22 

M4 

67 

y    '  •     9 

178 

85) 

2.-32 

135 

9 

3    .  .      I 

180 

18 

1    .   .   '  6 

136 

34 

3    •   •      3 

182 

iJi 

2    .   .   28 

138 

^3 

3    .   .      I 

1S5 

61 

2    -   -    18 

140 

3  tours 

1S4 

46 

2    -   -    13 

141 

47 

2     .    .   4(j 

185 

37 

2    -    .    1 0 

142 

71 

2.-68 

186 

31 

2.-8 

144 

I  2 

2     .    .    II 

.1S8 

47 

2    -  .    I  I 

145 

^9 

2     .    .    2^    - 

185) 

9 

2    .   -      2 

146 

75 

2     .   .   46 

1  fjo 

19 

2    -    .      4 

147 

2  I 

2     .   .    18 

15)2 

3i 

1    .    .      6 

Tome  I. 


H 


58 


Nombre 

1 

Nombre 

à 

Rocher.  ' 

rouRS.   Parties. 

à        1 

Hochet. 

rouRS.    Parties. 

fendre. 

fendre. 

15)4 

01 

z  tours  I  G  dents. 

Z38 

119 

I  tour  9  I 

i5?5 

35 

i    .    .      6 

Z40 

4 

•      3 

I  5?(j 

7 

z     .     .       I 

Z4Z 

I  z  I 

•   89 

15)8 

35 

1     .     .      4 

Z43 

81 

•  55 

zoo 

I  0 

z      .     •        I 

Z44 

61 

•  44 

lOl 

67 

z     .     .       6 

145        45 

•35 

iOi 

I  0  I 

z     .    .       8 

Z46 

41 

•  15 

204 

^7 

z      .     .        I 

148 

61 

•  45 

105 

41 

z     .    .       z 

Z49 

85 

•  57 

io6 

103 

z     .    .      4 

Z50 

•^5 

•  17 

X07 

69 

z     •     .       z 

z^z 

z  I 

•  14 

108 

51 

z      .      .        I 

M4 

IZ7 

•  83 

1 1  0 

z  tours 

M5 

17 

•  1 1 

z  I  1 

H 

I     .    .      51 

Z56 

64 

•  41 

ii3 

71 

I     .    .     69 

m8 

45 

•  ^7 

Z14 

I  07 

I     .   .    103 

zéo 

15 

•      8 

Z15 

43 

I     .    .     41 

z6i 

§7 

•   55 

Z16 

36 

I     ♦.   •     34 

z6z 

151 

•75 

Z17 

31 

I     .  .     z5) 

Z64 

z  2 

•   M 

Z18 

1  05) 

I      .    .    lOI 

z6^ 

53 

•  51 

Z15} 

7  5 

I     .   .     67 

z66 

135 

•77 

z  zo 

I  I 

I     .   .     10 

Z67 

89 

•  51 

z  z  z 

37 

I     .   .     35 

z68 

67 

•  38 

ZZ4 

5^ 

I     .   .     49 

Z70 

5) 

•     5 

ZZ5 

1  5 

I     .   .     13 

Z7Z 

68 

•  57 

zz6 

I  13 

I     .    .     97 

i  ^^3 

51 

•  45 

zz8 

38 

I     .    .     3z 

1  ^'^''" 

n7 

•  75 

Z30 

i  ^3 

I     .    .      19 

i  ^75 

n 

•    i5 

231 

1  '' 

I     .    .       9 

Z76 

M 

.   1  z 

Ml 

58 

I     .    .      54 

278 

155 

•  71 

M4 

!      35^ 

I     .    .      31 

279 

53 

•  47 

M5 

47 

I     .    .     37 

z8o 

14 

•     7 

Z36 

55> 

I     .    .     46 

h  ' 

47 

•  M 

137 

■     75> 

^i     .   .     61 

1 184 

71 

.34 

59 


Nombre 

2^ 

Rocher.  .Tours.  Parties. 

Nombre 
à 

Rocher. 

Tours.  Parties. 

fendre. 

19 

fendre. 

33^ 

I  t 

Z85 

I  tour      5) 

83 

our  2x 

286 

143 

I    .   .  ^7 

333 

I  I  1 

.    z9 

288 

24 

1 1 

354 

167 

■  43 

25?o 

^9 

•  n 

335 

67 

•    17 

2C)I 

97 

43 

33^ 

28 

7 

Z5?2 

73 

3i 

338 

I  6ç) 

•  41 

25)4 

2  I 

•    9 

339 

113 

^7 

^95 

59 

M 

340 

17 

4 

25)6 

74 

51 

342 

57 

M 

25)7 

95> 

41 

3  44 

86 

19 

2558 

145? 

61 

345 

M 

5 

300 

5 

2 

346 

173 

37 

302 

151 

59 

348 

i9 

6 

305 

10  I 

39 

35" 

5 

I 

304 

76 

19 

351 

117 

^3 

305 

6i 

M 

35^ 

88 

17 

306 

51 

19 

354 

59 

1 1 

308 

I  I 

4 

355 

71 

M 

305) 

103 

37 

356 

8  5) 

16 

310 

31 

1 1 

3  57 

115? 

2  r 

312 

16 

•     9 

358 

179 

31 

314 

M7 

53 

360 

6 

I' 

I 

31  5 

2  I 

7 

362 

181 

i9 

316 

79 

26 

365 

I  2  I 

^9 

318 

53 

17 

364 

91 

14 

320 

16 

•     5 

3^5 

73 

I  I 

3ii 

107 

33 

366 

61 

9 

322 

161 

•  49 

368 

9i 

M 

314 

,^7 

8 

365) 

123 

j   , 

17 

3M 

65 

•    19 

370 

37 

5 

326 

163 

47 

37^ 

31 

4 

3^7 

1 05)     I 

•   31 

3  74 

187 

^3 

328 

82     I 

•   i3 

375 

M 

3 

530 

II     I   .   .      3           1 

37^ 

94 

'■  •  '■         1 

Hij 


6G 


Nombre 

Nombre                 | 

à 

Rocher. 

Tours.  Parties. 

à 

Rocher. 

Tours.  Parties. 

tendre. 

fendre. 

I  T.  m.  I    dent. 

63 

I  tour     7 

124 

I  06 

380 

38 

I    .    .      4 

125 

85 

I 

-     I 

38. 

1^7 

•    13 

126 

71 

.   -     I 

381 

191 

•    ^9 

428 

107 

1 

384 

3^ 

•      3 

425) 

L43. 

3 

3.85 

77 

•      7 

430 

43 

I 

386 

153 

•    17 

43^ 

72- 

r 

387 

125) 

.    I  I 

434 

31 

I 

388 

97 

.      8 

43  5 

87 

3 

390 

I  3      I 

I 

436 

I  05? 

4 

3i>^ 

5^8 

•      7 

438 

73 

3- 

35)3 

I  31 

•      9 

440 

2  2 

I 

3  5^4 

15)7 

.   .    13 

441 

2  I 

I 

35?5 

I  I 

.   •       I 

442 

2  2  I 

11 

'■,96 

66 

.    .      4 

444 

3  7 

2 

35^8 

15)5) 

..II 

445 

89 

5 

399 

I  3  3 

•   •      7 

446 

223. 

13 

400 

20 

.   .      I 

447 

149. 

9 

402 

^7 

•   •      3 

448 

I  I  1 

7 

404 

101 

•  •     4 

45" 

M 

I 

405 

^7 

.   .      I 

452 

113 

8 

406 

2.03 

•  •      7 

45  3 

M^ 

.11 

408 

34 

,   .      I 

454 

227 

^7 

410 

41 

•   .      I 

455 

91 

•     7 

41  I 

M7 

•   •      3 

456 

38 

•      3 

412 

104 

.    .      I 

458 

125, 

•    15» 

414 

69 

.  •       I 

455? 

M3 

13 

4M 

83 

.   .      I 

460 

2-3 

2. 

416 

104 

.  .       I 

46  2 

77 

•      7 

417 

135? 

I 

464 

I  16 

.    1 1 

418 

205) 

.   .      I 

4^5 

9} 

•      9 

420 

l   tour 

466 

M  3 

^3 

422 

2  I  I 

I  T.  m.  I  dent. 

46  S 

78 

.      8 

423      141     I  T.  m.  I 

469 

67 

•    •      7 

61 


Nombre 

k 
fendre. 


470 
4.72 

474 

47  5 
476 

477 
478 

480 

482 

4S3 

484 

485 

486 

488 

485? 

45)0 

45)2 

45^4 

45^5 
45)6 

45>8 

<oo 
501 
502 
S04 

^°5 
506 

507 
508 
510 
^12 

5  '  3 
514 


Rocher. 


47 

M7 
118 

79 

IIC) 

M5? 

8 

241 

I  2  I 

97 
81 

I  2  2- 

163 

4i? 

41 

247 

33 
124 

83 

M" 
167 

251 

6 

I  01 

2-5  3 
I  65) 

127 

17 
128 

171 

M7 


Tours.  Parties. 


T.  m.    5  deiKs. 

17 

13 

5> 

ri 

14 

2^ 
I 

3  I 

I  (5 

I  3 

I  r 

17 

2-3 

7 
<? 

37 

1  f)- 

13 
4 

^-7 
41 

I 

17 
43 

2  2 

3 

13 

3  I 
47 


Nombre 

à 
fendre. 


51  5 
516 

518 

5  20 

522 

5^4 

5M 
526 

528 

530 
531 
53^ 
534 
535 

537 
538 
540 

54i 

543 

544 

545 
546 

548 
545? 
550 
5  5^ 
554 
555 
55^ 
558 
560 
561 


Rocher.      Tours.   Parti 


ES. 


103 
43 

.M5> 

173 

87 

1  3  I 

3  5 

2  <j  3 

44 

53 

177 

I  3  3 

107 

134 
175) 

265) 

9 

271 

î  81 
136 
105) 

9J- 

137 
183 

55 
46 

^77 
37 

I  39 
93 
28 

I  87 


moins  15) 
8 
4P 
33 
5 
17 
26 

7 
53 

5> 
II 

37 
28 

li? 
^3 
ip 
35) 

59 

2 

61 

41 

3  I 

^5 
2  I 

3i 

43 

13 
II 

67 
9 

34 

7 

47 


C-L 


1 

Nombre                 | 

Nombre 

1 

à 

Rocher.    Tours, 

Parties. 

à 

Rocher.     Tours.  Parties. 

fendre. 

281      iT.n 

1.71 

fendre. 

5(Î2 

608 

151     l 

moins  47 

605) 

203      I 

.     .   63 

564 

47    I  .  .    . 

Iz 

61  0 

G\     I 

19 

565 

113    r  .  .    . 

2^ 

612 

51     I 

\G 

566 

Z83    I.  .   . 

73 

615 

41     I 

I  3 

567 

180    I  .  .   . 

45> 

61  8 

103     I 

33 

;   568 

141    I  .  .   . 

37 

(S20 

31     I 

I  0 

'  570 

15?    I  .  .   . 

5 

6zl 

207    I 

67 

57^ 

143    I  .  •   . 

38 

624 

104    I 

34 

.  573 

I  5?  I     !..    . 

51 

625 

125     I 

41 

574 

2S7  I.. .  . 

77 

627 

205)    I 

65 

575 

115  I . .  . 

3î 

628 

1^7     I 

•  5^ 

576 

48  I . . . 

13 

630 

3     I 

I 

578 

Z.85)  I .  •  . 

75> 

632 

158    ] 

•   53 

5  75 

15)3  I .  .  . 

53 

633 

211    ] 

• 

•   7^ 

580 

5.8  I . . . 

16 

635 

I  27    1 

•  45 

58Z 

SI    I  •  •  • 

^7 

636 

53 

.  i8 

584 

146    I . .    . 

4ï 

635? 

21  3 

•   73 

585 

35,     I  .  .   . 

1 1 

640 

3i 

•  I  I 

586 

Z5)3     I  .  .    . 

83 

642 

107 

•   37 

588 

7    I  .  ..   . 

2 

644 

I  G\ 

•    56 

5^0 

59    I  •  •   • 

17 

^45 

43 

'   15 

55?' 

15)7    I  .  .   . 

57 

648 

54 

.   15, 

s^^ 

148    I . .   . 

43 

650 

65 

•    ^3 

5i>4 

5)5?     I  .  .   . 

i9 

651 

31 

•   I  I 

595 

115)    I  .  . 

•  35 

652 

163 

•    58 

55>6 

145)    I  •  . 

•  44 

654 

I  05) 

•    39 

55^7 

15)5)    I  .  . 

•    55 

655 

13  I 

•  47 

598 

i^P    I  .   . 

.  85, 

656 

I  64 

•    55> 

600 

10    I  .  • 

•      3 

657 

2  ip 

•  19 

60  3 

201     I  .  . 

.   61 

GGo 

I  I 

■     4 

<j04 

151     I  .  . 

.  4^ 

663 

2  2  I 

.    81 

60  5 

III     I  .  . 

•  37 

664 

166 

.   6  I 

606 

I  0 1     I  .  . 

•  31 

665 

I  33 

•  49 

<?J 


Nombre 

Nombre  )                ( 

à 

Hochet. 

Tours.  Parti  esi 

à 

Rochec.  Tours.  Partieî.          I 

fendre. 

I  II 

fendre. 

181     1 

T.  m.  76 

I  T.  m.  41 

724 

668 

167 

I     .     .     62 

7M 

145     ï 

.    .      61 

GG^ 

223 

•    83 

7z6 

IZI    I 

•    •       51 

670 

67 

•   M 

728 

26    I 

I  ï 

671 

56 

•    z  I 

7^5 

243     I 

.    .    103 

(>is 

45 

•   17 

730 

75    ï 

•    •       31 

G-jG 

I  65) 

.    64 

73i 

6  I    I 

.    .       16 

678 

113 

•   43 

735 

7    I 

•    •          3 

680 

34 

•   I  3 

738 

I  23    I 

•    •       55 

681 

227 

•    87 

740 

37    ï 

•    .       16 

684 

57 

2  2 

741 

247    I 

.    .    1  07 

685 

I  37 

53 

74a 

53    ï 

.    .       13 

G'i% 

172 

67 

744 

61    I 

•    •       ^7 

G^o 

^3 

5> 

745 

145)   I 

.    .      65 

Gç)r 

173 

68 

748 

187    I 

.    .      82 

695 

M  I 

5>i 

750 

i)    I 

11 

65)5 

I  19 

5  5 

753. 

25  I    I 

..III 

Gs)G 

58 

^3 

755 

I  51    I 

.    .      67 

700 

35 

14 

75<î 

63    I 

.   .       28 

702 

117 

47 

75i> 

M3    I 

.    .    113 

704 

176 

71 

760 

38    I 

•    •      »7 

705 

47 

li? 

76z 

127    I 

•    •       57 

707 

I  0  I 

41 

764 

15)1    I 

.    .       86 

708 

I  18 

48 

765 

51    1 

.    .       23 

710 

71 

i5> 

768 

64    I 

•    •       ^9 

711 

237 

91 

770 

I  I    I 

5 

7ii 

178 

7  3 

77-1 

257    1 

.    .    117 

714 

51 

2  r 

77» 

15)3    I 

.    .      88 

715 

143 

5i> 

774 

I25)    I 

•    •       ^9 

716 

17^ 

64 

775 

M5    I 

•    •      71 

717 

^35? 

99 

776 

15)4   I 

.    .      85) 

7ZO 

I  2 

5 

777 

37   I 

.    .      17 

71  I 

103 

45 

780 

13    ï 

■  "   1 

7^3 

241 

I    .     •  loi              1 

785 

M7   ^ 

/?4 


Nombre 
à 

fendre. 

78^ 

t 

Rocher. 

Tour 

s.  Parties. 
m.  6  I 

1 31 

iT. 

7S8 

7^9 

790 

79^ 

^97 
'  79 

66 

123 

37 
31 

79S 

79^ 
75)8 

800 

5  3 
^99 
133 

40 

\ 

^•5 

94-     ■        , 
63 
•      I  9 

La  pliipart  des  Nombres  qui  ne  fe  trouvent  point  dans  cette 
Table  ,  peuvent  fe  trouver  par  la  même  iliethode  ci-devant 
■<?xpliqué  j  mais  on  ne  les  y  a  pas  placés ,  parce  que  les  Rocliets 
deviennent  trop  fort  j  5c  par  confequent  la  denture  trop  fine, 
ce  qui  fait  qu'on  ne  peut  y  parvenir  que  difficilement  :  il  £iut 
yoir  une  addition  à  cette  machine  Planche  i  4. 


MACHINE 


SEKrANS  A  L'HORLOGERIE.  6^ 


iBi 


M     AC    H    I    N    E 

A  fendre  &  à  égaler   les  Roués  de  Rencontre  &  les  Rocheti 

de  Pendules. 

PLANCHE     XXIV, 

F    I    G    "U    R    E       \. 

AB.  Eft  une  Roue  dont  la  denture  eft  faite  en  forme  de  man- 
tonec  ,  &:  qu'on  appelle  Rochei.  Ce  Rochet  ferc  de  Flatte- 
forme.  On  peut  le  changer  fuivant  le  nombre  que  l'on  veut  don- 
ner à  la  Roue  de  Rencontre.  Ce  Rochet  ell  fixé  à  chaque  dent 
par  deux  Pièces.  La  première  eit  le  RefTort  E  qui  tend  à  le 
taire  tourner  i  &:  la  féconde  ell:  TEtrier  F  qui  a  une  bran^ 
che  G  H  Figure  z.  qui  le  tient  ,  de  manière  que  le  Rochet  eft 
folidement  arrêté.^  La  traverfe  I  K  de  b  Cage  eft  percée  dans 
fon  milieu  d'tme  ouverture  ,  dans  laquelle  entre  l'Arbre  du  Ro- 
chet j  un  Tenon  L  qui  eft  dans  le  même  fens  que  l'ouverture  , 
fert  à  porter  l'Echantillon  dont  on  parlera  dans  la  fuite.  Sur  k- 
traverfe  I  K  font  deux  Pièces  à  coulilîé.  La  première  M  eft  un 
Montant  que  l'on  peut  fixer  au  moven  des  Vis  i.  2.  &:  qui  porte 
le  fupport  N  que  l'on  peut  auifi  fixer  par  la  Vis  3.  dont  l'ufage 
eft  de  retenir  le  Pivot  fuperietir  de  l'Arbre  du  Rochet  i  le  Pivot 
inférieur  entre  dans  le  milieu  d'une  Vis  placée  au-deffous  de  la 
Machine.  La  féconde  Pièce  O  P  que  l'on  peut  pareillement  avan- 
cer plus  ou  moins  de  l'Arbre  au  moyen  de  la  Vis  Q^,  porte  une 
traverfe  O  R  Figure  z .  qui  porte  le  Tour  S  T  Figtr/e  5  •  ^  4> 
garnie  à  l'ordinaire  d'iuie  Roue  dentée  qui  engrenne  dans  le 
Pignon,  dont  l'Arbre  porte  la  Fraize-  Ce  Tour  eft  mobile  à  la. 
traverfe  par  les  deux  Vis  4.  5.  autour  defqtielles  il  fait  char- 
nière. La  traverfe  O  R  s'incline  plus  ou  moins  fur  le  Dolîier  P 
contre  lequel  elle  eft  appliquée  i  ô:  comme  cette  traverfe  tourne 
autour  d'un  Pivot  ,  on  l'a  fixée  à  l'inclinaifon  nécclTaire  par  le 
moyen  de  l'Ecrou  7.  La  partie  X.  eft  pour  foutenir  la  Vis  8.  fig.^. 
du  Tour  qui  fert  à  régler  le  chemin  que  doit  faire  la  Fraize  , 
pour  vérifier  l'égalité  de  la  Roue  quand  elle  eft  fendue.  Je  me  fert 
d'un  grand  Levier  que  j'appellerai  Echafitillon.  Il  eft  compofé 
d'une  efpece  de.  Toux  Y  Z  à  coulifte  ka  le  Tenon  L ,  &  qui  fe 
Tome  l  X 


ce         DESCRIPTION  DES    OUTILS 

peut  fixer.  Les  Poupées  de  ce  Tour  portent  àas  Vis ,  autour  dcf- 
quelles  on  fait  mouvoir  la  rraverfe  6.  5).  c'ell-à-dire  ,  que  l'on 
peut  l'élever  &:  la  baifler  lorfque  l'on  échantillonne  la  dejiture 
de  la  Roue.  Cette  traverfe  foutient  l'Arbre  a.  b.  A  ion  extrémi- 
té a-  eft  la  Palette  r.  qui  eft  toujours  chaflée  par  un  Reflctrt  C 
du  côté  des  dents.  L'autre  extrémité  de  cet  Arbre  porte  une 
Aieuille  b.  d.  qui  paria  longueur  marque  fenliblement  l'inégalité 
de  la  denture  ,  en  s'éloignant  plus  ou  moins  de  la  Pointe  e.  fixée 
fur  la  Pièce  ^.  h.  fermement  attachée  fur  la  traverfe  6.  5?.  de 
forte  que  la  pointe  de  la  dent  ,  la  Palette  r.  &  la  Pointe  c  fe 
trouvent  fur  le  même  rayon  qui  partiroit  du  centre  de  la  Roue. 
Lorfque  l'on  échantillone  une  Roue  ,  après  avoir  prefenré  la  face 
d'une  des  dents  ,  on  abbat  toute  la  Machine  pour  lailler  palier 
une  féconde  dent,  on  relevé  enfuire  l'Echantillon,  &  la  Palette  r. 
en  «'appliquant  contre  la  dent,  fait  connoître  par  le  mouvement 
de  l'extrémité  de  l'Aiguille  l'égahté  ou  l'mégalité  de  la  denture  5 
au  moyen  de  cette  Machine  on  eft  afTuré  de  la  perfeclion  de  la 
Roue.  Là  Machine  fert  également  pour  les  Rochers. 

Le  Talon  i  o.  fert  à  régler  l'abbatage  de  l'Echantillon,  ens'ap- 
puyant  fur  le  Tenon  L.  La  Manivelle  i  i.eft  pour  faire  tourner 
la  Roue  12.  La  Vis  i  3.  F/g.  i.  fert  à  régler  le  mouvement  de 
l'Etrier  F.  Le  Tenon  1  4.  eft  pour  fixer  la  Machine  dans  l'Erau, 
lorfque  l'on  fend  la  Roue  ,  &  le  Tenon  i  5 .  eft  auili  pour  la  fixer 
lorfque  l'on  l'échantillonne. 

MACHINE 

rf4  tailler  clés  Fufées  à  droite  &  à  gauche  avec  la  même  Vis  , 
Par  leS'  REGNAVLT  ,  de  Chaalons. 

PLANCHE      XXV. 

LE  S  Pièces  cr  Zi  x  marquent  le  Chafiîs  qui  porte  les  Pièces 
depuis  ^.  jufqu'enV.  -.V.  Eft  un  Arbre  que  l'on  peut  ta- 
rauder à  droite  ou  à  gauche  5  cela  ne  fliit  rien  quoique  celui-ci 
le  foit  à  gauche  ,  6:  dans  le  fens  que  font  taillées  les  Fufées  à 
l'ordinaire.  Cet  Arbre  eft  fixé  fur  la  Pièce  x.  par  ces  deux  Te- 
nons g.  g.  qui  font  la  même  Pièce  que  x.  en  le  faifant  entrer 
par  g.  on  pafle  enfuite  une  Pièce  en  forme  de  Canon  taraudée 
en  dediins  7  fur  le  même  pas  que  la  Vis.  On  place  fur  la  même 


SERFANS  A  L'HORLOGERIE.         c-j 

Vis  une  aurre  Pièce  taraudée  X  qui  1ère  à  déterminer  le  nom- 
bre de  tours  que  l'on  veut  mettre  fur  la  Fufée.  On  paife  l'Arbre 
dans  le  Tenon  g-  &  après  avoir  placé  la  Manivelle  T  ddlus  en 
nu  dont  le  bouteft  quarré  ,  on  le  rixe  par  le  moyen  de  TEcrou  n. 
A  Ja  Pièce 7.  clt  jointe  celle/,  ou  périt  bras  par  la  Cheville  Z 
qui  tait  charnière  avec  elle.  Et  comme  cette  Pièce/,  eft  fixée 
au  ChaiTis  par  une  autre  Cheville  au  point  K ,  ce  point  lui  fert 
de  centre  lorfque  l'on  tourne  l'Arbre-  Par  le  moyen  de  la  Ma- 
nivelle la  vis  fait  avancer  ou  vers  g.  ou  vers  X.  La  Pièce  y.  ne 
peut  tourner  avec  la  Vis  &:  fe  promené  feulement  deflus.  Ce 
mouvement  d'aller  6c  de  venir  elt  répété  fur  le  grand  bras  r.  par 
le  moyen  de  la  traverfe  a.  a.  que  l'on  fixe  fur  l'un  &  fur  l'autre 
bras  par  les  Chevilles  b.  que  l'on  met  dans  les  trous  dont  on  a 
befoin  à  proportion  des  hauteurs  de  Fufée-  Ce  grand  bras  e.  a 
vers  fon  milieu  un  emboëttement  L  percé  quarrément  dans  le- 
quel palTe  la  Pièce  L ,  dont  une  partie  de  la  longueur  eft  Jimée 
quarré  5  elle  remplit  l'emboëttemcnt  L-  L'autre  partie  eft  taraudée 
&  pafiée  dans  un  Ecrou  N  j  elle  fert  à  faire  avancer  ou  reculer 
la  îiece  L  ,  qui ,  à  l'autre  extrémité ,  porte  une  tête  fendue  ,  dans 
laquelle  on  fixe  à  charnière  la  Pièce  H  par  la  Cheville  I ,  laquelle 
Pièce  H  porte  à  l'autre  bout  l'Echope  G  qui  pafle  au  travers  de 
latête  de  cette  Pièce  où  elle  eft  fixée  par  la  Vis  7.  L'Arbre  z..  V. 
porte  une  allonge  ou  ailiette  C  percée  en  Canon,  laquelle  entre 
dans  l'Arbre  ,  &:  y  eft  fixée  par  une  Cheville  à  l'endroit  ;:..  C'eft 
deflus  cette  afliette  que  l'on  fait  porter  la  bâfe  de  la  Fufée  A  , 
dont  la  tige  entre  dans  le  Canon  B  du  taiîeau  ou  affiette.  Cette 
Fufée  eft  fixée  à  cet  endroit  par  l'autre  Vis  D  pour  y  être 
taillée- 
Tout  étant  ainfî  difpofé,  il  faut  confiderer  deux  mouvemens 
differens  au  grand  bras  c  Par  exemple  ,  fi  on  le  fixe  au  Chaflis 
par  une  de  fes  extrémités  Se  par  la  Cheville  R  ,  &  que  l'on  tourne- 
la  Manivelle  T  ,  tellement  que  la  Pièce  y.  avance  vers  g.  &C 
qu'alors  on  baiflle  la  Barre  H  qui  porte  l'Echope  G  jufqu'a  ce 
qu'elle  touche  la  fuperficie  de  la  Fufée  A  ,  cette  Fufée  fe  taillera 
dans  le  fens  cjue  la  Vis  de  l'Arbre  z.  V  eft  taraudée  ^  qui  eil  à 
gauche.  Si  au  contraire  on  ôte  la  Cheville  K  qui  fervoit  à  fixer- 
le  grand  Bras  e  ,  &:  que  l'on  donne  à  ce  grand  Bras  pour  centre 
de  mouvement  le  Point  P ,  en  v  plaçant  la  Vis  p.  dont  l'alîîette 
O  arrête  le  grand  bras  5  alors  fi  vous  tournez  la  Manivelle  dans 
le  même  fens  que  vous  avez  fait   ci-devant ,  le  haut  du  grand 


6t         DESCRIPTION  DES   OUTILS 

Eras  e.  ira  versW,  au  lieu  qu'auparavant  il  alloit  vers  di  li  Pièce 
H  par  confequenc  ira  aulFi  dans  un  fens  contraire  à  celui  qu'il 
avoiq  auparavant.  Ainfi  on  ne  taillera  la  Fufée  que  lorfque  l'on 
tournera  la  Manivelle  de  l'autre  côté.  Il  faut  obferver  de  re- 
tourner le  bec  de  l'Echope  G  de  l'autre  côté  quand  on  veut  tail- 
ler à  droite.  La  portion  de  cercle  Q_0  cft  pour  contenir  le  grand 
Bras  parle  bout  ,  ScpalTe  dans  un  enT^iotement  fait  à  la  Pièce  S 


7 

rei 


li  tient  au  Chalîis.  On  vo't  que  le  bout  fuperieur  du  Bras  f .  eft 
éndu  en  Fourche  dans  laquelle  paiTe  la  Barre  d.  pour  lui  fervir 
de  guide  ,  lorfque  l'on^ôté  la  Vis  p.  &  remis  la  Cheville  R.  pour 
tailler  à  gauche. 

JI  faut  aulfi  que  la  Pièce  F  foir  fendue  afin  de  ferv'r  d'appui 
à  la  Pièce  Fi  lorfqu'on  la  fait  defcendre  pour  que  l'Echope  tou- 
che à  la  Fufée. 


M    A    C    H    I     NE 

POUR   TAILLER   DES    PUS  E^  ES. 

PLANCHE     XXVI. 

CETTE  Machine  eft  compofée  d'tme  Equerre  A  B  C  E>. 
La  longue  Branche  B  C  D  porte  un  Tenon  qui  fert  à  fixer 
rOutil  dans  i'Etau  E.  La  Partie  C  D  eft  moins  épailfe  &:  moins 
large  que  la  partie  C  B  j  ce  qiri  f^ait  que  la  Poupée  G  peut  s'ap- 
procher ou  s'éloigner  de  la  première  ,  toutes  deux  fe  peuvent 
fixer  par  les  vis  H  ¥{■  La  Poupée  F  &;  le  petit  côté  B  A  de 
l'Equerre  portent  l'Arbre  I  K  £\it  en  vis  dans  ix  partie  K  L  feule- 
ment. Cet  Arbre  tourne  librement  fur  lui-même  au  moven  de 
la  Manivelle  M  fans  que-  la  Poupée  F  change  de  place  >  mais 
l'Ecrou  N  peut  avancer  &  reculer  dans  la  diitance  K  L  fuivant 
k  fens  dont  on  tourne  la  Manivelle  :  c'eft  à  l'Ecrou  N  que  tient 
la  Pièce  O  P  par  le  moyen  d'une  Cheville-  Cette  Pièce  qixi  eft 
ouverte  fuivant  fa  longueur  dans  le  milieu  de  fa  largeur ,  eft  en- 
chafTée  dans  les  deux  Pièces  Q^  R  où  elle  fe  peut  mouvoir  autour 
des  deux  Chevilles  2.3.  qui  la  traverfent,  de  manière  que  les  deux 
Pièces  Q^R  font  à  l'égard  de  la  Pièce  O  P  ce  qu'une  Chape  eft 
à  l'égard  d'une  Poulie ,  de  forte  qu'elle  roule  autour  des  deux 
Chevilles  ;  ce  qui  règle  le  nombre  des  filets  fur  la  Fufée  S  qui 
fient  par  une  tige  à  une  petite  Tenaille  I  pratiquée  à  l'extrémité 


SERFANS  A  L'HORLOGERIE,  g9 

de  l'Arbre  K  L  I  ,  de  façon  qu'elle  tourne  avec  l'Arbre.  L'autre 
bout  de  cette  même  Fulée  eit  foutenu  par  la  pointe  de  la  Vis  T 
t]ui  traverfela  Poupée  G  ,  dans  laquelle  elle  ell  taraudée.  Un  fé- 
cond Ecrou  4.  fert  à  tenir  cette  vis.  La  Pièce  B  qui  ell  unie  À 
celle  A  B  efb  percée  de  deux  rangées  de  trous  R  3 .  qui  corref- 
pondent  <à  deux  pareilles  Q,2-  fait  à  la  Chape  Q.  Cette  Chape 
tient  au  quarré  V  dans  lequel  on  aiTujetti  par  une  vis  la  traverfe 
qui  porte  le  quarré  Z  dans  lequel  pafle  le  Burin  5 .  6.  Ce  Burin 
eit  foutenu  par  le  RefTort  Y  5.  V  qui  fléchit  lorfque  l'on  appuyé 
fur  l'extrémité  a.  du  Levier  a.  h.  mobile  au  point  b.  C'eft  par  le 
moyen  de  ce  Levier  que  l'on  fait  approcher  le  Burin  6.  de  la 
Fufée  S  qui  taille  le  nombre  de  tours  que  l'on  fouhaite  i  ce  qui. 
fe  lait  en  cette  forte- 

L'on  monte  la  Fufée  que  l'on  veut  tailler  ,  premièrement  dans 
la  petite  Tenaille  I  où  elle  eft  aftermie  ,  enfuite  on  foutient  l'au- 
tre bout  par  la  Vis  T ,  le  nombre  de  tours  étant  déterminée  ,  ou 
élevé  ou  on  abaifle  les  Chevilles  2.3.  jufqu'à  ce  que  l'on  trouve 
que  la  Fufée  faffe  ,  par  exeinp'e  ,  fept  tours  ôc  demie. 


AUTRE    MACHINE 

POUR   TAILLER   DES   FUSFES, 

PLANCHEXXVII. 

FIGURE      I. 

EST  un  Tour  qui  porte  à  fon  extrémité  B  deux  Roues  den- 
•  tées  C  D  ,  lefquelles  engrennent  l'une  dans  l'autre.  La  Roue 
fuperieure  C  eft  fixée  fur  l'Arbre  E  F.  A  l'endroit  E  ell  une  Te- 
naille dans  laquelle  efb  failî  l'axe  de  la  Fufée  G  que  l'on  veut  tail- 
ler. L'autre  bout  de  la  Fufée  eft  retenu  par  une  Coulilïe  Fi  A.  La 
Fufée  G  6c  l'A  rbr«  E  F  ne  faiilint  qu'ime  feule  Pièce  ,  tournent 
enfemble  au  moyen  de  la  Manivelle. 

La  Roitë  D  mife  en  mouvement  par  la  première  Roue  C  fait 
tourner  la  Vis  I  K  qui  eft  fixée  à  fon  centre.  L'Ecrou  L  peut  fui- 
vre  fa  longueur.  Cet  Ecrou  porte  le  Levier  M  N  qui  lui  elt  afiem- 
blé  en  M  par  une  forte  Charnière.  C'eft  ce  Levier  qui  elt  en- 
traîné par  l'Ecrou  qui    porte  le   Burin  P  qui  taille  la    Fufee. 


70        DESCRIPTION  DES  OVTILS 

Ce  Burin  tient  au  Levier  par  une  petite  vis.  Les  pas  de  la  Fufee 
font  déterminés  par  le  nombre  des  Roues ,  c'eft-à-dire  ,  que  fi  on 
veut  des  pas  ferrés  ,  il  faudra  donner  à  la  Roue  D  plus  de  dents, 
&  Ç\  au  contraire  on  veut  tenir  les  pas  fort  éloignés  ,  il  en  faut 
moins  jainfi  l'ufage  de  cette  Machine  demande  que  l'on  ait  plu- 
Heurs  Roues  :  on  pourra  marquer  fur  ces  Roues  le  nombre  des 
pas  qu'elles  font  faire  j  avec  la  hauteur  de  la  Fufée  on  marquera 
auffi  la  largeur  des  Couteaux  j  on  évitera  par  ce  moyen  l'embarras 
de  chercher.  La  Poupée  B  fe  peut  démonter  au  moven  de  quatre 
vis  qui  retiennent  l'endroio  ou  ell:  enfermée  l'Arbre.  La  Vis  V 
garnie  d'un  contre-Ecrou  ell  pour  fixer  la  grande  Vis. 

*  Fig.  1.  Planche  27.  La  féconde  Machine  eft  plus  compofée 
que  les  deux  précédentes  >  elle  confifte  en  une  monture  de  Tour 
formée  de  trois  Poupées  ABC  fixée  fur  la  barre  du  Tour.  La 
première  Poupée  A  porte  une  Vis  D  qui  foutient  la  Fufée  du  côté 
de  fa  petite  bafe.  Les  deux  autres  Poupées  B  C  portent  l'Arbre  E  F. 
A  l'extrémité  E  eftalTujetti  la  Fufée, &  à  l'autre  bout  eft  une  Ma- 
nivelle qur  fert  à  faire  tourner  l'Arbre ,  &  par  conféquent  la  Fufée, 
puifqu'elle  y  eft  fermement  attachée. 

La  Partie  F  G  de  cet  Arbre  eft  faite  en  vis  qui  fait  mouvoir 
l'Ecrou  brifé  Fi  ,  dont  on  voit  le  Profil  dans  la  Figure  3.  qui  peut 
fe  ferrer  plus  ou  moins  par  le  moyen  d'une  forte  Vis.  Sur  cet 
Ecrou  eft  adaptée  la  Pièce  I  K  par  l'extrémité  I.  Son  autre  extré- 
mité K  tient  au  111  par  une  Cheville  à  la  Poupée  C  Cette  Pièce 
qui  eft  fendue  fuivant  L\  longueur  porte  un  grain  L  pour  recevoir 
l'extrémité  de  la  Vis  M  qui  eft  le  point  d'appui  de  la  Pièce  NOP 
mobile  dans  les  Poupées  A  B-  C'eft  dans  cette  Pièce  qu'eft  en- 
chaffée  celle  I  K.  Son  ouverture  répond  à  l'ouverture  N  O  faite 
à  la  partie  mobile  N  O  P.  Le  chemin  que  cette  Pièce  fait  eft  dé- 
terminé par  l'éloignement  du  point  d'appui  M  du  centre  I,c'eft- 
à-dire  ,  que  plus  elle  en  fera  éloignée ,  moins  fa  partie  fuperieure  O 
fera  de  chemin  ,  &:  au  contraire  plus  on  defcendra  le  grain  L  ou 
la  Vis  M  vers  le  centre  I,  plus  l'autre  extrémité  O  décrira  de 
grands  Arcs ,  par  conféquent  plus  auili  la  Pièce  mobile  O  P  fera 
de  chemin  j  c'eft  ce  qui  donne  les  difFérens  pas  des  Fufées. 

Le  point  d'appui  M  fe  change  parle  moyen  d'une  Vis  Q_qui 
fait  monter  &:  defcendre  la  double  Equerre  R,  enfemble-la  Vis 
M  &.  le  Grain  L  Figure  3.  dans  lequel  elle  entre.  Le  parallelifme 
de  cette  double  Equerre  eft  entretenu  par   le  fécond  Arbre  S 

*  Cette  Machine  ,  Ti^.  z.  eft  de  Pierre  F  A  R  D  O I  L  ,  Maître  Horloger  à  Paris. 


SEKFANS  A  L'HORLOGERIE.  yi 

vertical ,  le  long  duquel  elle  peut  aifemenc  couler,  &  porte  une 
Index  T  qui  indique  fur  les^Tiges  angulaires  tracées  fur  la  Pou- 
pée C ,  les  hauteurs  de  différentes  Fufées  ,  depuis  la  plus  petite 
jufqu'à  la  plus  grande  qui  puilTe  être  employés  dans  les  Montres, 
de  manière  qu'ayant  luie  Fufée  à  tailler,  en  ayant  pris  la  hau- 
teur avec  un  Compas  ordinaire ,  &  cherchant  comme  fur  un  Com- 
pas de  proportion  la  divifion  à  laquelle  elle  répond  en  pofant  une 
jambe  du  Compas  fur  une  ligne ,  &  l'autre  fur  l'autre  ,  &:  faifant 
dcfcendre  oti  monter  le  centre  au  degré  marqué, on  a  le  point 
d'appui  pour  les  tours  que  la  Fufée  de  cette  grandeur  exige.  Le 
fécond  Tour  qui  eft  à  la  partie  inférieure  de  la  double  Equerre 
eft  pour  changer  la  Cheville  M  afin  d'approcher  le  plus  près 
qu'il  efb  pofîible  du  centre  I  lorfque  l'on  a  de  plus  grande  Fufée 
à  tailler. 

La  Pièce  mobile  OP  porte  un  Arbre  V  X  mobile  fur  deux  pointsj 
il  porte  deux  Bras  Y  Z.  Le  Burin  qui  taille  la  Fufée  eft  afllijetti  au 
premier  Bras  Y  par  le  moyen  de  deitx  Vis.  Le  fécond  Bras  Z 
Frotte  le  long  d'une  Courbe  "W"  taillé  fuivant  la  figure  de  la  Fu- 
fée ,  de  forte  qu'elle  fert  à  régler  l'enfoncement  du  Couteau  fur 
la  fuperficie  de  la  Fufée.  Le  Bras  7.  Fig.  4.  que  l'on  abbat  avec 
la  main,  fert  à  faire  porter  le  Burin  Y  fur  la  Fufée  pendant  que 
l'autre  Bras  Z  frotte  dans  la  concavité  de  la  Courbe  "W  qui  eft 
jointe  autour  par  une  efpece  de  Tenaille  5).  Les  deux  Bras  Y  Z 
font  affermis  par  une  traverfe  10.  contre  laquelle  donne  un  Ar- 
boutant  i  i .  qui  contient  le  Couteau  dans  iine  même  direction  ;■ 
c'eft- à-dire  ,  qu'il  ne  peut  vaciller  d'aucun  côté ,  arboutant  auflî 
contre  le  montant  V-  La  Fufée  fe  fixe  à  l'extrémité  E  fur  un  Man- 
drin d'acier  i  2.  de  figure  Eliptique  ,  &.  qui  porte  deux  Chevilles.' 
Le  Mandrin  a  un  Canon  taillé  à  pan  qui  entre  dans  un  trou  de 
même  figure  pratiqué  dans  l'épaiffeur  de  l'Arbre.  On  monte  pre- 
mièrement la  Fufée  dans  une  Plaque  i  3-  qui  a  deux  Coches  dans 
lefquelles  s'engagent  les  Chevilles  du  Mandrin  i  2.  Cette  Plaque 
porte  un  grain  que  l'on  ferre  par  une  Vis  3  par  ce  moyen  la  Fu- 
fée fe  trouve  parfaitement  unie  à  l'Arbre. 

Les  doubles  Ecrous  14.  fervent  a  la  vis  qui  retient  la  Pièce 
dans  laquelle  la  partie  K  eft  chevillée.  On  a  mis  deux  vis  aux 
extrémités  des  Poupées  A  B  parce  que  ces  Poupées  font  fendues, 
&  l'on  place  dans  ces  ouvertures  des  Couffinets  i  5-  qui  portent 
deffus  de  petites  Lames  de  cuivre ,  fur  lefquelles  fe  fait  la  prelFion 
des  vis.  On  conferve  par-là  la  Pièce  mobile  O  P  en  empêchant 
que  les  bouts  de  ces  même  Vis  ne  la  rayent. 


7z       DESCRIPTION  DES  OUTILS 

Il  faut  ici  remarquer  que  les  premiers  tours  de  la  Fufée  doivent 
être  un  peu  plus  éloignés  les  uns  des  autres  que  les  tours 
fuivans  qui  font  à  même  dillance  j  car  les  diamettrcs  étant  plus 
grands ,  il  eft  néceflaire  de  réferver  une  certaine  épaifleur  dans 
les  premiers  pas.  Pour  faire  que  la  Machine  produife  d'elle-même 
cet  effet ,  on  élevé  d'une  fort  petite  quantité  la  Pièce  mobile  en- 
lui  donnant  une  certaine  inclinaifon  ,  de  manière  qu'elle  ne  foit 
pas  tout- à-fait  paralleleà  l'Arbre  E  G.  Pour  cet  effet  on  place  def- 
lous  cette  Pièce,  dans  l'ouverture  de  la  Poiipée  A  ,  de  petites  Lames 
de  cuivre  qui  lui  donnent  une  inclinaifon  prefque  infenfible  5  ce 
qui  fait  que  cette  Pièce  changeant  de  centre  ,  les  premiers  pas. 
font  toujours  un  peu  plus  écartés  que  ceux  qui  les  fuivent.  Il  eft 
évident  que  cette  Machine  ell  préférable  à  tous  égards  aux  deux 
précédentes,  parce  que  ,  1°.  On  a  la  commodité  de  trouver  tout 
d'un  coup  le  centre  qui  convient  à  une  Fufée  au  moyen  du 
Compas  de  proportion  ,  tracé  fiu-  la  Poupée  C=. 

2°.  Le  centre  ou  point  d'appui  de  la  Pièce  mobile  eft  fans^ 
équivoque  ,  puifque  l'on  entretient  le  parallelifme  de  l'Equerre 
qui  porte  la  Cheville  M. 

3°.  La  Pièce  mobile  étant  auffi  folide  qu'elle  eft,  ne  peut  flé- 
chir en  aucun  fens  j  c'eil:  ordinairement  cette  Pièce  qui  fatigue 
le  plus ,  fupportant  tout  l'effort  employé  fur  le  Burin  pour  vain- 
cre la  réfiliance  du  métail.  Ainfi  il  eft  important  que  cette  Pièce 
fcit  faite  au  mieux  j  le  moindre  petit  jeu  dans  ces  fortes  de  Ma- 
chines devenant  très-fenfibles  fur  la  Fufée. 

4°.  Le  Burin  ne  fçauroit  fe  déranger  j  outre  qu'il  eft  retenu 
fur  fa  tranche  par  deux  Vis ,  il  eft  encore  entretenu  dans  fa  di- 
reclion  par  un  arcboutant. 

5°.  La  manière  d'incliner  la  pièce  mobile  eft  très-ingénieufe- 
ment  imaginée  ,  puifque  par-là  on  a  les  pas  de  la  Fufée  de  la  fo;c.e: 
qu'il  convient  qu'elle  foit  toujours  en  diminuant  en  tirant  du 
côté  de  la  partie  bafle. 

Il  faut  auffi  confiderer  l'Ecroix  Fi  &  ^  Fig.  3 .  comme  une  des- 
Pièces  la  plus  effentielle  qui  fait  rcffort  par  fes  extrémités  que  l'oa 
rend  à  la  juftcffe  que  l'on  veut  ,  fans  autre  frottement  que  celui 
de  la  Vis  dans  fon  Ecrou. 

MACHINE 


SERFANS  A  VHOKLOGEHIE. 


73 


MACHINE 

§luj  fert   à  flufieurs   opérations   d'Horlogerie  ,    inventée  par 
Pierre  F  ARDOIL  ,   Maître  Horloger  k  Paris. 

PLANCHE     XXVIII. 

LES  propriétés  de   cette  Machine  font  ,  i'.  De  trouver  les 
degrés  d'ouiverture  des  Palettes  d'une  Verge  de  Balancier  de 
Montre,  i  °-  De  donner  la  longueur  des  mêmes  Palettes.  5°.  De        ^ 
déterminer  l'inclinaifon de  la  denture  de  la  Roue  de  Rencontre. i^-'  J-t***'-.''' ^ 

La  première  Figure  reprefente  la  Machine  en  entier,  dont  on    A^^  ^^v^'fcf.- 
détache  les  parties  fuivant  la  nature  de  l'opération  :  Par  exemple,     *"^  J        '  ^ 

la  F/gure  1 .  qui  efl  pour  trouver  les  degrés  d'ouvertures  des  Pa- 
lettes ,  eft  compofée  d'un  Tour  E  F  garni  de  fes  pointes.  Voyez 
la  Fig.  1.  èc  z.  bis.  P [anche  25).   Sur  la  Poupée  F  eft  fixée  une 
Plaque  de  cuivre  G  H  qui  porte  un  Râteau  I  qui  engrenne  dans 
le  Pignon  G.  Au  centre  de  ce  Pignon  eft  attachée  une  Aiguille 
qui  marque   les  degrés  fur  un  cercle  -divifé  depuis  80.  juTqu'à 
I  20.  Au  centre ^du  Râteau   i.  eft  une  féconde  Aiguille  K-  Son 
extrémité -L  doit  être  affez  pefmte  pour  emporter  l'autre  partie  K- 
Cette  Aiguille  eft  mobile  fur  la  pointe  du  Tour.  Une  féconde 
Pièce  M  qui  peut  fe  mouvoir  fuivant  la  largeur  du  Tour  ,  ferc 
de  terme  à  une  des  Palettes  du  Balancier ,  pendant  que  l'Aiguille 
K  s  applique  contre  la  féconde  Palette  pour  en  donner  l'ouver- 
ture j  ce  qui  fe  fait  en  cette  forte. 

On  place  le  Balancier  entre  ces  deux  pointes  du  Tour  Fig.  1. 
PUnche  iç).  enfuite  on  fixe  le  Balancier  en  prefenrant  la  pointe  m 
vis^-vis  d'une  des  Palettes.  Le  Cocq  2.  qui  paroît  dans  les  Dc- 
'veloppemens,Fig.z.bis.  Planche  25).  tend  auifi  à  s'apliquer  contre  l'au- 
tre Palette.  L'extrémité  K  de  l'Aiguille  ,Fig.  2.  Planche  28.  étant 
arrête  ,  on  tait  tourner  par  le  moyen  de  la  première  Aiguille  le 
Pignon  G  jufqu'à  ce  que  la  pointe  I  que  porte  le  Râteau ,  fe 
trouve  vis-à-vis  de  la  pointe  K  de  la  féconde  Aiguille  i  pour  lors 
la  première  Aiguille  du  Pignon  G  donne  fur  le  Cadran  le  degré 
d  ouverture  demandé.  La  Ftg.  4.  que  l'on  fixe  fur  la  Poupée  E  fert 
a  trouver  la  langtur  des  mêmes  Palettes  par  rapport  à  la  dillance 
des  dents  de  la  Roue  de  Rencontre.  Cette  Pièce  eft  compofée 
du  Levier  coudé  N  O  P  mobile  au  pomt  O.  Etant  affujettie 
Tome  l.  j^ 


74         DESCRIPTION  DES  OVTILS 

à  la  Poupée  ,  fon  extiêmité  N  tend, à  s'approcher  .fort  près  du 
centre  des  pointes  du  Tour  ,  par  le  moyen  d'un  RefTort  placé 
au-defTous  de  cette  Pièce-  Son  autre  extrémité  P  eft  faite  comme 
un  Outil  à  égaler  les  Roues  de  Rencontre  ,  avec  lequel  on  prend 
la  diftance  de  deux  dents  de  la  Roue  de  Rencontre  pour  la- 
quelle on  fait  la  Verge  de  Palette.  Sur  la  Pièce  qui  porte  ce  Le- 
vier coudé  ,  on  fait  faire  aux  deux  extrémités  le  mouvement 
contraire  par  la  Vis  Q^  qui  tend  [à  contraindre  le  RefTort  ,  &  par 
conféquent  à  faire  éloigner  l'extrémité  N  des  pointes  du  Tour  y. 
pendant  que  l'autre  extrémité  P  tend  à  s'approcher.  C'eft  à  cettc- 
extrcmité  P  que  l'on  échantillonne  la  Roué  de  Rencontre ,  en 
prenant  l'ouverture  d'une  de  Tes  dents,  enfuite  le  Balancier  étant 
entre  les  deux  pointes  du  Tour  ,  on  prefente  l'extrémité  N  aux 
Palettes  ,  &  l'on  connoît  par-là  fi  elles  font  de  la  longueur  re- 
<]uife  3  car  il  faut  qu'elles  puifTent  pafler  entre  le  bout  N  fans 
cependant  qu'elles  y  palTent  trop  librement ,  mais  avec  im  léger 
frottement. 

La  partie  Fig.  5.  eft  pour  connoître  l'inclinaifon  de  la  den- 
ture de  la  Roue  de  Rencontre  j  elle  fe  fixe  encore  fur  la  même 
Poupée  E.  Elle  confifte  en  un  quart  de  cercle  R  denté  ,  autour 
duquel  engrenne  im  Pignon  qui  marque  fur  un  Cadran  S  fixé  à 
l'Alidade  S  T,  pendant  que  cette  même  Alidade  marque  par  fa 
ligne  de  foi  les  degrés  fur  le  quart  de  cercle  divifé  en  5?o.  Cette 
Alidade  porte  à  fa  Charnière  T  une  Couliffe  que  l'on  fait  tom- 
ber fur  le  champ  delà  Roue  de  Rencontre  pour  connoître  l'in- 
clinaifon que  fes  dents  doivent  avoir  5  ce  qui  fe  fait  en  cette  ma- 
nière. On  place  la  Roue  de  Rencontre  entre  les  deux  pointes  ,  on 
alTujetti  une  dent  dans  un  terme  que  l'on  ne  peut  voir  ici ,  mais 
qui  fe  découvrira  dans  la  Planche  fuivante  aux  Développemens  de 
cette  Pièce  Fig.  ^  ■  La  denture  ainfi  arrêtée  ,  on  fait  tourner  l'Ali- 
dade que  l'on  place  au  degré  que  l'on  veut 5  on  aies  petites  par- 
ties de  degré  fur  le  Cadran  S  5  le  degré  une  fois  arrêté  ,  on  fait 
tomber  la  Couliffe  T  Ftg.  5.  Planche  z8.  fur  le  champ  de  la 
dent ,  &  on  marque  un  trait  qui  donne  l'inclinaifon  de  la  dent. 
On  répète  cette  opération  fans  cependant  changer  l'Alidade  au- 
tant de  fois  qu'il  y  a  de  dents. 

La  quatrième  Pièce  Fig.  3.  P-lanche  2  S.  eft  pour  voir,  comme 
on  l'a  déjà  dit,  l'égalité  d  e  cette  denture.  On  applique  cettePiece 
fur  la  première  Fig.  i.  à  l'endroit  H.  On  laifTela  Roue  de  Ren- 
contre V  entre  les  pointes.  La  Partie  X  Y  eft  compofée  de  deux 


SERRANS  A  L'HORLOGERIE.  75 

mouvemens  j  elle  fe  meut  toute  entière  horizontalement  ,  &  le 
Levier  V  Y  Z  peut  s'élever  &:  s'abaifler.  L'extrémité  Z  fait  mou- 
voir un  fécond  Levier  Z  4.  qui  eil  toujours  élevé  en  enhaut  par 
un  Reflbrr.  Ce  fécond  Levier,  que  Ton  peut  appeller  Aiguille  , 
parcourt  l'Arc  4.  5.  du  SeCteur  4.  y  6.  que  l'on  peut  élever  6c 
abaifler  avec  l'Aiguille  le  long  de  fa  tige  par  le  moyen  de  la  Vis  7. 
L'extrémité  fj.  de  la  Pièce  X  ne  change  point  de  fituation,  c'ell- 
à-dire  ,  quil  fe  trouve  toujours  fucceflîvement  appliqué  contre  les 
faces  des  dents  de  la  Roue  de  Rencontre,  de  même  que  l'extrémité 
V  du  Levier  Y  Z  5  mais  pour  peu  qu'il  y  ait  d'inégalité  dans  la  den- 
ture ,  le  bout  4.  de  l'Aiguille  fe  fait  feafiblement  appercevoir. 
Voici  comme  on  reconnoît  ces  inégalités. 

Après  avoir  placé  la  Roue  de  Rencontre  dans  les  pointes  du 
Tour,  on  engage  les  extrémités  5?.  V  dans  l'intervale  d'une  dent, 
après  quoi  on  élevé  ou  on  abaifle  par  ce  moyen  la  Vis  7.  le  Sec- 
teur 4.  5.  6.jufqu'à  ce  que  la  pointe  3.  réponde  à  la  pointe  4. 
de  l'Aiguille  >  ce  qui  étant  fait  ,  on  dégage  cette  dent  pour  en 
remplacer  une  autre  5  cela  fe  fait  en  pouflant  par  le  Conducteur  X 
toute  la  Partie  V  p.  Y  Z.  On  engage  de  nouveau  une  autre  denc 
en  tirant  à  foi  la  même  Pièce  j  alors  pour  peu  que  cette  dent  dif- 
fère de  la  première  ,  l'extrémité  varie  ,  &  fe  détourne  confiderable- 
ment  de  la  pointe  3.  par-là  on  reconnoît  i'imperfedion  de  la 
denture.  On  obferveraque  l'extrémité  Z  de  l'Aiguille  4.  ell:  alTez 
large  pour  permettre  au  Levier  Z  Y  de  mouvoir  lorfque  l'on  dé- 
gage la  dent  (ans  pour  cela  que  les  autres  extrémités  V  <;.  fepuilîenc 
déranger. 


EXPLICATION 

Des  Dévelop^emens  de  cette  Machine. 
PLANCHE     XXIX. 

T    I   G    ^    R   E      2.  * 

ES  T  la  première  partie  qui  porte  l'Aiguille  B.  Le  Râteau  C 
eft  le  Pignon  qui  fait  mouvoir  la  petite  Aiguille  àts  divi- 
fions  D.  E  eft  la  même  Plaque  détachée  du  Tour.  Les  Pièces 
font  auffi  détachées  &  pofées  deffous  leurs  profils  marqués  des 
mêmes  lettres  en  Italique,    z.  Eft  le  petit  Cocq  qui  s'applique 

Kij 


-j6        DESC  KIPTION  D  ES  OVTILS 

conrre  une  des  Palccces ,  pendant  que  le  terme  M  retient.  F  F 
Fif^.  3  •  eft  le  grand  Levier  qui  fait  mouvoir  l'Aiguille  G  qui  mar- 
que les  inégalités  des  dents. 

H  Eft  une  Vis  qui  fert  à  haufTerS:  baifler  le  Sedleur.  I  eft  le 
Secleur  avec  fes  pointes-  K  eft  le  Conducteur  avec  la  Vis  L  qui 
tient  le  grand  Levier.  N  eft  le  RelTort  qui  fert  à  entrereiiir  fernae 
toutes  ces  Pièces  contre  la  Partie  O  qui  les  porte. 

P  P  Fig.  %•  eft  le  Tour  garni  de  fes  pointes  avec  le  tennewqui 
peut  couler  fuivant  la  largeur  de  ce  Tour.  Q^R  eft  une  Pièce 
qui  fert  à  l'inclinaifon  des  dents  de  la  Roue  de  Rencontre.  Reft 
le  cercleporté  par  l'Alidade-  Cette  Pièce  traverfée  ,  l'on  voit  le 
petit  Tenon  S  qui  fert  à  fixer  la  Roue  de  Rencontre  ,  lorfque 
l'on  veut  marquer  fur  fon  champ  l'inclinaifon  de  fa  denture.  S  R 
eft  l'Alidade  vue  de  difterens  fens. 

T  V  Fi:^-  4-  eft  la  Pièce  qui  fert  à  terminer  la  longueur  des 
Palettes-  L'extrémité  X  eft  pour  échantillonner  la  Roue  de  Ren- 
contre. La  Pièce  renverfée  Z  fait  Reflbrt  pour  faire  agir  cette 
Pièce  d'un  fens  contraire. 

6.  6.  Fig.  2-  his  eft  un  petit  Pont  qui  empêche  que  l'Aiguille  B 
ne  tombe. 

Cette  Machine  eft  très-ingenieufement  imaginée  ielle  eft  très- 
ntilc  &  très-précife  dans  fes  opérations. 

AUTRE     MACHINE, 

Pour  trowver  la  longueur  des   Palettes  d'un  Balancier  ,  ^ar 
'  rapport  à  l'ouverture  des  dents  de  la  Roué  de  Rencontre. 

PLANCHE     XXX. 

LA  première  Figure  A  B  eft  un  Tour  que  l'on  fixe  dans  un 
Etau  G.  Ce  Tour  eft  garni  à  l'ordinaire  de  deux  pointes  en- 
tre lefquellés  on  place  le  Balancier  D.  Les  pointes  s'aiîujertiiîent 
par  les  Vis  E  E.  Sur  ce  Tour  eft  appliquée  une  Pièce  F  G  H  qui 
fait  charnière  aux  deux  points  G  H-  Le  côté  F  G  fe  peut  appro- 
cher de  la  Poupée  A  par  le  moyen  de  la  Vis  I ,  &  peut  aulTi  s'en 
éloigner  à  une  petite  diftance ,  ayant  un  Reftort  L  M  qui  fe  voit 
à  la  partie  fuperieure  de  la  rUnche  où  le  Tour  eft  développé. 
Cette  Pièce  eft  jointe  fur  le  Tour  j  elle  arboute  contre  le  coté 
F  G  de  la  Pièce  F  Fi-  L'extrémité  F  correfpond  à  une  Pointe  N 


SEKl^ANS   A   L'HORLOGERIE.        77 

fixée  fur  i  epailTeur  de  la  Poupée  ,  de  mojiierc  que  ces  deux  poin- 
tes (  qui  peuvent  s'approcher  fort  près  l'une  de  l'autre   )  font  de 
niveau  fur  la  traverfe  G  H  qui  fait  charnière.  Sur  cette  Pièce  eft 
folidement  attachée  un  Bras  O  P.  L'extrémité  P  qui  eft  courbée 
répond  au  centre  des  pointes  du  Tour  ,  ou  ce  qui  eft  de  même, 
au  point  du  Balancier.  Les  deux  Montans  F  G  ,  la  Pointe  N ,  & 
le  fécond   Montant  O  P ,  font  faits   avec  une  telle  proportion  , 
qu'ayant  mis  le  Balancier  entre  les  deux  pointes  5  de  forte  que 
l'une  des  Palettes  fe  trouve  vis-à-vis  de  l'extrémité  P  ,  &  ayant 
pris  avec  les  autres  Pointes  F   N  l'intervalc  des  dents  de  la  Roue 
de  Rencontre  ,  &:  faifant  tourner  le  Balancier  ,1e  Montant  O  P 
donne  à  l'endroit  P  la  lon^ur  de  la  Palette  j  c'eil-à-dire  ,  qu'après 
avoir  mis  les  extrémités  F  N  à  la  dillance  qu'elles  doivent  être  , 
il  la  Palette  ne  paflé  pas  entre  la  Pointe  P  ôc  la  Tige  du  Balan- 
cier,  c'eil  une  marque  qu'elle  ell:  trop  longue  ,&  qu'au  contraire 
il  la  Palette  paffe  à  une  urop  grande  dirtancede  P  ,  c'ertauiTi  une 
marque  qu'elle  eft  trop  courte  >  de  manière  que  poiu-  être  bien 
il  faut  qu'elle  pafTe  avec  un  très-petit  frottement. 

Cette  Machine  eft  reprefentée  de  grandeur  naturelle  5  ain/î  il 
fera  facile  de  la  conftruire  par  la  façon  dont  elle  eft  détaillée.  Les 
Pièces,  quoique  détachées,  font  marquées  des  mêmes  lettres.  Les 
lignes  poncluées  marquent  les  endroits  ou  chaque  chofe  doivent 
êtres  placés.  La  Figure  R  reprefente  un  petit  Cube  de  bois  enchaf- 
fée  dans  l'épaifleur  des  Poupées  dans,  lefquels  paflent  les  pointes  at^ 
Tour  :  c'eft  fur  ces  Cubes  que  portent  les  Vis  LE. 


AUTRE   MACHINE, 

Pour  connoître  ivu'otnum  des  Palettes, 
PLANCHE     XXX. 

F  I  G.V  R  E      !.. 

CETTE  Machine  eft  compofée  de  deux  cfpeces  d'Equerres-.: 
de  cuivre  A  B  C  ,  D  E  F,  jointes-  enferable  par  un  de  leur 
côté.  La  première  ABC  qui  eft  entaillée  eft  fort  large  i  elle  porte 
des  pointes  G  H  entre  lefquelles  on  place  le  Balancier  I  qui  peut, 
tourner  fur  fes  Pivots.  La  féconde  Equerre  D  E  F   qui  n'a  pour 
largeur  que  l'épaifleur  du  cuivre  ,  porte  un  Levier  K  LM  mobila 


78         DESCRIPTION  DES  OVTILS 

au  point  L-  Son  excrêmité  intérieure  eft  une  pointe  K  qui  ré- 
pond à  une  féconde  pointe  P  fixée  à  l'Equerre.  Ce  Levier  elt  pouf- 
lé  par  une  VisQ^fic  tenu  par  un  RelTort  K.  L'extrémité  fuperieure 
M  donne  la  long^ur  de  la  Palette ,  de  même  cjue  dans  la  Machine 
précédente.  Après  avoir  pris  avec  les  pointes  inférieures  K  P  les 
diftances  des  dents  de  la  Roue  de  Rencontre,  les  differens  pro- 
fils que  i  l'on  voit  dans  le  haut  de  la  Flanche  donnent  le  moyen  de 
conitruire  ce  Tour- 

L'Outil  Fig.  3 .  que  l'on  appelle  en  terme  d'Horlogerie  Calibre 
■ou  Echafjtillon.,  eft  pour  vérifier  une  Roue  de  Rencontre  en  me- 
furant  la  diftance  des  dents  l'une  après  l'autre.  Il  eft  formé  de 
deux  Pièces  a  b  c  ^  dbg  unis  enfemble  au  point  b  en  manière  de 
Cifeau.  La  première  Pièce  abc  tient  au  manche  ,  ôc  la  féconde 
^  ^  ^  eft  mobile.  L'extrémité  g  peut  s'approcher  ou  s'éloigner  de 
la  première  au  moyen  de  la  Vis  h,  de  forte  qu'ayant  pris  la  diftan- 
ce d'une  dent  à  l'autre  depuis  le  point  c  jufqu'au  point  g ,  ôc 
vérifiant  les  autres  avec  cette  diftance,  on  voit  fi  les  dents  font 
éc^ales.  L'Outil  qui  paroît  emmanché  eft  de  grandeur  naturelle. 
La  Figure  qui  eft  au-defllis  n'eft  que  pour  faire  voir  fa  conftruc- 
tion  avec  plus  d'intelligence  ,  à  moins  que  l'on  ne  voulût  s'en  fer- 
vir  pour  de  très-grandes  Roues  de  Rencontre- 

L'Echapement  dans  les  Pendules  &  dans  les  Montres  étant 
une  partie  des  plus  effentielle  ,  on  ne  fçauroit  prendre  trop  de 
précaution  à  le  former.  Ainfi  tout  c€  qui  tend  à  fa  perfection 
doit  être  regardé  comme  chofe  utile  &  nécelïàire.  Il  y  a  encore 
plufieurs  autres  Machines  pour  ce  même  fujet  ,  que  je  n'ai  pas 
trouvé  néceflaire  de  rapporter  ,  parce  qu'elles  m'ont  paru  infé- 
rieures à  celles  que  l'on  vient  d'expliquer.  Qît^iKt=»e^:5cerar:ee- 
peodaat-jciicQJC— imc  eï  apgès. 


L 


SERFANS  A  L'HORLOGERIE.  7, 

MACHINE  A  ENGRENAGE» 

Employée  à  plujïenrs   ufages. 
PLANCHE     XXXI. 

F  I    G   "V   R    E      i.    1.   é-  l- 
A  Machine  fixée  dans  l'Ecau  A  eft  compofée  de  deux  Tours 


B  Cpoféel'un  fur  l'autre.  Le  premier  Tour  B  e(l  joint  au 
fécond  par  deux  Vis  D  D  ,  autour  defquelles  ce  Tour  fait 
charnière.  Il  peut  s'éloigner  ou  s'approcher  du  Tour  G  au  moyen 
de  la  Vis  Equi  les  unis  enfemble  j  cous  deux  font  garnis  de  poin- 
tes F  F  qui  font  ferrés  encre  des  petits  Tenons  qui  leurs  donnent 
la  liberté  de  couler.  On  arrête  ces  mêmes  tiges  par  \cs  Vis  G  G 
qui  ferrent  des  Cocqs  H  H  Fig.  1 .  &:  3 .  qui  fervent  à  les  fixer. 

Ayant  mis  dans  le  Tour  B  la  Roue  L  &  dans  le  Tour  C  un 
Pignon  M  ,  on  fait  engrenner  l'un  &  l'autre  par  le  moyen  de  la 
Vis  E  qui  approche  ôc  éloigne  le  Tour  B,  on  connoîr  par-là  fi 
l'engrenage  elt  bon,  &:  on  le  tranfporte  fur  la  Platine  de  la  manière 
fuivante. 

On  prend  le  Compas  Fig.  6.  avec  lequel  on  prend  exactement 
la  diftance  des  pointes  F  F  que  l'on  rapporte  fur  la  Platine  pour 
faire  le  Cahbre. 

Le  fécond  ufage  de  cette  Machine  eft  de  polir  un  Pignon  avec 
fa  Roue  ,  quand  le  Pignon  eft  trop  près  de  la  Roue  ,  èi  qu'on  ne 
veut  pas  le  dériver  ^on  le  £iit  engrenner  beaucoup  ,  &:  on  met 
de  la  Potée  d'Emeri  en  tournant  la  Rou^  avec  un  Archet,  &  le 
Pignon  fe  poli  dans  les  principaux  endroits  qu'il  a  befoin- 

La  Fig.  4.  eft  une  addition  à  ce  Tour  qui  fert  à  voir  fi' 
les  Palettes  du  Balancier  font  bien  faites  par  rapport  aux  dents 
de  la  Roue  de  Rencontre.  On  applique  fur  le  Tour  B  une  Pièce 
d'acier  R  qui  porte  deux  trous,  l'vm  fait  a  un  morceau  de  cuivre  S, 
ôc  l'autre  à  une  Vis  T-  Une  féconde  Pièce  V  X  Y  Z  fe  place  dans 
la  diftance  S  T  où  elle  fait  charnière  au  moyen  des  Pivots  V  X. 
C'eftdans  l'intervale  Y  Z  quefe  place  le  Balancier  qui  peut  tour- 
ner fur  lui-même,  on  met  enfuite  la  Roue  de  Rencontre  3.  avec 
la  Roue  5.  qui  engrennedans  fon  Pignon  i  entre  les  deux  pointes 
<iu  Tour ,  on  prefente  les  Palettes  du  Balancier,  Se  l'on  voit  fi  elles 


^o       DESCRIPTION  DES  OUTILS 

font  bien  ou  mal  faites.  La  Vis  W  eft  pour  haufler  ou  barfTer  la 
Pièce  V  Y-  La  féconde  Vis  7.  qui  tient  à  un  coude  fert  à  appro- 
cher ou  à  éloigner  plus  ou  moins  le  Balancier  de  fon  engrenage. 
Cette  Machine  qui  eft  pour  les  .petits  ouvrages  eft  de  grandeur 
naturelle.  Les  Profils  &  les  Développemens  font  fuffifans  pour 
donner  toute  Pintelligence  que  demande  fon  exécvition.  Les 
Ecrous  marquées    s>-  fo"^  pour  affermir  les  Vis  dans  leurs  Ecrous. 


AUTRE    MACHINE 

AENGRENAGE. 
PLANCHE      XXXI  î. 

^   I  G   V  R  E    I. 

AB,  C  D  ,  Sont  deux  Tours  pofés  de  même  que  les  précédens 
l'un  fur  l'autre  i  ils  font  charnière  autour  d.QS  Vis  E  F.  Le 
premier  Tour  A  B  a  deux  Poupées  fixes.  A  B  eft  une  Equerre 
ou  Poupée  coulante  G  H  I  qui  le  fixe  par  le  moyen  de  la  Vis  H. 

Le  fécond  Tour  C  D  n'a  qu'une  Poupée  fixe  C  &  une  Poupée 
m-obile  D  M  N-  Les  Poupées  mobiles  font  percées  aux  endroits 
D  G  pour  recevoir  un  des  Pivots  de  la  Roue  K  &  du  Pignon  P. 
Les  autres  Pivots  font  reçûspar  les  pointes  Q^R.  Ces  pointes  cou- 
lent entre  des  TenoiTS  &  fe  .fixent  par  des  Cocqs  S  S  que  l'on 
peut  ferrer  avec  des  Vis  comme  celles  T.  La  -Branche  C  Fig.  2. 
porte  à  (x  partie  inférieure  une  portion  de  cercle  V  X  Y ,  au- 
tour de  laquelle  roule  la  Branche  A  que  l'on  petit  tenir  fermée 
par  la  Vis  Z  Fig.  i .  L'extrémité  V  eft  fliite  en  Vis  ,  qui  entre  dans 
un  Ecroii  qui  fert  à  raprochcr  les  Branches  l'une  de  l'atitre  j  ce- 
qui  fait  un  engrenage  avec  plus  de  précifion. 

Lorfqi.ie  l'on  a  des  tiges  d'une  grande  longueur  ,  l'on  met  l'un 
des  Pivots  dans  la  Poupée  fixe  B  plus  épai-ue  que  les  autres ,  & 
qui  répond  à  l'extrémité  de  la  tige  coulante  ^  ,  de  manière  que 
le  trou  fait  à  la  Poupée  B  oc  celui  qui  eft  à  l'extrémité  W^  font 
parallèles  aux  deux  autres  Poupées.  Cette  Machine  que  l'on  aiïli- 
jctti  dans  uu  Etau  peut  fervir  aux  mêmes  ufages  que  la  pré- 
cédente. 

MACHINE 


SERFJNS  A  L'HORLOGERIE.  s^ 


MACHINE 

A    TAILLERIES    LIMES. 

P  L  A  N  C  H  E     X  X  X  I  1 .1. 

A ,  Eft  un  fore  ChaHls  folidemenc  attaché  par  quatre  Vis 
fur  un  Etabli. 

B  B ,  Eft  un  fécond  ChafTis  affemblé  à  rainure  dans  le  grand,  de 
manière  qu'il  peut-fe  mouvoir- en  ligne  droite  d'un  bout  à  l'autre. 
Ce  font  les  quatre  Tenons  x  xx  x  Fig.  i.  qui  entrent  dans  là 
CoulifTe.  Ce  Chaffis  en  renferme  un  troifiéme  Fig.  3.  H  n'y  eft 
foutenu  que  par  les  deux  Pivots  H  H.  C'eftfur  ce  dernier  Cka/ïïs 
que  l'on  pofe  la  Lime  que  l'on  veut  tailler  ,  laquelle  eft  retenue 
par  des  Barettes  telle  que  G.  La  Lime  eft  pofée  fur  un  litd'Etain 
renfermé  .dans  la  Partie  H  H .,  afin  que  la  taille  ne  fe  gâte  pas 
lorfque  l'on  retourne  la  lime  quand  elle  eft  taillée  d'un  coté. 
8.  8.  Eft  une  Vis  retenue  par  un  Colet  au  Tenon  D  7.  Son  au- 
tre bout  eft  taraudé-dans  le  Bras  D  du  Chaiïïs  B  B-Ea  même  Vis 
porte  la^  Roue  M  fur  laquelle  on  met  des  Chevilles  à  volonté, 
ou  plutôt  on  change  de  Roue  félon  la  taille  dont  on  veut  faire 
la  Lmie  i  la  même  Vis  porte  une  Manivelle  O. 

Enfîn.yK'.eft  un  Arbre  mobile  dans  deux  Tencms  qui  élèvent 
ks  Marteaux  1  .1  qui  ont  chacun  leurs  Palettes  fixées  fur  leurs 
Canons.  Ils  s'élèvent  &:  tombent  quand  ils  font  pris  par  les  Che- 
villes que  portent  la  Roue  ,  en  tournant  la  Manivelle  à  droite  ; 
il  en  réfulte  deux  mouvemens.  Le  premier  ,  eft  d'élever  un  des 
Marteaux  qui  retombe  fin-  le  Cifeau  T  Planche  34.  ^le  fécond, 
de  faire  avancer  le  ChaiHs  BB,  Fig.  i.  PUmhe  3  3..  &  par  con- 
féquent  la  Lime. 

Le  Cifeau  Planche  34.  eft  tenu  par  ime  Charnière  5.  3.poufte 
parla  Vis  4.  &  élevé  parle  RelTort  6.  lorfque  l'on  détWne 
cette  Vis. 

Qiiand  on  a  taillé  la  Lime  d'un  côté  ,  on  change  finclinaifou 
du  Cifeau  T  qui  croife  la  taille  ,  enfuite  on  pouffe  l'Arbre  rK  , 
P4a»che  33.  contre  le  ReiTort  N  ,  on  l'arrête  dans  cette  fituation, 
pour  lors  la  Palette  L  eft  prife  par  les  Chevilles  de  la  Roue  M, 
&  le  fécond  Marteau  frappe  fur  le  Cifeau. 
On  voit  par  cette  Méchanique  que  fi  on  ne  met  qu'une  Che- 
Tome  i.  .    JL 


U        DESCRIPTION  DES  OVTILS 

ville  fur  la  Roue  ,  que  la  diftaiice  des  tailles  fera  égale  aux  pas 
de  la  Visj  fi  on  en  met  deux  ,  qu'elle  fera  moitié  plus  fine.  S'il 
V  en  a  i  o  ou  i  2.  la  taille  fera  i  o  ou  12  fois  plus  fine  ou  ferré. 
Cette  Machine  travaille  f.ms  perdre  de  tems  ,  c'efl-à-dire,  qu'en 
tournant  la  Manivelle  à  droite  ou  à  gauche  la  lime  fe  taille  tou- 
jours ,  &  la  taille  fera  parfaitement  égale.  Le  troifiéme  Chaflis 
étant  mobile  fur  fes  deux  extrémités ,  il  obéît  à  l'effort  i  &:  pour 
que  le  coup  foit  plus  affuré ,  on  ajoute  un  Tas  en  dos-d'ânc  S  Q^ 
fous  le  Cifeau. 

Si  les  Marteaux  ne  frappoient  pas  afTez  fort,  on  peut  en  met- 
t;edc  proportionnés  aux  limes  que  l'on  veut  tailler  :  c'ell  à  l'ex- 
périence de  l'Artifte  à  fe  procurer  dans  fon  travail  toutes  les 
chofes  nécclîaires  pour  parvenir  au  but  qu'il  fe  propofe. 


MACHINE 

A  fendre  les  Roues  de  Rencontre  enarhrè ,^ar  Pierre  FARDOILy 
Alaître  Horloger  a  Paris. 

o 

PLANCHE     XXXV. 

ON  fçait  combien  il  eft  important  d'avoir  une  Roue  de 
Rencontre  égale  ,  &  combien  il  y  a  de  difficulté  à  y  parve- 
nir feulement  à  un  point  fatisfaifant  j  car  de  prétendre  avoir  une 
Roue  de  Rencontre  afiez  égale  pour  qu'il  ne  puilTe  s'y  trouver 
de  différence  ,  quand  elle  ell  mife  fur  la  Machine  PUnche  28. 
c'cfl  ce  qu'on  ne  peut  raifonnablement  efperer. 

Pour  approcher  le  plus  qu'il  eft  polhble  ,  l'Auteur  a  imaginé 
cet  Outil  f}g.    I .  qui  eft  tenu  dans  l'Etau  A  quand  on  fend  la 
Roue.  Il  fdut  confidcrer  cette  Machine  comme  étant  faite  fur  le 
principe  de  la  Machine  ordinaire  à  fendre    les  Roues.   Au  heu 
d'une  Platte- forme  c'eft  un  Rochet  de   i  5.  qui  eft  fixé  par  le 
terme  B  B  mobile  au  point  C  C  par  deux  Vis  à  pointes.  LeRef-- 
fort  DD  appuyé  fur  les  dents  du  Rochet  pour  l'alfermir  contre, 
le  terme.  Les  raifons  qu'on  a  eu  de  fe  fervir  d'un  Rochet  au  lieu 
d'une  Platte-forme ,  c'eft  qu'il  paroît  plus  aifé  à  égaler  un  Rochet) 
que  les  divifions  d'une  Platte-forme  3&:  comme  on  ne  fait  que  très- 
rarement  des  Roues  de  Montre  que  du  nombre  de  1  ^  •  ou  13. 
on  a  deux  Rochers  qui  s'ajoutent  également  fur  l'Arbre  fans 
difficulté  l'un  au  défaut  de  l'autre. 


SERFANS  A  L'HORLOGERIE.  sy 

Pour  l'inrclligence de  la  conftruclion  de  cette  Machine, il  fau 
faire  attention  qu'elle  ne  diffère  nullement  en  principe  des  Ma- 
chines a  fendre ,  c'elt  la  conftruclion  du  Chalîis  qui  fait  la  plus 
grande  différence  i  &:  avant  d'expliquer  les  effets,  il  faut  voir  les 
Dcvcloppemens  à  la  Planche  3  6 . 

Fig.  I .  eft  le  ChaiTis  fur  quoi  font  affemblées  toutes  les  Pièces. 
Jig-.  2.  eft  le  Profil.  Et  Fig.  3.  eft  le  Plan  de  deffus.  Sur  la  tra- 
verfe  F  G  Fig.  i-  &  }•  font  affemblées  à  couliffe  routes  les 
Pièces  qui  compofent  la  charnière.  Ces  Pièces  enfemble  ,  vues 
par  derrière,  font  à  la  Fig.  z.  Planche  3  5. 

Le  plan  ou  corps  fur  quoi  font  affemblées  à  couliffe  toutes  ces 
Pièces ,  eft  la  Figure  4.  Planche  36.  5.  eft  le  Profil.  Sur  la/'/j.  4. 
eft  placé  au  centre  la  portion  de  Roue  marquée  6.  La  F /g.  7. 
eft  le  Profil.  Cette  portion  de  Roue  &  fa  traverfe  H  H  peuvent 
tourner  fur  le  Plan  Fig-  4.  pour  incliner  les  dents  de  la  Roue  de 
Rencontre  au  degré  que  l'on  veut  ,  comme  ,  par  exemple,  2  5. 
c'eft  l'Aiguille  i .  Fig.  6.  qui  les  marquent.  Cette  portion  de  Roue 
G'àL-j.  eft  tenue  jointe  fortement  contre  fon  plan  par  le  moyea 
de  la  Calote  8.  6c  9.  &;  un  Ecrou  10.  &  10. 

Cette  Calotte  8.  &:  51.  quoiqu'elle  foit  placée  quarrément  fur 
la  Figure  marqué  7.  néanmoins  pour  plus  de  folidité  ,  on  a  mis 
deux  Vis  qui  ferre  le  quarré  ,  pour  éviter  aucim  balotage ,  ôc 
crainte  que  la  traverfe  H  H  Ftg.  6-  ne  puiffent  aucunement 
s'ébranler  en  travaillant ,  on  a  mis  la  Vis  i  i .  dans  l'ouverture  K 
taraudé  dans  la  Figure  4.  de  forte  que  cette  Vis  augmente  en- 
core la  foUdité  de  cet  affemblage  ,  en  ferrant  la  circonférence 
de  la  Calopte  8.  contre  le  Plan  Fig.  4.  maintenant  on  voit  que 
la  traverfe  H  H  doit  être  folide  contre  fon  Plan  Fig.  4.  &  qu'en 
dcfferrant  les  Vis  qui  la  tiennent  qu'on  peut  la  mouvoir.  Les  deux 
bouts  H  H  portent  chacun  un  trou  fait  en  cône  ,  dans  lefquels 
entre  le  bout  des  Vis  L  L  du  Tour  qui  porte  la  Fraize.  La  Mani- 
velle, une  Roue,  ôc  un  Pignon  Fig.  i  2.  en  font  le  Plan. 

Comme  cette  Méchanique  eft  bien  connue  ,  je  n'en  dirai  rien 
de  plus.  Qiioique  la  Pièce  Fig  4.  paroiffe  bien  affurée  quand  elle 
eft  montée  fur  la  traverfe  F  G  ferré  avec  la  Vis  M,  &:  qu'on  aie 
mis  les  deux  qviares  à  pan  pour  plus  de  folidité  &  de  jufteffe  ,  on 
a  jugé  à  propos  d'augmenter  encore  cette  folidité  en  ajoutant 
la  Pièce   i  3  .  fur  la  même  traverfe  avec  la  Vis  N  &  un  Ecrou. 

Les  dents  qui  paroiflent  à  la  portion  de  Roue  Fig-  6.  font  fen- 
dues fur  le  cercle  de  7  2 .  pour  tracer  les  degrés  du  grand  cercle 

Lij 


8a        description  des  ovriLs 

* 

de  -5.  en    5.   parce   que    5.  fois  71.  valent    360. 

La  Fig,  3 .  rUfiche  3  5 .  eft  le  derrière  de  la  Machine  dégarnia 
d'une  grande  partie  des  Pièces  qui  la  compofent.  F  G  eft  la  trar 
verfe  lur  laquelle  ell:  montée  la  Fig^  1.  p  eft  une  queue  pour 
tenir  la  Machine  dans  l'Etau  ,  6c  cette  Machine  eil  montée  fur  un 
pied  q  pour  la  tenir  fur  l'Etabli., 

Il  s'agit  prefentement  de  faire  voir  comme  on  ajoiite  la  Roue 
de  Rencontre  fur  l'Arbre  du  Rochet  Fig.  17.  Planche  36.  car 
cette  Machine  n'eil  uniquement  que  pour  fendre  ô;  égaler  les- 
Roues  de  Rencontre  de  Montre. 

L'Arbre  Fig.  14.  ell  creux  pour  contenir  celui  i  5.  6c  celui  i  5. 
à  fon  tour  eft  creux  pour  contenir  la  tige  ôc  le  Pignon  de  la  Roue.. 
Lorfqu'on  veut  mettre  la  Roue  au  centre  de  l'Arbre  15.  on  le 
fait  chauffer  pour  appliquer  fur  fon  aflîette  de  la  Cire  d'Efpagne^, 
ôcfur  le  champ  on  applique  la  Roue  defllis ,  enfuite  on  met  l'Arbre 
&:  la  Roue  fur  le  Tour  ,  on  le  fait  échauffer  de  nouveau  &;  avec- 
un  Archetî  '-. ,  &  un  Outil  comme  le  bout  d'un  manche  de  lime 
on   met  aifément  la  Roue  &  l'Arbre  rond  ,  enfuite  on  met  l'Ar- 
bre I  5.  dans  celui  14.  qui  elt  indépendant  de  fon  Canon,  l'af- 
fîette  porte  une  raintire  faite  comme  la  Fig.   i  6.  dans  laqttelle- 
entre  l'aflictte  0  0  de  l'Arbre    i  5-.  &.  les.  trois.  Crochets  r  s  t  io, 
tournent  par-dcffus  },de  forte  que  cet  Arbre  15.  fait  corps  avec, 
celui  1 4.  6c  fi  on  met  pour  lors  l'Arbre  i  4.  fur  le  Tour,  on  trou- 
vera que  la  Roue  ,  le  Rochet  6c  les  deux  Arbres  toiu-nent  auffi. 
ronds  que  s'ils  éto';ent  d'une  Pièce  j  ce  qui  eft  très-eflentielle. 

Il  s'agit  encore,  d'une  méthode  qui  n'eft  pas  moins  de  confé- 
quence  pour  centrer  l'Arbre  14.  fur  la  Machine.  M"^  Fardoii 
l'avoit  centré  par  un  cône,  à  l'endroit  e  qui  entroit  dans  un.trou.ii 
jiiais  cette  manière  étoit  défettuettfe  6c  fujette  à  erreur.  J'ai  chan- 
ge cette  méthode  pour  centrer  la Rpuc  par  fon  tigeron, comme 
elle  eft  reprefenrée  Fig.  i  8.  Cette  Pièce  s'ajoute  dans  la  Four- 
chette V  Fig.  X..  de  forte  que  la  Roue  6c.  l'Aj-bre  tournent  par- 
faitement rond. 

Il  y  a  encore  une  renrarque  à  faire  qui  ne  doit  pas  être  négli- 
?c  5  c'eft  qu'en  fendant  la  P>.ouë  on  la  rend  quelquefois  lorr 
inégale  en  apptiyant  plus  à  une  dent  qu'à  une  autre ,  ce  qui  les  fait;, 
plier  j  de  forte  que  ccr  inconvénient  rend  fouvent  inutile  toutes 
ï&s  précautions  que  l'on  a  prifes- 

Pour  AowQ  s'afTurer  de  la  juftefTe  de  la  Roue  avant  de  l'ôter  de: 
ôÊlîhs  la  Machine  ,  je  me  fers  di;^  Levier  Fig.  i^-  Le  botjç  .^- 


gec 


SERVONS  A  L'HORLOGEKÎE.         8j, 

dbnne  dans  les  dents  de  la  Roue  ,  &:  l'Aigivillc^.  Je  la  fais  ré^ 
pondre  à  la  pointe  Z.  Il  y  a  un  Rellort  qui  ponde  toujours  la. 
Palette  x  contre  une  des  dents  de  la  Roue  i  de  lorre  qu'en  chan- 
o:eant  le  Rochet  d'une  dent ,  je  change  auffi  cette  Palette  ,  Sc  je: 
vois  fl  l'Aiguille  répond  à  la  pointe  Z.  Si  elle  n'y  répond  pas ,  on. 
l'y  fait  venir  aifément  on  redrelïaiit  la  pointe  de  la  dent  quand, 
la  Roue  a  fait  le  tour  £c  que  l'Aiguille  j  fe,  rapporte  à  toutes  les. 
d^ents  au  terme  Z  5  on  peut ,  ce  me  femble  ,  conclure  que  la  Roue. 
eft  parfaitement  égale  ,  parce  que  la  moindre  inégalité  fe  découvre, 
fcniiblement  par  la  raifon  du  petit  Levier  x  au  grand  jf.-  E  eft. le 
Profil  de  ce  Levier  qui  eft  monté  entre  les  deux  pointes  &  &  au. 
point  ^  "Vi?^. Cette  Pièce  20.  dont  le  Profil  eft  z  i.  eft. montée  Se. 
retenue  dans  la  traverfc  G  Fi^.  3.  parla  Cheville  qui  latraverfe.. 
On  voit  cette  Pièce  montée  à  la  Fig.  3 .  Planche  35-^  ^"^fi  f<-ir 
la  Ftg.  I.  de  la  même  PUtiche.  Cette  Machine  ,  à,  laquelle  j'ai, 
fait  des  additions  bien  néceflaires ,  eft  la  première  qui  n'a  pas  été. 
cachée.  Auparavant  il  n'y  avoit  qu'im  Anglois  à  Paris  qui  avoir, 
une  Machine  à  cette  ufage  ,.  dont  fon  principal  ,foin  éroit  de  la 
cacher.  Elles  font  à  prefent  plus  communes  :  cependant  je  n'en; 
connois  point  qui  ayent  une  Aiguille.pour  vérifier  la  Roue  quand 
elle  eft  fendue,  comme  il  y  en  a. une  à  celle-ci. 

Cette  Machine  avoit  encore  d'autres  praprietés- ,  comme  de:- 
pouvoir  polir  la  Roue  fans  l'ôter  de.  fa  place  ,  d'avoir  un  OutiL 
léparé  potir  centrerla  Roue  ,  &  un  autre  pour  centrer  la  Fraize:. 
mais  attendu  le  peu  d'utilité  de  ces  additions  j.&l'embarras  qu'elles* 
caufoient ,  je  les. ai.  frippriméas.. 


«a 


MACHINE 

Four  -polir  les  ReJJorts  de  Cadran  y.  &c 

PLANCHE      X  X  X  V  LL. 

ON  fçait  la  difficulté  qu'il  y  a  de  polir  &:  de  dreJlex  parfaite— 
ment  à  la  main  certaines  Pièces  courbes  ..comme  dln  Reffort 
de  Cadran,  un  Marteau  de  Répétition,  ode  &:  combien  ces  fortes* 
de  Pièces  demandent,  de  tems  &  d'adrefte  pour  y-  parvenir  jc'elb 
ce  qui  m'a  obligé  de  cJiercher  quelque  Machine  qui  pût  ,  en* 
abrégeant  le.  tems  j  augmenter  la  pcjfcction.<ie.rO.Li.vr2ge-u  Une^- 


U         DESCRIPTION  DES  OUTILS 

Roue  de  Lapidaire  peut  être  rrcs-propre  pour  ce  fujet  5  mais  la 
place  qu'elle  exige  ne  peut  caufer  que  des  difficultés  qui  font 
perdre  l'envie  de  s'en  fervir  5  d'ailleurs  il  m'a  paru  qu'tme  feule 
Roue  ne  feroit  pas  fufiifanre ,  parce  qu'étant  obligé  de  l'imbiber 
■d'Emeri  pour  commencer  àdrelferla  Pièce,  &:  qu'enfuite  il  faut 
de  la  Potée  pour  achever  le  poli  ,  Il  on  applique  cette  Potée  fur 
la  Roue  qui  a  fervi  à  l'Emeri  ,  on  coureroit   rifque  de  ne  pas 
réullir  à  caufe  qu'il  y  en  peut  refter  5  il  faudroit  donc  au  moins 
deux  Roues  ,  une  pour  l'Emeri  ,  ôc  l'autre  pour  la  Potée  j  on 
pourroit  même  ajouter  un  troifiéme  faite  d'Etain  pour  donner  le 
brun  à  la  Pièce  que  l'on  poli.  Ces  confiderations  m'ont  fait  naître 
l'idée  de  faire  mouvoir  avec  une  Manivelle  les  Outils  que  l'on 
meut  à  la  main.   A  la  vérité  cela  n'a  pas  paru  fi  diligent  qu'une 
o-rande  Roue  ,  mais  beaucoup  plus  facile ,  en  ce  que  la  Machine 
elf  fort  petite,  très-fmiple  ,  à  qu'elle  a  l'avantage  que  l'on  peut 
changer  de  Polilïoir  facilement.  Jai  pris  une  vieille  Cage  de  Pen- 
dule A  A  Fig.  I.  j'ai  placé  entre  les  Platines  &:  fur  deux  Rou- 
leaux B  C  Fig.  1-  la  Coulifle  H  p  au  milieu  de  la  Cage.  J'ai  placé 
la  Roue  D   qui  porte  6  Chevilles  d'un  côté,  Se  autant  de  l'autre  i 
il  y  a  encore  dans  la  Cage  un  Arbre  qui  porte  le  Bras  K  qui  eft 
levé  par  les  Chevilles.  Le  Pivot  de  cet  Arbre  porte  quarremcnt 
le  fécond  Bras  L  Frg.  i.  Ce  Bras  ei\  pour  retirer  la  Coulifle  Hp 
par  la  Cheville  r.  Qiiand  on  tourne  la  Manivelle ,  la  Cheville  S 
entraîne  la  Coulifle  H  p  par  le  moyen  du  Bras  G.  Qtiand  la  Che- 
ville eft  au  bout  &:  qu'elle  échappe ,  une  autre  Cheville  fliit  le- 
ver le  Bras  K  qui  fait  revenir  la  CoulilTe  par  le  moyen  du  Bras  L 
&L   de  la  Cheville  r.  Celui-ci  étant  échapé ,  l'autre  recommence, 
&  ainfi  fuccelFivement  }  ce  qui  forme  une  efpece  d'Echapemenr 
qui  fait  aller  6c  venir  la  CouliflTe  i  1 .  fois  dans  un  tour  de  Mani- 
velle. Au-deflx)us  de  la  CoulilTe  j'ai  conflruit  un  fupport  mobile 
pour  donner  les  pans  inclinés  que  l'ouvrage  demande.  Le  Tenon 
M  eft  fixe  ,  au  travers  duquel  pafle  la  Vis  N-   Le  fupport  I  ell 
mobile.   On  le  comprendra  en  regardant   le  Plan  Fig.    3.  On 
place  un  Reflbrt  de  Cadran  fur  la  Fig.  4.  &:  on  joint  cette  Pla- 
que contre  le  fuport  L 

Si  la  fâée  ne  porte  pas  jufte  fur  la  Coulifl"e  ,  on  l'y  fait  venir 
facilement  par  le  moyen  de  la  Vis  N.  Dans  cet  état  on  tient  la 
monture  du  ReflTortavec  la  main,  &  de  l'autre  on  tourne  la  Ma- 
nivelle i  on  ajoute  des  Poliffbirs  de  cuivre  rouge  ,  d'acier,  d'étain, 
&c.  Sur  la  CouliiTe  on  met  l'Emeri ,  &C  ce  que  l'on  veut ,  &  par 


SERFANS  A  L'HORLO  G E RI  E.  87 

ce  moyen  on  dreflc  très-vif  un  Reflorc  &:  en  peu  de  tems ,  &  ou 
lui  donne  un  très-beau  poli. 

'    Le  Refîbrt  W  contient  le  fupport  joint  contre  la  Vis ,  la  Ma- 
chine eft  tenue  à  l'Etau  par  le  1  enon  Z- 


MACHINE 

A  faire    les    Engrenages  de    Montres  ,   in'ventce  p^iy 
M" l'Abbé  DENDELOT. 

PLANCHE     XXXVII L 

Quoique  cette  Machine  tende  au  même  but  que  celle  de 
la  PUtuhc  31.  fa  condrudion  différente  me  paroît  d'im 
ufage  plus  par£iir. 

Fig.  I.  Reprefente  toute  la  Machine]  montée  >  elle  contient 
deux  Roues  entre  les  quatre  Pointes  A  B  C  D.  Ces  Pointes  oti 
Coulifles  font  placées  en  rainure  fur  deux  efpeces  de  Poupées 
marquées  E  F.  Ces  deux  Poupées  fe  prefentent  toujours  l'une  à 
l'autre  parallèlement  j  elles  font  montées  fur  la  traverfe  G  H- 
La  Fig.  6.  les  reprefentent  feparées.  Fig,  2.  eft  le  Profil  du  tout. 
Fig.  ^ .  Reprefente  le  derrière  de  la  Machine  ,  &  la  Fig-  4-  eft 
la  Poupée  marquée  E-  Cette  Poupée  s'éloigne  ou  s'approche  de 
fa  femblable  marquée  F  par  le  moyen  de  la  Vis  K-  Ce  qui  fait 
engrenner  la  Roue  dans  le  Pignon  à  volonté ,  enfuite  on  fixe  la 
Poupée  E  par  le  moyen  de  la  Vis  L  j  pour  lors  les  deux  pointes 
A  C  donnent  la  vraie  dillance  des  deux  centres  fur  la  Platine- 

Il  réfulte  de  cet  avantage  que  les  deux  centres  des  Rouè's 
étant  bien  placés  ,  les  dentures  reftent  de  la  longueur  qu'elles 
ctoient  quand  on  a  formé  la  groiTeur  du  Pignon  j  ce  qui  fait  qu'il 
conferve  la  jufte  proportion  qu'on  lui  a  donné. 

Cette  Poupée  Ftg.  4.  eft  compofée  des  Pièces  M  N-  Le  Profil 
de  la  Pièce  M  eft  la  Fig-  3.  La  Vis  K  eft  taraudée  dans  le  bout 
de  la  traverfe  H  Fig.  i .  Le  bout  de  cette  Vis  entre  dans  un  Te- 
non que  la  Pièce  N  porte  5  elle  eft  goupillé  par  le  bout.  Le  Plan  de 
derrière  de  la  Pièce  N  eft  »  ;?  Fig.  5 .  Celui  de  devant ,  c'eft-à- 
dire ,  qui  eft  mobile  &i  toujours  parallèle  à  la  Poupée  F,  eft  la 
Fig.  7.  qui  fe  place  fur  la  traverfe  h  g. 

O  &  P  font  le  plan  ôc  profil  d'une  des  Coulifles  3  elles  font  tou- 


tS        DESCRIPTION  DES  CUTILS 

«es  les  quatre  femblables.  Ces  quatre  CoulifTes  font  maintenues 
fur  leurs  plans  par  des  rainures,  &  ont  chacune  une  Vis  comme 
celle  r  s  F/g.  Ô.  &  ces  Coulifles  font  fixées  chacune  avec  une 
autre  Vis  comme  celle  ^. 

Ji  feroit  à  fouhaiter  que  les  Horlogers  ne  faffent  point  d'en- 
grenage qu'avec  une  femblable  Machine  j  cela  procureroit  €n 
gênerai  beaucoup  plus  de  fidélité  aux  Ouvrages. 


TRAITE 


TRAITE 


D     E 


L'H  O  R  L  O  G  E  R  1 E. 


fe^EBM^l:g?g5îg^&';^g^^ig:  J^iJaS^eSBgg^ 


Tsm^gPi 


EXPLICATION 

De  plu/ieurs  Echapemens  d'Horloges  &  de  Afontres. 

PLANCHE      XXXIX. 

E  Rouage  d'un  mouvement  tend  toujours  à  tour- 
ner, £c  tourneroit  même  avec  beaucoup  de  rapidité 
quand  il  eil  tiré  par  un  poids  ou  par  un  RefTort , 
s'il  n'étoir  retenu  6:  réglé  parce  qu'on  appelle  Echa'- 
pemcTit.  Voici  ce  que  c'elt. 

La  dernière  Roue  de  ce  Rouage  a  toujours  fa 
denture  différente  des  autres.  Ses  dents  font  ordinairement  en 
pointes  inclinées.  Les  imes  font  formées  autour  d'une  Roue  plate 
qu'on  appelle  Rochct  ,  &  les  autres  font  formées  fiu*  un  des  co- 
tés d'un  cercle  fait  en  couronne  ,  qu'on  appelle  Roue  ie  Rencontre ^ 
telle  que  la  Roue  K -,  Planche  39.  hig.    i- 

Les  Roues   de  Rencontre  font    ordinairement   d'un   nombrç 

impair.  Les  Palettes  BC  étant  ouvertes  de  70.  degrés  ou  environ 

pour  les  Pendules  ,   on  place  la  ver2;e  vis-à-vis  le  centre  de  la 

Roue  de  Rencontre  A-  Dans  cette  difpofuion  on  confidere  tous 

Toms  L  M 


5,0  TRAITE' 

les  Echapemens  qui  font  faits  avec  des  dents  en  pointes  pour  avoir 
quatre  actions  principales.  La  première  ,  une  dent  de  la  Roue 
frappant i  par  exemple  ,  la  Palette  B,elle  l'oblige  de  tourner  juf- 
qu'à  ce  que  la  pointe  de  la  dent  arrive  au  bout  de  ladite  Palette: 
ce  qui  fait  qu'elles  fe  quittent,  &c'eft  ce  qu'on  appelle  cchaper} 
c'eft  pour  lors  la  féconde  adion.  La  troifieme  ,  la  Palette  G  re- 
venant au  centre  de  la  Roue  ,  elle  reçoit  l'impulfion  de  la  pre- 
mière dent  qui  fe  prefente  5  la  vibration  achevée  ,  le  Balancier 
s'en  retourne  ,  y  étant  obligé  par  la  dent  qtii  poulie  la  Palette 
jufqu'à  ce  qu'elle  échape  auifi  :  c'eft  la  quatrième  acl:ion.  La  Pa- 
lette B  fe  reprefentant  ,  elle  reçoit  i'impulfion  d'une  autre  dent , 
&  ainfi  fuccelîivement  ,  tant  que  le  Rouage  cft  tiré  par  la  force 
motrice  qui  eft  le  poids  ou  le  Reflbrt. 

Cet  Echapement  eft  le  plus  ancien  qu'on  connoifTe.  Il  eft  ft 
fimpleSc  fi  natui;^! ,  que  tous  ceux  que  l'on  a  r  ".  fai?^  autrement 
n'ont  pas  eu  o^fuccès.  On  remarque  même  que  toutes  les  diffé- 
rentes comportions  dont  l'on  s'eft  fervi  réulfiffent  d'autant  moins, 
qu'elles  s'éloignent  de  la  ligne  de  direction  qui  eft  le  principe  de 
ce  premier  Echapement  >  ce  qu'il  faut  bien  remarquer. 

Si  nos  Anciens  ont  parfaitement  bien  réiilîi  dans  une  partie  It 
jntereffante ,  il  n'en  a  pas  été  de  même  pour  la  force  réglante  qui 
fait  encore  partie  de  l'Echapement  5  ils  n'avoienrque  le  Balancier 
D  E  pour  Régulateur  qu'ils  appelloicnt  Foi/ot ,  par  le  moyen  des 
deux  poids  F  G  qu'ils  appcUoient  Régules.  Ils  faifoient  retarder  &L 
avancer  l'Horloge,  parce  qu'en  plaçant  les  poids  fur  D  E,  l'Horloge 
retardoit  beaucoup,  £c  au  contraire  elleavançoit  en  les  approchant 
du  centre  i  'ainfi  on  parvenoit  à  régler  l'Horloge  à  peu-près  en 
plaçant  les  Régules ,  comme  l'expérience  l'indiquoit  :  toute  la  per- 
fection qu'on  a  pu  donner  à  ce  Régulateur  eft  d'avoir  fufpendu 
le  Foliotai  les  Régules  avec  lui  fil  H.  Dans  cet  état  on  s'en  eft  fer- 
vi plufieurs  fiecles ,  jufqu'au  tems  qu'on  a  inventé  le  Pendule  &: 
le  Reftort  fpiral.  M*^^  Raillard,  M^  Horloger  de  Paris  ,  remarque 
exactement  le  tems  de  tous  ces  changemens  dans  l'Hiftoire  Gé- 
nérale de  l'Horlogerie  à  lat]uelle  il  travaille  ,  &  qu'il  efpere  bien- 
tôt donner. 

Les  défauts  de  cet  ancien  Régulateur  font  qu'il  n'a  que  fort 
peu  d'adion  fur  les  inégalités  de  la  force  motrice  lorfque  c'eft 
un  Reflort,  &  fur  celle  du -Rouage.  La  poufliere  &:  les  change- 
mens continuels  qui  arrivent  à  l'huile  appliquée  aux  parties  fré- 
tantes de  l'Horloge,  lui  caufoieiu  tant  d'irrégularités,  qu'on  en 


D  E    L'H  0  RL'O  G  E  R  I  E. 


m- 


.ivoit  fore  peu  de  fervice  :  cependant  on  ne  laifToit  pas  de  Te 
ployer  à  toutes  les  Pièces  d'Horlogerie  que  l'on  faifoit  ,  jufqu'à 
Faire  des  Montres  très-petites  avec  des  Balanciers  fur  le  même 
principe. 

Ce  fut  environ  en  i  (Î74.  que  les  premières  Pendules  &  les 
Montres  avec  un  Reflort  fpiral  ont  paru  à  Paris  ,  dont  rilkiftre 
M*^  Huyghens  ,  de  l'Académie  Royale  des  Sciences,  apafiepour 
^tre  l'Auteur.  Ces  deux  découvertes  ont  donnés  une  perfe<!:tion 
confiderable  à  l'Horlogerie.  On  a  fupprimé  le  Folior  ^our  y  fub- 
llituer  le  Pendule  ,&  on  a  ajouté  im  Reflort  fpiral  au  Balancier 
des  Montres  dont  on  parlera  en  fon  lieu. 

Flanche  35).  Ftg-  z.  Ell  le  même  Echapement  que  celui  qui 
vient  d'être  expliqué.  Le  Pendtde  A  efl:  fufpendu  par  le  fil  B  qui 
tient  au  Cocq  C  fixé  à  l'Horloge.  La  communication  qu'il  a  avec 
l'Echapement  eft  par  la  Fourchette  E  qui  eft  fendue  pour  con- 
tenir le  plat  de  la  Verge  du  Pendule.  Qiiand  on  met  le  Pendule 
en  mouvement , les  Palettes  F  G  échapent  alternativement,  conv 
me  il  a  été  dit  de  la  Fig.  i .  L'impuîfion  qu'elles  reçoivent  des 
dents  de  la  Roue  de  Rencontre  maintient  le  Pendule  en  vibra- 
tion. Cette  addition  du  Régulateur  au  premier  Echapement  a 
des  avantages  confiderables  j  plus  le  Pendule  eft  long  ,  plus  il  a 
d'aclion  pour  corriger  les  inégalités  quelconques  ,  fans  qu'il  foit 
befoin  d'augmenter  la  force  motrice  >  au  contraire  ,  le  Rouage 
acquiert  de  la  force ,  en  ce  qu'il  faut  moins  de  Roues. 

Plufieurs  Sçavans  ont  voulu  eflTayer  â  rendre  les  vibrations  en- 
core plus  parfaites  ,  en  y  appliquant  tine  Cycloïde  formée  avec 
beaucoup  d'art.  Quoique  leur  Traité  prouve  une  grande  capacité  , 
la  Cycloïde  n'a  pas  été  fui  vie  j  c'étoir  deux  Lames  de  laiton  qui 
formoient  deux  portons  de  cercle  renverfé  5  dans  le  milieu  étoit 
fufpendu  le  Pendule  par  un  fil ,  qui  joignoit  les  courbes  d'un  cô- 
té ,  &;  de  l'autre  ,  quand  le  Pendule  écoit  en  vibration ,  plus  elles 
étoient  grandes,  plus  le  fil  enveloppoit.  la  partie  cycloïdal  :  on 
avoit  en  vùë  par  ce  moyen  de  rendre  les  grandes  vibrations  égales 
aux  petites.  L'art  de  faire  la  Cycloïde  confifte  à  former  les  cour- 
bes d'une  infinité  de  petites  portions  de  cercles  difFcrences  i  ceux 
qui  en  feront  curieux  en  trouveront  la  méthode  dans  Monfieur 
Huyghens,  &  dans  d'autres  Auteurs?  recement  dans  le  Traité  G enc^ 
rd  des  Horloge. s  ,  par  le  R.  P.  Alexandre, /«/î^.  101. 

Depuis  CCS  découvertes  on  a  imaginé  plufieurs  autres  Echape- 
mens  très-iingénieux  ,  tant  pour  la  Montre  que  pour  la  Pendule. 

Mij 


5,x  r    R    A     1     T   K 

Je  vais  expliquer  tous  ceux  dont  j'ai  connoiiîance  ,  flms  obferver 
l'ordre  de  leur  ancienneté ,  &  fans  négliger  même  les  moindres. 

Flanche  35?.  Fig.  3.  Eft  un  Echapement  à  Ancre  &:  à  Rochet 
qu'pn  a  imaginé  exprès  peur  les  Pendules  à.  Secondes  ,  parce 
ou'on  a  trouvé  que  l'Echapcment  à  Roue  de  Rencontre  donnoic 
de  trop  grand  arc  de  vibrations  ,  &  qu'elles  a'étoient  pas  fi 
JLiftcs. 

Qiioi  qu'un  Echapement  bien  fait  avec  une  Ancre  aille  par- 
faitement bien  ,  il  ne  peut  pas  aller  fi  long-tems  fans  être  ne- 
toyé,  que  ceux  qui  font  fiit  fur  le  principe  du  Levier  ,  parce 
qu'il  a  plus  de  frottement  ,  fur  tout  quand  on  veut  que  l'Aiguile 
des  Secondes  échape  à  diftance  égale ,  &  qu'elle  recule  peu.  J'ai 
formé  une  petite  démonlf ration  ,  que  je  crois  fuffifante  pottr  le 
prouver.  J'ai  pris  lui  Ancre  de  cette  qualité,  j'en  ai  tracé  la  Fig.  4. 
du  centre,  je  tire  la  ligne  de  direction  A  pafTant  au  point  où  la 
dent  dir  Rocher  frappe  ,  je  prolonge  la  partie  frottante  de  la  Pa- 
lette qui  donne  la  ligne  C  D  du  point  d'jnterfection  ,  je  forme. 
l'Arc  O  5  5.  Je  trouve  que  la  partie  frottante  de  l'Ancre  elt  éloigné 
de  la  ligne  de  dirce^'ion  de  5  <;  degrés  ,  par  conféquent  qti'elle. 
perd  5  5  degrés  de  force  ,  oi^  ce  qui  elf  la  même  chofe  ,  que  la 
Palette  a  5  5  lois  plus  de  frottement  que  n'en  a  une  Palette  for- 
mée  de  la  ligne  de  diredion. 

Four  mefurer  l'autre  partie  de  l'Ancre ,  foit  la  hgne  de  direc-^ 
t:on  E  pa0ant  au  point  de  la  courbe  ou  la  pointe  du  Rochet  tou~ 
che  ,  foit  la  tengente  F  60,  fi  du  point  d'interfeclion  je  lorme 
FArc  H ,  je  trouverai  la  tangente  éloignée  de  la  ligne  direclioa 
de  60  degrés,  &  qu'il  ne  relie  à  cette  partie  d'Ancre  que  30  de- 
grés de  force  quand  elle  reçoit  le  choc  d'Echapement ,  par  con- 
lécuent  les  deux  côtés  de  FAncre  n'ont  que  6  5  degrés  de  force, 
de  ]  80  qu'ils  auroient ,  s'ils  étoient  fait  fur  le  principe  du  Levier. 
On  a  remarqué  qu'u.n  Ancre  ainfi  formé  ne  varioit  pas  fenfible- 
ment  en  doublant  le  poids  5  que  fi  les  faces  de  l'Ancre  avoir ,  par 
exemple  ^  degrés  d'inclinaifon  de  chaque  côté  ,  la  Pendule  avan- 
ceroit  de  plufieurs  minutes  de  fon  poids  naturel  à  celui  qui  fe- 
roit  doublé  ,  fie  au  contraire  elle  retarderoit  fi  les  faces  étoienr 
plus  inclinées  5  de-là  vient  qu'il  n'eft  prefque  pas  poiFible  de  pou- 
voir faire  deux  Pendules  avec  cet  Echapement  qui  marchent 
écalement  lorfqit'on  double  le  poids. 

pour  continuer  la  defcription  de  cet  Echapement  Fig.  3 .  fur 
.la  Verge  de  FAncre  eft  fondé  une  Alllette  pour  y  river  la  Four- 


D  E     VH  OKLOGEKIE.  03 

cîiette  clans  laquelle  pafTe  le  Pendule.  L'ufage  de  cette  Four- 
chette eil  de  maintenir  le  Pendule  en  vibration  en  lui  communi- 
quant le  mouvement  qu  elle  reçoit  par  i'Ecliapement  :  on  lui  don- 
ne ordinairement  une  longueur  arbitraire  ,  environ  fix  pouces, 
pour  un  Pendule  de  trois  pieds.  Le  Rochet  eft  reprefenté  comme 
étant  vu  dans  la  Cage  étant  retourné  ,  ou  ce  Rochet  tourne  à 
gauche.  La  face  de  PAncre  A  vient,  par  exemple,  dechaper, 
celle  B  baiiTant  reçoit  l'impul£on  de  la  dent  qui  avance  fur  l'extré- 
mité de  fa  Palette  en  raifon  que  la  vibration  s'achève  ,  la  dent 
arrivant  au  bout  de  la  Palette  B  ,  elle  échape  à  fon  tour,  &  celle 
A  fe  préfente  pour  recevoir  de  fon  côté  le  choc  de  la  dent ,  &; 
ainfi  fucceinvement. 

Quoique  cet  Echapement  perde  beaucoup  de  force,  &  que  les 
frotcemens  en  foient  augmentés  en  même  railon  ,  cependant  oa 
s'en  eft  toujours  fervi  avec  allez  de  fuccès. 

Les  S''  Amiraïui  &  Stolberg  ont  une  méthode  de  tracer  cec 
Ancre,  il  décrive  fur  le  papier  un  cercle  divifé  en  3c.  parties, 
far  lequel  ils  forment  les  dents  du  Rochet  >ils  prennent  le  quarc 
du  diamettre  de  ce  cercle  ou  Rochet  qu'ils  placent  fur  im  des 
rayons  éloigné  du  centre  autant  cju'il  le  faut  pour  que  le  cercle 
C  B  pafiTe  jufte  fur  les  deux  pointes  des  dents  du  Rochet  E  F.^ 
La  même  ouverture  du  Compas  étant  portée  perpendiculairement 
au  point  H,  ils  forment  la  face  de  l'Ancre  E  reportant  le  Com- 
pas au  point  C  ,  on  a  l'Arc  F  A  de  l'autre  partie  de  l'Ancre  j 
par  cette  règle  ils  allurent  qu'ils  ont  un  Echapement  qui  fe  fait 
en  parties  égales  ,  Se  dont  PAiguille  des  Secondes  recule  peu. 
Cette  régie  n'a  cependant  pas  toute  l'exactitude  qu'on  a  befoin. 

DEMONSTRATION 

DU    SIEUR    ENDERLIN^. 

Pour  former  l'Ancre  d'un  Echapement  à  Rochet^, 
PLANCHE    XL. 

«  T  L  faut  fuppofer  ,  diiil ,  que  tout  Pendule  qui  a  été  appliqué 
"  JLaux  Fiorloges  ait  été  fait  avec  un  Echapement  qui  puiffe 
"  le  faire  avancer  avec  l'addition  d!une  plus  grande  force, comme 


5)4  TRAITE' 

"  c'étoit  l'ordinaire  en  tout  tems.  Il  y  a  des  perfonnes  qui  ont  re- 
"  marqué  que  les  faces  de  l'Ancre  pourroient  erre  des  courbes 
»'  à  peu-près  comme  des  développemens  d'un  cercle  qu'on  pour- 
"  roir  redifier  après.  Cela  paroît  vrai-femblable  ,  mais  non  pas 
"  félon  leurs  idées  j  car  elles  prétendent  ,  i  ".  Qiie  ces  courbes 
"  doivent  être  produites  par  un  til  entortillé  à  l'entour  d'un  Cy- 
"  lindre ,  au  bout  duquel  fil  fera  un  crayon  attaché  qiti  décriroit 
"la  courbe  en  fe  développant,  i".  Qtie  l'Ancre  doit  avoir  fur 
"  chacune  de  fes  faces  une  portion  femblable  de  cette  cotu-be 
•' produite  parle  développement  de  c#  fil.  3°.  Qtie  ces  courbes 
"  ainfi  conitruites  feront  par  conféquent  des  bras  de  Levier  réci- 
"  proquement  égaux.  4°.  Qii'il  n'efl  pas  encore  démontré  quel 
»  doit  être  l'Arc  qu'un  Pendule  à  Seconde  doit  parcourir  pour 
»  avoir  la  plus  grande  juftefle ,  &;  que  cet  Arc  doit  être  au  moins 
"  de  dix  degrés. 

»  Il  me  paroît  que  les  trois  premiers  articles  ne  peuvent  pas  exifler 
»  comme  je  crois  le  pouvoir  faire  voir.  Et  le  quatrième  ne  lert  à  rien, 
"puifque  de  la  manière  dont  on  défigne  cet  Echapement,  on  n'a 
»  aucune  règle  pour  déterminer  les  grandeurs  d'Arcs ,  foit  pour 
»  les  degrés  de  l'Echapement ,  ou  bien  pour  les  degrés  de  la  gran- 
»  deurs  de  la  vibration  totale  au  de-là  de  l'Echapement  :  ainfi  on 
»  ne  peut  limer  les  faces  de  l'Ancre  qu'au  hazard ,  comme  on  a 
"  tettjours  fait  jufqu'ici  fans  avoir  eu  de  règle. 
»  Pour  faire  voir  que  les  faces  de  l'Ancre  ne  petivent  être  des 
^>  courbes  produites  par  le  bout  d'un  fil  qui  fe  dévelope  fur  un  cer- 
»  cle,je  commencerai  parle  fvftême  gênerai  que  toutes  Machines 
>y  fe  doivent  mouvoir  avec  vîtefle  égale  pour  avoir  tout  l'a'^antage 
»  que  l'on  peut  tirer  d'elle  j  car  en  ce  cas  la  force  fera  égale  de- 
»  puis  le  commencement  de  l'aclion  jufqu'à  la  fin ,  parce  qite  les 
»  parties  touchantes  fe  rencontreront  fur  des  bras  de  Leviers 
»  toujours  réciproques.  Je  fuppofe  donc  deux  centres  pofés  en 
»  A  JB  fig-  I.  Planche  40.  le  rayon  A  60  de  la  Roue  C  60  D 
>»  pendant  qu'il  parcoure  ime  fixiéme  partie  où  60  degrés  d'un 
«  grand  cercle  doit  faire  mouvoir  ixn  Levier  qui  a  B  pour  centre 
»  javec  la  même  vîteffe  égale  ,  un  chemin  aulTi  de  60  degrés  , 
«  de  forte  que  pendant  que  le  rayon  A  éo  vers  B  iroit  jufqit'en 
»  0  <;  ,  il  faut  qu'un  Levier  B  6  o  vers  A  aille  jufqu'au  point  0  ,  de 
»  façon  que  pendant  que  l'un  parcoure  des  efpaces  de  5  en  5 
»  degrés  ,  l'autre  fe  trouve  aulh  fur  les  fiens  en  même  tems  & 
M  avec  la  même  vîcefTe ,  par  le  moyen  de  la  courbe  60  à  60  jcar 


DE    L'H  0  R  L  O  G  BRI  E,  95 

»je  fuppofequele  rayon  A  6  o  ait  parcouru  lo  degrés,!]  fe  trou- 
»  veraau  point  du  cIiiiTre  40  vers  ù  5  ii  faut  donc  que  Je  Levier 
»  courbe  fe  trouve  auffi  reculé  de  lo  degrés  pour  que  fon  rayon 
•)  au  point  60  foit  au  point  40  en  Cj  alors  le  point  d  de  la  courbe 
»  fe  trouvera  au  point  40  en  h  où  le  bout  du  rayon  A  60  letou- 
"  cliera ,  &  ainfi  de  même  dans  toutes  les  autres  parties  de  divi- 
wfion-  Four  trouver  la  forme  de  cette  courbe,  je  tire  des  Arcs 
«parallèles  du  centre  B  par  toutes  les  divifions  ,  depuis  60  juf- 
"  qu'en  0  5  du  cercle  C  60  D  ,  6c  du  même  centre  B ,  je  tire  des^ 
»  rayons  en  commençant , par  les  divifions  de  l'Arc  60.  F  0  ,  juf- 
-  qti'à  l'endroit  où  ces  rayons  doivent  couper  leurs  Arcs  de  cercle 
»  corr^fpondant  fuivant  les  chemins  parcourus  de  part  &  d'autre, 
»  A  prefent  pour  marquer  les  pointes  par  lefqtielles  la  courbe 
"  doit  prendre  fon  chemin  ,  je  dis  que  les  diitances  ou  chemins 
"  parcourus  doivent  être  égaux  d'tin  côté  au  chemin  parcouru  de 
"  l'autre  5  car  fi  le  rayon  A  60  vers  B  fe  trouve  en  ^  40  ,  il  faut 
»  que  le  rayon  B  60  vers  A  fe  trouve  en  c  40  j  ainfi  le  chemin 
»  parcouru  du  rayon  B  60  fera  g  e  fur  l'Arc  g  e  d  ^o  i>  ;  ainfi  je 
»»  prends  la  diilance  g  e  que  je  porte  de  b  40  en  d  où  eil  le  point 
"de  la  courbe  que  le  rayon  A  60  doit  toucher  ayant  parcouru 
»  20  degrés  ,  ou  bien  la  diftance  /7/que  je  porte  de  /  ro  au 
"  point  K  >  ainfi  de  toutes  les  autres  divifions  que  l'on  pourroit 
"augmenter  tant  que  l'on  veut,  même  de  degrés  en  degrés,  au 
»»heude  5  en  5  pour  avoir  la  courbe  plus  exacte  i  d'ailleurs  cette 
»  courbe  eft  proprement  produite  par  le  développement  d'un  cer- 
»  cle  fur  un  autre  j  ainfi  comme  j'ai  fuppofé  d'abord  que  les  deux 
»  Leviers  de  Fun  &:  de  l'autre  centre  A  &  B  doivent  parcourir 
»  des  Arcs  égaux  en  même  tems ,  pour  cette  raifon  il  faut  que 
»»je  confidere  auffi  deux  Roues  ou  Poulies  de  même  grandeur 
»  qui  ayent  A  &:  Bpour  centre  ,  Se  qui  fe  touchent  au  point  m. 
»  de  façon  que  quand  je  ferai  faire  un  tour  à  l'un  >  il  tauc  que 
»  l'autre  le  fafle  de  même. 

"  A  prefent  que  le  cercle  F^  I  K  ferve  pour  bafe  ,  &  le  cercle 
"  E  G  F  pour  cercle  générateur  ,  lequel  ayant  une  pointe  ou 
"  crayon  au  point  w,  décrira  une  courbe  en  roulant  de  m  contre 
»  H  fur  Fi  I  K  j  ainfi  ctttQ  courbe  décrite  avec  le  rayon  A  m  fera 
"  la  même  que  la  courbe  60  a  k  60  ,  avec  la  différence  que  cette 
"  dernière  fera  produite  par  le  Levier  oit  rayon  A  f»  prolongé 
"  jufqu'au  point  60  vers  B- 
»     Il  me  femble  que  Fon  concevra  aifément  par-tout  ce  que  je 


5>^  TRAITE 

"  viens  de  dire  que  cette  courbe  doit  être  telle  que  je  lai  dé- 
"  crite  par  ma  première  Figure  ,  &  ainii  bien  difi-erente  d'une 
"  autre  qui  feroit  produite  par  le  développement  d'une  lifi;ne 
"  droite  ,  ou  d'un  fil  à  l'entour  du  cercle  H  i  K ,  contraire  au  pre- 
'-  mier  article  ci-defFus  mentionné. 

"  Jufqu'à  prefent  je  n'ai  parlé  de  la  courbe  que  pour  un  coté 
"  de  l'Ancre  qui  ei\  celui  de  fe  mouvoir  de  A  contre  L  ,  tandis 
»'  que  la  Roue  fe  meut  de  C  contre  B,  ou  de  B  contre  D  5  mais 
«'  voyons  maintenant  quel  doit  être  la  courbe  de  l'autre  cc»té  de 
"l'Ancre  pour  fe  mouvoir  de  A  contre  M ,  tandis  que  la  Roue 
«  continue  toujours  fon  même  chemin  de  C  -en  B.  Pour  cet  effet, 
"  je  trace  -des  Arcs  de  cercle  parallèles  avec  des  rayons  comme 
«  ci-devant  ,  &i  pour  marquer  les  points  de  la  courbe  je  prends 
"  également ,  par  exemple  ,  la  dillance  ^  p  que  je  porte  du  point 
'^  de  divifion  40  vers  »  jufqu'^n  0  où  la  courbe  doit  paiTer,  & 
»  ainfi  de  tous  ks  autres. 

"  On  voit  par  la  Fig.  1  •  que  la  féconde  courbe  eft  beaucoup 
"  plus  -droite  que  l'autre ,  cependant  femblable  en  ce  qu'elle  pro- 
"  duit  le  même  effet  jc'ell;  ce  que  la  développée  de  la  ligne  ou  fil 
»  ne  feroit  pas,  ce  qui  eft  contraire  au  fécond  &  troilléme  article 
«  ci-defTus. 

"  Maintenant  pour  fçavoir  fi  cette  courbe  eft  formé  comme  elle 
"  doit  être,  il  fa-ut  tracer  la  Rou'ë  de  Rochet  dans  fajulte  gran- 
"  deur  femblable  à  l'Arc  C  60  D  Fig.  i.  &:  la  divifer<;n  60  par- 
"ties  égales  ,  dont  on  voit  une  portion  a  b  Fig.  z.  au-defliis  de 
"  cet  Arc  a  b.  Je  pofe  auffi  le  centre  de  l'Ancre  C  en  même  di- 
"  fiance  comme  A  B  Fig.  i .  ayant  donc  coupé  un  morceau  de 
»  cuivre  mince  ou  papier  exactement ,  6c  fuivanr  les  courbes  des 
"  deux  côtés  ci-devant ,  6c  marqué  atifll  delTus  le  centre  B  que  je 
"  perce  avec  un  petit  foret ,  &:  que  je  pofe  enfuite  fur  le  centre  c 
i'  Fig.  1.  il  fe  trouvera  que  fi  la  courbe  0  touche  le  point  de  di- 
"  vifion  de  la  Roue  en  0 ,  que  l'autre  courbe  d  fe  trouvera  fur  le 
M  point  de  divifion  d  ,  ainfi  de  même  de  tous  les  autres  points , 
"  comme  c  fgh  ou  /  k  ,  de  forte  qu'avec  la  même  courbe  on  fera 
*>  une  Ancre  qui  embrafle  plus  ou  moins  de  dents  5  l'Echapement 
p  fera  toujours  également  jufi:e  ,  &:  la  quantité  du  mouvement 
»  fera  toujours  de  6  degrés  d'un  Echapement  à  l'autre  ,  fuivanc 
«  l'angle  c.  0.  k-  q.  r.  ou  c  Id.  mp.  Les  points  de  rencontre  ne  fe 
*>  retrouveroient  pas  de  même  ,  fi  les  courbes  étoient  produites 
*>  par  le  -développement  d'un  fil ,  &  on  auroit  plus  de  difficulté  à 

les 


D  E    L'H  ORLOGEKIE.  97 

"les  pofer  de  façon  pour  être  fuie  d'une  certaine  quantité  de  de- 
"  grés  d'Ech.ipement.  Tout  ce  que  j'ai  dit  jufqu'à  prcfcnt  ne  re- 
»' garde  que  les  parties  des  faces  de  l'Ancre  fur  Iclquels  les  dents 
"  agiflent  d'un  Echapement  à  l'autre  ,  c'eft-à-dire ,  de  c  jufqu'en  » 
»  ou  de  /  en  y",  fans  que  le  Pendule  ait  aucun  branle  de  pms  au 
»' dc-!à  de  6  degrés  5  il  faut  voir  à  prefent  ce  qui  arrivera,  le 
»  poids  ou  force  motrice  étant  augmenté. 

"  Four  faire  décrire  au  Pendule  un  Arc  de  i  o.  à  i  i.  degrés  , 
"  c'eft-à-dire ,  5  ou  6  degrés  d'augmentation  de  branle  au-delà  de 
"  l'Echapement  j  mais  auparavant  de  faire  ou  d'ajouter  cette 
»  augmentation  de  poids,  je  fuppofe  que  le  Pendule  ait  été  réglé 
"  fur  un  autre  avec  un  poids  qui  ne  feroit  que  fuffifant  pour  en- 
»  tretenir  le  Pendule  en  mouvement  d'un  Echapement  à  l'autre  , 
»  ou  tant  foit  peu  au  de-là  pourvu  qu'il  ne  s'arrête  point ,  6c qu'elle 
"  aille  de  même  que  celle  qui  a  fervi  de  règle  5  cela  étant  ainfi  , 
»' on  peut  augmenter  la  force  motrice  jufqu'a  ce  que  le  Pendule 
"  augmente  fon  branle  de  6  degrés  au  de-là  de  l'Echapement  > 
"  ce  qu'il  ne  pourra  faire  qu'à  grande  peine  avec  la  continuation 
"  de  la  courbe  de  e  en  a  ,  ou  de  L  en  h-  Voyez  Figure  3 .  Et  cela 
"feroit une  accélération  confiderable  fur  ce  Pendule  par  rapport 
»>  au  grand  recule  du  Rochet  qui  feroit  également  de  6  de- 
»  grés ,  &  qui  s'oppofera  d'autant  plus  à  la  grandeur  de  l'Arc ,  que 
»  le  Pendule  devroit  parcourir  >  que  ce  Recule  fera  plus  grand, 
»  parce  que  ce  même  Recule  ne  fe  peut  £iire  qu'en  remontant 
"  tant  foit  peu  le  poids  moteur,  qui  réfifte  par  la  pefanteur ,  & 
»  empêche  le  Pendule  de  parcourir  d'auili  grands  Arcs  qu'il  feroic 
»  fans  cet  obftacle. 

"  Pour  aller  d'un  extrême  à  l'autre  ,  je  fuppofe  maintenant  que 
»  les  points  f  6c  L  qui  font  les  commencemens  de  l'Echapement, 
«je  tire  du  centre  c  les  Arcs  du  cercle  e  g  L  d  ,  6c  que  l'Ancre 
"  enfuite  foit  tormé  fuivant  cela ,  il  arrivera  qu'il  n'y  aura  point 
»  de  recule  du  tout  au  Rochet  j  ainfi  le  Pendule  ne  trouvant  point 
»  de  réfillance  après  fon  Echapement  aura  prefque  toute  la  liber- 
"  té  de  parcourir  des  Arcs  d'autant  plus  grands  ,  qu'il  aura  reçu 
»  de  force  par  le  poids  moteur  fur  les  faces  de  l'Ancre  de  c  en  w, 
"  &  de  L  en  /  j  ainfi  ces  Arcs  de  vibration  étant  trop  grands  , 
"  fe  feront  par  conféquent  en  plus  de  tems-  Ces  deux  extrémités 
»  ainfi  trouvés,  il  eft  évident  qu'il  y  ait  une  courbe  à^  &  W  qui 
"  puifle  produire  l'effet  que  l'en  demande. 

-»»     Si  je  voulois  employer  la  développée  dont  il  a  été  parlé  ,  Sc 
Tome  L  N 


5?S  TRAITE 

»  que  le  cercle  m  fz  K  L  d  me  ferve  pour  bâfe ,  j'aurois  une  courbe 
"  qui  pafîeroit  à  peu-près  par  les  points  h  e  n  donc  la  partie  h  e 
»  me  donnera  à  la  vérité  moins  de  recule  que  la  portion  de  la 
"  courbe  a  e  j  ainfi  il  femble  que^f  foit  un  grand  avantage  parce 
"  qu'il  approche  plus  du  vrai  i  mais  il  y  a  outre  ce  que  j'ai  déjà 
»  dit ,  deux  raifons  qui  me  font  rejetter  la  coitrbe  du  fil. 
»'  La  première ,  c'eft  qj.i'il  faut  toujours  avoir  également  recours  à 
"l'expérience.  La  féconde,  que  la  développée  ci-deflus  rendroic 
"  l'efpace  e  n  plus  courbe  &  plus  bofllië  i  ce  qui  diminueroit  fur 
"  cette  partie  la  liberté  de  l'action  5c  la  force  motrice ,  ôcc 
»  Avant  donc  que  de  venir  à  l'expérience  ,  je  recule  les  Par- 
"  tics  a  e  b  h  -^.w  hazard  contre/ &i  ,  enfuite  j'ajoute  de  la  pe- 
»  fauteur  au  poids  moteur  pour  faire  décrire  au  Pendule  des  Arcs 
»  de  ^  degrés  ,  &  lî  je  trouve  que  ce  Pendule  avance  avec  ce 
"  poids  ,  je  recule  les  faces  davantage  ,  mais  feulement  depuis 
»  les  points  d'attouchemensf  6:  L  j  car  ces  points  doivent  toujours 
«  relier  conftans  ,  je  recommence  cette  expérience  tant  de  fois 
»  jufc|u'à  ce  que  le  Pendule  fe  trouve  règle  ,  enfuite  j'augmente 
"encore  ce  poids  pour  faire  décrire  au  Pendule  un  Arc  de  1 1. 
«  degrés ,  &  s'il  fe  trouve  encore  accéléré  ,  je  recule  également 
»  les  faces,  mais  avec  cette  précaution  que  le  recule  des  faces 
»  ne  revient  plus  jufqu'au  point  e  L  ,  mais  jufqu'aux  points  où  le 
w  dernier  attouchement  des  dents  du  Rochet  s'eft  fait  avec  le  poids 
»  moyen ,  parce  que  ces  parties  ont  déjà  fliit  décrire  au  Pendule 
»  des  Arcs  de  grandeur  nécefl'aire  pour  être  réglé  avec  ce  poids 
>'  moven. 

»  On  peut  faire  ces  expériences  avec  l'augmentation  de  plufieurs 
"  poids  pour  être  plus  fùre  de  fon  fait. 

»  Il  fciutauffi  prendre  garde  qu'en  limant  ou  reculant  ces  faces, 
"  que  ce  foit  même  proportion  fur  chaque  bras  de  l'Ancre,  afin 
»  que  l'Aiguille  des  Secondes  falTe  fon  mouvement  de  recrograda- 
^»f  tion  égale  fur  chaque  Seconde. 

"  L'Ancre  peut  embralTer  4  à  6  dents  du  Rochet  ,  S:  plus  il 
«  embraile  ,  plus  on  eft  obligé  de  linier  des  faces  en  arrière ,  &  la 
»  même  chofe  arriveroit  fi  on  éloignoit  le  centre  de  l'Ancre  trop 
"  du  Rochet. 

»  Si  on  vouloir  donner  plus  de  6  degrés  d'Echapemenr  ,  comme, 
.".par  exemple,  8,  il  faudroit  auffi  que  les  deux  cercles  H  I  K  Se 
»  F  G  E  Fig.  1 .  foient  proportionnés  fuivant  cela  pour  produire 
^'la  couxbe  néceflaire  ,  éc  ilferoic  l'une  à  l'autre  comme  45  eftà 


DE     L'H  0  K  LOG  E  Kl  E.  ^^ 

•  ^o,  ou  ce  qui  eft  la  mêmechofe,)!  faut  que  tandis  que  le  Rochet 
».  C  60  D  parcoure^,  que  le  cercle  M  6  o  L  parcoure  ^^.  de  degrés. 
»  La  pefanteur  du  poids  moteur  peut  être  telle  que  les  Arcs  de 
»  vibrations  parcourent  environ  le  double  des  degrés  des  Arcs  de 
•»  l'Echapement ,  c'elt- à-dire ,  que  fi  l'Echapement  fait  mouvoir 
M  le  Pendule  de  6  degrés  ,  que  le  poids  le  fr.fle  aller  jufqu  a 
w  I  o  ou  I  2  ,  je  fçais  par  l'expérience  que  Acs  Ecliapemens  taits 
w  fur  ces  principes  font  très-juftes  ,  même  avec  des  Pendules  à 
»  Reflbrr  où  la  force  motrice  eft  très-inégale ,  par  où  on  peut  voir 
•»  que  les  différens  changemens  des  frottemens  du  Rouage  ne 
»>  pourront  produire  aucun  changement  fur  les  tems  des  vibrations 
"  du  Pendule  ,puifque  ces  changemens  ne  font  autre  chofequedc 
"  diminuer  ou  augmenter  tant  foit  peu  l'aCtion  de  la  force  du  Ro- 
"  cher ,  qui  n'ell  pas  à  beaucoup  près  fi  conlîderable  que  l'aug- 
"  mentation  ou  diminution  du  double  du  poids  moteur. 

La  fig.  y  Flanche  35?.  Eli  un  Echapement  du  S^  Jean-Baptiftc 
Dutertre  Maître  Horloger  à  Paris.  Ceil  un  Rochet  qui  engrenne 
<ians  deux  Palettes.  Chaque  Palette  porte  une  portion  de  Roué 
qui  engrenne  l'une  dans  l'autre  >  ce  qui  fait  que  quand  une  Pa- 
lette échape,  l'autre  fe  prefente  pour  retenir  le  Rochet,  &  rece- 
voir fon  action.  Au  centre  de  chaque  Palette  eft  fixé  un  Pendule, 
lorfque  l'un  vibre  d'un  côté ,  l'autre  Pendule  va  de  l'autre  }  de 
forte  que  leurs  vibrations  ne  peuvent  jamais  aller  du  même  cô:é. 
L'Auteur  a  prétendu  que  l'ufage  de  cet  Echapement  pourroic 
ctre  fort  juite  dans  un  VaifTeau. 

Fig.  6.  PU?iche  39.  Eli:  un  Echapement  qui  a  été  exécuté  à 
Rome.  Le  Rouage  du  mouvement  eltcompofé  comme  celui  d'une 
Sonnerie.  Le  Pivot  du  dernier  Pignon  porte  quarrément  le  Cha- 
peron A  fur  lequel  ell  placée  une  Cheville  qui  entre  dans  le  bout 
<lu  Levier  B  qui  fait  charnière  en  C  ,  &  qui  fe  meut  dans  le  j>etic 
Cocq  D  ,  de  forte  que  le  Chaperon  A  tournant  toujours  du  même 
côté  fait  le  même  effet  qu'imc  Manivelle  ,  qui  oblige  le  Pendillon 
G  à  aller  du  côté  E  &  F  5  il  porte  une  Cheville  qui  entre  dans 
une  ouverture  longue  fait  au  plat  du  Pendule  pour  le  maintenir 
en  vibration.  On  a  emplové  cet  Echapement  à  des  Horloges  de 
nuit ,  parce  qu'on  prétend  qu'il  fait  peu  de  bruit.  Ces  Horloge^ 
de  nuit  ne  font  autre  chofe  qu'un  Cadran  ordinaire  ,  qui  ell:  niQ+- 
bile  derrière  une  Plaque.  Les  chiffres  des  heures  font  perces  a 
jour.  Il  y  en  paroît  trois  par  une  ouverture  faite  à  la  Plaque  , 
dont  le  milieu  eft  fixé  par  un  Index.  On  met  une  Lampe  der- 

Nij 


100 


TRAITE' 


riere  le  Cadran  qui  ne  peut  donner  de  la  lumière  que  par  les 
chiffres  percés- 

Fig.  7.  Planche  3  5).Efl:un  Echapement  furie  même  principe, 
inventé  par  M"^  l'Abbé  Soumillc  Sa  différence  confille  au  ren^ 
voi  A  qui  doit  être  mobile.  Sur  un  Couteau  B  eft  le  Chaperon 
qui  porte  la  Cheville  qui  entre  dans  le  Bras  D  qui  donne  le  mou- 
vement à  la  Roue  D  A  8c  réciproquement  au  Pendule  C-  Cette 
méthode  de  renvoyer  la  fufpenfîon  du  Pendule  eft  appliquable 
aux  autres  Echapcmens. 

Fig.  8.  Eil  un  Régulateur  qui  eft  fur  le  principe  des  Volans 
de  Sonnerie  ,  la  Roué  de  Champ  fait  tourner  le  Pignon  qui  eft 
réglé  par  le  Pendule  oblique  A-  Plus  il  tourne  vite,  plus  il  s'étend 
à  l'aide  du  Reffort  B ,  de  forte  que  ce  Régulateur  fe  règle  prefque 
feul.  Mr  Huyghens  eft  l'Auteur  de  cette  invention. 

PLANCHE     XLI. 

Fig.  5».  Eft  un  Echapement  à  deux  Leviers  pour  les  Pendules 
  Secondes,  imaginé  par  Monfieur  le  Chevalier  de  Bethune.  De- 
puis que  je  l'ai  appliqué  le  premier  en  1 7 17.  la  plupart  des  Hor- 
logers qui  en  ont  eu  connoiflance  l'ont  adopté.  A  B  font  deux 
Leviers  qui  ont  chacun  leurs  tiges  ,  qui  fe  meuvent  librement 
dans  la  Cage  fur  leurs  Pivots.  Le  Levier  B,  porte  la  Fourchette 
qui  communique  fon  mouvement  au  Pendule ,  en  échapant.  Celui 
A  retient  le  Rochet ,  la  dent  l'obligeant  de  mouvoir  ,  il  échape 
à  fon  tour  ,  &  le  Rochet  eft  retenu  par  le  Levier  B  qui  eft  mu 
par  le  Bras  C  pour  qu'il  joigne  la  dent  du  Rochet  pour  le  rete- 
nir ,  de  forte  que  quand  un  des  Leviers  baiffe  ,  l'autre  levé  la 
queue.  D  eft  une  pefanreur  qui  fait  que  le  Bras  C  eft  toujours 
joint  .à  la  VisE.  L'ufige  de  cette  Vis  eft  très-commode  pour  ou- 
vrir &  fermer  l'Echapement  j  elle  doit  être  de  l'aiton. 

Reée  four  tracer  cet  Echapement. 

rUnche  41.  Je  prends  le  tiers  du  diamettre  du  Rochet  que 
j'ajoute  à  fa  circonférence  pour  tracer  l'Arc  FB,  enfuite  je  pro- 
longe les  rayons  des  dents  fur  lefquels  je  forme  les  Leviers  en 
plaçant  celui  A  à  trois  dents  &:  demi  de  la  ligne  perpendiculaire 
B,  je  donne  la  longueur  convenable  au  Levier  B  pour  éch.iper 
de  la  dent  G  ôcr ,  ôc  je  donne  la  même  longueur  au  Levier  A, 


BEL' HORLOGE  RIE.  loi 

Ear  ce  moyen  j'ai  les  coudes  des  Leviers ,  6c  la  longueur  de  leurs 
ras  qui  répondent  parfaitement  à  l'expérience. 

/"/ç.  I  o.  Elt  le  même  Echapement  avec  un  petit  changement. 
Sur  la  tige  du  Levier  A  ell  placé  la  Fourchette.  Par  ce  moyen  le 
Levier  13  ell  toujours  joint  contre  celui  A ,  &  l'Equilibre  D  de  la 
F^g-  5?.  fe  trouve  fupprimé. 

lig.  I  I .  Ell  une  autre  addition  pour  diminuer  le  frottement 
de  la  Vis  fur  le  bras  du  Levier  A  par  le  moyen  d'un  Rouleau  ôc 
d'une  Lame  qui  le  touche- 

Fig-  1 1.  Eit  un  compofé  inutile  ,  puifque  l'on  peut  faire  un 
Echapement  plus  lîmple  fur  le  même  principe.  Le  centre  A  de  la 
bafcule  D  C  porte  la  Fourchette.  Les  extrémités  D  C  ont  des 
Vis  qui  pouflent  chacune  une  Lame  pour  toucher  les  Rouleaux 
des  Leviers  B  G.  r  i  Sont  des  pefanteurs  qui  obligent  les  Rou- 
leaux de  joindre  contre  les  Lames.  Cet  Echapement  peut  être 
employé  dans  des  cas  qui  fe  rencontrent  dans  la  conftruclion  d'ua 
mouvement. 

Fig.  I  3.  Eft  un  autre  Echapement  fur  le  même  principe  qu'on 
appelle  rate- de-Taupe.  Ce  font  deux  portions  de  Roues  qui  en- 
grenne  l'une  dans  l'autre.  Celle  A  elt  fixée  avec  la  Palette  ,  & 
l'autre  eft  mobile  fous  la  Palette  B  pour  que  la  Vis  C  puifle  la. 
fliire  mouvoir  pour  ouvrir  ou  fermer  l'Echapement.  Cet  Echape- 
ment doit  être  préféré  pour  les  courtes  Pendules  ,  parce  que  la 
vibration  étant  plus  grande  ,  le  mouvement  des  Leviers  a  plus 
d'égalité  ,  ôc  moins  de  frottement  que  s'il  étoic  (împle  ,  comme 
les  Fig.  ^.  é"  10' 

F/g.  14.  Eft  un  Régulateur.  Sur  les  croifés  du  Balancier  fonc 
deux  Boules  A  B  qui  vont  du  centre  à  la  circonférence  pour 
augmenter  les  vibrations. 

Ftg.  I  5.  Eft  un  Echapement  qui  n'eft-  bon  que  pour  faire  voir 
que  l'on  ne  peut  faire  un  Echapement  fur  le  principe  du  Levier 
fans  augmenter  la  Aléchanique  au  moins  d'un  mobile.  C'eft  deux 
Rochers  qui  font  mus  par  la  même  Roue ,  &  qui  tournent  par  con- 
féquenr  du  même  co:é.  Qiiand  une  Paletpe  échape  ,  l'autre  reçoit 
l'action  du  Rocher  qui  lui  eft  deftinée-  Il  faudroit ,  potfc-  que  cet 
Echapement  fut  à  peu-près  jufte,  qu'il  ne  fut  pas  queftion  d'ine- 
galite  dans  les  Roues  &.  Pignons. 

Fig.  1  6.  Eft  un  Echapement  du  S^  Jean-Baptifte  Dutertre,  qui 
n'a  qu'une  feule  Palette,  dont  la  Tige  porte  la  Fourchette.  Les 
deux  Rochets   font  fixés  fur  le  même  Arbre ,  quand  la  Palette 


101  1      I\     A     1     T    R 

échapc  du  petit  Rochet  ,  le  grand  qu'on  peut  appcller  Rochit 
d' arrêt  appuyé  fur  la  Tige  de  la  Palette  ,  bi  laifle  la  vibration  aflez 
libre.  La  Palette  revenant  joindre  le  petit  Rochet  ,  la  Tige  ou 
Cilindre  qui  efl  entaillé  jufqu'au  centre,  laiffe  paiTer  le  Rochet  d'ar- 
rêt ,  &  la  vibration  acquiert  une  nouvelle  force  ,  de  forte  qu'en, 
deux  vibrations  il  n'v  en  a  qu'une  d'accélérée  j  ce  qui  fait  croire, 
que  la  moitié  des  vibrations  étant  indépendante  du  Rotiage ,  & 
de  fes  inégalités ,  qu'elles  feroient  moitié  plus  juftes  que  les  autres  i 
mais  l'expérience  ne  le  confirme  pas- 

lig.  I  y.  Eil  un  Echapement  à  deux  Balanciers.  A  &  B  font 
deux  cercles  qui  fe  meuvent  avec  les  Palettes  fixées  fur  leurs 
Arbres-  Les  deux  petites  portions  de  Râteaux  engrennent  l'une 
dans  l'autrej&les  deux  grandes  engrennent<lans  des  Pignons  placées 
au  centre  àts  cercles  de  Balancier.  L'Echapement  fe  faifant  avec 
les  deux  bras  de  Leviers  à  l'ordinaire  des  aurres  ,  oblige  chaque 
Balancier  à  tourner  plufieurs  tours  ,&  toujours  en  fens  contraire- 
On  peut  donner  à  chaque  cercle  fon  Reflbrt  Spiral ,  &  les  difpo- 
fer  de  manière  qu'ils  ne  feroient  qu'une  vibration  par  Seconde. 

PLANCHE     XLIL 

Tig.  1  S.  Eft  un  Echapement  à  deux  Balanciers  à  l'ufage  des 
Montres  ,  imaginé  par  le  S^  Jean-Eaprille  Dutertre.  Ces  deux  Ba- 
lanciers qui  eiigrennent  l'un  dans  l'autre  font  fur  la  Platine  de 
deflus  ,  de  même  que  le  double  Rochet.  Ces  trois  Pièces  font 
foutenuës  chacune  par  un  Cocq.  Sur  les  croifées  des  Balanciers 
font  placées  les  Paletres  DE,  &:  les  tiges  des  Balanciers  ont  cha- 
cune des  entailles  pour  lailîér  paiTer  les  pointes  du  grand  Rochet. 
Voici  comme  il  agit.  Qtiand  la  pointe  i  rencontre  l'entaille  de 
la  Kge  du  Balancier  elle  pdfle ,  la  dent  3  du  petit  Rochet  frappe 
la  Palette  D  ,  &  fait  vibrer  les  Balanciers  >  la  grande  pointe  4  elt 
retenue  fur  la  tige  du  Balancier  A  ,  l'entaille  fe  prefentant  au  re- 
tour de  la  vibration  ,  elle  paffe  ,  &:  la  dent  5  va  frapper  fur  la 
Palette  E  j  étant  échappé  ,  la  pointe  5  eft  retenue  par  la  tige  du 
Balancier'  B,  &:  ainfi  fucceirivement.  Sous  l'un  des  Balanciers  eft 
placé  un  Reilort  Spiral  à  l'ordinaire-  Cet  Echapement  ne  peut 
vibrer  fans  RelTort  Spiral,  &;  il  faut  le  confiderer  comme  double 
&.  partagé  en  detix  tems. 

Les  propriétés  de  cet  Echapement  font  tels  que  les  fecouftes  ne 
dérangent  pas  fcnfiblement  les  vibrations.  La  preiîîon  que  les 


DE    L'H  O  RLO  G  E  R  I  E.  103 

dents  du  Rocliet  d'arrêt  font  fur  les  Cylindres ,  corrige  l'impiilfion 
que  le  Balancier  reçoit  par  le  Rouage  5  ce  qui  fait  que  la  force 
motrice  étant  doublée,  les  vibrations  n'en  font  pas  beaucoup  dé- 
rangées- 
F/g.  15?.  Efl  un  Echapement  à  repos  pour  les  Pendules  à  Se- 
condes ,  exécutée  par  le  Sieur  Graham  ,  Horloger  de  Londres. 
La  règle  que  j'ai  trouvé  &:  qui  me  paroît  afTez  convenable  pour  le 
former,  ell  d'éloigner  le  centre  de  l'Ancre  de  la  circonférence 
du  diamettre  du  Rochet  ,  comme  la  Figure  le  préfente.  Il  faut 
placer  fon  centre  fur  la  ligne  perpendiculaire ,  enfuire  divifcr  le 
Rochet  en  3  o  parties  en  commençant  par  ladite  ligne  perpen- 
diculaire ,  èc  prendre  les  dems  qui  conviennent  le  m.ieux  fur  un 
Arc  décrit  du  centre  de  l'Ancre  pour  former  les  Palettes  ,&  faire 
que  l'Aiguille  des  Secondes  ne  recule  point.  Voici  comme  cet 
Echapement  agit.  La  partie  A  vient,  par  exemple  ,  d'échaper  , 
celle  B  reçoit  lur  la  partie,  circulaire  le- choc  de  la  dent  du  Ro- 
chet ,  la  vibration  fe  faifant  ^  la  Palette  ^'enfonce  beaucou-p  dans 
la  denture  ,  qui  eil  aflez  profonde  pour  que  l'Ancre  ne  touche 
pas  le  fond.  La  vibration  revenant ,  le  Rochet  relie  toujours  im- 
mobile ,  &:  n'a  d'aclion  que  lorfque  le  plan  incliné  fe  préfente  à 
la  pointe  de  la  dent  ;.  pour  lors  la  dent  agiffitnte  oblige  l'Ancre 
de  s'écarter ,  &  en  échapant  ,  la  dent  C  frape  fur  la  face  circu- 
laire de  la  Palette  A  ,  &:  eft  retenue  jufqu'à  ce  que  fon  plan  in- 
cliné fe  préfente  y  pour  lors  la  dent  du  Rochet  ceire  d'être  fixe,. 
en  fuivant  l'incliné  de  la  Palette ,  ce  qui  oblio;e  l'Ancre  de  s'écar- 
ter  de  1  autre  cote. 

Cet  Echapement  a  la  propriété  d'agir  avec  fort  peu  de  force 
motrice  de  n'être  pas  fufceptible  des  changemens  qui  arrivent 
par  la  fuite  j  ce  qui  fait  qu'il  eft  plus  conlVant  que  lesantres^^  à 
conferver  fa  juftelle.  L'Aiguille  des  Secondes  relte  fixe  fur  cha- 
que divifion  ,  ne  la  quittant  que  pour  fiuterfur  un  autre.  Je  crois 
cet  Echapement  préférable  aux  autres ,  tant  pour  fa  folidité  que 
pour  fa  lîmphcité:  cependant  il  faut  convenir  qu'il  a  plus  de  frot-- 
tement  que  celui  à  deux  Leviers ,  parce  que  les  Palettes  ne  font 
pas  formées  d'une  ligne  de  direction  5  mais  comme  ces  fortes  de 
Pendules  font  peu  de  vibration  ,  cette  augmentation  de  frotte- 
ment ne  peut  caufer  de  variations  fenfibles- 

. ^^^  Ffg.  20.  Eft  le  profil  de  l'Echapement  du  Sieur  Snllv  employée 

à  (es  Pendules  à  Leviers.  Cet  Echapement  eft  compofé  de  deux 
cercles  d'a^arei  y  s  fixés  fuj  la  tige  de  la  Roue  de  Champ.  Ces 


104  TRAITE' 

deux  cercles  ont  chacun  une  tranche  obHquc  ,  fur  laquelle  l'ac- 
tion delà  puiflance  agit.  Ces  tranches  font  inclinées  l'une  d'un 
côté  ,  &  l'autre  d'un  fens  contraire  pour  faire  l'aller  &  le  revenir 
•de  la  vibration.  La  tige  de  l'Echapement  porte  la  Roue  de  Champ 
qui  engremie  dans  un  Pignon  iîxé  à  l'Arbre  du  Balancier  i  ce  qui 
lui  fait  parcourir  de  grands  Arcs.  Voici  comme  il  agit. 

En  comniençant  à  donner  la  première  vibration  au  Balancier  A  , 
la  dent  q  rencontrant  l'entaille  incliné  du  cercle  r  agit  en  faifant 
augmenter  la  vibration.  Cette  dent  ayant  échapé,  celle/  tombe 
fur  la  partie  circulaire  du  cercle  horizontale  S ,  &.  refte  ainfi  re- 
tenue jufqu'au  retour  du  Balancier  qu'elle  rencontre  le  plan  in- 
cliné j  pour  lors  elle  agit  à  accélérer  le  retour.  La  même  dent  i 
échapant ,  tombe  fur  une  autre  partie  circulaire  du  cercle  r  jiif- 
qu'au  deuxième  retour  qu'elle  rencontre  de  même  fon  plan  in- 
cliné pour  fortir  >  ainfi  les  deux  cercles  s  r  fervent  fucceffivemenc 
de  repos  au  Rochct  ,  &c  de  Palette  propre  à  former  1'  Echape- 
jiicnt ,  &  à  maintenir  les  vibrations. 

Un  Maître  Horloger  a  prétendu  avoir  perfectionné  cet  Echa- 
pement  en  faifant  la  pointe  des  dents  en  crochet ,  poiu*  qu'il  n'y 
ait  que  l'extrcmité  qui  frotte  fur  les  cercles  s  r.  On  ti'ouveroit 
le  même  avantage  en  plaçant  les  cercles  un  peu  plus  bas  que  le 
centre  du  Rochet ,  &  en  donnant  aux  dents  l'inclinaifon  qu'ont  or- 
dinairement celle  des  Roues  de  Rencontre  i  il  en  réfulteroit  même 
un  avantage,  qui  eft  que  les  cercles  pouvant  être  plus  épais ,  les 
plans  inclinés  en  fcroient  plus  longs  ,  donneroient  plus  de  chalTe 
aux  vibrations ,  &  acquerreroient  certainement  plus  d'action  de 
la  puiffance  :  ce  qui  eil  très-nécelTaire  à  cet  Echapement ,  qui  a 
pour  principal  défaut  de  manquer  de  force.  Il  eil  donc  évident 
que  la  prétendue  perfeétion  c[ue  l'on  a  ventée  tombe  d'elle- 
même. 

Le  Régulateur  de  l'Echapement  Fig.  z  i .  eft  d'une  forme  iîn- 
guliere.  Le  Sieur  Sully  l'Auteur ,  en  a  été  fi  épris  ,  qu'il  ne  comptoic 
pas  moins  que  de  trouver  les  longitudes  par  fon  moyen. 

Voici  les  qualités  qu'il  lui  donnoit.  i  ".  De  remédier  parfaite- 
ment aux  variations  provenantes  de  la  dilatation  &  retrecillemenc 
des  Métaux  caufée  par  le  chaud  &  par  le  froid.  2*'.  Les  variations 
caufécs  par  l'inégalité  de  la  pefanteur  des  corps  en  divers  endroits 
du  globe  terreftre.  3°.  De  conferver  un  parfait  Ifochronifme  aux 
Arcs  des  vibrations  de  divers  grandeurs ,  &  de  quelque  caufe  que 
cette  diverfité  puilfe  provenir.  4**.  Qtie  l'Horloge  fufpendu  dans 

un 


D  E   VHO  RLO  G  E  RîE,  105 

Tnn  Vaiiïeau  dévoie  maintenir  une  juftefTe  aiifTi  grande  &  auflî  con- 
ilante  que  celle  d'une  Pendule  à  Seconde  fur  terre. 

Ce  Régulateur  eft  compofé  d'un  Levier  T  z,&:  d'une  courbe 
C  S  fixée  après  la  tige  du  Balancier.  Le  Sieur  Sully  prétendoic 
qu'il  falloit  beaucoup  de  Géométrie  pour  tracer  cette  courbe,  & 
que  fans  cela  l'Horloge  ne  pouvoir  ecre  bien  réglée. 

Pour  éviter  les  frottemens ,  le  Balancier  A  elt  pofé  fur  deux 
grands  Rouleaux  I  H  d'un  côté  ,  &  fur  deux  petits  Rouleaux  de 
l'autre  jquineparoiiTent  pas.  Le  fil  S  S  eft  attaché  au  centre  de  la 
courbe  par  un  bour,&:  de  l'autre  à  la  petite  portion  de  cerclej^,  atta- 
ché fur  le  Levier  qui  fe  meut  aufii  fur  deux  Rouleaux  r  r  pour  di- 
minuer les  frottemens.  Cette  compofition  ell:  vue  fur  la  Platine 
de  derrière,  qui  a  une  ouverture  circulaire /f  pour  voir  le  jeu 
des  pièces.  Qtiand  le  Balancier  ell  en  mouvement ,  le  fil  ou  chaîne 
S  S  efb  tangente  aux  deux  côtés  de  la  courbe  ,  ôcpar  ce  moyen 
fait  hauiïer  le  Levier  z..  Sa  pefanteur  accélérant  ,  le  retour  du 
Balancier  Toblige  à  vibrer  de  l'autre  côté.  L'Aiguille  O  marque 
fur  le  demi  cercle  K  L  les  degrés  de  vibration.  L'Ecrou  numéro- 
té n  eft  pour  faire  un  équilibre  avec  la  Courbe  &  le  Balancier, 
6c  t'Ecrou  T  du  Levier  fert  à  augmenter  ou  diminuer  la  pefan- 
teur du  Levier  pour  pouvoir  régler  THorloge.  Le  nombre  d'ex- 
périences que  l'Auteur  a  fait  n'ont  apparemment  pas  réùfil  félon 
qu'il  fe  l'etoit  promis  ,  puifqu'il  a  abandonné  de  lui-même  ce 
nouveau  Régulateur.  En  effet  ,  ilne  fe  trouve  pas  avoir  tant 
d'adion  fur  le  Balancier  que  le  RefTort  Spiral ,  &  il  dl  bien  éloigné 
d'avoir  autant  de  propriétés. 

Fig.  2  2.  Eft  un  Echapement  ancien  connu  fous  le  nom  d'Echa- 
jement  aftroiktte ,  qu'on  a  employé  à  quelque  Montre.  La  Roue  de 
Rencontre  A  eft  placée  où  eft  ordinairement  la  Roue  de  Champ,  6c 
la  Roue  de  Champ  D  eft  en  place  de  la  Roue  de  Rencontre.  Cette 
Roue  engrenne  dans  un  Pignon  F  fixé  à  la  tige  du  Balancier ,  ôc 
fa  tige  porte  deux  Palettes  B  C  qui  font  l'Echapement  avec  la 
Roue  de  Rencontre  à  l'ordinaire,  de  forte  qu'on  eft  maître  de 
faire  faire  plufieurs  tours  au  Balancier  E  ,  cela  dépend  du  diamet- 
trc  du  Pignon  F.    G  eft  le  fpiral  placé  à  l'ordinaire. 

PLANCHEXLIII. 

Tig.  2  2.  Eft  un  Echapement  à  une  feule  Palette  ,  annoncé 
dans  la  règle  artificielle  du  tems  ,  fage  271.  Il  eft  compofé  du 
Tome  L  O 


io<?  TRAITE 

Levier  K ,  d'un  Arbre  N  qui  porte  l'équilibre  Q^,  &  le  Rouleau 
M-  Qiiand  la  Palette  K  eft  mue  par  le  Hochet  ,  fon  bras  O  qui 
porte  une  Vis  avec  fon  alliette  appuie  fur  le  Rouleau  M,  ce  qui 
l'oblige  de  baifler  j  il  fe  relevé  quand  la  vibration  revient  j  &  lorf- 
oiie  la  Palette  K  échape  ,  le  demi  cercle  r  préfente  fa  rondeur  à 
la  dent  dti  Rochet  pour  le  rettnir  ,  pendant  que  la  Vi-bration 
s'achève  librement.  QLiand  elle  revient ,  le  demi  cercle  r  dégage 
le  Rochet  pour  le  laiiFcr  fraper  fur  la  Palette  K  ,  de  forte  qu'il 
paroît  que  la  moitié  des  vibrations  font  indépendantes  du  Rouage 
mais  c'elt  ce  que  l'expérience  ne  prouve  point. 

F/g.  X}-  Eil  un  Echapement  que  j'ai  compofé  fur  le  même 
■principe.  La  tranche  cyhndrique  A  préfente  fa  convexité  aux 
dents  du  Rochet  pour  les  retenir  lorfque  la  Palette  B  eft  echa- 
pée ,  &  la  vibration  revenant ,  la  tranche  cylindrique  permet  au 
Rochet  de  tourner  ,  &.  la  Palette  B  fe  préfente  pour  recevoir  le 
choc  d'Echapement.  Le  Pendillon  C  porte  une  Cheville  qui  tra- 
verfe  le  Pendule  par  une  fente  qiti  y  eft  ù.kc  pour  le  maintenir 
en  vibration. 

Fig.  24.  Eft:  im  atitre  Echapement  à  une  Palette.  Le  Crochet 
A  retient  le  Rochet  pendant  que  la  vibration  fe  £iit.  Il  doit  être 
aulTi  libre  que  l'Ancre  à  repos  de  l'Echapement  des  Pendules  du 
Sietir  Graham. 

F/g.  1 5 .  Eft  l'Echapement  des  Montres  du  Sieur  Graham  qui 
eft  à  deux  repos.  Le  Rouage  ai'a  point  de  Roue  de  Champ.  E  eft 
la  forme  de  la  Roue  de  Rencontre  qui  eft  placée  verticalement 
comme  les  autres.  F  eft-  fon  prohl.  La  verge  du  Balancier  G  a 
un  Cylindre  creux  qui  fert  de  Palettes,  &  dont  le  profil  A  B  CD 
eft  reprefenté  quatre  fois  pour  faire  mieux  voir  les  quatre  actions 
principales  de  l'Echapement.  Voici  comme  il  agit. 

La  Roue  E  tournant ,  le  demi  cercle  A  préfente,  je  fuppofe  , 
fa  convexité  pour  le  retenir  i  c'eft  fa  première  action.  Le  fpiral 
ramenant  le  Balancier ,  la  dent  entf-e  dans  le  Cylindre  creux  com- 
me B  le  fait  voir  j  c'eft  la  féconde  aftion.  Il  faut  remarquer  que 
les  dents  entrant  ou  fortant  du  Cylindre  ,  accélèrent  beaucoup 
les  vibrations  d'un  côté  &  de  l'autre,  parce  que  les  pointes  font 
rentrantes,  &  le  derrière  de  la  dent  eft  plus  hîut  ;  ce  qui  forme 
un  talus  qui  augmente  le  retour  du  Balancier.  La  dent  frapant 
dans  la  convexité  c  ,  pour  la  troifiéme  aciion  ,  elle  y  refte  pen- 
dant l'aller  &c  le  retour  du  Balancier  ,  &  quand  elle  fe  trouve  dé- 
gagée J  elle  fort  du  Cylindre  D  en  augmentant  le  retour  de  la 


DE    V  HORLOGERIE.  1C7 

Yibration  ;  c'eil:  la  quarriéme  aclion.    Une  autre   deflP'recom- 
mence  fur  le  demi  cercle  A  ,  &:  ainfi  fucceilivemeur. 

Comme  la  forme  particulière  de  cet  Echapement  pourroit  pa- 
roîcre  difficile  à  exécuter,  on  fera  peut-être  bien  aife  qu'on  en  dife 
quelque  chofe. 

On  doit  commencer. par  faire  la  Roue  ,  on  réferve  autour  de 
fa  circonférence  un  petit  rebord,  conmie  la  Figure  le  fait  voir, 
enfuite  on  creufe  la  Roue  pour  donner  une  élévation  aux  dents. 
Cette  hauteur  fert  peur  éviter  les  battemens  &i  contre-battemens 
du  Balancier.  Au  moyen  d'une  entaille  particulière  que  l'on  fait 
au  demi  cercle ,  fi  les  dents  n'avoient  pas  cette  élévation  ,  cette 
enta,ille  fe  rencontreroit  au  même  endroit  où  les  pointes  des  dents 
açiflent.  Cette  Roue  étant  ainfi  contournée ,  on  la  fend  tout  en- 
arbre  fur  la  Machine  avec  une  Fraize  quarrée  qui  doit  avoir  une 
Julie  épailîeur  pour  que  la  denture  ait  deux  tiers  de  vuide  ,  &;  un 
de  plain  j  c'eft-à-dire  ,  fi  la  Roue  eft  de  13.  on  prendra  deux 
rayons  du  cercle  de  55?.  pour  l'épaifléur  delà  Fraize  ,  on  arondis 
un  des  quaros  de  cette  Fraize  pour  qu'elle  n'afïbiblifle  pas  le  der- 
rière des  dents,  on  prend  enfuite  une  autre  Fraize  d'une  forme 
inclinée ,  &  propre  à  donner  la  petite  inclinaifon  de  la  circonfé- 
rence de  chaque  dent  qui  ont  tme  forme  rentrante  ,  comme  on 
le  voit  à  fa  P/^//rf.-Je>-HC  fçztchcpits-qL^etrpiiilïè-aehercri^e-Telle 
de-Jes-detits  fur  la  Machmcj  c'cll  pouiquoi  on  fera  les  Crochets 
.à-laXime,  ne  demandant  d'ailleurs  d'auti-e  exaclitude  que  ce  que 
Ia_piJopreté-ejeige- 

Les  deux  Palettes  du  Balancier  font  parallèles ,  &  formées  d'uA 
demi  cercle  qu'on  appelle  Cylmdrc  creux,  pour  exécuter  cette 
Verge  de  Balancier  on  fait  un  Canon  d'acier  dont  le  trou  doic 
avoir  un  peu  plus  de  diamettre  que  les  dents  n'ont  de  lons;uLUr  , 
ou  ,  ce  qui  eft  la  même  chofe,  autant  de  diamettre  que  la  diiiance 
d'un  des  ravons  du  cercle  de  35).  Au  point  de  la  grandeur  de  la 
Roue  qui  donne  par  conféquent  un  tiers  ,  au  bout  de  ce  Canon 
d'acier  on  ajoure  deux  autres  Canons  de  cuivre  rouge  >  l'un  eil 
pour  river  le  cercle  du  Balancier,  placer  la  ViroIie,&:c.  Au  cen- 
tre des  deux  petits  Canons  on  y  ajoute  à  frottement,  des  Tigerons 
pour  £iire  les  Pivots  5  mais  avant  de  les  placer  on  paffe  un  Arbre 
lilTe  au  travers  des  Canons  pour  les  tourner,  &  on  donne  à  celui 
d'acier  ,  pour  diamettre  ,  un  peu  moins  de  deux  tiers  du  vuide 
de  la  Roue ,  après  cela  on  l'entaille  jufqu'au  centre  ,  plutô:  moins 
que  plus  j  pour  former  les  Palettes  fur  ce  demi  cercle  ,  on  y  f.iic 


L'v..     ^,.1    ^^<r,^i^^--<^'  ^'^'^î^-^'y-^,^  ,5,^  ,«^ 


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,o8  TRAITE' 

m 
Une  entaille  à  peu-près  d'un  tiers   pour  éviter  les  contre-batte- 

mens ,  comme  on  a  dit ,  enfuite  on  trempe  ce  Canon,  &  on  le. 

remonte.  Comme  il  y  a  ditTérentes  méthodes  pour  parvenir  au 

même  but ,  chacun  fuivra  celle  qu'il  croira  la  meilleure. 

La  Cheville  r  placée  au  bas  du  Cylindre  eft  pour  prévenir  le» 
renverfcmens.  Je  ne  connais  point  d'Echapement  de  Montre  qui 
renferme  tant  de  propriétés  que  celui-ci. 

i^.  Il  efl:  auifi  iimple  que  celui  à  Roue  de  Rencontre,  i^.  Il 
eft  moins  fufceptible  des  fecoulTes.  5°.  Il  n'eil  point  fujet  au  con- 
tre-battement ,  au  renverfement  ,  ni  à  l'acrochement  ,  quand 
même  les  trous  s'agrandiroient.  4°.  Il  n'ell  pas  beaucoup  fufcep- 
tible des  inégalités  de  la  force  motrice  ni  de  celles  du  Rouage. 
5°.  Les  engrenages  des  dernières  Roues  font  plus  conftans  que 
ceux  des  Roues  de  Champ.  6°.  La  Montre  fe  règle  plus  facile- 
ment fur  toutes  les  pofitions.  7°.  Enfin  cet  Echapement  n'efl  pas 
fi  fujet  à  fe  déranger  que  les  autres  qui  engrennent  par  la  fuite- 
plus  à  inie  Palette  qu'à  l'autre.- 

II  me  paroîc  que  tant  d'avantages  réunis  feroient  encore  plus^^ 
admirables ,  fi  la  traînée  des  dents  qui  fe  fait  fur  la  convexité  du 
Cylindre  dans  la  concavité  ,  quand  la  dent  entre  &  fort  ,  qui' 
font  quatre  frottemens  de  difïerentes  natures  ,  n'obligeoient  pas- 
de  nétoyer  ces  fortes  de  Montres  plusfouvent  que  nous  ne  faifons, 
celles   à  Roue  de  Rencontre. 

Fig.  16.  Eft  un  Echapement  à  deux  repos  de  Mr  Flamenville, 
qui  a  fait  l'attention  de  beaucoup  d'Horlogers  d'Angleterre,  où 
il  a  été  exécuté  pendant  trois  ou  quatre  ans.  Cet  Echapement  a, 
plufieurs  qualités  de  celui  de  Mi^  Graham  ,  on  l'a  appliqué  à  des- 
Montres  que  l'on  x  eftimé  n'avoir  variées  que  de  quelques  Se- 
condes dans  un  mois.  Son  défaut  eft  d'être  trop  fufceptible  de- 
variatio-nslorfque  l'huile  devient  épailTe.  Cet  Echapement  eit  for- 
mé d'une  Verge  qui  porte  deux  Cylindres  A  B  fur  lefquels  on 
forme  les  Palettes  en  les  entaillant  jufqu'au  centre  parallèle.  Qj.iand 
la  Palette  A ,  par  exemple  ,  a  échappée  ,  celle  B  préfente  fa  ron- 
deur à  la  dent  qui  appuie  delTus ,  pendant  que  l'aller  &  le  retour 
de  la  vibration  fe  fait  à  l'aide  du  Reflort  Spiral.  Lorfqu'elle  eft- 
revenue  ,  la  Coupe  ou  Palette  fe  préfente  pour  donner  prife  à 
la  dent  qui  agit  par  ce  moyen  à  accélérer  le  retour  de  la  vi- 
bration ,  pendant  que  le  Cylindi'e  A  retient  la  Roue  de  Rencon- 
tre ,  Se  ainfi  de  fuite. 

Ifg'  2  7- Eft  un  Echapement  du  S^^  Enderlin.-  La  Roue  d'Ecim.- 


DE     L' HORLOGERIE.  rop 

pement  à  des  Chevilles  autant  d'un  coté  que  de  l'autre.  La 
Vero-e  du  Balancier  porte  un  demi  cercle  A  ,  dont  les  extrémi- 
tés B  C  font  terminées  en  plan  incliné.  Qiiand  la  Roue  tourne  > 
une  Cheville,  par  exemple,  frappe  la  partie  du  cercle  horizon- 
tal B  ,  elle  y  refte  en  repos  jufqu'au  retour  du  Balancier  où  le 
plan  incline  fe  préfenre  ,  pour  lors  la  Cheville  oblige  le  retour 
du  Balancier,  &  la  partie  C  fe  préfente  pour  retenir  laRouë  ,  ôc 
fait  à  fon  tour  les  mêmes  effets. 

Fig.  z8.    Eli  un  autre  Echapement  du  même  Auteur.  Il  ne 
diffère  du  dernier  qu'en  ce  qu'au  lieu  de  Cheville  à  la  Roue  de 
Rencontre  il  a  formé  -deux    Rochets  joints  fur  la  même  tige  ^ 
comme  la  F  l'Eure  p  le  fait  voir.  QLiand.  l'un  des  Rochets  adonné 
fon  choc  ,  l'autre  eft  retenu  par  le  demi  cercle  de  pareille  forme 
que  ci-devant.  On  a  appliqué  ces  Echapemens  à  des  Montres 
avec  un  petit  changement  j  aur  lieu  de  donner  mi  talus  aux  Pa- 
htzes  ,  on  l'a  donné  aux   dents  de  la  Roue.   Cet  Eehapemenc 
branle  beaucoup,  &  paroît  fafceptible  de  la  falleté:  Il  ell  d'une 
nature  à  ne  pouvoir  être  réglé  fur.  différentes  pofitions.  Si  on 
fuppofe  k  Montre  pofée  fur  fon  Cadran  ,  le  pivot  d'en  bas  dur 
Balancier  portera  la  pefanteur  du  cercle,  &  celle  de  l'action  da 
Rouage.  Si  au  contraire  la  Montre  eil  fur  fon  plat ,  le.  Pivot  qui 
entre  dans  le  Cocq  ne  portera  que  très-légerement ,  parce  que 
le  Balancier  fe  trouvera  élevé  par  l'aétion.  &:  la  prelîîon  de  la 
Roue  de  Rencontre.  Dans  cette  pofition  la  Montre  doit  nécef- 
fairement  faire  un  effet  différent  que  quand  elle    eft  pofée  fur 
fon  Cadran  5  d'ailleurs  k  principe  fur  lequel  la  Roue  communi- 
oue  l'action  au  Balancier  eft  bien  différent  de  l'Echapement  ordi-- 
naire  :  c'eil  à  quoi  il  faut  principalement   faire  attention  5.  pour 
mieux  comprendre  le  ridicule  de  cet  Echapement ,  &;  je  fçais  de 
TAuteur  qu'il  ne  l'a  donné  que  pour  tel.  Le  Sr  Sully  rapporte  un 
pareil  Echapement  de  Mr  Tompion  dans  fa  Règle  artificielle  du 
rems ,  féconde  édition,  page  145.  mais  il  ne  dit  pas  qu'il  ait  été 
fuivi. 

Fig.zf).  Eil  un  Echapement  inventé  par  le  SrVergo.  La  Roue 
qui  doit  former  l'Echapement  engrenne  dans,  une  autre  de  pa- 
reil nombre  j  elles  portent  routes  deux  la  même  quantité  de 
Chevilles  convenables  pour  la  longueur  du  Pendule  que  l'on 
fouhaite.  C  ell  la  Pièce  qui  échape  i  elle  eft  fixée  fur  la  tige  qui 
porte  la  Fourchette.  Qii-andk  R.ouë  A  tourne  elle  fait  aufîî  tour- 
aex  celle  E  qiù  renvoyé  l'Echapement  C  da  côfé  A-  Les.  Che«- 


iio  TRAITE^ 

villes  de  la  R,ouë  A  renvoyenc  la  Pièce  du  coté  B ,  Se  ainfi  de 
fuite.  L'Auceur  a  fait  des  Montres  fur  ce  principe  qui  branle  fort 
bien.  Cet  Echapement  peut  être  meilleur  pour  des  Pendules. 

Fig.  30.  Eli  un  Echapement  de  Montre  ,  dont  la  moitié  des 
vibrations  paroi (Tent  indépendantes  du  Rouage  pendant  qu'elles 
fe  font.  Le  Crochet  B  retient  le  Rochet  j  le  Jiaiancier  ramenant 
la  Palette  A  ,  le  Crochet  s'éloigne  pour  lailler  le  Rochet  libre  à 
frapper  la  Palette  j  &  ainfi  de  fuite.  Cette  forte  d'Echapement  ne 
fçauroit  aller  fans  Spiral. 

Fig.  31.  Elt  un  ancien  Echapement  d'Allemagne  compofé  de 
deux  Roues  qui  engrennenc  l'une  dans  l'autre  ,  &  qui  portent 
chacime  une  Palette.  Qiiand  le  Rochet  tourne ,  il  en  rencontre 
une  qu'il  entraîne  avec  lui ,  par  ce  moyen  les  deux  Roues  tour- 
nent ,  &  les  deux  Balanciers  fe  croifent.  Qiiand  la  dent  ell  échap- 
pée ,  la  Palette  onpofée  fe  préfente  pour  retenir  le  Rochet ,  à  fon 
tourelle  fait  croiferles  Balanciers  de  l'autre  côté,  de  forte  qu'ils 
vibrent  toujours  d'un  fens  contraire.  Cet  Echapement  étoit  bon 
quand  on  ne  connoilfoit  pas  le  Pendule  &  le  Redort  Spiral.  Il  y 
a  apparence  qu'il  a  été  mis  au  rang  des  inventions  peu  utiles , 
faute  d'en  fçavoir  faire  une  meillerure  application. 

Fig.  31.  Eft  une  Verge  difpofé  à  faire  des  Palettes  rapportées 
pour  qu'on  puitfe  les  tremper  fort  dures.  Cette  Verge  a  été  pra- 
tiquée pour  l'ufige  des  groifes  Horloges.  Elle  a  été  faite  de  dif- 
férentes façons  qui  tendent  au  même  but. 

PLANCHE     XLIV. 

F/g.  3  3.  Efl:  un  Echapement  que  j'ai  compofé  pour  les  grofles 
Horloges.  Celui  qu'on  employé  ordinairement  efl  fait  avec  une 
Roue  "de  Rencontre.  Qiioiqu'il  foit  le  plus  naturel ,  il  n'eft  ce- 
pendant pas  la  meilleur  pour  ces  Horloges  ,  parce  que  le  choc 
étant  très-fort ,  l'Echapement  en  ell  plutôt  dérangé  par  la  nature 
des  frottemens  qui  tendent  à  l'éloigner  de  fa  diredion  i  les  Pa- 
lettes recevant  ordinairement  le  choc  des  denrs  de  la  Roue,  avant 
qu'elles  arrivent  au  centre ,  elles  en  font  plutôt  creufées  ,  parce 
que  le  choc  d'un  corps  fur  un  plan  oblique  elt  plutôt  creufé  que 
s'il  fe  préfentoit  en  ligne  droite  pour  recevoir  le  même  choc.  On 
remarque  que  les  trous  des  Pivots  de  la  Roue  de  Rencontre  fe 
grandiilént  toujours  du  côté  qu'elle  ellpoullée  j  ce  qui  caufe  par 
ia  fuite  ua  arrêt  inévitable. 


DE    V  HORLOGERIE..  m 

La  Roue  de  Renconcre  frappant  fur  des  Leviers  courts  ,  le 
Fendulc  acquiert  de  grandes  vibrations  qui  font  fcnfiblement  di- 
minuées par  l'irrégularité  qiii  arrive  au  Rouage  par  répaiffiflémenc 
de  l'huile  qui  ôte  la  liberté  des  parties  frottantes,  &Lc.  UnEcha- 
pement  qui  peut  fe  faire  fur  de  grands  Leviers  diminue  les  vibra- 
tions j  elles  en  font  plus  égales  6c  plus  confiantes-  Il  faut  moins  de 
force  pour  les  entretenir.  Les  parties  frottantes  en  font  plus  du- 
rables. Le  Pendule  peut  être  plus  long,  la  Lentille  pluspefante, 
&  par  ce  mOvcn  les  inégalités  quelconques  font  bien  corrigées. 

L'Echapemcnt  à  deux  Leviers  a  cette  qualité  i  mais  fon  appli- 
cation n'elf  pas  convenable  pour  des  Horloges  dont  les  frotte- 
mens  font  très-forts  ;  les  Palettes  ne  pouvant  recevoir  le  choc 
qu'obliquement ,  elles  fe  creufent  aifément- 

Cet  Echapement  ell  compofé  de  la  Roue  C  à  double  dent ,  & 
des  deux  Leviers  D  E  ,  F  G  qui  font  mobiles  fur  deux  tiges  pla- 
cées à  angle  droit  de  l'Arbre  K  L  qui  eft  la  fituation  la  plus  com- 
mode ,  ayant  égard  à  la  conftruction  de  l'Horloge.  G  elt  un  Rou- 
leau qui  eft  toujours  joint  contre  l'aihette  de  la  Vis  F  par  le  moven 
du  poids  H.  L'ufage  du  Rouleau  &:  delà  Vis  font  pour  ouvrir  ou 
fermer  l'Echapement.  L'Arbre  du  Levier  GE  porte  la  Fourchette, 
qui  n'eft  pas  ici  reprefentée. 

Qiiand  on  met  le  Pendule  en  vibration  ,  le  Crochet  D  ,  par 
exemple  ,  vient  d'échaper  ,  le  côté  E  reçoit  fur  la  partie  droite 
le  choc  de  la  Roue  j  la  vibration  fe  faifant ,  la  denture  eft  afl'ez 
profonde  pour  que  le  Crochet  ne  la  touche  pas  ;  à  fon  retour  la 
dentrencontrant  le  plan  incliné,  elle  accélère  la  vibration  &  obli- 
ge le  Levier  coudé  E  de  s'écarter  j  le  Rouleau  G  par  ce  moyen 
poulie  le  Levier  F  D  pour  qu'il  approche  de  la  dent  pour  la  re- 
tenir lorfque  celle  E  a  échappée  i  de  forte  que  l'impulfion  du 
choc  le  £tit  toujours  fur  une  partie  droite  ,  par  ce  moven  il  eft 
évident  que  l'Echapement  doit  être  plus  durable,  étant  d'ailleurs 
d'une  nature  à  ne  pouvoir  fe  déranger  par  l'agrandiftement  des 
trous. 

fig.  34.  Eft  le  même  Echapement  que  j'ai  fimplitié, 

Fig.  3  5.  Eft  encore  le  même  Echapement  avec  un  changenrent 
qui  doit  lui  faire  donner  la.  préférence  fur  les  deux  autres ,  par 
la  facilité  &;  fimplicité  du  Rochet ,  qui  donne  par  fa  conftruclion 
l'avantage  d'avoir  les  dents  courtes  fans  que  les  pointes  des  angles 
des  bras  puilTent  caufer  quelque  inconvénient  lorfqu'on  met  le 
Pendule  en  vibration.  La  forme  des  Crochets  ds  l'Ancre,  dont 


ut  T    Px     A     I    T    E' 

l'un  eft  plus  bas  que  l'autre,  eft  nécefîaire  pour  que  cette  con- 
ftrukftion  fafîe  Echapement. 

Fig.  3(3.  Eft  un  Echapement  fur  le  principe  de<  trois  autres  j 
mais  fa  difpofuion  n'eft  pas  avantageufe  pour  la  liberté  de  la  vi- 
bration. 

Fig.  3  7-  Eft  une  Roue  platte  qui  porte  deux  rangées  de  Che- 
villes qui  renvoyent  alternativement  de  coté  ô:  d'autre  la  figure 
triangulaire-   A  eft  l'Echapement  qui  porte  la  Fourchette. 

Fig.  3  8.  Eft  un  Echapement  à  repos  de  M'  Amant  qui  eft  corn- 
pofé  d  une  Roue  platte,  d'une  rangé  de  Chevilles  &  de  l'Arbre. 
La  Cheville  I  quittant  la  Palette  A  ,  celle  B  reçoit  le  choc  de  " 
TEchapement.  La  vibration  augmentant  ,  la  même  Palette  B 
avance  retenant  toujours  la  Roue  ,  de  forte  qu'elle  eft  comme 
immobile  s  ce  qui  fait  que  l'Aiguille  des  Secondes  ne  recitle  point. 
La  vibration  revenant,  la  Cheville  oblige  de  faire  écarter  le  Cro- 
chet par  le  moyen  du  Plan  incliné  j  la  Cheville  échapant  ,  elle 
tombe  fur  la  partie  droite  de  l'autre  Crochet  où  elle  fait  les  mêmes 
effets. 

Planche  39.  Fig.  35).  Eft  xm  Echapement  qui  eft  appliqué  à 
une  grofte  Horloge  faite  à  Liège  parle  R.  P.  Thomas  Hildeyard, 
Jefuite.  Cet  Echapement  eft  compofé  àes  deux  Leviers  B  C  pla- 
cés des  deux  côtés  du  Rochet  A.  Ils  fe  communiquent  leurs 
mouvemens  par  la  Fourchette  &  le  Bras  E.  Le  Levier  B  porte  en- 
core la  Fourchette  D  qui  fait  vibrer  le  Pendule  F  fufpendu  ati 
point  G.  Cet  Echapement  fe  fait  de  la  même  manière  que  ceux 
à  deux  Leviers  ci-devant  expliqués. 

Planche  39.  Ftg.  40.  Eft  un  Echapement  fur  le  même  prin- 
cipe ,  inventés  par  les  Sieurs  Maillet  de  Morlser ,  &:  Bellefontaine 
en  Franche-Comté.  A  B  font  les  deux  Leviers  qui  portent  cha- 
cui^n  Bras  C  D.  Ils  fe  communiquent  leurs  mouvemens  par  la 
traverfe  CD  qui  eft  mobile  des  deux  côtés.  Ces  fortes  d'Echape- 
mens  agiflcnt  de  la  même  manière  que  ceux  à  deux  Leviers. 

PLANCHE     X  L  V. 

Fig.  1.  Eft  une  compofit  ion  pour  corriger  l'erreur  caufée  par 
la  dilatation  de  la  Verge  d'un  Pendule  qui  bat  les  Secondes  par 
la  dilatation  même.  Cette  méthode  me  fut  commiuiiquée  dans 
une  Lettre  par  le  Sr  Regnatild  Horloger  à  Chaalons.  Qiielques 
mois  après  l'avoir  reçue  ,  M"'  de  Mairan  m'ayanc  demandé  de  kii 

faire 


DE    L'HO  RLOG  E  Kl  E.  nj 

faire  quelques  Pendules  pour  les  Aftronomesde  faintPetesbouro-,nie 
propofa  d'y  ajouter  une  concre-verge  femblable  à  celle  dont  il 
s'agit  i  &  fur  ce  que  je  lui  dis  que  j'en  avois  'connoifljtnce ,  il  me 
fit  voir  le  delFein  qvi'il  avoir  fait  là-defllis  dans  fes  manufcrics ,  à 
l'occafion  d'une  idée  du  S""  Graliam  qui  étoit  inférée  dans  les 
Tra»fac7ions  Philofophiques  de  1728.  Cette  idée  confide  à  rem- 
plir la  Lentille  jufqu'à  environ  moitié  de  Mercure  5  mais  cette 
conftrucbion  n'ayant  pas  aflez  de  rapport  au  fait  dont  il  s'agit 
elle  donna  occafion  à  Mr  de  Mairan  d'imaginer  une  contre-verge 
à  peu-près  telle  que  le  S^  Regnault  l'a  décrit  ci-après.  Ce  n'ell  pas  Ix 
première  fois  que  d'habiles  gens  fe  font  rencontrés  dans  la  même 
idée. 

Le  plan  vertical  A  efl:  un  mur  dans  lequel  eft  fcellée  une  barre 
de  fer  B  au  point  E  vis-à-vis  le  centre  d'ofcillation.  Cette  barre  de 
fer  porte  par  fon  bout  fuperieurla  Verge  du  Pendule  à  l'endroit 
G.  Le  Rellort  F  fufpenfeur  de  la  Verge  du  Pendule  pafle  entre 
deux  Lames  d'acier  jointes  enfemble  dans  la  tête  du  Cocq  qui 
déterminent  le  centre  du  mouvement.  Il  eft  aifé  de  voir  que  lorf- 
que  le  Pendule  allonge  par  la  dilatation,  la  barre  qui  fait  le  même 
effet  élevé  le  Pendule  de  la  même  quantité.  On  trouvera  dans  la 
fuite  différentes  idées  fur  ce  fujet. 

Fig-  1-  3.  d*  4'  Sont  la  conllruction  d'un  Pendule  pour  avoir 
des  vibrations  d'un  tems  égal  aux  Pendules  à  Keflort.  Cette  in- 
vention du  S' Regnauld  confifte  à  faire  le  Pendule  dedeux  pièces, 
la  partie  inférieure  A  portée  par  un  RelTort  plié  en  forme  d'he- 
lifîe  ,  &.  l'autre  partie  B  à  l'ordinaire.  On  peut  enfermer  le  tout 
à  l'endroit  où  la  Fourchette  l'embrafle  ,  comme  on  le  voit  repre- 
fenté  par  la  Fig.  it  La  Fig.  4.  fait  voir  l'intérieur  avec  fon  Ref- 
fort.  La  Fig.  3.  reprefente  les  deux  parties  dont  le  Pendule  eft 
compofé.  Voici  ce  que  l'Auteur  rapporte  fur  cette  invention. 
»  On  fçait  que  les  corps  mus  en  ronds  tendent  à  s'éloigner  du 
»  centre  de  leurs  mouvemens  ,  à  proportion  de  la  force  qu'ils 
»  reçoivent  j  d'où  il  fuit  que  la  Lentille  de  ce  Pendule  s'allonge 
»  en  raifon  de  l'aclion  qui  la  f.m  vibrer  ,  &  forme  des  vibrations 
"d'une  durée  égale  ,  par  ce  plus  ou  moins  d'allongement.  Toute 
»  la  difficulté  dans  l'exécution  eft  de  donner  ime  pefinreur  à  la 
»  Lentille  proportionnée  à  la  force  du  Reftbrt.  Voici  une  Mécha- 
»  nique  dont  on  peut  fe  fervir. 

»     Il  faut  placer  une  petite  Pendule  à  poids  près  d'une  autre  à 
*  Seconde,  y  fufpendre  le  Pendule  qu'on  veut  examiner  ,  ôc  après 
Tome  L  P 


J14  TRAITE' 

»  l'avoir  mis  en  mouvement  ,  compter  combien  il  fait  de  vibra- 
»  rions  pendant  que  celui  des  Secondes  en  fait  i  oo',  enfuite  char- 
«  crer  la  petite  Pendule  d'un  poids  double  de  celui  qui  y  étoit ,. 
>'  ôc  s'il  arrive  qite  le  même  nombre  de  vibrations  du  petit  Pen- 
»»  dule  réponde  encore  à  i  oo  de  celui  des  Secondes,  le  poids  de 
»  la  Lentille  eft  environ  de  la  force  duRcffort.  S'il  en  fait  plus, 
»  il  faut  mettre  dans  la  Lentille  quelques  grains  de  plomb  ;  s'il  en 
»  fait  moins  ,  en  ôter  &:  répeter  les  obfervations  jufqu'à  ce  que 
»>  l'on  ait  trouvé  un  parfait  rapport  de  nombre  de  battement  entre 
»  les  deux  Pendules  avec  le  poids  limple  &  double. 

C'eft  par  les  inégalités  des  vibrations ,  fur  tout  dans  les  Pen- 
dules à  Redort  que  le  S4^egnault  Horloger  à  Chaalon  ,  a  imaginé 
ce  moyen  qu'il  fubllituë  à  la  place  de  la  Cycloïde  qu'il  prétend 
ne  valoir  que  lorfque  l'on  voudroit  faire  marcher  également  deux 
Pendules  de  même  calibre  &c  de  même  nombre  ,  &  les  Pendules 
de  même  longueur  ;  c'eft  le  cas  où  il  trouve  la  propriété  de  la 
Cycloïde  qui  donneroit  à  la  vibration  de  l'une  à  l'égard  de  l'autre 
une  durée  égale ,  qui  fans  elle  ,  feroit  détruit  par  un  engrenage 
plus  ou  moins  fort  des  Palettes  à  une  Pendule  qu'à  l'autre  i  mais 
comme  on  avoit  deflein  de  procurer  au  même  Pendule  une  ju- 
ftefle  parfaite  dans  les  grandes  &  petites  vibrations  ,  en  fe  fer- 
vant  de  la  Cycloïde  ,  le  peu  de  fruit  qu'on  en  a  retiré  l'a  fait 
abandonner  tout-à-fait- 

Manière  de  Jîtfpendre    un   Pendule   pour  les  Secondes  ,  qui 
entretient  long-tems  (es   'vibrations  tendant  a  leur  donner 
.    plus  d'égalité  ,  &  peut  être  réglé  fans  les  interrompre  ,  par 
le  même  Ad"   Regnauld. 

Fig.  5 .  A  B  reprefente  de  plat  deux  Pièces  dont  les  fommets 
font  les  cordes  de  deux  portions  de  cercle  foutenus  par  deux 
rayons  chacune.  Celle  A  eft  fliite  en  forme  de  Fourchette  ,  ainfi 
que  la  F  g-  6.  la  reprefente  de  profil  ,  &  foutient  le  Pendule  par 
les  Chevilles  G  G  ,  Fig.  j.  aux  deux  points  H  1  Fig.  6.  L'autre 
Pièce  B  eft  telle  qu'on  la  voit  dans  le  profil  Fig.  8.  En  palTanc 
dans  la  fente  M  F /g.  6.  faite  aux  côtés  de  la  Pièce  D  qui  eft  la 
partie  fupericure  de  la  Verge  d'un  Pendule  qui  bat  les  Secondes, 
on  a  taraudé  en  Vis  la  partie  qui  excède  le  point  de  fufpenfion 
pour  faire  monter  ôc  defcendre  ,  fuivant  le  befoin ,  une  petite  Len- 


DE    L'HO  RLO  G  E  RI  E.  115 

tille  ou  Régulateur  percée  6c  taraudée  dans  fon  épa'ffeur  afin  de 
pouvoir  par  fon  moyen  achever  de  régler  la  Pendule.  On  peu:  le 
taire  monter  &  defcendre  en  le  tournant  par  les  dents  marquées 
à  fon  plan  Fig-  9-  &  toujours  parallèlement  à  la  Cheville  G  G 
Fig.  7.  fans  interrompre  fes  vibrations.  Il  e/l  clair  par  la  Fi^.  r. 
<iue  ce  Pendule  une  fois  mis  en  mouvement  l'entretient  très-long- 
tems  i  puifqu'alors  la  Cheville  C  Fig.  6.  qui  le  porte  ne  fouff-Ve 
aucun  frottement ,  &:  qu'ils  font  reportés  fur  les  Pivots  F  G  F/g, 
7^8.  des  Pièces  A  B  Ftg.  5.  qui  étant  un  peu  au  large  dans 
les  trous  de  la  barre  de  fer  qui  les  portent ,  que  l'on  a  jugé  inu- 
tile de  reprefenter  ici ,  roulent  dedans  fans  frotter  par  le  peu  de 
hiouvement  qu'ils  ont  à  faire  ,  par  conféquent  la  Pendule  peut  aller 
avec  moins  de  poids. 

Cette  façon  de  fufpendre  un  Pendule  a  une  autre  propriété. 
C'ell  qu'étant  en  repos ,  ces  Pivots  C  C  F/g.  6.  font  placés  juge- 
ment au  milieu  de  la  corde  qui  les  foutient ,  &  dans  cet  endroit 
le  plus  près  du  centre  doivent  être  décrit  les  Arcs.  Si  on  met  le  Pen- 
dule en  mouvement,  les  Pivots  C  C  font  en  roulant  couler  fous 
eux  les  deux  cordes  ,  &  en  quittant  le  point  de  la  perpend'culaire 
au  centre ,  font  forcés  de  monter  ,  entraînant  avec  eux  le  Pen- 
dule &:la  Lentille.  On  doit  inférer  de-là  qu'il  faut  pour  cet  effet 
une  quantité  de  force  pour  faire  monter  jufqu'à  un  certain  point, 
èi  que  pour  aller  plus  loin  il  en  faudroic  encore  davantage  :  ou 
veut  dire  par-là  que  fi  le  Pendule  étoit  à  l'ordinaire  ,  &  que  la 
Lentille  ,  par  l'impulfion  de  la  Fourchette,  fe  fut  éloigné  de  deux 
pouces  de  la  ligne  de  direAion  avec  une  force  double,  elle  pour- 
roit  aller  jufqu'à  quatre  en  fuppofant  une  flexibilité  parfaite  au 
RelTort  fuperieur  ,  puifque  cet  éloignement  n'eil  autre  chofe 
qu'un  Levier.  Cela  n'arriveroit  point  dans  celle-ci ,  puifque  l'excès 
de  force  qui  pourroit  faire  décrire  à  la  Lentille  une  portio  1  de 
cercle  plus  grande  eft  employée  à  la  faire  monter,  par  confé- 
quent les  vibrations  tendent  à  un  Ifocronifme  plus  parfait. 


Pij 


ti6  TRAIT     £' 

ECHAPEMENT 

AVE  C   DES  FROTTEMENS    REDUITS 

■par  le  Sieur  Regnauld. 
PLANCHE      XLV. 

F   I  G  'V  R  E    41. 

A  A  ,  Sont  deux  Rouleaux  d'une  forme  lenticulaire  portés  par 
les  Branches  B  B  qui  ell  une  efpece  d'Ancre  de  deux 
pièces  ,  lefquelles  fe  fixent  enfcmble  par  le  moyen  des  poids  ôc 
d'une  Vis ,  comme  on  le  voit  par  le  profil  Fig.  11.  Il  y  a  dans  la 
tête  de  cette  Pièce  lui  trou  quarré  G  ,  dans  lequel  pafle  ime  Verge 
de  Balancier  à  l'ordinaire.  La  Fig.  i  2.  eft  une  Tige  fur  laquelle 
eft  enarbré  obliquement  le  Cercle  H  ,  de  façon  que  l'efpace  B  C 
eft  moitié  de  l'Arc  que  doit  décrire  la  Lentille^  Lorfque  le  cercle 
H  tourne  entre  les  Rouleaux  A  A  en  les  touchant  au  point  D , 
il  les  force  d'aller  tantôt  d'un  côté  ,  tantôt  de  l'autre  >  Se  comme 
les  bouts  de  l'Ancre  roulent  fur  le  cercle  oblique,  les  frottemens 
font  reportés  fur  leurs  Pivors  qtii  font  très-minces.  L'Arbre  qui 
porte  le  plan  H  doit  couper  à  angle  droit  la  Verge  du  Balancier, 
&  être  placé  à  la  hauteur  &  vis-à-vis  les  Pivots  des  Rouleaux  qui 
tombent  perpendiculairement  delîus. 

Il  faut  obferver,  dit  Mr  R^egnauld ,  que  le  Pendule  appliqué  à 
cette  Machine  employé  deux  Secondes  par  vibration  ,  afin  de 
gagner  du  tems  ,  c'eft  ce  qu'il  a  pratiqué  dans  celui  qu'il  a  con- 
Ih  uic ,  &  qui  fait  fon  effet  à  merveille. 

Fig.  4z.  Eft  une  forte  d'Echa,pement  qtie  je  nomme  circulaire, 
puifque  les  deux  Pendules  tournent  toujours  du  même  côté.  La 
communication  qu'ils  ont  avec  le  Rouage  eft  par  la  Cheville  A 
qui  entre  dans  une  ouverture  faite  au  Chaperon  qui  tient  au  Pignon 
B.  Les  lettres  E  F  font  deux  Reflforts  qui  aident  les  Pendules  à  s'é- 
carter à  peu-près  en  raifon  de  leur  vîtefle.  C  eft  la  pointe  du  cône 
fur  quoi  les  deux  Pendules  font  en  équilibre. 


D  E    VH  O  KL  OG  E  K  1  E. 


ï  I 


DES    IRREGULARITES 

DES     PENDULES^ 
Par  le  Sieur  ENDERLIN. 

»  T  'Examen  des  caufcs  de  l'irrégularité  des  Pendules  eft  devenu 
»  I  ^nne  chofe  fort  intéreffance-Plufieurs  perfonnes  en  ont  fait  des 
••  remarques  dont  il  y  en  a  de  très-belles  :  mais  comme  cette  matière 
»  femble  n'être  pas  entièrement  épuifée ,  j'ai  crû  qu'il  me  reftoit 
"  lieu  d'offrir  ce  que  mes  expériences  Se  les  réflexions  que  j'ai  pu  faire 
"  m'ont  apprifes  là-delTus.  Pour  l'intelligence  des  chofes  que  je  me 
"  propofe  d'examiner,  il  ell;  néccflaire  de  confiderer,  i  ^.  Le  Pendu- 
«•  le  comme  feul  &  indépendant  de  l'Horloge.  i°.  Comme  y  étanc 
»  joint  ôc  dont  il  ne  fait  alors  qu'une  partie. 
«  Le  Pendule  féparé  de  l'Horloge  ell  fimple  ou  compofé. 
>'  Le  Pendule  fimple  ne  fubfille  qu'en  idée  j  c'eftun  poids  fans 
»  étendue  fufpendu  au  bout  d'une  ligne  fans  pefanteur  ,  dont  la: 
»'  direction  naturelle  eft  perpendiculaire  à  l'horizon  ,  &  la  pro- 
"  propriété  la  plus  lenûble  de  ce  Pendule ,  ell  que  le  bout  de  la 
»'  ligne  où  eft  le  poids  étant  écarté  par  quelque  force  étrangère,  hors 
"  de  fon  ailîette  naturelle  ,  pendant  que  l'autre  bout  de  la  ligne  de- 
"'meure  fixe,  la  ligne  faifant  par  ce  moyen  un  angle  aigu  quelconque 
»  avec  la  perpendiculaire  fufdite  ,  &:  la  force  étrangère  la  quirtanc 
»  dans  cette  fitiiation  ,1e  Pendule  commencera  incontinent  à  faire 
»  des  vibrations  de  côté  &  d'autre  de  fa  direélion  perpendiculaire 
»  en  des  tems  à  peu-près  égaux  j  le  poids  parcourant  en  même 
"  tems  des  Arcs  de  cercle  dont  les  grandeurs  diminueront  à  cha- 
«  que  vibration  jufqu'à  ce  que  le  Pendule  fe  remette  en  repos  dans 
»  fa  première  fituation  &  direftion  perpendiculaire. 
"  Le  Pendule  compofé  ,  ou  mixte  ,  eil  celui  dont  la  lisine  de 
»»  fufpenfion  a  de  la  pefanteur ,  laquelle  on  peut  confiderer  comme 
"  plufieurs  petits  poids  attachés  les  uns  aux  autres ,  &  dont  le  poids 
»  au  bas  de  cette  ligne  a  de  1  étendue  3  6:  pouvant  être  ainfi  coi> 
«  fideré  comme  un  amas  de  plufieurs  poids  qui  étant  quelques- 
»  uns  plus  près  ,  ôc  d'autres  plus  loin  du  point  de  fufpenfion,  fe- 
»  roit  par  cette  raifon  des  vibrations  en  des  tems  inégaux  s'ils 
-û'écoient  attachés  les  uns  aux  autres-  ALais  comme  toutes  les 


î,S  TRAITE' 

»  parties  de  ce  Pendule  compofé  font  joints  de  manière  qu'elles 
»'  ne  font  cnfemble  qu'un  fcul  corps  ,  dont  chaque  partie  elt  con- 
"  trainte  de  fuivre  les  rems  des  vibrations  du  tout  i  il  fe  trouvera 
»  par  conféquenr  un  point  entre  fes  parties  qu'on  appelle  Centre 
»  à'ofcUUtion  ,  qui  marque  la  véritable  longueur  du  Pendule  pris 
"  du  point  de  fufpenfion,  &:  qui  en  fera  également  éloigné  comme 
"  feroit  le  poids  d'une  Pendule  fimple  de  fon  point  de  fufpenflon  , 
»  fuppofant  que  les  vibrations  de  l'ime  &  de  l'autre  fe  faifent  en 
"  des  Arcs  de  cercle  &  en  des  rems  égaux. 
"  Tonc  Pendule  efl  donc  compofé  ,  mais  il  y  en  a  qui  le  font 
»  plus ,  &  d'autre  moins.  Le  Pendule  le  moins  compofé  a  fa  Verge 
»  qui  fert  de  ligne  de  fufpenfion  &  fa  boule  ou  poids  au  bas  de  la 
«  Verge  l'endroit  de  la  Verge  où  elle  eft  attachée  en  haut  ell  le  point 
»>  de  fufpenfion  ,  &  le  point  d'ofcillation  fe  trouve  un  peu  plus  haut 
»>  que  le  centre  de  la  Boule ,  &  dans  l'endroit  où  elle  feroit  coupée 
»  en  deux  parties  d'égales  pefanteur  ,  y  compris  la  Verge  par  un 
»'  Arc  de  cercle,  dont  le  centre  feroit  le  point  de  fufpenfion. 
"  La  longueur  du  Pendule  prife  du  point  de  fufpenfion  jufqu'au 
•»  point  d'ofcillation  détermine  environ  le  tems  de  fes  vibrations. 
>»  Il  y  a  d'autres  conditions  requifes  pour  que  le  même  Pendule 
»  fafle  ces  vibrations  en  des  tems  parfaitement  égaux.  , 
V  Pour  la  première  de  ces  conditions  il  eft  démontré  qu'elles  ne 
»  fçauroient  fe  trouver  dans  le  Pendule  fufpendu  feul  j  car  étant 
«  mis  en  vibration  par  quelque  force  étrangère  ,  cette  première 
»  vibration  fe  fera  dans  un  Arc  de  cercle  plus  grand  que  la  deu- 
»»  xiéme  ,  6^  la  deuxième  plus  que  la  troifiéme ,  &:c.  d'où  naîtra 
»  néceflairemenr  de  l'inégalité  ,  parce  que  les  plus  grandes  vibra- 
»  tions  emploiront  plus  de  tems  à  s'achever  que  ne  feront  ïts 
»  plus  petites. 

M  Pour  la  féconde  de  ces  conditions ,  qui  eft  la  réfiftance  iné- 
»  gale  du  milieu,  il  eft  allez  évident  qu'elle  ne  fçauroit  toujours 
»•  fubfifter  à  caufc  que  la  preffion  de  l'Atmofphere  change  con- 
»  tinuellement  ,  ou  plus  ou  moins  >  mais  on  s'en  confole  d'autant 
»9plus  aifément,  que  la  plus  grande  irrégularité  que  ce  change- 
»  ment  puifl'e  caufer  ne  fçauroit  jamais  devenir  fenfible- 
»  Pour  la  troifiéme  qui  eft  le  changement  de  lacaufe  quelcon- 
u  que  de  la  pefanteur  telle  qu'elle  puifle  être  ,  on  auroit  peut- 
M  être  fujet  de  croire  que  cela  n'arrive  qu'en  tranfportant  le  Pen* 
»  dule  en  des  lieux  fort  éloignés  les  uns  des  autres  3  encore  n'y  a- 
«»  t-il  eu  fur  cet  article  que  trop  peu  d'obfervations  pour  établir  dans 


DE    L'HORLOGERIE.  ,,5 

«  tonte  fon  étendue  un  principe  fi  nouveau  &:  fi  important  dans 
»  la  PhvfiqueA  qui  en  apparence  ne  peut  être  que  par  cette  voye. 
»  Voilà  ce  qui  en  efl  du  Pendule  feul  indépendant  de  l'Hor- 
•'  loçe  j  maintenant  nous  allons  le  confiderer  comme  étant  appli- 
«  que  à  l'Horloge  ,  dont  il  ne  fait  alors  qu  une  partie. 
"  Le  Pendule  eft  appliqué  à  l'Horloge  pour  en  régler  le  mou- 
»  vement  ,  &  y  réiilîk  très-bien  ,  non  pas  cependant  fans  fouf- 
»  frir  un  changement  notable  dans  fon  propre  mouvement  >  car 
"  comme  le  Pendule  reçoit  à  chaque  vibration  une  nouvelle  force 
"  du  Rouage  pour  l'entretenir  en  mouvement  ,  il  s'enfuit  que  les 
»>tems  de  fes  vibrations  font  accélérés  par  l'addition  de  cette 
»•  force  auxiliaire  i  de  forte  qu'un  Pendule  qui  feroit  feul  un  cer- 
»»  tain  nombre  de  vibrations  dans  un  tems  donné  ,  en  feroit 
"  un  plus  grand  nombre  dans  le  même  tems  étant  appliqué  à 
«  une  Horloge.  Plus  cette  force  auxiliaire  eft  grande  ,  plus 
«  les  vibrations  du  Pendule  en  feront  accélérés  ,  &  plus  un  Pen- 
"  dule  eft  court  ou  léger ,  plus  fon  mouvement  fera  accéléré  par 
«  la  même  force. 

»  Plus  le  Pendule  eft  accéléré  par  la  force  motrice  ,  plus  il  eft 
»  fujet  aux  irrégularités  dans  fon  mouvement  ,  &  cela  pour  plu- 
*  fieurs  raifons. 

»  1°.  Parce  que  la  force  motrice  étant  fujette  aux  changemens, 
»  plus  le  mouvement  propre  du  Pendule  eft  accéléré  parla  force 
«motrice,  plus  les  imprelîîons  inégales  de  cette  force  motrice  fe 
«rendent  fenfibles  fur  le  mouvement  du  Pendule.  2°.  Comme 
»  une  plus  grande  force  motrice  produit  néceflairement  dts  vi- 
»  brations  d'un  plus  grand  Arc  de  cercle  qu'en  produit  une  force 
»-  motrice  plus  petite  ,  &  que  les  différences  des  tems  des  vibra- 
»  tions  font  plus  grandes  a  proportion  des  degrés  d'im  grand  cer- 
»  cle  ,  qu'à  proportion  des  degrés  d'un  plus  petit  Arc  du  même 
»  cercle,  il  s'enfuit  que  les  inégahtés  d'une  plus  grande  force  mo- 
»  trice  produifent  des  irrégularités  plus  grandes  dans  le  mouve- 
»  ment  de  la  Pendule ,  que  ne  produiroit  des  inégalités  qui  auroienc 
"  une  même  proportion  à  une  force  motrice  qui  feroit  moindre. 
»  3''.Plus  llArcde  cercle  delà  vibration  eft  grand, plus l'inégahia 
delà  réfiftance  du  milieu  devient lenfible. 

»     Etant  convaincu  de  ces  principes  par  l'expérience  ,  je  vais , 
»  fans  perdre  de  vûë  ,  à  l'examen  des  caufes  de  l'irrégularité  de 
»>  plufieurs  fortes  de  P'^nduies  qui  font  en  ufa^e. 
»•     Depuis  la  première  invention  du  Pendule  ,  on  en  a  conftruic 


IZO 


TRAITE' 


"  de  pluficurs  manières  les  uns  plus  parfliits  ou  moins  fujets  à  de? 
V  irrégularités  que  les  autres.  La  perfedion  du  Pendule  comme 
"  faifant  une  partie  de  l'Horloge  ^  confille  principalement  en  deux 
«  chofes  j  la  manière  de  le  conltruire  ,  &  celle  de  l'appliquer.  Il  a 
"  fallu  aux  Pendules  comme  aux  autres  inventions,qui  ne  Ce  perfecT- 
"  feftionnent  qu'avec  le  tems  ,  une  fuccelîîon  d'un  certain  nom- 
«  bre  de  perfonnes  qui  les  ayent  confiderés  en  difFérens  points  de 
"  vues ,  y  ont  fait  chacun  à  leur  tour  de  nouvelles  découvertes. 
»  Les  premiers  Pendules  qu'on  a  communément  fait  ,  étoienc 
»  d'tm  pied  plus  ou  moins  long  avec  une  Lentille  fort  légère  ,  & 
»  avec  une  Verge  inflexible  attachée  à  l'Axe  des  Palettes ,  qui  fe 
•"  terminoient  à  deux  Pivots  fur  lefquelles  le  Pendule  frottoit  con- 
»»  tinuellement  en  faifant  des  vibrations  ,  qui  d'ailleurs  décrivoit 
«  de  grands  Arcs  de  cercle-  Il  eft  vrai  que  le  mouvement  de  ces 
■"  premiers  Pendules  étoit  infiniment  plus  régulier  que  celui  des 
"  Horloges  à  Balancier  ,  &  tout  le  monde  en  fut  charmé,  comme 
«.de  raifon-jcar  pouvoit-on  rien  imaginer  de  plus  beau  qu'une  inven- 
»  tion  qui  ne  manquoit  pas  de  mefurer  le  tems  à  une  minute  ou 
'"deux  prèspar  jour,  lorfque  l'on  ne  connoilToit  que  des  Horloges 
"  fujets  à  manquer  plus  de  dix  fois  autant  dans  un  même  efpace 
»'  de  tems. 

«  Qtioiqu'on  fut  furpris  d'abord  de  la  juftefle  du  mouvement  de 
«ces  premiers  Pendules  ,  on  nelaifla  pas  dans  la  fuite  d'en  remar- 
»  quer  les  imperfeclions  5  car  étant  court  &i  léger  ,  faifant  de 
»  grand  Arc  de  vibrations  &  frottemens  continuels  fur  leurs  Pi- 
»'  vots  ,  ils  ne  pouvoient  qu'être  fujets  à  des  irrégularités  confidera- 
«  blés ,  étant  de  plus  appliqués  à  des  Horloges  dont  le  Rouage 
-.'  étoit  groffierement  fait  ô:  inégal ,  Se  le  tout  beaucoup  moins  bien 
«  conllruit  que  ce  qu'on  fait  aujotird'hui  :  cependant  il  y  a  bien  de 
"  l'apparence  qu'on  en  eût  demeuré-là  pour  long-tems  ,  fi  M'^ 
«  Huyghens  n'eût  fongé  àporter  une  découverte  déjà  fi  heureufe  à 
«un  pltis  grand  degré  de  perfedion  ,  comme  il  croyoitle  faire, 
»  en  appliquant  la  Cycloïde  aux  Pendules  :  Invention  pourtant 
«  fcavante  6i  ingénieufe ,  &:  une  des  plus  célèbres  du  dernier 
»  fiecle. 

«  On  fut  bientôtprévenu  en  faveur  delà  Cycloïde  5  mais  il  ar- 
..  ri^a  une  chofe  allez  commune.  On  s'en  promettoit  trop  j  car 
»  dans  la  croyance  que  le  Pendule  feroit  par  fon  moyen  en  état 
"  de  corriger  toutes  les  autres  irrégularités  de  l'Horloge ,  on  com- 
*>  jaicnça  à  l'appliquer  hardiment  aux  Horloges  à  K^ilbrt ,  dont 

on 


DE    VHO  RL  OG  E  RIE.  m 

»  on  retrancha  la  Fufée  comme  abfolumenc  inutile  i  maison  ne 
»  fut  pas  long-tems  fans  s'appercevoir  de  fon  erreur  ;  car  on  trou- 
»  va  que  le  Pendule  ,  quoiqu'à  Cycloïde  ne  laifloit  pas  d'obéir 
"  aux  efforts  inégaux  de  la  force  motrice  à  peu-près  comme  if 
»  auroit  fait  fans  Cycloïde.  Comme  cette  expérience  eft  un  ar- 
«  gument  contre  l'inutilité  de  la  Cycloïde  dont  je  prétend  qu'on 
"  s'étoit  trop  promis ,  je  tâcherai  d'en  rendre  raifon. 
-  C'eft  un  fait  indubitable  ,  confirmé  par  toutes  les  expériences 
»  qu'on  en  a  fait  ,  que  tout  Pendule  appliqué  aux  Horloges  à 
«l'ancienne  manière  auroient  lestems  de  leurs  vibrations  accélérés 
"  par  l'addition  de  la  torce  motrice  ,  6c  la  raifon  ell  que  la  Roue 
»  de  Rencontre  agit  fur  les  Palettes  qui  communiquent  l'effort 
»<ju'ils  ont  reçu  à  la  V^rge  du  Pendule  ,  de  manière  que  le  Pen- 
w  dule  reçoit  un  contre-coup  vers  la  fin  de  chaque  vibration  de 
»  toute  la  force  de  la  Roue  de  Rencontre  3  ce  qui  interrompt  la 
»  vibration  •&  en  abrège  le  tems  à  peu-près  de  la  même  manière 
«comme  feroient  deux  Reflorts ,  qui  feroient  placés  de  façon  que 
»•  la  Verge  du  Pendule  heurteroit  contre  lune  &:  l'autre  alterna- 
"tivement  vers  la  fin  de  chaque  vibration  ?  il  s'enfuit  de-là.  que 
»'  plus  la  force  motrice  eff  grande,  plus  le  tems  des  vibrations  fe- 
»  ront  accélérées,  &L  par  conféquent  que  l'inégalité  de  cette  force 
»  produira  des  inégalités  dans  le  mouvement  du  Pendule. 
"_  Voyons  maintenant  en  quoi  confifte  les  avantages  du  Pendule 
»  à  Cycloïde  au-deffus  du  Pendule  inflexible  ,  &  ce  qui  peut  faire 
«  de  plus  ou  de  moins  pour  corriger  les  inégalités  de  l'accéléra- 
"  rion  des  tems  des  vibrations  caufées  par  l'action  inégale  de  la 
»  force  motrice. 

"  La  démonftration  de  la  propriété  de  la  Cycloïde  appliquée 
»  au  Pendule  ne  prouve  autre  chofe  finon  que  le  Pendule  décri- 
"  vant  par  fes  vibrations  des  Arcs  de  Cycloïde,  les  tems  de  (es  vi- 
»  brations  feront  toujours  égaitx  ,  foit  qu'il  décrive  des  Arcs  plus 
»  grands  ou  plus  petits  j  mais  il  faut  bien  prendre  garde  ici  que  cette 
»  démonftration  ne  fubfifte  que  dans  la  fupofition  que  le  Pendule 
M  agit  feul  par  fa  propre  pefanteur  ,  après  avoir  été  mis  en  mouve- 
"  ment,  comme  n'étant  fondé  que  fur  la  connoiffance  qu'on  a  des 
»  loix  de  l'accélération  des  vireifes  des  corps  pefans  qui  tombent 
»  en  liberté  indépendament  de  toute  autre  caufe  étrangère. 
»  Or  un  Pendule  à  Cycloïde  étant  appliqué  à  un  Horloge  reçoit 
"  tout  comme  un  autre  néceffairement  &c  à  chaque  inltant  une 
»  nouvelle  force  pour  entretenir  fes  vibrations  ,  èi  en  fouftre  le 
Tame  L  Q^ 


,12.  TRAITE' 

«même  contre-coup  qui  accélère  les  tems  des  vibrations , de  forte 
»  que  félon  que  la  force  motrice  eft  plus  ou  moins  grande ,  l'ac- 
».  celeration  des  rems  des  vibrations  de  ce  Pendule  doivent  l'être 
>'  auffi  dans  une  proportion  à  peu-près  de  même. 
..     Soit ,  par  exemple  ,  un  Pendule  a  Cycloïde  de  longueur  à  faire 
»  10800  vibrations  par  heure  ,  qui  eft  en  raifon  de  3   par  fe- 
>'  condes  ,  6c  qu'il  foit  appliqué  enfuite  à  une  Horloge   dont  la 
»  puiflance  motrice  le  feroit  accélérer  feiilement  de  3  6  vibrations 
»>  par  heure  ,  &:  pour  fe  reprefenter  toutes  les  inégalités  qui  peu- 
"  vent  furvenir  au  Rouage  ,  fuppofons  que  cette  HorWe  foit  à 
»'  R,eflort  fans  Fufée  ,  qu'elle  aille  14.  heures  ,  &  que  la  force  du 
"  Reflort  au  commencement  foit  le  double  de  ce  qu'il  eft  au  bas, 
«  il  eft  évident  en  ce  cas  que  fi  l'Horloge  accélère  le  Pendule  de 
»•    3  6  vibrations  par  heure  lorfque  fon  RefTort  agit  avec  ùi  plus 
»»  grande  force  ,  elle  ne  le  fera  accélérer  tout  au  plus  que  de  i  8 
«vibrations  par  heure  lorfque  le  Reflort  n'agit  qu'avec  la  moitié 
"de  fa  force  3  de  force  que  l'Horloge  avanceroit  par  ce  moyen 
"  dans  la  première  heure  de  fon  mouvement  de  i  8  vibrations  de 
»  plus  qu'elle  n'avanceroit  dans  la  dernière  heure  des  24,  fans 
»'  que  la  Cycloïde  y  puifle  apporter  le  moindre  remède  j  car  foie 
»  que  cette  force  accélératrice  étant  inégale  fafle  faire  au  Pen- 
»  dule  des  Arcs  de  vibrations  plus  ou  moins  grands  ,  ces  vibra- 
"  tions  fe  feront  toujours  en  des  tems  égaux,  en  fuppofant  qu'elles^ 
»  décrivent  des  Arcs  de  Cvcloïde  j  l'inégalité  de  ces  tems  ne  pro- 
»'  viendra  que  de  l'inégalité  de  la  force  motrice, 
n     Suppofons  maintenant  le  même  Pendule  appliqué  à  la  même 
"  Horloge  qu'on   le  laifleroit  dans  le  même  état  à  tout  égard , 
>'  hormis  qu'on  en  ôteroit  la  Cycloïde  ,  laiflant  faire  au  Pendule 
»»  fes  vibrations  en  Arc  de  cercle,  je  dis  donc  que  ce  même  Pen- 
»  dule  fans  Cycloïde  ne  fera  pas  tant  accéléré  comme  lorfqu'il 
»  étoit  à  Cycloïde  ,  fçavoir   de  3  6    vibrations  dans  la  première 
»  heure  ,  ni  de  18  dans  la  dernière  des  14.  mais  il  manquera  plus 
"  à  proportion   du  premier  de  ces  nombres  qu'à  proportion  du 
»  dernier  j  de  forte  qu'il  y  aura  moins  d'inégalité  dans  fon  mou- 
«  vement  que  dans  le  cas  de  la  Cycloïde  :  en  voici  la  raifon.    i  °. 
»  Ce  Pendule  ne  fera  pas  accéléré  de  3  6  vibrations  dans  la  pre- 
»  miere  heure  comme  il  l'éroit  avec  la  Cycloïde  ,  parce  que  la 
"  plus  grande  force  accélératrice  faifant  faire  au  Pendule  de  plus 
>'  grands  Arcs  de  cercle  ,  6c  que  la  grandeur  de  ces  Arcs  en  tant 
»  que  circulaire  tendent  à  ralentir  les  tems  des  vibrations,  il  s'en- 


DE    L'HORLOGERIE.  113 

»  fuit  qu'il  faut  rabattre  de  l'accélération  totale  de  3  ^  vibrations 
»' autant  que  le  Pendule  a  du  être  ralenti  par  l'excès  des  Arcs  des 
"  vibrations  caufées  par  la  plus  grande  force  accélératrice. 
"     Suppofons  arbitrairement  que  cette  foullraclion  devroit  être 
"du  tems  de  6  vibrations,  il  en  reliera  30. 
»     Secondement,  la  moindre  force  accélératrice  qui  attira  fur  le 
"Pendule   pendant  la  dernière^  heure   des    14.    ne  la    fera  pas 
»>  accélérer  de     18.    vibrations    ,  comme  lorfqu'il  étoit  à   Cy- 
"  cloïde  ,  dont  je  viens  de  donner  la  raifon  i  mais  la  fouftraclion 
•"  à  faire  ne  feroit  non-feulement  pas  dans  la  proportion  de  6  à 
"36,  mais  prefque  nulle  :  En  voici  la  raifon.  Comme  les  Arcs  de 
"  vibrations  feront  plus  petits  dans  le  tems  que  la  force  accelera- 
"  trice  ei\  moindre,  &i  que  de  petits  Arcs  de  cercle  s'approchent 
»  plus  à  des  petits  Arcs  de  Cycloïde  que  ne  font  de  grands  Arcs 
»  de  cercle  à  de.grands  Arcs  de  Cycloïde,  il  s'enfuit  que  les  tems 
»  des  vibrations  du  même  Pendule  avec  la  même  force  accelera- 
»'  trice  fe  rapprocheront  plus  en  ne  décrivant  que  de  petits  Arcs 
»'  de  cercle  ou  de  petits  Arcs  de  Cycloïde  ,  qu'ils  ne  feroient  en 
"  décrivant  de  grands  Arcs  de  cercle  ou  de  Cycloïde  ,  Si  par  con- 
»>  féquent  qu'il  faut  moins  rabattre  à  proportioii  fur  les  tems  des 
"  I  8  vibrations  d'accélérées  fur  la  dernière  heure  que  furies  terni 
"  des  3  6  fur  la  première.  Or  la  proportion  fans  ce  raifonnement 
»  que  je  viens  de  faire  feroit  de  rabatte  3   fur  i  8  comme  6  fur 
«36)  niais  comme  il  faut  moins  rabatte  fur  les  i  8  ôtons-en  2 
«reftera   i  6.  ainfi  il  n'y  aura  que  la  différence  de  30  à.  i  6  entre 
"les  tems  des  vibrations  accélérées  caufé  par  l'effort  inégale  de  Ix 
"  force  motrice  dans  la  première  6i  dans  la  dernière  heure  fur  le 
»  Pendule  fans  Cycloïde  ,  an  lieu  qu'il  y  aura  une  différence  de 
»  3  6  à  18  dans  le  Pendule  à  Cycloïde  ,  d'où  je  conclus  que  la 
»»  Cycloïde  eflplus  nuifible  à  l'égalité  des  tems  des  vibrations  d'un 
»  Pendule  appliqué  à  une  Horloge  dont  la  force   motrice  fera 
"  inégale  qu'elle  n'y  eft  avantageufe. 

»  Il  y  a  encore  d'autres  caufes  qui  diminuent  l'utilité  de  la  Cy- 
fi  cloïde  i  en  voici  une.  Suppofant  toujours  le  même  Pendule  qui 
«étant  fufpendu  feul  fait  10800  vibrations  par  heure,  &  qui 
»  étant  appliqué  à  l'Horloge  en  fliit  10836  comme  la  quantité 
"  de  l'accélération  marque  ici  parle  nombre  additionnai  36.  qui 
"  eft  pris  arbitrairement  &:  pourroit  être  bien  plus  grandi  comme 
»  ce  nombre  ,  dis-je  ,  eft  toujours  indéterminable  du  moins  d'avan- 
»  ce ,  on  ne  peut  former  la  Cycloïde  que  fur  la  longueur  d'un 


114  TRAIT    £* 

»  Pendule  qui  feroit  10800  vibrations  par  heure  j  mais  un  Pendule 
»»  de  cette  longueur  joint  à  l'Horloge  fe  trouvera  en  faire  10836, 
"  il  £iut  donc  l'allonger  pour  réduire  le  nombre  de  fes  vibrations 
»  à  10800,  &  il  s'enfuivra  de  cet  alongement  que  la  Cycloïde 
'>  déjà  faite  ne  fera  plus  la  Cycloïde  précife  de  ce  Pendule  j  mais 
"  quand  même  ces  raifons  ne  fubfilleroient  point ,  il  y  en  a  d'au- 
"  très ,  6c  que  perfonne  ne  peut  ignorer  comme  l'allongement  ôc 
"le  retreciiîement  auquel  ell  néccffairement  fujet  le  til  Hexible 
»  qui  fert  pour  la  fufpenfion  de  cette  forte  de  Pendule  félon  le 
»»  degré  de  la  fécherefle  ^u  de  l'humidité  de  l'air  5  ce  qui  pour- 
«'  roit  feul  fufhre  pour  détruire  la  jullellb  dont  le  Pendille  feroit 
»'  d'ailleurs  fufceptible. 

»     Tout  ceci  cependant  ne  conclut  rien  contre  les  démonftra- 
"  tions  de  M'  Huyghens  ,  qui  prouve  que  les  tcms  des  vibrations 
"  d'un  Pendule  décrivant  des  Arcs  de  Cycloïde  feront  toujours 
»  égaux ,  foit  que  ces  Arcs  foient  plus  grands  ou  plus  petits ,  &:  ces 
»  démonftrations  fubfilleront  toujours  dans  toutes  leurs  étendues 
»-  par  rapport  à  un  Pendule  dont  le  mouvement  ayant  pour  feule 
"  caufe  la  pefanteur  qui  ne  fera  point  troublé  par  des  impreiïîons 
«  étrangères  5  car  ce  n'ell  proprement  qu'à  ces  impreffionsétran- 
»  gères  que  j'ai  tâché  de  donner  une  vraye  notion.  Au  refte  je 
"  fuis  pcrfuadé  que  l'invention  de  la  Cycloïde  a  beaucoup  con- 
«  tribué  par  accident  à  la  perfeclion   des   Pendules  ,  puifque  ce 
»  n'etoit  qu'à  fon  occafion  qu'on  s'ell  trouvé  obligé  de  fe  fervir 
«  d'une  Fourchette  dont  on  a  toujours  confervé  l'ufige  après ,  6c 
•'  la  Fourchette  ayant  donné  lieu   à  l'invention  d'une  nouvelle 
"  efpece  de  Palette  ,  on  évite  par  ces  deux  moyens  deux  grands 
»  inconvéniens  aufquels  on    étoit  afllijetti  auparavant  j  fçavoir  V 
"  le  frottement  continuel  d'un  Pivot  qui  foutenoit  tout  le  poids 
»  du  Pendule  &;  la  néceffité  des  grandes  vibrations. 
»     De  la  manière  dont  on    appliquoit  le  Pendule  aux  Friorloges 
»  pendant  plufieurs  années ,  on  s'aflTujcttifloit  néceffairement  à  de 
"grands  Arcs  de  vibrations  j  ce  qui  fembloit  rendre  la  Cycloïde 
»  très-nécelTaire  félon  l'idée  qu'on  conçut  d'abord  j  mais  il  fetrou- 
"  va  dans  la  luite  qu'on  s'avifa  heureufement  d'appliquer  le  Pen- 
»  dule  avec  une  Lentille  fort  pefcinte  ,  &c  à  lui  faire  battre  les  Se- 
»  condes  en  ne  faiflmt  que  de  petits  Arcs  de  vibrations. 
**     Cette  manière  de  conftruire  les  Pendules  leur  a  donné  une 
"  perfcdion  à  laquelle  on  n'auroit  dû  s'attendre  5  elle  a  aidébeau- 
»  coup  à  perfedionner  les  Obfer wioiis  Albonomiques ,  &  l'Altro- 


DE     L'HORLOGERIE.  ,i, 

»  nomie  étant  perfectionnée  nous  a  fait  voir  à  fon  tour  que  ces 
»  Pendules  font  encore  fujettes  à  des  irrégularités  infiniment  fub- 
»  riles.  On  s'arrête  cependant  à  ces  fubtiiités-là  ,  on  en  veut  fça- 
"  voir  les  caufes ,  tâchons  à  les  découvrir  j  mais  pour  le  faire  il 
«  eft  néceflaire  de  conliderer  cette  forte  de  Pendule  dans  chaque 
»  partie  de  fa  conllrudion^ 

"  A  Paris  ce  Pendule  ell  long  de  3  pieds  8  lignes  7  Se  fa  Len- 
«  tille  pefe  environ  3  livres  ,  il  efl:  fufpendu  ordinairement  par 
"  un  Reiïort  très-mince  &c  très-flexible  ,  &:  il  ne  peut  décrire  par 
>'ces  vibrations  qu'un  Arc  de  8  à  i  2  degrés  ,  lequel  étant  pris 
"  également  de  côté  Se  d'autre  de  la  ligne  perpendiculaire  de  di- 
"  redion  fe  confonde  plus  ou  moins  à  un  Arc  de  Cycloïde  félon 
»  que  l'Arc  due  vibration  eft  plus  ou  moins  petit  j  ce  qui  ôte  en- 
«  tierement  la  néceffité  d'une  Cycloïde  quand  même  elle  auroit 
»•  tous  les  avantages  que  j'ai  tâché  de  faire  voir  qu'elle  n'a  pas 
»  pour  régler  les  tems  des  vibrations  d'un  Pendule  appliqué  à  une 
»  Horloge.  Ce  Pendule  eft  fort  peu  fufceptible  des  irregularitéj 
"  de  la  torce  motrice  5  car  la  dernière  Roue  de  l'Horloge  n'avanc 
»  qu'une  force  égale  à  un  gros  ou  environ  ,  en  a  aftez  pour  en- 
»  tretenir  les  vibrations  du  Pendule  j  &  comme  cette  force  que 
"  je  diviferai  en  éoo  parties  n'agit  que  fur  un  bras  de  Levier  de  i 
"  de  pouce  environ  de  diftance  du  point  de  fufpenfion  ,  elle  ne 
"  fçauroit  imprimer  fur  la  Lentille  qu'une  impreilîon  réciproque- 
»•  ment  comme  la  longueiu*  du  Pendule  eft  au  bras  du  Levier  qui 
»  fera  de  la  60^  partie  de  la  force  motrice,  ou  de  i  o  parties  de* 
»  600  fufdites  ,  encore  toutes  les  irrégularités  poHibles  de  certs 
»  force  motrice  pourront  être  réduits  par  le  moyen  de  l'Echa- 
»  pement  à  ne  changer  jamais  de  la  cinquième  partie  de  fa  valeur; 
"Se  il  faudroit  des  années  pour  que  ces  changemens  aillent  d'une 
»  extrémité  à  l'autre  de  cette  cinquième  partie  ,  Se  il  ne  change- 
»  roit  par  conféq,uent  les  grandeurs  des  Arcs  des  vibrations  que- 
»  par  degrés  ,  fi  infenfibles ,  qu'ils  échaperoient  au  calcul  par  leui» 
»  extrême  petitefle  ,  de  forte  qu'on  peut  afllirer  hardiment  que 
«les  plus  fenfibles  des  irrégularités  aufquelles  ces  fortes  de  Pen- 
»  dules  feront  encore  fujets  ne  viendront  point  alors  des  inégali- 
"  tés  de  la  force  motrice  ,  mais  qu'il  les  faudroit  cherclier  ait- 
"  leurs. 

»  Il  y  a  trois  chofes  principales  qu'on  pourroit  fbupçonner  com- 
»  me  contribuant  aux  irrégularités  de  ce  Pendule  3  je  les  examine- 
»»rai  toutes  trois  ,  Se  je  ferai  fur  chacune  en  particulier  les  re— 


jtC  TRAIT     £' 

»>  marques  qui  fe  préfenteront  le  plus  naturellement  '  à  leur 
«  fujet. 

.'  La  première  de  ces  trois  chofes  eft  la  manière  de  fufpendre 
»>  le  Pendule  j  il  y  en  a  deux  qu'on  met  ordinairement  en  ufage, 
I'  un  fil  de  fove  ou  une  Lame  de  Rcflorr.  Le  fil  s'allonge  ou  s'acour- 
"  cit ,  par  conféquent  le  Pendule  ,  &  cela  à  proportion  de  la  lon- 
w  gueur  du  fil  j  car  fi  le  chano;ement  qui  fi.irviendroit  par  ce  moyen 
»>  a  un  Pendule  qui  feroit  fuipendu  par  un  fil  long  de  trois  pouces, 
"  comme  il  le  devroit  s'il  étoit  à  Cycloïde  ,  alloit,  par  exemple, 
»'  à  une  Seconde  par  jour  ,  un  Pendule  qui  feroit  fufpendu  par  un 
»  fil  long  d'une  ligne  n'en  feroit  changé  que  de  la  3  6^  partie 
•>  d'une  Seconde  dans  le  même  efpace  de  tems  ,  ou  ce  qui  eft  la 
»>  même  chofe  ,  d'une  féconde  feulement  en  3  6  jours  ,  &  les  chan- 
«  gemens  qui  pourroient  furvenir  au  Pendule  par  cette  caufe  ,  fe- 
»>  roient  annoncés  par  l'Hygromettre-  Une  Lame  de  Reflbrt  dont 
»»  on  fe  ferviroit  pour  fufpendre  le  Pendule  pourroit  bien  caufer 

V  aulfi  quelque  changement  aux  tems  de  fes  vibrations ,  &  la  va- 
9.  leur  de  fes  changcmens  feroit  plus  ou  moins  grande  félon  que 
w  la  Lame  feroit  plus  ou  moins  roide  ,  ou  félon  que  les  Arcs  de 
»  vibrations  feroient  plus  ou  moins  grands. 

»     La  féconde  chofe  contribue  beaucoup  à  l'irrégularité  du  Pen- 
w  dule.  L'allongement  ou  racourcilTement  de  la  Verge  parla  cha- 
»>  leur  &  le  froid  ,  quelques  foient  ces  changemens  ,  ils  doivent 
»  être  annoncés  par  le  Thermomettre. 
t.      La  troifiéme  chofe  que  je  me  fuis  propofé  d'examiner  ,  eft  k 

V  réfiftance  inégale  de  l'air  au  mouvement  de  la  Lentille.  Il  eft 
»  certain  qu'à  la  rigeur  cette  inégale  réfiftance  du  milieu  fe  doit 
M  faire  fentir  fur  un  grand  nombre  de  vibrations  faites  de  fuite 
»>  lorfque  la  preflron  de  l'Atmofphere  feroit  la  plus  grande  ,  &  fur 
«  un  pareil  nombre  de  vibrations  faites  de  fuite  immédiatement 
«  après  lorfque  la  preifion  fera  moindre  j  mais  comme  cela  n'ar- 
»»  rive  que  très-rarement  ou  prefque  jamais,  que  d'ailleurs  la  Len- 
«  tille  eft  formée  de  manière  k  ne  préfenter  qu'une  petite  fur- 
«  face ,  &  la  plus  propre  qu'il  foit  poflible  pour  fendre  l'air  dans 
«  la  direction  de  fon  mouvement  5  on  ne  peut  pas  attribuer  à  cette 
M  caufe  réelle  un  effort  fenfible  3  quoiqu'il  en  foit,  les  plus  petits 
i>  Arcs  de  vibrations  y  feront  toujours  les  moins  fujers  ,  &:  fi  le 
w  changement  eft  fenfible ,  il  fera  marqué  par  le  Baromettre.  On 
«  ne  peut  pas  douter  que  chacune  de  ces  trois  chofes  dont  je 
«viens  de  parler  ne  tendent  à  dé  régler  les  vibrations  du  Pendule* 


D  E    VH  ORLOGERIE.  ,i^ 

"ileft  très-certain  qu'on  s'en  apperçoit  peu  quand  la  Pendule  ell 
»  bien  conllriiire  i  car  autrement  il  feroit  prefque  impolFible  d'avoir 
»>  jamais  une  Pendule  à  Seconde  furie  tems  moyen  à  une  féconde 
M  près  en  4 ,  6  ou  8  jours ,  &c.  ce  qu'on  peut  faire  avec  aflez  de 
>»  facilité  quand  elle  elf  bien  faite. 

Dans  la  Pièce  qui  a  remporté  le  prix  de  l'Académie  Royale  des 
Sciences  en  1756.  M*^  BernouUi  fait  plufïeurs  démonifrations 
analogues  atix  Relforts  Spiraux  qu'on  appliquent  aux  Montres» 
Il  confeille  d'en  mettre  deux  attachés  au  centre  du  Balancier  dont 
les  Spires  tournent  en  fens  contraire  pour  avoir,  dit-il ,  tm  cc?nre 
d'cquiUbie  force  5  il  prétend  remédier  par  ce  moyen  au  tremoulTe- 
ment  &:  rendre  les  vibrations  plus  égales  ,  au  lieu  qu'à  un  feul 
Reffort  on  ne  peut  avoir  qu'un  centre  d'éqitiiibre  oifîr  qui  n'a  pas 
allez  d'action  fur  le  Balancier  pour  le  garantir  des  tremouflemens 
Se  maintenir  les  vibrations  aulFi  égales.  Ce  qu'il  entend  par  centre 
d'équilibre  forcé ,  ce  font  les  deux  Reflorts  qui  étant  bandés  de- 
viennent entagonille  de  l'un  à  l'autre  5  c'eft-à-dire  ,  que  le  prc-» 
mier  Reflbrt  qu'on  placera  tirera  le  Balancier  tout  d'un  côté  ,  & 
abfolumcnt  hors  de  fon  Echapement ,  6c  le  fécond  fpiral  qui  tirera 
d'un  fens  contraire  ramènera  le  Balancier  pour  que  les  Palettes 
foient  parallèles  à  la  Roue  de  Rencontre  ,  &  qu'elles  foient  dans 
leurs  Echapcmens  à  l'ordinaire. 

Ce  qu'il  entend/'^;'  centre'â'cquilibre  oifif^  efl:  un  Balancier  avec 
fon  Reflbrt  ordinaire  arrêté.  Le  Reflbrt  n'efl:  bandé  ni  d'un  côté 
ni  d'un  autre ,  par  conféquent  il  refl:e  dans  l'inaclion  >  ce  qui  eft 
la  même  chofe  dans  un  centre  d'équilibre  oiiîf. 

EXTRAIT    DU     MEMOIRE. 

»  Il  faut  remarquer ,  dit  Monfieur  Bernoulli,  que  l'Equilibre 
«  forcé  eft  abfolument  néceflaire  pour  que  les  tremouflemens 
»  grands  ou  petits  foient  tautochrones  ;  car  quand  les  petites  par- 
»  ties  étant  en  repos  ne  font  pas  preflées  parles  deux  côtés  oppo- 
»  fés ,  ou, ce  qui  revient  au  même  ,  quand  elles  font fimplemenc 
"dans  une  équilibre  oifif,  alors  le  tautochronifme  du  trémoufle- 
»  ment  ou  de  petites  vibrations ,  n'aura  pas  lieu  ,  ôcc 
»  On  a  beau  ajouter  au  Balancier  deux  Reflbrrs  Spiraux  ,  ou 
»  tant  d'autres  que  l'on  voudra  ,  on  n'avancera  jamais  à  rendre 
»  le  tautochronifme  au  mouvement  du  Balancier  ,  à  moins  qu'on 
«  ne  mette  deux  Reflorts  Spiraux  dans  un  centre  d  équilibre  for- 


:j^%  .TRAITE' 

..  ce ,  Sic  II  ne  s'agit  pas  de  fabriquer  des  Refforts  Spiraux  qui 
«  prelTcnt  le  Balancier  avec  des  forces  félon  une  loi  donnée  pour 
-  toutes  leurs  dilatations  ,  on  n'en  viendroit  peut-être  jamais  à 
w  bout  j  mais  il  faut  fçavoir  feulement  de  quelle  manière  il  faut 
»>  appliquer  au  Balancier  deux  Refîorrs  ordinaires  èc  dont  les  Spires 
»  foient  à  contre-fens  pour  qu'ils  produifent  le  tautochronifme  dans 
"  l'agitation  du  Balancier. 

p  i  our  cette  fin  ,  il  n'y  a  qu'à  les  appliquer  cnforte  que  le  point 
»  où  ils  font  attachés  à  l'Arbre  du  Balancier  foir  dans  un  équili- 
>'  bre  forcé  lorfqu'il  n'eft  pas  en  mouvement  j  il  faiu  donc  que 
»  dans  cet  état  de  repos  chaque  RelTort  foit  comprimé  ou  rcflcré, 
"  &  point  débandé  entièrement  comme  on  le  fait  dans  la  pratique 
»  ordinaire  j  il  faut  même  obferver  que  quand  le  Balancier  fait 
»  fes  vibrations,  les  plus  grands  allongemens  alternatifs  de  chaque 
»  R effort  n'a ilkiu  jamais  jufqu'a  l'entière  extinction  de  la  force  qu'il 
«  auroit  de  s'allonger  ou  de  s'étendre  encore  davantage  s'il  n'en 
w.éto't  empêché  ou  retiré  par  fon  antagonifte- 
..  Qiu-mt  à  la  figure  de  ces  petites  Lames  Elaftiques ,  je  préfere- 
»  rois  à  la  Spirale  ,  tant  pour  la  commodité  que  pour  l'exatlitude, 
»-  la  figure  oadcyante  telle  que  feu  Monfieur  de  la  Hire  l'a  ingé- 
«  nieufement  inventé  &  communiqué  dans  les  Mémoires  de  i  700- 
"p^ge  166.  Voyez  Figure  W-  l'ianche  45.  Selon  la  defcription 
»»  qu'il  en  fait  ce  Reffort  auroit  un  grand  avantage  fur  celui  en 
«  Spiral  s'il  n'avoir  pas  le  défaut  commun  avec  celui-ci,qui  eff  qu'en 
«  n'employant  qu'un  Reffort  ondoyant  comme  l'Auteur  le  prelcrit- 
»  On  voit  bien  que  dans  l'état  de  repos  du  Balancier  le  point  de  la 
»  Fourchette  par  où  l'extrémité  du  Reffort  tient  au  Balancier  feroic 
«  un  centre  d'équilibre  oifif ,  par  conféquent  incapable  de  rendre 
«les  vibrations  tautochrones  par  les  raifons  fufdites.  C'eft  pour- 
»  quoi,  pour  perfectionner  cette  belle  invention  ,  je  confeillerois  éii 
«  d'appliquer  au  côté  oppofé  un  autre  Reffort  ondoyant  ent^ago- 
«  niffe  &  femblable  au  premier  ,  obfervant  au  reffe  les  mêmes 
>'  conditions  &  les  mêmes  précautions  que  j'ai  recommandé  pour 
«le  Reffort  Spiral  afin  d'obtenir  un  centre  d'équilibre  forcé-  Tout 


•»  ce  q.u  Jl  y  auroit  encore  a  inlinuer  la-aeuus  c  eu  uc  i.uic  tiilorte 
»>que  les  excurfions  de  ce  centre  ne  foient  pas  trop  longues, au- 
M  quel  cas  les  forces  motrices  des  Refforts  cefferoient  d'être  pro- 
»»  portionnelles  aux  éloignemens  du  centre  de  repos  ,  ni  trop 
>'  courtes ,  parce  que  le  Balancier  feroit  trop  fujet  à  s'arrêter, 
^loniieur  BernoulU  auvoit  fait  plaifir  aux  Horlogers  de  mar- 

c[uer 


DE    L'HORLOGERIE.  j^y 

quer  en  quoi  le  Reflbrt  ondoyant  ef  plus  commoie  ^  plus  exa^e 
que  le  Rellorc  Spiral,  afin  de  les  engager  dorénavanc  à  le  prati- 
quer. On  lui  auroit  écé  pareillement  obligé  s'il  avoit  fait  quelques 
expériences  fur  \qs  deux  Reflbrts  applic^ués  au  Balancier.  Pour 
moi  qui  en  ait  fait ,  je  n'y  ait  rien  trouve  qui  méritât  d'être  fuivi. 
Peut-être  que  j'ai  obmis  quelques  circonllances  réfervés  à  l'Auteur.. 


MEMOIRE 

Sur  la  Ficrure    des  dents    des   Roues   &    des   Aîles  des 
Pignons ,  pour  rendre  les  Horloges  plus  parfaites. 

Va.r  Monfieur  C  A  M  V  S  ^    de  l' Académie    Royale  des 

Sciences. 

DE  toutes  les  Figures  qu'on  peut  donner  aux  dents  des  Roues 
&  des  Pignons  d'une  Horloge  ,  celle  qui  tend  à  la  faire  mar- 
cher avec  une  force  £c  une  vîtelie  uniforme  ,  &:  qui  fait  que  les 
Pièces  font  toujours  les  unes  fur  les  autres  des  efforts  égaux,  doit 
être  regardée  comme  la  meilleure. 

Cette  égalité  de  force  eft  non-feulement  néceflaire  pour  faire 
mouvoir  une  Horloge  imiformement  ,  mais  encore  pour  la  faire 
mouvoir  avec  la  même  puilFince  motrice  qu'il  ell:  poffible. 

Une  Machine  qui  ne  va  pas  avec  une  force  toujours  uniforme, 
ou  dont  les  Pièces  agiflent  les  unes  fur  les  autres  avec  des  torces 
tantôt  plus  grandes  &  tantôt  plus  petites ,  a  befoin  pour  aller,  qu'on 
lui  donne  toute  la  puilTance  motrice  qui  lui  eft  néceffaire  dans  la 
fituation  la  plus  avantage ufe  de  ces  Pièces  j  enforte.  que  la  puif- 
fance  motrice  qui  pourroit  la  faire  marcher  dans  une  iituation 
movenne  entre  la  plus  avantageufe  &:  la  moins  avantageufe  ,  ne 
fuffiroit  pas  pour  la  faire  toujours  aller. 

Une  Machine  au  contraire  dont  la  force  eft  toujours  uniforme, 
c'eft-à-dire,  où  les  Pièces  font  toujours  les  unes  fur  les  autres  des 
impreifions  également  avantageuies  ,  pourra  toujours  marcher 
avec  la  puiflance  motrice  moyenne  qui  ne  pouvoit  point  taire 
aller  la  première. 

Monfieur  de  la  Hire  examinant  la  courbure  qu'il  faut  donner 
aux  dents  des  Roues  pour  qu  'elles  mènent  un  Pignon  avec  une 
Tom  e  l,  R. 


,30  TRAITE' 

vîtefTe  toujours  égale  à  celles  qu'elles  ont  elles-mêmes  ,  a  dé- 
montré dans  fon  Traité  des  Epicycloïdes  &  de  leurs  ufages  dans 
les  Méchaniques ,  qu'une  dent  de  Roue  devoir  avoir  la  figure 
d'une  Epicycloïde  engendrée  par  un  point  de  la  circonférence  du 
pignon  qui  rouleroit  fur  la  circonférence  convexe  de  la  Roue. 
Mais  cette  Epicycloïde  n'a  lieu  que  quand  le  Pignon  ell:  une  Lan- 
terne dont  les  Fufeaux  font  infiniment  déliés- 

QLioique  l'Epicycloïde  dont  je  viens  de  parler  (c'eftM'' Camus 
qui  parle  )  ne  foit  point  propre  pour  mener  uniforaiement  une 
Lanterne  dont  les  Fufeaux  auroient  un'diamettre  fini ,  M""  de  la 
Hire  s'en  fcrt  comme  debâfe  pour  avoir  la  courbe  qui  doit  pro- 
duire la  force  uniforme  qu'il  cherche. 

Qiiand  Mr  de  la  Hire  a  conftruit  l'Epicvcloïde  qui  doit  mener 
la  Lanterne  dont  les  Fufeaux  fcroient  infiniment  déliés,  il  lui  tire 
en  dedans  une  parallèle  à  la  diftance  du  rayon  du  Fufeau  qu'il 
fuppofe  cylindrique.  Cette  parallèle  rognant  l'Epicycloïde  d'une 
quantité  égale  au  rayon  du  Fufeau  ,  comme  elle  doit  mener  le 
Fufeau  cylindrique  par  fa  circonférence  ,  l'Epicycloïde  répond 
toujours  au  centre  du  Fufeau ,  en  forte  que  la  parallèle  à  l'Epi- 
cycloïde mené  la  Lanterne  par  la  circonférence  de  fon  Fufeau  , 
comme  l'Epicvcloïde  la  meneroit  par  le  centre  du  mêm.e  Fufeau, 
ou  par  un  Fufeau  infiniment  délié.  D'où  il  fuit  que  cette  Epicy- 
cloïde rognée  mené  toujours  la  Lanterne  avec  une  force  uni- 
forme. 

Mr  de  la  Hire  fe  fert  encore  de  l'Epicvcloïde  propre  à  mener 
une  Lanterne  à  Fufeaux  infiniment  déliée  ,  pour  conftruire  les 
courbes  propres  à  mener  un  Pignon  dont  les  ailes  ont  des  fices 
droites  comme  dans  les  ouvrages  ordinaires  d'Horlogerie  j  mais 
fa  conftruclion  eft  beaucoup  plus  compofée  que  celle  de  la  courbe 
qui  doit  mener  une  Lanterne  à  Fufeaux  cylindriques ,  elle  paroit 
même  fujette  à  plufieurs  inconvéniens. 

Premièrement ,  on  ne  cor^ioît  point  la  nature  de  la  courbe  ainfî 
tracée  par  le  moyen  de  l'Epicycloïde. 

z*'.  On  ne  fçait  point  par  quel  endroit  la  dent  de  la  Roue 
mené  l'Aîle  du  Pignon  ,  ni  par  conféquent  le  point  ou  la  dent 
abandonne  l'Aîle- 

3*>.  On  ne  connoît  pas  facilement  de  combien  la  Roue  engrenne 
dans  fon  Pignon ,  ni  par  conféquent  le  rapport  qu'il  y  a  entre  le 
diamettrede  la  Roue  &  celui  du  Pignon.  Du  moins  ces  trois  cho- 
fcs  ne  fe  peuvent  connoîcre  que  graphiquement ,  de  même  que  la 


DE    L'HORLOGERIE.  131 

courbe  de  la  dent  qu'il  faut  tracer  avant  toutes  chofes. 

•Pour  découvrir  la  figure  delà  dent  cjui  doit  mener  uniformé- 
ment l'Allé  d'un  Pignon,  j'ai  commence  par  examiner  comment 
&  par  quels  endroits  la  dent  de  la  Roue  devoit  mener  i'Aîle ,  &: 
comme  je  détermine  toujours  jufqu'où  une  dent  doit  mener  le 
Pignon  ,  je  connois  aulFi  toujours  le  point  de  l'Aile  où  Li  dent 
abandonne  le  Pignon  j  par-là  je  trouve  la  quantité  de  l'engrenage 
&  le  rapport  des  diamettres  de  la  Kouë  6c  du  Pignon. 

DEFINITIONS- 

Qiiand  deux  Roues  engrennent  l'une  dans  l'autre  ,  j'appelle 
Roue  la  plus  grande  ,  &:  Pignon  la  plus  petite. 

La  dent  d'un  Pignon  fe  nomme  Aile. 

La  dent  d'une  Roue  le  nomme  Dent. 

J'appelle  ligne  des  centres  la  droite  A  G  qui  joint  les  centres  de 
la  Roue  &:  du  Pignon. 

R    E  M   A    R    ^VE. 

1°.  Une  Roue  peut  mener  un  Pignon,  6c  le  Pignon  peut  me- 
ner la  Roue. 

2°.  La  dent  de  la  Roue  peut  rencontrer  l'Aile  du  Pignon  avant 
d'arriver  dans  la  ligne  des  centres  ,  ou  quand  ils  y  font  arrivés. 

Dans  l'examen  ^e  ces  difFérens  cas  ,  je  cherche  ,  i  "•  Qii'elles 
doivent  être  les  figures  de  la  dent  &:  de  l'AîIe  lorfque  la  Roue 
mené  le  Pignon  ;  ce  qui  fera  le  fujet  des  trois  Articles-  Dans  le  pre- 
mier je  déterminerai  la  nature  de  l'Aile  &  de  la  dent  quand  la 
dent  ne  prendra  I'Aîle  que  dans  la  ligne  des  centres  ou  après  avoir 
pafTé  cette  ligne-  Dans  le  deuxième,  je  donnerai  la  nature  de  l'Ane 
ôc  de  la  dent  lorfque  la  dent  prendra  I'Aîle  avant  d'ècre  arrivé 
dans  la  ligne  des  centres  ,  &  qu'elle  la  quittera  en  arrivant  dans 
cette  ligne  des  centres.  Dans  la  troifiéme,  j'examinerai  la  figure 
de  la  dent  Se  de  I'Aîle  quand  la  dent  rencontrera  I'Aîle  avant  la 
ligne  des  centres  ,  &  qu'elle  la  conduira  au-delà  de  la  ligne  des 
centres. 

2°.  Les  Méthodes  pour  déterminer  la  figure  de  la  dent  &  celle 
de  I'Aîle  étant  trouvés  dans  l'hypothefe  que  la  Roue  mené  le 
pignon ,  il  ne  fera  pas  difficile  de  les  appliquer  au  cas  ovi  le  1 1- 
gnon  mené  la  Roue  ,  toute  la  différence  ne  confinera  même  qu  a 
changer  le  nom  du  Pignon  en  celui  de  Roue,  Se  celui  de  Roue 
en  celui  de  Pignon.  R  U 


I3Z  TRAITE' 

PREMIERE    PARTIE, 

Où  l'on  examine  la  figure  de  l'Aîle  5c  celle  de  la  Dent 
lorfque  la  Roue  mené  le  Pignon. 

■  ■ 

ARTICLE     PREMIER. 

Oà  l'on  examine  la  figure  de  l'Aîle  &  celle  de  la  Dent  lorjqtte 

la  Dent  ne  rencontre  l'Aile  que  dans  ou  a^rès 

la  ligne  des  centres. 

THEOREME     i, 

PLANCHE     XLVL 

F   I  G  'V   R  E      I.    2.    3. 

B  G  étant  le  rayon  d'une  Roue  &.  A  B  le  rayon  d'un  Pignon 
que  la  Roue  entraîneroir  par  fa  circonférence  avec  une  force 
égale  à  la  fienne  &  une  vîtefle  aufli  égale  à  lafienne. 

Soit  l'Aîle  A  H  de  figure  quelconque  menée  par  la  dent  C  Z 
auffi  de  figure  quelconque  ,  fi  par  le  point  C  ou  la  dent  rencontre 
l'Aîle ,  l'on  tire  O  C  F  perpendiculaire  à  l'Aîle  ,  je  dis  que  l'on  aura  : 

1°.  La  force  avec  laquelle  la  circonférence  B  Z  entraîne  la 
circonférence  B  H  du  Pignon. 

Et  la  force  avec  laquelle  la  circonférence  du  Pignon  tournera 
quand  il  fera  mené  par  le  point  C  de  fou  Aîle  ,  comme  A  B  ^  D  G 
eft  à  A  D  X  B  G. 

2o-  La  vîteiTe  avec  laquelle  la  circonférence  B  Z  de  la  Roue 
entraîne  la  circonférence  B  H  du  Pignon  ,  eft  la  vîtefle  avec  la- 
quelle tournera  la  circonférence  du  Pignon  quand  il  fera  mené 
par  le  point  C  de  fon  Aîle,  comme  ADxBGefl:à  AB^DG- 

DEMONSTRATION. 
Du  centre  G  de  la  Roue  foie  mené  G  F  perpendiculairement 


DE    L'HORLOGERIE.  ,35 

far  O  F  ,  6c  du  centre  A  du  Pignon  foie  mené  A  O  perpendicu- 
laire à  la  même  droice  O  F. 

Soie  /  la  force  &  »  la  vîtelTe  avec  lefquelles  tourne  la  circonfé- 
rence du  Pignon  ,  quand  cette  circonférence  même  eft  entraînée 
par  la  circonférence  B  Z  de  la  Roue  ,  on  aura  aufTi  /"pour  la  force 
&  li  pour  la  .vîtelTe  avec  lefquelles  la  circonférence  13  Z  de  la  Kouë 
tournera- 

Soit  <p  la  force  &  -y  la  vîtefTe  avec  lefquelles  la  circonférence 
du  Pignon  tournera ,  lorfque  la  dent  C  Z  le  mènera  par  le  point 
C  de  fon  Aîle,  il  faut  démontrer  que, 

l''./:  9  :  :  ABxDG  :  ADx  B  G. 

2**.  «:a;::ADxBG:ABXDG. 

Pour  cela  foit  F  la  force  &  V  la  vîtefle  que  la  Roue  a  fuivant 
la  direction  F  O ,  il  eft  évident  que  la  Roue  pouffera  le  point  G 
de  l'Aîle  avec  une  force  égale  F  Se  une  vîtefle  =V-  Tout  cela 
pofé  on  aura  , 

l"./:  F:  :  F  G:  BG.      2^.   »  :  V  :  :  B  G  :  F  G. 

Et  comme  F  eft  la  force  ôc  V  la  vîteffe  avec  lefquelles  le  point  G 
de  l'Aîle  eft  pouffé  tandis  que  ?>  eft  la  force  &  x-  la  vîteffe  avec 
lefquelles  tourne  la  circonférence  B  Z  du  Pignon  ,  on  aura  , 

1°.  F  :  ?::  AB:A  O.  z".  V  :  1^  :  :  A  O  :  A  B  :  mais  à  caufe 
des  triangles  femblables  A  D  O ,  G  D  F ,  on  aura  , 

1°.  GF:  AO::DG:  AD.      2°.  A  O  :  G  F  :  :  A  D  :  D  G. 

Et    I  ''.  A  o  :  G  F  :  :  A  o  :  G  F.      2°.  G  F  :  A  O  :  :  G  F  :  A  O. 

Multipliant  chaque  fuite  d'analogie  par  ordre  ,  on  aura  , 

1°-/:^  ::ABxDG:ADxBG.  2°.«:a^::ADxBG: 
A  B  «  D  G.  Ce  qu'il  falloir  démontrer. 

COROLAIRE.      r. 

Flanche  ^.6.  Fig.  i .  Si  la  droite  O  C  F  coupe  la  ligne  des  cen- 
tres au  dedans  du  Pignon  B  H ,  il  eft  clair  que  l'on  aura  A  B  » 
D  G  >  A  D  X  B  G , "&  par  conféquent  />  (t  èc  u  <  v. 

C'eft-à-dire ,  que  le  Pignon  tournera  avec  plus  de  force  &  moins 
de  vîteffe  quand  il  fera  mené  par  fa  circonférence  même ,  que 
quand  il  fera  mené  par  le  point  C  de  fon  Aîle  par  la  dent  CZ, 
£  la  ligne  O  C  F  coupe  la  ligne  des  centres  au  dedans  du  Pignon. 


154  traite: 

COROLAlREi. 

Fig.  z .  Si  la  droite  O  C  F  coupe  la  ligne  des  centres  au  dedans  de  la 
Roue  ,  il  ell:  évident  que  l'on  aura  ABxDG<;ADxBG, 
&  par  conféquent  f<  ?>  &«  >  v. 

C'eft-à-dire  ,  que  le  Pignon  tournera  avec  moins  de  force  Sc 
plus  de  vîceire  quand  il  fera  mené  par  fa  circonférence  que  quand 
il  fera  pouiTé  par  le  point  C  de  fon  Aile  ,  fi  la  droite  O  C  f  coupe 
la  ligne  des  centres  au  dedans  de  la  Roue. 

COROLAIREi. 

Fig.  3-  Enfin  fi  la  perpendiculaire  O  C  F  coupe  la  ligne  des  centres 
au  point  B  où  la  circonférence  de  la  Roue  &  celle  du  Pignon  fe  tou- 
chent,il  efi:  vifible  que  l'on  aura  AB=3AD,&:BG=3DG,&  par 
conféquent  A  B  x  D  G  —  A  D  !<  B  G,  ce  qui  rendra/^  ç,  &cu=i'u. 
C'eit-à-dire ,  que  le  Pignon  tournera  avec  la  même  force  Se  la 
même  vîtefle ,  foit  que  la  circonférence  B  Z  l'entraîne  par  fi  cir- 
conférence B  H  ,  foit  qu'il  foit  poulfé  par  un  point  G  de  fon  Aile, 
fi  la  droite  O  C  F  coupe  la  ligne  des  centres  au  point  B- 

COROLAIRE     4. 

Fig.  3.  Donc  les  courbures  de  la  dent  &  de  l'aîle  doivent  être 
telles  que  la  droite  B  C  tirée  du  point  B  au  point  d'attouchement 
de  l'aîle  &  de  la  denc  foit  en  même  tems  perpendiculaire  à  l'aîle 
&  à  la  dent. 

COROLAIRE      5. 

Fig.  3.  Comme  l'Arc  B  H  compris  entre  le  point  B  6c  le  bout 
de  l'aîle  eft  égal  à  l'Arc  B  Z  compris  entre  le  point  B  &  la  naif- 
fance  de  la  dent  ,  &.  que  la  droite  B,C  eft  la  même  perpendicu- 
laire pour  l'aîle  &  pour  la  dent  j  il  fuit  que  fi  de  tous  les  points  P 
de  l'Arc  H  B  on  tire  des  perpendiculaires  P  M  à  l'aîle ,  &  que  de 
tous  les  points  Q^de  l'Arc  Z  B,on  tire  des  perpendiculaires  Q^R 
à  la  dent  5  les  perpendiculaires  correfpondantes  a  l'aîle  &  à  la  dent 
feront  égales  chacune  à  chacune  jcar  les  points  correfpondans  P  Q^ 
des  Arcs  H  B  ,  Z  B  ,  ayant  pafie  en  mêm.e  tems  par  le  point  B  ,  les 
perpendiculaires  P  M  ,  Q_R  correfpondantes  à  l'aîle  &  à  la  dent 
le  foicnt  confondues  en  une  même  B  C 


DE   VHO  KLO  G  E  RIE,  ,35 

COROLAJREC 

Tig'  3.  pi  4<î-  Si  la  face  A  C  H  de  l'aîle  n'eft  point  concave  ,  la 
perpendiculaire  tirée  du  point  B  à  l'aîle  tombera  toujours  au  dedans 
du  Piçnon ,  Sc  par  confequenc  l'aîle  A  H  n'aura  pas  hefoin  d'être 
prolongée  au-delà  de  la  circonférence  B  H  pour  recevoir  la  per- 
pendiculaire B  C  ,  &:  comme  la  Roue  eft  obligée  de  pouflcr  le  Pi- 
gnon par  le  point  C,  le  rayon  entier  de  la  Roue  doit  furpafler 
celui  de  la  circonférence  B  Z  de  toute  la  quantité  de  l'engraina- 
o;e  ,  c'eft-à-dire  ,  que  le  rayon  du  Pignon  fera  le  même  ,  foit  qu'il 
j"oit  entraîné  par  la  circonférence  ,  foit  qu'il  foit  pouiïé  par  une 
dent  C  Z  qu'il  reçoit  entre  fes  aîles  ,  &:  que  le  rayon  de  la  Roue 
«qui  engrènera  pour  mener  le  Pignon  fera  plus  grand  de  tout  l'en- 
grenage que  le  rayon  G  B  de  la  Roue  qui  n'auroit  point  de  dents. 

THEOREME      2. 

Tig.  3-  Si  l'on  veut  que  le  Pignon  tourne  comme  la  Roue  avec 
une  force  toujours  uniforme ,  les  courbures  A  C  H  ,  C  Z  de  ïxWq  ëc 
de  la  dent  doivent  être  engendrées  comme  les  Epicycloïdes  par 
une  même  courbe  qui  roulera  au  dedans  du  Pignon  fur  la  circon- 
férence H  B  pour  décrire  l'aîle ,  ÔC  fur  la  circonférence  Z  B  pour 
décrire  la  dent. 

DEMONSTRATION. 

Puifque  la  courbure  de  l'aîle  efl:  telle  qu'on  lui  peut  mener  des 
perpendiculaires  de  tous  les  points  de  l'Arc  H  B ,  &  la  courbure 
de  la  dent  aullî  telle  qu'on  lui  peut  mener  des  perpendiculaires 
de  tous  les  points  de  l'Arc  Z  B  ,  ces  deux  courbes  peuvent  être 
engendrées  par  un  mouvement  épicycloïdal  i  mais  il  faut  démon- 
trer qu'elles  auront  la  même  courbe  génératrice. 

Deux  courbes  A  H  ,  Z  C  font  engendrées  par  ime  même  courbe 
par  un  mouvement  épicycloïdal  quand  les  parties  H  P  ,  Z  Q^de 
leurs  bifes  étant  égales  ,  les  perpendiculaires  P  M  ,  R  Q^à  ces 
courbes  font  aulfi  égales. 

Mais  nous  avons  vu  dans  le  Corolaire  5.  du  Théorème  pré- 
cédent ,  que  H  P  &  Z  Q^  étant  égales ,  P  M  &  R  Q^étoient  auffi 
égales. 

"Donc  la  courbure  A  C  H  de  l'aîle  &  celle  Z  R  C  de  la  dent 
ont  une  même  courbe  génératrice  qui  roulera  fur  H  B  au  dedans 


T3(r  TRAITE' 

du  Pignon  pour  décrire  l'aîle ,  ôc  qui  roulera  fur  Z  B  au  dehors 
de  laKouë  pour  décrire  la  deuc.  C  Q^:/;D. 

COROLAIRE      l. 

On  voit  par  ce  Théorème  que  , 

1°.  Toute  ligne  qui  ne  pourra  point  être  engendrée  comme  les 
Epicycloïdes  par  le  roulement  d'une  autre  courbe  fur  une  bâfe 
circulaire  concave  ,  ne  poiu-ra  point  être  la  tigure  de  l'aîle  d'un 
Pignon. 

2°.  Toute  courbe  qui  ne  pourra  point  être  engendrée  comme 
les  Epicyclokies  par  le   roulement  d'une   autre  courbe   fur  une 
bâfe  circulaire  convexe  ne  pourra  point  non  plus  être  la  figure- 
de  la  dent  d'une  Roue. 

COROLAIRE      2. 

Fig.  3-  Comme  le  bout  H  de  l'aîle  êc  la  nailTance  Z  de  la  dent 
fe  font  trouvés  en  même  tems  au  point  B  ,  il  ell:  clair  que  dans 
cette  fituation  la  naiflance  de  la  dent  a  mené  le  bout  de  l'aîle , 
&  dans  cette  pofition  comme  la  perpendiculaire  au  bout  de  l'aîle 
£c  à  la  nailîance  ,  la  dent  a  paffé  auliî  par  le  même  point  B.  Cette 
perpendiculaire  a  été  égale  à  zéro  jd'où  il  fuit  que  : 

La  courbe  génératrice  qui  a  formé  l'aîle  Scia  dent  les  a  formé 
par  lui  point  de  fa  circonférence  5  puifque  quand  cette  courbe  a 
formé  l£  bout  de  l'aîle  &:  la  nailîance  de  la  eicnt  le  rayon  généra- 
teur étoit  égale  à  zéro  j  ainfi  il  n'y  avoir  point  d'interval  entre  le 
point  décrivant  &:  le  point  de  la  courbe  génératrice  qui  rouloic 
alors  fur  H  B  &  fur  Z  B ,  &  par  conféquent  le  point  générateur 
de  l'aîle  ôc  de  la  dent  a  été  aulTi  le  premier  point  de  la  bàfe  gé- 
nératrice. 

COROLAIRE       3. 

Fig-  3-  Puifque  le  point  décrivant  eft  le  premier  point  de  la 
bâfe  génératrice,  il  fuit  nécelTairement  que  le  bout  de  l'aîle  doit  erre 
perpendiculaire  à  la  circonférence  H  B  du  Pignon  ,  6c  que  la  naif- 
lance des  dents  doit  être  perpendiciilaire  à  la  circonférence  Z  B 
de  la  Roue  qui  engreneroit  infiniment  peu- 


COROLAIRE 


D  E    V  H  0  RLO  G  E  RI  E.  13^ 

COROLjIIRE     4. 

Piiifque  la  naiffance  de  la  dent  eft  perpendiculaire  à  la  circon- 
férence Z  B ,  il  fuie  que  : 

1°.  h^  denc  Z  R  C  doit  être  convexe  du  \cotk  qu'elle  conduit 
l'aîle  i  car  elle  eft  décrite  par  une  courbe  génératrice  qui  a  roulé 
<le  Z  vers  B ,  &  que  fanaifTance  eft  perpendiculaire  à  l'Arc  Z  B. 

2°.  La  dent  Z  R  C  (  qui ,  comme  nous  l'avons  dit ,  doit  être  per- 
pendiculaire à  l'Arc  Z  B  )  ne  peut  fpoint  être  un  Arc  de  cercle  ; 
car  un  Arc  de  cercle  ne  fçauroit  être  un  Epicycloïde  engendre 
par  une  courbe  finie.  La  dent  ne  peut  point  être  non  plus  une 
Tection  conique- 

COROLAIRE      5. 

Donc  l'aîIe  du  Pignon  ,  ne  fçauroit  être  toute  conve- 
xe du  côté  qu'elle  eft  menée  ,  &  palier  par,  le  centre  ,  ou 
le  renfermer.  Car  fon  extrémité  H  ne  feroit  point  perpendicu- 
laire à  l'Arc  B  H ,  par  la  même  raifon  cette  aîle  ne  fçauroit  être 
toute < concave  du  côté  qu'elle  eft  menée,  &:  pafler  par  le  centre 
ou  le  renfermer. 

Tout  ce  que  je  viens  de  dire  eft  dans  la  fuppofition  que  la  dent 
commence  à  rencontrer  l'aîle  dans  la  droite  des  centres 

THEOREME     5. 

Fig.  4.  Tlanche  46.  Si  la  face  ,  ou  plutôt  le  profil  de  la  face 
d'une  aîle  du  Pignon ,  eft  une  ligne  droite  tendante  au  centre  du 
Pignon ,  je  dis  que  la  figure  de  la  dent  fera  une  Epicycloïde  qui 
aura  pour  génératrice  i  un  cercle  dont  le  diamettre  fera  égal  au 
rayon  du  Pignon ,  Se  pour  bâfe  la  circonférence  du  cercle  Z  B« 

DEMONSTRATION. 

La  figure  de  l'aîle  S:  celle  de  la  dent  doivent  être  engendrées 
comme  les  Epicycloïdes  par  une  même  courbe  qui  roulera  fur  la 
circonférence  concave  du  Pignon  pour  décrire  l'aîle  ,  &  fur  la  cir- 
conférence convexe  Z  B  de  la  Roue  qui  engreneroit  infiniment 
peu  pour  décrire  la  dent. 

Mais  la  courbe  qui  en  roulant  dans  la  circonférence  concave 
d'un  cercle  décrit  une  droite  tendante  au  centre  fera  auiîl  un 
Tome  I.  S 


138  ;       7^1^  '^R    A     î     T    E' 

cercle  qui  aura  pour  diamettre  le  rayon  du  Pignon ,  &  ce  cercle 
doit  rouler  fur  l'Arc  Z  B  ,  &;  par  conféquenc  la  figure  de  la  dent 
de  la  Roue  fera  une  fimple  EpicycLoïde  qui  aura  pour  courbe  gé- 
nératrice un  cercle  dont  le  diamettre  eft  égal  au  rayon  du  Pignori^ 
&  pour  bâfe  la  circonférence  du  cercle  Z  B.     ■  C  :  Q^:  F  :  ^. 

C   O    R   0   L   A   I  R  E. 

Donc  le  Pignon  jdont  les  faces  des  aîles  font  des  droites  teft? 
dantes  au  centre,  al^  même  diamettre  que  s'iln'avoit  point  d''aîlé» 
èc  qu'il  fut  entraîné  par  fa  circonférence  i  car  fes  ailes  font  au 
dedans  du  cercle  :  mais  il  n'en  effc  pas  de  même  de  la  Rou*  ;  elle 
doit  fournir  l'engrenage  ,  &  par  conféquent  fon  rayon  doit  être 
plus  grand  que  celui  de  celle  qui  entraîneroit  le  Pignon  par  fa 
circonférence,  de  toute  la  quantité  de  l'engrenage.  or-cCi 

.      .  •:..-     i    ^  :.H    '■■  "        ""'    ■  '■' 

<  T-M't-©JR  E  M  E     4.  .  . 

noiii^> .  •.  ;!•'.  rti  s.\  t 

Si  les  aîles  du  Pignon  font  des  Fufeaux  infiniment  déliés  ,  la 
figure  de  la  dent  fera  un  Epicycloïde  qui  aura  le  Pignon  même 
pour  courbe.géaéra,trke,-ôL la.  circonférence  ZB  pour  bâfe. 

DEMONS    TR    A   T  l   Q    N. 

Le  Fufeau  étant  infiniment  délié  ne  fera  qu'un  point  H  dans  le 
profil  du  Pignon  ,  &:  ce  point  fera  dans  la  circonférence  j  mais  ce 
point  H  devant  être  la  feule  chofe  décrite  dans  le  tems  que  la 
courbe  génératrice  roulera  dans  l'Arc  H  B,  il  eft  clair  que  cette 
courbe  génératrice  doit  être  entièrement  appliquée  fur  l'Arc  H  B, 
6c  doit  être  par  conféquent  la  même  courbe  que  H  B  j  car  fi  cette 
courbe  génératrice  n'étoit  pas  conftament  appliquée  fur  H  B,  le 
point  générateur  cTécriroit  une  ligne ,  &  non  un  point. 

Donc  le  même  Arc  H  B  doit  auffi  être  la  courbe  génératrice 
de  la  dent  ,  &;  comme  cette  courbe  génératrice  doit  rouler  fur 
Z  B  pour  décrire  la  dent ,  il  fuit  que , 

La  figure  de  la  dent  fera  un  Epicycloïde  qui  aura  le  Pignon 
même  pour  cercle  générateur ,  &  la  circonférence  convexe  Z  B 
pour  bâfe.      C:C^:^F:D. 


DE    L'HO  RLO  G  E  RI  E.  13^ 

p  R. ,  Q.  JB.  L   E   M  E     I. 

La  face  de  l'aîle  écatit  un  plan  dirigé  vers  l'axe  du  Pignon ,  & 
la  dilUnce  des  Pivots  de  la  Roue  &  du  Pignon  érant  donnée 
avec  le  nombre  des  dents  de  la  Roue  &  le  nombre  des  ailes  du 
PHrnon    trouver  lé  rayon  dç  la  Roue  &;  celui  du  Pignon. 

f/V.  <.  Planche  4(3-  Comme  nous  fupofons  toujours  que  la 
dent  C  Z  ne  prend  Taîle  A  H  que  quand  ils  font  arrivés  danï 
la  li<^ne  A  G  dés  centres  ,k  dent  C  Z' doit  mener  l'aîle  A  H  juf- 
qu'à  ce  que  l'aîle  A  B  foit  arrivée  dans  la  ligne  A  G. 

Mais  fi  du  point  B^  l'on  tire  B  C  perpendiculaire  à  l'aîle  A  H, 
le  point  C  fera  celui  par  lequel  l'aîle  A  H  doit  être  poulie  parla 
dent  C  Z  ,  8c  par  conféquent  la  Roue  doit  engrener  jufqu'en  C, 
ainfi  la  diftance  des  Pivots  étant  A  G  ,  G  C  kra  le  rayon  de  la 
Roue  ,  6:  A  B  le  rayon  du  Pignon. 

.Mais  la  circonférence  B  Z  M  qui  pafle  par  les  pieds  àcs  dents 
de  la:  Rôuë  tournant  aulPi  vîte  que  la  circonférence  B  H  du  Pi- 
çnon ,  ces  circonférences  font  entre  elles  comme  les  nombres  de 
leurs  dents ,  ôc  leiurs  rayons  G  B ,  A  B  font  dans  le  même  rap- 
port }  ainfi  , 

,t       r  ^  le  nombre  des  dents  de  la  Roue , 
a{xpeUant  ^  .^  j^  i,ombre  àts  aîles  du  Pignon , 

on  aura  /»  :  ^  :  :  A  B  :  G  B , 

&  par  conféquent^  ^  x  ^  :d  :  :  A  G:  G  B. 

D'où  l'on  tire  A  B  =  ^L£JL^&  G  B  =^£JLi- 

Les  ravons  A  B  &:  G  B  du  Pignon  &:  de  la  Roue  qui  entraîneroit 
le  Pignon  par  fa  circonférence  étant  ainfi  connu ,  &:  l'angle  BAH 
étant    de  i^~  on  connnoît-ra  A  C  2c  par  conféquent  on  aura  un 

triangle  C  A  G  où  l'on  connoîtra  un  angle  GAG  avec  les  deux 
côtés  A  C  ,  A  Gqui  le  comprennent  ,  6c  par  conféquent  le  3"^ 
côté  CG.qui  eft  le  rayon  de  la  Roue  fera  connu-     C:  Q^:  F  :  D. 

COROLAIRE. 

Si  du  rayon  C  G  de  la  Roue  on  retranche  B  G  que  nous  venons 
de  trouver  ^^fJLjf  le  refte  C  O  fera  la  quantité  de  l'engrenage  de 

la  Roue  dans  le  Pignon.  S  ij 


140 


r    K    A     l    T    B 


ARTICLE      IL 

Où  l'on  examine  U  figure  de  l'Atle  O*  celle  de  la  dent  quand 
ia  dent  rencontre  l'Aile  avant  U  ligne  des  centres ,  d^ 
la  mime  avant  la  ligne  des  centres., 

THEOREME     5. 
•PLANCHE      X    L    V    I    I. 
FIGURE    é.  7.    8. 

B  G  étant  le  rayon  d'une  Roue ,  &  A  B  le  rayon  d'un  Pignon 
que  la  Roue  entraîneroic  par  Li  circonférence  avec  la  même  force 
&  la  même  vîceire  qu'elle  a  ,  &c  foie  une  dent  C  Z  qui  poulFe  une 
aîle  A  H  de  Fignoii  avant  la  ligne  A  G  des  centres ,  fi  par  le  point 
C  ou  la  dent  rencontre  l'aîle  ,  ou  mené  une  droite  O  C  F  perpen- 
diculaire à  la  dent  &  à  l'aîle  ,  je  disque  l'on  aura, 

La  force  avec  laquelle  la  circonférence  B  N  entraîneroit  la 

circonférence  B  M  du  Pignon  ou  elle  engrené  infiniment  peu, 
,1°.  <  Eft  à  la  force  avec  laquelle  la  même  circonférence  B  Mdu 

Pignon  tournera  le  Pignon  étant  pouflé  par  le  point  C  de 

fon  aîle. 

Comme  ABXDGeftàADXBG.  ' 

La  vîcefTe  avec  laquelle  la  circonférence  B  M  du  Pignon 

feroit  entraînée   par  la  circonférence  B  N  ,, 
z°    ^  Eit  à  la  vîcefle  avec  laquelle  tournera  la  même  circonférence 

du  Pignon  tournera  ,  ce  Pignon  étant  mené  par  un  point  C 

de  fon  aîle. 

Comme  ADxBG:AB»DG. 

DEMONSTRATIO  N. 

Soit  /la  force  &  «  la  yittÇÇe.  que  la  Roue  a  au  point  B  par  le- 
quel entraîneroit  la  circonférence  B  M  du  Pignon  où  elle  engrene- 
roit  infiniment  peu  ,/fcra  auifi  la  force ,  &  «la  vîtefle  que  cette 
circonférence  B  M  recevroit  du  point  B  de  la  Roue. 

Soit  F  la  force  ik  V  la  vîtefle  que  la  Roue  a  fuivant.la  direc- 


DE    L'HORLOGERIE.  141, 

tion  F  C  O ,  fi  l'on  tire  G  F  ôc  A  O  perpendiculairement  fur  O  C  F, 
on  aura , 

I  ^  /  :  F  :  :  F  G  :  B  G.        z^  «  :  V  :  :  B  G  :  F  G. 

Enfin  foJt  c  la  force  ôc  -y  la  vîtefle  qui  réfulceroit  à  la  circon- 
férence B  M  du  Pignon ,  ce  Pignon  étant  pouiTé  F  C  O  avec  une- 
force  égale  F  &  une  vîtefTe  :=V ,  on  aura  , 

I  <'.  F  :  «  :  :  A  B  :  A  O.       i*».  V  :  1/  :  :  A  O  :  A  B. 

Mais  à  caufe  des  triangles  femblables  AD  O ,  G  D  F ,  on  a 

1**.  AD:DG::AO:FG.      l°.  D  G  :  A  D  :  :  F  G:  A  o!. 

Enfin  on  a  auffi  , 

l".  DG:AD:  :D  G:  AD.      1».   AD:D  G::  A  D:D  G,. 

Multipliant  par  ordre  ces  deux  fuites  d'analogie  j 
V  I  «»./:*:  :  A  B  X  D  G  :  A  D  X  B  G. 
©naura<    .^    _^,.^j^^g  G:ABxDG. 

C  :  Q^:  F  :  D». 
COROLAIRE      r. 

Fi^.  C  Planche  47.  Donc  on  aura, 

1°.  f>  <!>  ècu  <  'V  quand  la  perpendiculaire  O  C  F  coupera  lit. 
ligne  AG  des  centres  en  dedans  du  Pignon  primitif  B  M. 

1®.  Fh.  j-f<  f  ôc  «  >  -y  quand  la  perpendiculaire  DGF  cou- 
pera la  ligne  A  G  des  centres  audedansdelaR^ouë  primitive  BN.. 

3''.  fig.  8.  Enfin /r=  <f  èc  u=:v  quand  la  ligne  des  centres  fe- 
ra coupée  par  F  C  O  au  point  B  où  fe  touchenc  les  deux  circon- 
férences. 

COROLAIRE       zv 

Donc  fi  Ton  veut  que  le  Pignon  tourne  avec  une  force  &  une 
vîcefle  toujours  uniforme  comme  tourneroit  la  circonférence  B  M 
'  entraînée  par  la  circonférence  B  N  d'une  Roue  ;  il  faut  que  la 
figure  de  la  dent  &  celle  de  l'aîle  foit  telle  que  la  droite  B  C  tirée 
du  point  B  au  point  d'attouchement  C  de  l'aîle  &L  de  la  dent  foie, 
perpendiculaire  à  l'aîle  ôc  à  la  dent. 

COROLAIRE     3.- 

Dbnc  le  point  Q.de  l'aîle  pris  dans  la  circonférence  B  M  &  iê 
point  R  de  la  dent  pris  dans  la  circonférence  B  N  fe  trouveroient 
enfemble  dans  la  ligne  A  G  des  centres  ,  &  que  les  deux  circon- 
férences B  M  ôc  B  N  doivent  tourner  également  vite  les  Arcs  B  Q^ 


I4X  T    K    A    1     T    E\ 

B  R  feront  égaux  ,  quelque  foie  la  diftance  du  point  B  aux  points 
O  &  R.  D'où  il  fuit  que  fi  de  tous  les  points  de  l'Arc  B  Q_on 
tire  des  perpendiculaires  <à  l'aîle  A  Q_H,  £c  de  tous  les  points  de 
l'Arc  B  R  des  perpendiculaires  à  la  dent  R  C  Z  ,  les  perpendicu- 
laires correfpondantes  feront  égales-  Car  les  points  correlpondanc 
des  Arcs  B  Q^,  B  R  palTant  enaiiême  tems  par  la  pointB,  les  per- 
pendiculaires tirées  de  ces  points  correfpondant  à  la  d-ent  &;  ài'aîie 
£e  confondront  dans  la  perpendiculaire  B  C ,  ôc  lui  feront  égales. 

COROLAIRE4.. 
i>.  ' 

Si  la  dent  P  R  C  Z  de  la  Roue  n'efl:  point  concavée  du  côté 
qu'elle  mené  la  perpendiculaire  B  C  tirée  du  B  fur  la  dent  tom- 
bera toujours  au  dedans  du  cercle  B  N  qui  entraîneroit  le  Pi- 
enoii  par  fa  circonférence.  D'où  il  fuit  que  la  dent  R  C  Z  fera 
entièrement  dans  le  cercle  B  N-,  au  contraire  y  l'aîle  Q_C  du  Pi- 
o-non  fera  obligée  de  fortir  du  cercle  B  M  pour  recevoir  la  per- 
pendiculaire B  C  ,  6c  pour  être  menée  par  la  dent  R  C  Zj  ainfrle 
rayon'  de  la  Roue"  reliant  toujours  de  même  que  fi  elle  dévoie 
entraîner,  le  rayon  du  Pignon  par  fa  circonférence  ^fans  yengre-' 
ner ,  le  rayon  du  Pignon  qui  feroit  mené  par  fa  circonférence 
doit  augmenter  de  toute  la  quantité  de  l'engrenage  quand  il  fera, 
mené  parfes^  aiiies.    . .  - 

THEOREMES.      "     ^  .,i 

Si  l'on  veut  que  le  Pignon  tourne  toujours  avec  une  force  Se 
itne  vîtelTe  égale  à  celle  de  la  Roue  ,les  courbures  R  C  Z  ,  Q^C  H 
de- la  dent  &  de  la  Roue  doivent  être  engendrées  comme  les, 
Epicycloïdes  par  le  même  point  d'une  même  courbe  génératrice 
qui  roulera  au  dedans  de  la  circonférence  B  R  de  la  Roue  pour 
décrire  la  dent  ,  &  fur  le  convexe  de  la  circonférence  B  M  du 
Pignon  primitif  pour  décrire  l'aîle  du  Pignon. 

DEMONSTRATION. 

'  1^.  Puifque  la  courbure  R  C  Z  de  la  dent  eft  telle  qu'on  lui 
peut  mener  des  perpendiculaires  de  tous  les  points  de  l'arc  B  R 
fans  qu'elle  fe  coupe  entre  B  R  &  Z  R ,  la  dent  R  Z  peut  être 
engendrée  comme  les  Epicycloïdes-par  une  courbe  qui  roulera 
dans  le  concave  de  l'arc  R  B. 


D  E   V  H  0  RLO  G  E  HIE.  1^3 

i".  Puifque  l'aîle  Q^  C  H  du  Pignon  ell  auflî  telle  qu'on  lui 
peut  mener  des  perpendiculaires  de  tous  les  points  de  l'arc  B  Q 
fans  que  ces  perpendiculaires  fe  coupent  entre  Q^B  &  Q^C  H  ,  il 
ell  clair  que  l'aile  Q^C  H  peut  aulFi  être  engendrée  comme  les 
Epicycloïdes  par  une  courbe  qui  roulera  fur  le  convexe  de 
l'arc  B  Q. 

Mais  fuivant  le  CoroUire  3 .  du  Théorème  précédent ,  les  perpen- 
diculaires tirées  de  tous  les  points  de  l'arc  B  R  à  la  dent  R  C  Z 
font  égales  chacune  à  chacune  aux  perpendiculaires  tirées  de  tous 
les  points  de  l'Arc  B  Q^à  l'aîle  Q^C  H. 

Donc  la  dent  R  C  Z  &  l'aîle  Q^C  H  font  engendrés  comme 
les  Epicycloïdes  par  une  même  courbe  qui  roulexa  au  dedans  de 
l'arc  B  R  pour  décrite  la  dent  R  C  Z ,  &:  fur  le  convexe  de  l'arc 
B  Q^  pour  décrire  l'aîle  Q,C  H.      C  :  Q^  :  F  :  D. 

COROLAIRE      i. 

Fig.  8.  Planche  47.  Comme  le  bout  R  de  la  dent  &  lanaifTlan- 
ce  Q^  de  l'aîle  arriveront  enfemble  au  point  B  ,  il  ell:  évident  qu'à 
cette  arrivée  ce  fera  le  bout  R  de  la  dent  qui  mènera  le  point  Q 
de  l'aîle ,  &:  qu'alors  le  point  C  fe  confondra  avec  les  points  R 
&  Q^dans  le  même  point  B  ,  &:  la  perpendiculaire  B  C  qui  ell:  le 
rayon  décrivant ,  l'aîle  Se  la  dent  deviendra  nul.  D'où  il  fuit  com- 
me dans  le  CoroUire  2.  du  Théorème  z.  que  le  point  décrivant 
l'aîle  oc  la  dent  fera  le  premier  point  de  la  courbe  génératrice. 

COROLAIRE     2. 

Donc,  I  9.  La  dent  R  C  Z  ell:  perpendiculaire  fur  la  circon- 
férence R  B  N.  z°.  L'aîle  Q^C  H  ell  auifi  perpendiculaire  fur  U 
circonférence  B  Q^M. 

COROLAIRE      3, 

,  ^^'  Çe"e  aîle  Q^C  Z  ne  fçauroit  être  un  arc  de  cercle  j  car 
l'aîle  devant  être  perpendiculaire  fur  la  circonférence  B  Q,M  fi 
elle  étoit  circulaire  fon  centre  fe  trouveroit  dans  une  tangente 
Q^X  au  point  Q^  de  la  circonférence  B  Q_  M  ,  &  on  ne  pourroit 
par  conféquenr  pas^  tirer  des  perpendiculaires  de  tous  les  points 
de  l'arc  Q_B  fur  l'aîle  i  ce  qui  empêcheroit  cette  aîle  de  pouvoir 


144  TRAITE' 

ccre  engendrée  par  un  mouvement  Epicycloïdal  demandé  pour 
limiformité. 

THEOREME     7. 

j 

Si  la  face  R  C  Z  de  la  dent  de  la  Roue  eft  une  droite  tendante 
au  centre  de  la  Roue,  la  figure  Q__C  H  de  l'aîle  fera  une  Epicy- 
cloïde  qui  aura  pour  courbe  génératrice  un  cercle  dont  ie  diamettrc 
fera  égale  au  rayon  G  B  de  la  Roue- 

DEMONSTRATION- 

Une  droite  RCZ  tendante  au  centre  d^un  cercle  eflune  Epi- 
-cycloide  qui  a  pour  courbe  génératrice  un  cercle  dont  le  diame- 
;tre  eft  égal  au  rayon  B  G  du  cercle  dans  la  circonférence  duquel 
il  roule. 

Mais  l'aile  QC  H  d«it  avoir  la  même  courbe  génératrice  que 
ia  dent  droite  RCZ. 

Donc  l'aile  C^C  H  doit  avoir  pour  courbe  génératrice  un  cer- 
cle qui  aura  pour  diamettre  le  rayon  B  G  de  la  roue  B  N  ,  &  ce 
cercle  générateur  de  l'aiJe  doit  rouler  fur  le  convexe  de  l'arc  BQ. 

Donc  l'aile  QCîi  eft  ime  Epicycloide  quia  pour  courbe  gé- 
îiératrice  un  cercle  dont  le  diamètre  eft  égal  au  rayon  B  G-  de 
ia  Roue.  C  :  (^:  F  :  D. 

THEOREME      8. 

Si  la  dent  de  la  Roue  eft  un  fufeau  infiniment  délié  fitué  en 
R  dans  la  circonférence  de  la  Roue  ,  la  figure  Q^C  H  de  l'aile  fera 
une  Epicycloide  cjui  aura  pour  cotirbe  génératrice  ,  la  Roue 
îucmc  RÏBN.  ... 

DEMONSTRATION. 

Le  point  R  regardé  comme  Epicycloide  peut  être  conçu 
comme  engendré  par  un  cercle  placé  dans  le  cercle  R  B  N  de 
même  diamettrc ,  dans  lequel  il  ne  peut  par  conféquent  rouler» 
fans  quoi  il  décriroit  plus  d'un  point- 
Donc  l'aîle  Q^  C  H  qui  feroit  mené  par  ce  point  R  qui  repre- 
fcnre  un  fufeau  infiniment  délié  ,  doit  aulîi  être  engendré  par 
un  cercle  de  même  diamctrre  que  le  cercle  RBNou  par  le 
cercle  R  B  N  lui-même.       C  :  Q^:  F  :  D-  FROBLEME 


DE   L'HORLOGERIE.  ,4^ 

PROBLEME      II. 

Les  dents  d  une  Roue  érant  droites  &  dirigées  vers  le  centre  , 
la  diflance  A  G  des  Pivots  ou  centres  de  la  Roue  ôc  du  Pignon 
étant  données  avec  le  nombre  des  dents  de  la  Roue  &;  le  nombre 
des  aîles  du  Pignon  trouver  le  rayon  de  la  Roue  &  celui  du 
Pignon. 

solution: 

'ç  .    C  ^  le  nombre  des  dents  de  la  Roue  , 

C  ^  le  nombre  des  aîles  du  Pignon , 
Le  rayon  de  la  Roue  étant  le  même  que  Ci  la  Roue  entraîuoic  fim- 
plement  le  Pignon  par  fa  circonférence  l'on  aura  , 
Le  rayon  B  G  de  la  Roué  =  ill^ 

•'  a  +  d 

Le  rayon  du  Pignon  feroit  ag".^  s'il  n'étoit  point  aîlé  ;  mais 

comme  il  eft  plus  grand  que  A  B  de  toute  la  quantité  de  l'engre- 
nage ,  il  faut  avoir  recours  au  triangle  A  C  G- 
Comme  A  C  G  ell:  connu  de  ill:'  la  droite  G  C  fuius  de  fon 

d 

complément  fera  connu  5  &i  comme  la  diftance  A  G  des  Pivots 
ell  donnée  ,  le  triangle  A  C  G  fera  parfaitement  connu.  On  con- 
noîtra  donc  le  rayon  A  C  du  Pignon  qui  reftoit  à  trouver. 

.     C  :  Q^:  F  :  D. 
COROLAIRE 

Si  le  rayon  A  C  du  Pignon  étant  trouvé  fi  l'on  en  retranche 
A  Q_ou  A  B  =  ^-TTI   ^^  ^^^^  ^^^^  ^^  quantité  de  l'engrenage- 


ARTICLEIII. 

Oà  l'on  examine  la  figure  de  l'Aile  &  celle  de  la  Dent  'dans  le 
cas  OH  la  Dent  rencontre  l'Aile  anjant  la  ligne  des  centres , 
&  la  conduit  par-delà  la  ligne  des  centres.    2 

Q^B  H  étant  un  Pignon  que  la  Roue  R  B  Z  entraîneroit  par  fa 
circonférence. 

.  .Si  la  dent  PR  O  qui  rencoacrje  l'aîle  A  Q  R  avant  la  [ligne  des 
Tomel.  T 


,^c  TRAITE' 

centres ,  ne  conduifoit  cette  aîle  que  jufqu'à  la  ligne  des  centres, 
on  trouveroit  par  l'Article  t  que  la  dent  R  O  feroit  prife  dans 
la  Roue  primitive  R  B  Z ,  &  que  l'aîle  A  Q^R  fortiroit  du  Pignon 
primitif  H  E  Q_de  toute  la  quantité  de  l'engrenage  qui  fe  fait  dans 
la  Roue  primitive  R  B  Z. 

Mais  la  dent  R  O  doit  conduire  l'aîle  par  de-là  la  ligne  A  G  des 
centres  ,  &:  pour  que  cette  conduite  fe  faffe  uniformément  ,  la 
dent  C  Z  doit  fortir  de  la  Roue  primitive  de  toute  la  quantité 
de  l'engrenage  qui  fe  fait  dans  le  Pignon  primitif. 

Donc ,  dans  le  cas  où  la  dent  rencontre  l'aîle  avant  la  ligne  des 
centres  ôc  la  conduit  au  de-là  de  cette  ligne  ,  il  faut  que  les  rayons 
<i  B ,  A  B  de  la  Roue  &c  du  Pignon  primitif  qui  engreneroient 
infiniment  peu,  augmentent  l'un  &  l'autre  d'une  certaine  quan- 
tité. Et  ces  augmentations  de  rayon  font  telles  que  ,  i°.  Q^K  , 
ou  la  partie  de  l'aîle  qui  fort  du  Pignon  primitif,  &  R  O,  ou  la 
part-e  de  la  dent  prife  au  dedans  de  la  Roue  primitive ,  feront 
tous  deux  engendrés  comme  les  Epicycloïdes  par  une  même  cour* 
be  qui  roulera  fur  la  partie  convexe  B  Q^du  Pignon  primitif  pour 
décrire  la  portion  Q^K  de  l'aîle,  Se  qui  roulera  au  dedans  de  l'arc 
B  R  pour  décrire  la  portion  R  O  de  la  dent ,  comme  nous  l'avons 
fait  voir  dans  l'Article  2. 

L'autre  partie  Q^  A  ou  H  A  de  l'aîle  qui  efl:  dans  le  Pignon  pri- 
mitif, ac  l'autre  partie  R  P  ou  Z  C  de  la  dent  (  laquelle  portion  de 
dent  fort  de  la  Rouëprimitive  )  font  engendrées  aulfi  comme  les 
Epicycloïdes  par  une'  même  courbe  qui  roulera  dans  le  concave 
de  l'arc  H  B  du  Pignon  primitif  pour  décrire  la  portion  d'aîle  H  A 
qui  eft  dans  le  pignon  primitif ,  &  qui  roulera  fur  le  convexe  de 
la  circonférence  Z  B  de  la  Roue  primitive  pour  décrire  la  por- 
tion de  dent  Z  C  qui  faille  hors  la  Roue  primitive.^ 

Cliaque  face  ou  côté  de  dent  eft  donc  compofé  de  deux  Epi- 
CYcloïdcs  j  la  portion  R  O  eft  engendrée  par  une  courbe  qui  a 
roulée  dans  la  concavité  de  l'arc  R  B  ,  S:  l'autre  portion  R  O  en- 
gendrée par  le  point  de  courbe  qu'on  a  fait  rouler  fur  le  convexe 
R  Ede  la  Roue  prinvtive:;       ;  _ 

»  Chaoue  face  ,  comme  AC^R-,  des  aîlcs  des  Pignons  fera  auffi 
compofée  de  deux  Epicycloïdes  3  la  partie  A  Q^qui  eft  comprife 
dans  le  Pignon  primitif  fera  engendrée, comme  les  Epicycloïdes, 
par  le  point  d'une  courbe  qu'on  fera  rouler  dans  l'arc  concave 
Q_  M  ,  &!a  portion  Q^R  de  la  même  aîle  fera  engendrée  par  un 
point  de  la  même  ou  d'une  autre  ceurbe  qui  roulera  fur  l'arc  con- 
vexe C^B  du  Pignon  primitif. 


DE    L'  H  0  KLOG  E  Kl  E.  i^j 

Qiilndon  aura  dérerminë  l'angle  G  A  Q^compris  entre  la  liane 
des  centres  ôc  la  poficion  A  Qde  l'aîle  lorfqu'elle  eft  rencontrée 
par  la  dent  avaait  la  ligne  des  centres ,  ou  cjuand  on  aura  déter- 
miné l'angle  A  G  R  ,  on  trouvera  par  le  Problême  z.  la  quan- 
tité Q^K  qu'il  faut  ajouter  au  rayon  AQ_du  Pignon  primitif  pour 
engrener.  Et  l'on  trouvera  par  le  Problème  i .  la  quantité  R  p  ou 
Z  C  qu'il  faut  ajouter  au  rayon  G  B  tie  la  Roue  primi-tive  pour 
faire  aullî  l'engrenage.  Le  Problême  fuivant  éclaircira  cette  pra- 
tique- 

PROBLEME      II    L 

La  dillance  A  G  des  centres  du  Pignon  6c  de  la  Roue  étanc 
donnée  avec  le  nombre  des  ailes  du  Pignon  &i  le  nombre  des  dents 
delà  Roue,  la  partie  A  Q^ de  la  face  de  l'aîle  &  la  portion  RO 
de  la  face  de  la  dent  étant  aulli  droite ,  &  H  Q^  étant  donnée  à 
B  Q^  comme  /»  eft  à  »  trouver  le  rayon  de  U  Roue  ôc  celui  du 
Pignon. 

SOL'UTION. 

^  ■    ^  ^  le  nombre  des  dents  de  la  Roue , 

)  ^  le  nombre  des  ailes  du  Pignon, 

^  <;  l'Angle  H  AO  ,  ou  l'Arc  H  Q=:lfl- 

On  aura  <  '^  ^  ^       a 

l  l'Angle  Z  G  R ,  ou  l'Arc  Z  R=lli 

^  „  ^  A  B  =:  iili  rayon  du  Pignon  primitif. 

On  aura  auffi  <  a  ^  a      •  ni 

C  BG=:11!irayon  de  la  Roue  primitive. 

Puis  par  hypothefe  H  Qj  B  Q^:  :  w  :  «. 

On  aura  auffi Z  R  :  B  R  :  :  w.  ». 

Ce  qui  donnera  B  R  ou  l'angle  A  G  R  =  UlIL  =  =  Lf^" 

OÙ  on  connoît  A  G  on  connoît  aulfi  KG  ;  car  c'eft  le  fmus  du 
complément  de  l'angle  A  G  R.  On  aura  donc  tout  le  triangle 
AGK,&  par  conféquent  on  aura  A  K  qui  eft  le  rayon  du  Pi- 
gnon.    C:Q_:F    1°.  trouver. 

11  faut  maintenant  chercher  le  rayon  C  G  de  la  Roue  ,  puis  H  Q. 
B  Q,:  :  m.  n.  On  auraB  n —  'i?_il.!— '^°  ^  "  ^'  rnmnie  l'angle  H  A  (^ 

m  a  m  

1^  on  aura  Tangle  H  A  G  —  'i^^JL  ^'Îl2^^^^ 


^  a  m 


Mais  A  G  eft  donné  ,  &;  A  C  eft  facile  à  trouver  ,  puifqu'il  eft 
ie  finus  de  l'angle  C  A  G  pour  unrayon^^^  A  B- 

Tij 


/ 


,48  TRAITE' 

Donc  on  connoîtra  par  la  trigonométrie  le  refle  du  triangle 
C  A  G  j  Se  par  conséquent  C  G  rayon  de  la  Roue  fera  trouvé. 

C  :  Q^:  F.  1°.  trouver. 


BSÊM 


REMARQUES 

Sur  les  trois  Articles  de  ce  Adémoire. 

Quoique  le  Pignon 'puiffe  être  mené  par  une  Roue  de  trois 
façons  différentes,  comme  je  l'ai  expliqué  dans  les  trois  Ar- 
ticles qui  compofent  ce  Mémoire ,  ces  trois  manières  ne  font  pas 
également  avantageufes- 

Qiiand  une  dent  de  Roue  rencontre  une  aile  de  Pignon 
avant  la  ligne  des  centres  pour  la  conduire  jufqu'à  cette  ligne  ou 
au-delà,  la  dent  Scl'aîle  engrené  de  plus  en  plus  à  mefure  qu'elles 
approchent  de  la  ligne  des  centres  j  ce  qui  a  deux  inconvéniens. 

Premièrement ,  la  Machine  fe  falit  plus  vite  parce  que  toutes 
les  ordures  font  poullées  par  la  Roue  vers  le  fond  du  Pignon  , 
ce  qui  n'arrive  point  quand  la  dent  rencontre  l'aîle  après  la  ligne 
des  centres. 

Secondement ,  la  dent  &  l'aîle  font  un  frottement  rentrant  qui 
les  fait  arbouter  plus  ou  moins  l'un  contre  l'autre  fuivant  que  le 
frottement  eft  rude  ,  &  ce  frottement  doit  être  d'autant  plus  rude 
que  toutes  les  ordures  font  pouflées  vers  le  fond  du  Pignon,  & 
qu'il  ne  s'en  perd  point. 

Ces  deux  inconvéniens  qui  fe  trouvent  dans  la  conduite  de 
l'aîle  par  la  dent  avant  la  ligne  des  centres ,  font  affez  confidera- 
bles  pour  faire  rejetter  cette  conduite  quand  on  peut  faire  au- 
trement. 

Qiiand  la  dent  de  la  Roue  ne  rencontre  pas  l'aîle  du  Pignon 
avant  la  ligne  des  centres  ,  c'efb-à-dire  ,  que  la  dent  ne  conduit 
l'aîle  qu'après  la  ligne  des  centres  ,  on  a  les  deux  avantages  op- 
pofés  aux  inconvéniens  qui  accompagnent  la  conduite  avant  la 
-ligne  des  centres.  i°.  Les  ordures  ne  relient  point  dans  le  Pignon, 
la  dent  les  en  retire.  i° .  Le  frottement  ne  fe  fait  qu'en  fortant , 
&  il  n'y  a  point  par  conféquent  d'arboutement  de  la  Roue  contre 
le  Pignon,  il  y  a  même  un  troifiéme  avantage  j  c'ell  que  l'engre- 
nage eft  plus  confiderable  ,  ôc  par  conféquent  moins  fujet  à  fe 


DE    L'HORLOGERIE.  ,49 

perdre  i  mais  ce  dernier  avantage  devient  fouvent  un  inconvé- 
nient quand  le  Pignon  a  trop  peu  d'ailes  j  il  en  eft  même  tou- 
jours un  dans  le  Pignon  de  8  ou  5?  ,  ôc  au-deflbus. 

L'inconvénient  du  grand  engrenage  dans  les  Pignons  de  8  ou  p 
&  au-defTous ,  eft  que  la  Roue  ne  fçauroit  engrener  dans  fon  Pi- 
gnon ,  Se  que  la  Machine  ne  fçauroit  par  coaféquent  aller. 

La  méthode  de  faire  mener  l'aîle  par  la  dent  en  partie  avant 
la  ligne  des  centres  &:  en  partie  après  cette  ligne ,  doit  avoir  né- 
ceffairement  les  inconvéniens  de  la  méthode  où  l'aîle  eft  menée 
avant  la  ligne  des  centres  i  mais  ces  inconvéniens  n'y  font  pas  fi 
confiderables ,  lorfque  la  dent  mené  l'aîle  en  partie  avant  &  en 
partie  après  la  ligne  des  centres,  elle  prend  l'aîle  plus  près  de  cette 
ligne  que  fi  elle  la  conduifoit  entièrement  avant  la  ligne  des  cen- 
tres >  ce  qui  fait  que  la  dent  &  l'aîle  rentrent  moins  l'une  dans 
l'autre,  elles  rentrent  plus  parallèlement  ,^êc  rendent  par  confé- 
quent  l'arboutement  moins  confiderable. 

Comme  de  toutes  les  figures  conftruites  à  la  lime  la  plane  &  la 
droite  eft  la  plus  facile  à  exécuter  &  à  reconnoître  ,  il  femble 
qu'on  la  doit  préférer  aux  autres  dans  l'Horlogerie  quand  les  Pièces 
la  peuvent  recevoir ,  Se  comme  l'aîle  du  Pignon  la  peut  recevoir 
en  partie  quand  elle  eft  menée  avant  &  après  la  ligne  des  centres ,  & 
qu'elle  peut  être  entièrement  droite  quand  elle  n'eft  menée  qu'après 
la  ligne  des  centres.  La  méthode  de  faire  conduire  l'aîle  uniquement 
après  la  ligne  des  centres  a  encore  l'avantage  de  permettre  à 
l'aîle  d'être  droite.  Mais  comme  il  arrive  fouvent  que  la  Roue  ne 
fçauroit  engrener  dans  cette  conduite  ,  6c  qu'il  faut  fçavoir  re- 
connoître cet  inconvénient ,  on  enfeigne  à  le  connoître  dans  le 
Problême  fuivant. 

PROBLEME      IV. 

Trouver  fi  la  Roue  peut  engrener  dans  le  Pignon  quand  elle 
conduit  le  Pignon  après  la  ligne  des  centres  feulement. 

S     0     L     V     T    I     0     N. 

Ayant  trouvé  l'angle  C  G  B  par  le  moven  du  triangle  A  GC 
dont  nous  nous  fommes  fervi  dans  le  Problême  i  ,  fi  cet  angle 
C  G  B  eft  plus  petit  que  la  moitié  de  l'angle  B  G  Z  qui  eft  de  3  60 
divifé  par  le  nombre  des  dents  de  la  Roue  ,  l'engrenage  fera  im- 
poflible. 


tjo  TRAITE' 

Car  h  deiit  C  Z  ceilmt  de  mener  iVile  A  H  ,  l'aî'e  fuivànt  A  D 
^  la  <lent  D  L  arriveront  dans  la  ligne  des  centres  ,  &  les  ailes 
A  H  ,  A  K  feront  des  angles  égaux  avec  la  ligne  des  centres. 

Mais  ZC  &  B  L  étant  des  ailes  égales  &  femblables  ,  on  aura 
Z  0^=  B  T  ,  6c  par  conféquent  Z  G  B  =  Q^G  T. 

Donc  fi  l'angle  C  G  A  eft  plus  petit  que  l'angle  ^^-^  il  fera  aufîî. 

plus  petit  que  l'angle  2±_L  èc  par  conféquent  on  aura  A  G  L  > 

A  GC.  Et  comme  G  C  =r  C  L  ,  il  s'enfuit  que  G  L  oc  par  confé- 
quent la  dent  D  L  coupera  A  K  j  ce  qui  empêchera  l'engrenage. 

C:Q.:F:t- 


CHAPITRE, 

Sut  la  figure   des   Dents  des   Roues,  &c  des  Ailes   deg 

Pignons , 


L 


Par  Monjieur  E  ND  ERLIN. 

A  denture  étant  la  partie  la  plus  efîèntielk  de  l'Horlogerie , 
j'ai  crû  qu'après  les  principes  que  l'on  vient  de  donner  de 
M^  Camus ,  il  ne  |eroit  pas  inutile  de  rapporter  ici  les  idées  du 
S'  Enderlin ,  qui  font  démontrées  d'une  façon  à  être  entendues 
.de  plus  de  perfonnes.  Les  variétés  qu'il  a  reconnu  parmi  les  Hor- 
logers pour  la  denture  ,  l'a  engagé  à  chercher  le  vrai  j  car  les 
Allemands  veulent  des  Pignons  à  lenterne,  les  François  forment 
les  Ailes  en  grain-d'orge  ,  les  Anglois  font  des  Pignons  eflanqués, 
c'eft-à-dire ,  des  Ailes  toutes  plates  fur  les  côtés  ,  &,  très-maigre 
vers  le  centre  :  enfin  on  n'a  point  eu  jufqu'ici  de  règle  furc.  Le 
Miniftre  Leutman  a  enfeigné  à  tracer  la  fornîe  des  dents  èc  des 
ailes  avec  leurs  ouvertures ,  profondeur  &  arondiiïement  j  mais 
tout  le  monde  convient  que  l'on  ne  peut  guéres  s'en  tenir  à  ce 
qu'il  en  dit.  Un  fécond  Traité  traduit  d'Anglois  en  Allemand  , 
qui  a  auffi  parlé  fur  cette  matière,  eft  dans  le  même  cas,  on  ne 
petit  non  plus  s'y  arrêter.   Voici  les  voyes  dont  l'Autetir  de  cette 
Méthode  s'eft  fervi  pour  parvenir  à  ce  qu'il  a  trouvé. 

Il  faifoit  d'abord  des  Pignons  de  6  de  cuivre  milice  d'environ 
i  pouces  de  diamettre ,  ôc  des  portions  de  R.ouës  qui  n'avoient 


DE    VHOKLOG  E  R  I  E.  ,51 

que  3  ou  4  dents  ,  &  d'un  diamettre  proportionné  à  celui  du 
Pignon i il  attachoit  l'un  &c  l'autre  fur  une  planche  bien  unie,  ôc 
autour  de  chaque  centre  il  décrivoit  des  cercles  qu'il  divifoit 
en  parties  égales ,  celui  du  Pignon  en  3  6  parties  ,  &  celui  de  la 
Roue  qu'on  iuppufoit  être  de  48  dents ,  en  188  parties  aulPi  é^faies 
.de  manière  qu'il  avoir  par  ce  moyen  chaque  dillance  des  ailes  & 
des  dents  divifée  en  6  parties,  de  cette  nian'ere  il  regardoit  chaque 
dent  avec  fon  aîle  de  Pignon  comme  deux  Leviers  ,  qui  dé- 
voient agir  l'une  fur  l'autre  avec  forces  égales  ,  par  conféquent 
chacun  en  fon  particulier  doit  avoir  une  vicefle  égale  depuis  le 
commencement  de  l'action  jufqu'à  la  fin,  qui  elt  le  tems  qu'une 
autre  dent  vienne  à  rencontrer  un  autre  aîle  ,  ou  pour  mieux 
dire  ,,  jufqu'à  ce  que  le  Pignon  aye  tV  ^  la  Roue  -f,,  chacun  dans 
fon  cercle.  Ainlî  avec  beaucoup  de  patience  il  parvenoit  à  for- 
mer des  dents  qui  menoient  le  Pignon  avec  une  vîtelTe  à  peu- 
près  égales  i  mais  voyant  que  ces  dents  avoient  une  certaine  cour- 
bure ,  il  jugeoit  que  ce  ne  pouvoit  être  que  le  roulement  d'ija 
cercle  fur  un  autre.  Voici  comme  il  le  prouve 

PLANCHEXLVIIL 

Ftg.  I .  Si  le  cercle  B  D  que  l'on  fupofe  le  Pignon,  roule  fur 
Parc  A  C  partie  d'une  Roue  ,  le  point  O  vers  B  décrira  la  lio-ne 
courbe  0  m  rE.  Car  fupofant  la  Roue  de  5  pouces  de  diamettre 
faite  comme  tme  Poulie  ou  Rouleau  ,  &  le  diamettre  du  Pignon 
de  même  ,  de  façon  qu'il  puilTe  faire  quatre  tours  en  roulant  au- 
tour de  la  Roue  j  on  pourroit  le  faire  de  toute  autre  grandeur  j- 
mais  pour  fe  fixer  on  s'arrête  à  une  Roue  de  14  avec  u«  Pio-non. 
de  6  ,  on  divife  danc  la  circonférence  de  la  Roué  en  24,  &.  celle 
du  Pignon  en  6  ;  chacune  de  ces  divifions  peuvent  encore  être 
fous-divifées ,  comme  dans  cette  exemple  où  ik  font  en  4,  &  qui 
font  5)6  parties  pour  la  Roue  &:  24  pour  le  Pignon.  Si  le  Pio-non 
fait  un  demi  tour  fur  l'arc  A  C  de  la  Roué  ,  chaque  divifion  des 
deux  circonférences  fe  doivent  rencontrer  jufqu'à  ce  que  Je  poiiu 
,1  D  foit  parvenu  au  point  i  F  de  l'arc  A  C 

Ainfi  pour  décrire  cette  courbe  fur  le  papier  Ion  fupofe  la. 
ligne  o  B  I  F  auflî  longtie  que  la  ligne  o  B.  i  D  ,  chacune  conte- 
nant les  I  1  divifions,  l'on  commence  par  tracer  des  arcs  de  cercle 
parallèles  à  l'arc  A  C  en  commençant  de  la  divifion  i  2  jufqu'en  a  , 
&  puis  11^,  10  c,  f)  d  di.  a  3  enfuite  on  tire  des  rayons  du  centre 


151  TRAITE* 

de  la  Roue  entre  o  B  6c  i  F  ,  de  1 1  à  i  fur  l'arc  1 1  a ,  Se  pu's  i  r 
z  fur  l'arc  1 1  ^ ,  ainfi  de  fuite  de  toutes  les  divifions  5  ce  c]ui  étant 
fait  on  prend  avec  le  Compas  fur  chaque  arc  ou  le  diamettre  B  D 
le  coupe  ,  6c  prend  la  dillance  ou  longueur  de  ce  même  arc  juf- 
qu'au  point  de  la  divifion  qui  y  répond  fur  la  circonférence  du 
pignon  ,  6c  l'on  tranfporte  cette  même  diftance  fur  les  mêmes  arcs 
où  les  rayons  les  touchent ,  comme ,  par  exemple ,  la  dillance  ;^  p 
■eft  tranfportée  depuis  le  rayon  4  jufqu'à  «/ ,  ainfi  de  tous  les  au- 
tres i  ces  points  ainfi  tranfportés  donneront  la  courbe  0  m  r  E  qui 
eft  le  chemin  que  feroit  le  point  û  s'il  fe  niouvoit  avec  B  D  en 
rolilant  fur  A  C. 

L'on  fupofe  à  préfent  que  A  C  6c  B  D  fe  meuvent  chacun  fur 
leurs  centres  , que  les  deux  circonférences  foient  près  l'une  de  l'au- 
tre ,  6c  que  la  courbe  0  m  r  E  foit  attachée  fur  A  C ,  &  touche  le 
point  0  fixé  fur  B  D  ,  il  eft  clair  qu'en  faifant  tourner  A  C  ,  fa 
courbe  fera  mouvoir  6c  tourner  B  D  avec  une  force  6c  une  vîteffe 
jégale  jufqu'à  ce  que  B  D  ayant  fait  un  demi  tour  pour  fe  ren- 
contrer avec  D  en  F  ,  par  ccnféquent  cette  courbe  doit  être  la 
bâfe  de  la  forme  de  la  denture. 

Il  eft  à  remarquer  que  cette  courbe  n'efl  employée  qu'en  par- 
tie fuivant  que  le  Pignon  ell  de  haut  nombre  j  car  fi  c'étoit  un  Pi- 
gnon de  2  4  ce  ne  feroit  que  depuis  0  jufqu'à  l'endroit  où  l'arc  1 1  a 
coupe  la  courbe.  Pour  ini  Pignon  de  i  1  ce  fera  depuis  0  jufqu'à. 
i'aî:  I  I  ^i  pour  un  Pignon  de  8  ,  depuis  0  jufqu'à  10  c,6cc.  6c  pour 
un  Pignon  de  6  ,  depuis  <?  jufqu'à  l'arc  5)  d  au  point  m,  6cc.  Cela 
étant  ainfi  pofé  ,  l'on  peut  employer  des  Pignons  déroutes  fortes 
de  figures  ,  parce  que  la  denture  aura  une  forme  compofée  de  la 
figure  de  l'aîle  du  Pignon  6c  de  cette  courbe.  Il  s'agit  feulement 
de  voir  laquelle  fera  la  plus  convenable  pour  faire  un  engrenage 
confiant. 

Il  faut  premièrement  regarder  les  aîlesd'un  Pignon  fans  aucune 
étendue  ,  c'eft- à-dire ,'  qu'il  faut  imaginer  que  les  ailes  ne  foient 
que  des  points  infenfibles  pofés  fur  la  circonférence  vraye  du  Pi- 
gnon de  la  même  manière  que  l'on  a  fupofé  le  point  0  du  Pignon 
précédent  B  D  ,  alors  la  forme  de  la  denture  fera  une  partie  de  la 
courbe  qui  fera  un  Epicycloïde. 

En  fécond  lieu  ,  on  peut  fe  figurer  un  Pignon  dont  les'  aîles 
font  compofées  de  points  depuis  la  circonférence  jufqu'au  centre, 
Referont  des  lignes  droites  ,  alors  la  dent  perdra  la  figure  d'Epi- 
cvcloïde  ,  6cla  courbe  deviendra  compofée  ,  comme  on  le  verra 
dans  la  Figure  fuivante.  ^'£' 


DE  V HORLOGERIE.  ,^3 

Ffg.  1.  Planche  48.  La  portion  de  i'Epicycloïde  9  m  r  étant 
pofée  fur  l'arc  A  C  ,  l'on  prend  la  dirtance  d'une  dent  de  la  Roue 
qui  eft  la  24'  partie  de  la  circonférence  de  cette  diftance  ,  l'on 
tire  les  rayons  oc  ai.  a  b  jufqu'au  centre  du  Pignon  qui  ell:  l'arc  c  ùy 
enfuite  on  prend  avec  le  Compas  la  diftance  c  0  qui  eft  le  demi 
diamettre  du  Pignon  ou  la  longueur  de  l'aîle.  Avec  cette  ouver- 
ture on  pofe  une  jambe  au  pointa  pour  faire  avec  l'autre  jambe  la 
petite  marque  m  fur  I'Epicycloïde  ,  de  même  dans  d'autre  point  à 
volonté  comme  g  f/^  jufqu'au  dernier  c  0 ,  de  tous  ces  points  l'on 
tire  des  lignes  jufqu'aux  petites  marques  qui  coupe  la  portion 
d'Epicycloïde.  Ces  lignes  droites  reprefentcnt  autant  de  fuuatioii 
différente  de  l'aîle  du  Pignon  depuis  le  commencement  de  fou 
engrenage  jufqu'à  la  fin  d'une  dent  à  l'autre.  La  figure  de  la  dent 
ne  peut  donc  plus  être  une  Epicycloïde  ,  parce  qu'elle  meneroit 
le  Pignon  avec  trop  de  vîtefTe  à  la  fin  de  chaque  engrenage  , 
mais  ce  fera  une  courbe  fuivant  la  figure  intérieure  0  h  i  qui  eft 
compofée  de  toutes  ces  lignes  droites  êc  de  I'Epicycloïde  ,  &  la 
différence  de  l'une  6v  de  l'autre  eft  k  L 

Il  faut  remarquer  dans  cette  forte  d'engrenage  que  le  Pignon 
conferve  fon  diamettre  vrai ,  &  qu'il  n'y  a  que  la  Roue  qui  excède 
de  la  hauteur  de  la  courbe  ou  dent  a  c  Cet  excédant  fera  plus 
ou  moins  fuivant  que  le  Pignon  fera  haut  ou  bas  de  nombre , 
comme  on  le  peut  voir  à  la  dent  t  s  par  les  lignes  ponduées  3^ />,  sn.- 

Secondement  ,  que  l'engrenage  commence  lorfque  le  pied  de 
la  dent  &  l'aîle  fe  trouve  jufte  fur  la  ligne  B  qui  eft  tirée  des  deux 
centres  de  mouvement  de  la  Roue  &  du  Pignon ,  &  que  par  rap- 
port à  cela  quand  même  on  voudroit  donner  quelque  épaifleurà 
l'aîle,  la  denture  ne  le  pourroit  fouffrir ,  parce  que  la  pointe  /qui 
eft  le  dernier  attouchement  fur  l'aîle  empêche  de  l'autre  côté 
l'entrée  de  cet  épaifleur  j  ce  qui  n'a  cependant  lieu  que  pour  les 
Pignons  de  6  j  car  quand  un  Pignon  feroit  de  plus  haut  nombre, 
alors  il  employeroit  un  moindre  efpace  fur  la  coutbe  de  la  dent, 
comme  de  /  en  j'  ou  i ,  &  il  refteroit  du  vuide  au  pied  de  la  den- 
ture comme  les  courbes  ponctuées  q  p  &  5  »  le  font  voir. 

A  préfent  fans  cependant  vouloir  établir  une  règle  générale, 
quand  même  on  auroit  un  avantage  égal  avec  le  Pignon  de  G 
comme  avec  les  autres  de  plus  haut  nombre  ,  un  femblable  en- 
grenage feroit  très-défeftueux  dans  la  pratique  ,  parce  que  la 
courbe  delà  dent  fait  un  trop  grand  angle  avec  l'aile  du  Pignon 
au  commencement  de  l'engrenage  ,  6c  il  feroit  impolhble  de  pou- 
Tome  L  V 


,^4  TRAITE' 

■voir  faire  le  tout  avec  afiez  d'exaftitude  &  de  jufttfTejcar  pour 
peu  ^e  la  pointe  d'une  dent  foit  plus  courbée  ou  émouiïée  par 
l'ufé  ,  la  Roue  avanceroit  trop  à  la  fin  de  l'engrenage  ,  &  l'aîle 
s'oppoferoit  pour  l'entrée  à  la  rencontre  d'une  autre  dent  i  ce  qui 
cauieroit  un  arrêt,  ou  du  moins  enipêcheroit  la  liberté  néceiTaire 
à  un  femblable  mouvement- 

Nous  allons  préfentement  parler  du  pignon  à  Lanterne  que  l'on 
peut  regarder  comme  le  plus  ancien  qui  ait  été  en  ufage  dans  tou- 
tes fortes  de  Machines. 

F  g-  5.  Planche  48.  Ayant  pofé  l'Epicycloïde  0  r  fur  l'arc  A  C» 
on  décrit  des  cercles  égaux  à  la  grolleur  des  Fufeaux  du.  Pignon 
dont  les  points  de  l'Epicycloïde  feront  les  centres  ,  enfuite  on 
mènera  une  ligne  abc  qui  touchera  tous  ces  cercles  vers  la  con- 
cavité de  l'Epicycloïde  j  cette  ligne  fera  la  courbe  de  la  den- 
ture. 

On  peut  prendre  la  grolîeur  de  ces  Fufeaux  à  volonté ,  il  faut 
feulement  faire  enforte  que  la  denture  devienne  à  peu-près  autant 
pleine  que  vuide  j  car  la  pointe  de  la  dent  d  ne  fert  à  rien  ,  puif- 
que  la  dent  e  commence  fon  engrenage  ,  on  peut  vuider  la  den- 
ture davantage  ;  &:  approcher  de  la  ligne  ponduée/^. 

Dans  cet  eno-rena^e  le  commencement  de  l'attouchement  de  la 
dent  avec  l'aîie  doit  fe  faire  dans  le  lems  que  le  centre  de  l'aîle 
fe  trouve  julle  fur  la  ligne  B  tirée  des  deux  centres  de  la  Roue  & 
du  Pignon. 

A  bien  confiderer  ,  cet  engrenage  ne  paroît  pas  défe<flueux 
quoique  l'on  puifTe  dire  des  Pignons  à  Lanterne  ou  ceux  que  l'on 
fait  en  rofe  ,  dont  les  côtés  de  l'aîle  font  fuivant  la  direifîion  de 
la  ligne  k.  Le  plus  grand  inconvénient  eft  que  la  dent  palTe  fur 
une  petite  partie  circulaire  du  Fufeau  du  point  h  au  point  /  j  ce 
que  l'on  évite  en  partie  dans  les  Pignons  eflanqués  par  la  ligne  m , 
ce  qui  fait  que  le  frottement  devient  d'autant  moindre  ,  qu'une 
ligne  droite  de  h  en  /  eil  plus  courte  qu'une  ligne  circulaire  :  cette 
différence  fe  réduit  à  bien  peu  de  chofe  :  Nous  allons  préfente- 
ment pafler  aux  Pignons  eflanqués  que  l'on  préfère  aux  autres. 

Fig.  4.  Les  aî'es  des  Pignons  eflanqués  font  compofés  du  cercle 
&  de  la  ligne  droite  que  l'on  fait  ici  partir  du  centre  du  Pignon, 
faifant  une  tangeante  avec  le  même  cercle.  Il  y  a  des  Fiorlogers 
qui  ne  les  dirigent  pas  tout-à-fait  au  centre  ,  ce  qui  donne  un  Pi- 
gnon moins  vuide  dans  le  fond  ôC  une  dentuie  plus  courre  j  mais 
tout  cela-  ne  fait  rien  pourvu  que  les  dents  foient  bien  formées 
fuivant  les  aîles. 


DEL' HORLOGE  m  E.  ,55 

Pour  avoir  la  forme  de  cette  denture  ,  l'on  pofe  comme  ci- 
devant  la  portion  d'Epicycloïde  0  r  fur  l'arc  A  C  ,  après  cela  pre-. 
nant  avec  le  Compas  la  longueur  de  l'aîle  depuis  le  centre  du. 
Pignon  jufqu'à  la  circonférence  vraye  &:  avec  une  jambe  du  Com- 
pas l'on  marque  des  points  bge  c ,  de  même  qu'on  a  dit  que  dans  Ja 
ligure  1.  de  ces  points.  Avec  i'x)uverture  du  Compas  l'on  en  mar- 
que d'autre  fur  l'Epicycloïde ,  &  fur  lefquels  ,  comme  centre  , 
l'on  trace  des  cercles  comme  dans  la  Figure  3.  Suivant  l'épaif- 
feur  de  l'aîle  6c  des  cercles  l'on  tire  des  tengeantes  jufqu"aux 
points  b  g  e  f  c.  Celle  du  cercle  o  répond  à  r ,  &  celle  de  a  répond, 
a  b  ,  ainfi  des  autres  j  de  forte  qu'une  ligne  qui  toucheroit  toutes 
ces  tangeantes  feroit  la  courbe  delà  dent  qui  n'eftplus  par.allele 
à  l'Epicycloïde ,  mais  plus  courbée  vers  d. 

On  voit  par  cqs  figures  que  plus  le  Pignon  eft  maigre  ,  &  plus  la. 
denture  devient  forte  ,  car  fins  cela  le  Pignon  ne  pourroit  pas 
être  menée  de  fa  fixiéme  partie  fans  que  l'aîle  ne  falîe  un  accot- 
tementfur  la  dent  où  il  doit  entrer.  Il  s'agit  prefentement  de  fça- 
voir  lequel  de  ces  deux  Pignons  ell  le  meilleur  du  plein  ou  du 
vuide. 

On  dira  peut-être  que  le  plein  a  beaucoup  de  frottement  eu 
rentrant ,  parce  que  la  moitié  de  l'épaiffeur  de  fon  aîle  eil:  trop 
éloignée  de  la  ligne  droite  tirée  des  deux  centres ,  &  que  par  rap- 
port à  cela  la  dent  parcourt  une  plus  grande  partie  circulaire  avant 
que  de  venir  fur  la  ligne  droite  de  l'aîle  s  ce  qui  ne  fe  fait  pas 
tant  fur  l'aîle  vuide  :  aufîî  convient-on  de  cela  j  mais  la  courbe 
de  la  dent  du  Pignon  vuide  eft  plus  longue  ,  d'où  il  fuit  que  le 
frottement  ell:  compenfé  ,  outre  que  dans  le  Pignon  vuide  la 
pointe  de  la  dent  agit  plus  que  dans  l'autre  ,  par  conféquent  plus 
fujet  à  s'ufer.  C'ell  pourquoi  le  Pignon  à  Lenterne  doit  être  pré- 
féré furtout  pour  les  gros  ouvrages  ,  parce  que  l'engrenage  elj: 
plus  conilant  pour  ces  deux  raifons.  i  °.  Parce  que  la  pointe  de 
la  dent  agit  moins  que  dans  le  Pignon  plein  eflanque.  1°.  La 
courbe  de  la  dent  ell  plus  droite  fans  prendre  garde  à  ce  petit 
frottement  qui  fe  fait  autour  du  Fufeau- 

Dans  la  Figure  5.  on  a  reprefenté  les  difierentes  courbes  de 
ces  dentures  contre  une  ligne/  x  qui  partageroit  la  dent  en  deux 
moitiés.  La  ligne  1.7.  elH'Epicycloïde  pour  agir  fur  un  Pignon 
dont  les  aîles  ne  feroient  que  des  points.  2.  7.  fera  pour  le  Pignon 
à  lignes,  3.  6.  pour  le  Pignon  maigre  ,  3.5.  pour  le  Pignon  à 
Lanterne,  ôc  4.  5.  pour  le  Pignon  plein  eflanque. 

Vij 


,5^  TRAITE' 

Dans  tous  ces  difFérens  engrenages  les  courbes  des  dents  ne 
commencent  que  fur  la  circonférence  vraye  de  la  Roue  qui  efl: 
toujours  marquée  par  l'arc  A  C 

Ces  derniers  Pignons  ont  de  l'excédent  au-delà  de  leurs  diamet- 
tres  vrais  comme  le  Pignon  à  Lanterne ,  &  cela  d'autant  que  la 
circonférence  vrai  de  la  Roue  efl:  éloignée  de  celle  du  Pignon  à 
l'extrémité  de  l'épaifleur  de  l'aîle,  ainfi  que  l'on  le  voit  dans  l'aîle  hy 
le  refte  peut  être  ôté  comme  en  /  ou  ^  ,  parce  que  ce  refte  de  la 
partie  circulaire  ne  fert  à  rien  ,  puifqu'il  n'agit  pas  contre  la 
dent. 

Il  faut  remarquer  que  fi  on  augmente  le  nombre  des  dents  de 
la  Roue  ,  6c  le  nombre  des  aîles  à  proportion  que  la  même  portion 
d'Epicycloïde  rerte  toujours  pour  bâle  de  la  figure  de  la  denture, 
&  de  même  les  diamettres  vrais  de  la  Roue  &  du  Pignon  j  mais  fi 
l'on  veut  garder  la  grandeur  &  le  nombre  de  24  dents  pour  la 
Roue  &  y  faire  engrener  un  Pignon  de  8  ou  de  1 1  ,  alors  le 
diamettre  vrai  du  Pignon  devient  auffi  plus  grand ,  par  conféquent 
fon  roulement  fur  la  circonférence  vrai  de  la  Roue  décrira  une 
autre  Epicycloïde  moins  courbe  que  celle  du  Pignon  de  fix.  Voyez 
la  Figure  luivante. 

Fig.  6.  Planchers.  Qiiand  la  circonférence  d'un  Pignon  de  «8 
«ft  pofée  fur  l'arc  A  C  ,  elle  décrira  en  roulant  delTus  l'Epicy- 
cloïde  0  r ,  &.  la  courbe  pour  la  dent  fe  trouveroit  en  a  de  la  même 
manière  que  l'on  l'a  expliqué  ci-devant  pour  les  Pignons  de  6. 

On  voit  par  certe  Figure  que  la  dent  h  ne  fait  pas  un  fi  grand 
angle  avec  l'aîle /comme  feroitun  Pignon  d'un  plus  bas  nombre, 
parce  que  la  dent  /  commence  déjà  fon  aflion  fur  l'aîle  g  ,  cela 
fait  que  ces  dents  n'employent  pas  toutes  leurs  longueurs  de  cour- 
be ,  &  que  les  pointes  peuvent  être  abbatuës  pour  les  avoir  un 
peu  rondeletes  par  les  bouts  ,  comme  je  l'ai  marqué  fur  les  dents 
<ih  i  ainfi  plus  un  Pignon  eft  de  haut  nombre  ,  plus  la  denture 
devient  courte  &  ronde  5  mais  le  côté  agifianc  ,  fi  petit  qu'il  foit , 
doit  toujours  être  une  partie  de  la  courbe  produite  par  l'Epi' 
cycloïde. 

Sur  la  Denture  d'une  Roué  de  Champ. 

Les  dents  d'une  Roue  de  Champ  font  pofées  fur  un  plan  droit  j 
c'eft  pourquoi  il  faut  les  confiderer  comme  étant  rangées  l'une  à 
côté  de  l'autre  fur  une  ligne  dro'te  ,  èc  la  courbe  que  décrit  un 
cercle  en  roulant  fur  cette  ligne  s'appelle  Cycloidc 


DE    VHORLOGERlE.  i^j 

F'ig.  7.  Planche  48-  La  manière  de  tracer  cette  Cycloïde  eft  la 
même  que  celle  de  l'Epicycloïde ,  la  différence  eft  feulement  qu'il 
faut  une  ligne  droite  A  C  au  lieu  de  l'arc  de  cercle  ci-devant.  La 
forme  de  la  denture  ne  diffère  pas  beaucoup  de  celle  d'une  Roue 
plate  5  cependant  il  y  en  a  une  ,  &  la  dent/»  ne  fait  pas  un  fi  grand 
an"-Ie  en  fortant  de  deflus  le  côté  de  l'aîle  b. 

Les  courbes  de  la  denture  ne  produifent  point  ici  de  circon- 
férence excedente  fur  la  vraye  comme  aux  autres  Roues ,  parce 
que  les  dents  d'une  Roue  de  Champ  font  pofées  à  angles  droits 
fur  fa  circonférence  vraye  ,  &:  le  Pignon  n'en  a  pas  tant  non  plus 
par  rapport  à  la  ligne  droite  A  C 

Sur  les  Pignons  qui  mènent. 

Dans  le  mouvement  d'un  Pignon  qui  doit  mener  une 
Roue  ,  il  convient  que  ce  foit  l'aîle  du  Pignon  qui  aye  la  figure 
courbe,  &  pour  cela  faire  c'eft  la  Roue  qui  devient  cercle  géné- 
rateur pour  l'Epicycloïde  en  roulant  autour  du  Pignon  j  au  refte 
la  manière  de  la  décrire  eft  femblable  à  l'autre. 

Planche  40.  Fig.  8.  Ayant  donc  pofé  le  diamettre  vrai  du  Pi- 
gnon B  fur  l'arc  A  C  ,  on  y  tracera  l'Epicycloïde  0  r  fur  laquelle 
on  décrira  les  petits  cercles  avec  les  lignes  comme  ci-devant ,  mais 
ici  fuivant  l'épaifTeur  des  dents  de  la  Roue  j  ce  qtii  étant  fait  on 
aura  la  courbe  a  pour  la  forme  de  l'aîle  du  Pignon. 

La  courbe  qui  mené  &  qui  forme  l'engrenage  augmente  d'au- 
tant plus  le  diamettre  vrai  ,  c'cft  pourquoi  un  Pignon  qui  mené 
cft  toujours  plus  gros  qu'un  Pignon  qui  eft  mené. 

Ces  fortes  de  Pignons  ne  font  pas  toujours  néceflaires  fur  tour 
dans  des  mouvemens  lents  pour  Aqs  cadratures.  C'eft  pourquoi 
les  anciens  Horlogers  qui  ont  employés  des  Pignons  à  Lanterne  n9 
font  point  à  blâmer.  La  commodité  de  ces  Pignons  à  Lanternes 
abrège  même  quelque  fois  de  l'ouvrage  ,  parce  que  l'on  en  peut 
faire  de  nombre  aulîi  bas  que  l'on  veut  juiqu'à  i ,  ayant  le  Fufeau 
limé  au  bout  d'un  Pivot  de  tige  un  peu  gros  fuivant  le  Pignon. 

Sur  une  Vis-fans-Jîn  qui  doit  mener  une  Roué. 

Le  filet  d'une  Vis-fans-fin  peut  être  regardé  comme  une  dent 
ou  comme  une  aile  de  Pignon  ,  fuivant  qu'elle  eft  employée  pour 
mener  ou  pour  être  menée  j  ainfi  elle  doit  être  formée  fuivant  les 


ijS  -  T    K    J    i    T    r 

mêmes  loix  que  les  Pignons.   On  commencera  par  celle  qui  mené, 
dont  voici  la  Figure. 

fig.  S'  P^^*'^^^  40-  Sur  la  ligne  B  D  parallèle  à  l'axe  de  la  Vis- 
fans-fin  on  faic  rouler  l'arc  A  C  pour  décrire  une  Cycloïde  ,  la- 
quelle fervira  avec  la  figure  de  la  dent  de  la  Roue  à  décrire  ou 
former  la  courbe  que  doit  avoir  le  filet  de  la  Vis  du  côté  où  il 

agir. 

Comme  la  Roue  eft  grande  Se  que  la  dent  ne  fait  pas  un  grand 
angle  avec  ce  côté ,  il  arrive  que  cette  courbe  n'cll  pas  bien  con- 
iîderable  j  mais  il  le  feroit  fi  la  Roue  n'étoit  que  de  6  ou  8  dents 
comme  un  Pignon  j  alors  elle  deviendroit  comme  la  denture  d'une 
Roue  de  Champ  qui  engreneroit  dans  un  Pignon  de  6  ou  de  8 
pour  le  mener  j  car  au  refte  c'eft  la  même  chofe ,  puifque  la  Vis 
ne  fait  point  d'autre  aciion  que  feroit  une  Cramailîere ,  qui  étant 
pouiïée  de  B  en  D  ou  de  D  en  B  feroit  mouvoir  la  Roue  A  C  j  c'eft 
pourquoi  la  figure  de  ces  dents  pofées  fur  B  D  peuvent  auffi  fer- 
vir  pour  une  Roue  de  Champ  qui  meneroit  un  Pignon  femblable 
à  la  Roue  A  C  Ces  dents  pofées  fur  la  ligne  B  D  n'ont  pas  be- 
foin  d'engrener  fi  profondement  dans  les  dents  de  la  Roue ,  parce 
qu'elles  n'employent  pas  ime  grande  longueur  de  courbe ,  com- 
me on  l'a  déjà  remarqué  en  parlant  de  l'engrenage  des  Pignons 
de  haut  nombre  3  ainfi  on  peut  les  racourcir  jufqu'a  la  ligne  ponc- 
tuée A  ,  ou  même  davantage. 

Sur  les  Vis  qui  font  menées, 

C'eft  tout  le  contraire  pour  les  Vis-fans~fin  qui  font  menées 
par  une  Roue  i  car  les  courbes  fe  devant  trouver  fur  les  dencs  de 
la  Roue  ,  la  ligne  B  D  doit  fe  développer  ou  rouler  fur  l'arc  A  C 
qui  fera  la  bâfe  pour  décrire  une  Epicycloïde ,  de  laquelle  on  for- 
mera la  courbe  de  la  dent  fuivant  la  forme  que  l'on  donne  au 
filet  de  la  Vis  qui  peut  être  comme  une  aîle  de  Pignon. 

Si  cette  Roue  eft  très-petite  ,  par  exemple  ,  de  6  ou  de  8  ,  les 
dents  feront  comme  les  aîles  d'un  Pignon  qui  ferviroit  à  mener  6c 
à  faire  mouvoir  une  Roue  de  Champ. 

De  l'ufage  des  Vis-fans-jîn. 

Les  Vis-fans-fin  ne  font  pas  en  général  fi  propres  à  employer 
que  dt?s  Pignons  j  cependant  il  y  a  des  cas  où  elles  le  font ,  &  où 


-      DE    L'HORLOGERIE.  ,55, 

elles  abrègent  beaucoup  d  ouvragc/ur-touc  dans  lesMachines  pour 
élever  ou  pour  attirer  de  grands  fardeaux  j  c'ell  précifément  dans 
ces  fortes  de  Machines  ou  il  faut  que  les  filets  ,  ou  pas  de  Vis, 
foient  bien  formées  pour  réfilter  aux  efforts  qu'elles  rencontrent 
&:pour  être  menée  avec  plus  de  douceur. 

Dans  l'Horlogerie  leurs  meilleiu-s  ufages  eft  de  mener  des  Roues 
d'un  mouvement  lent  pour  des  cadratures  ou  fpheres  mouvan- 
tes. Dans  des  tournebroches  pour  les  volans ,  parce  qu'ils  ne  font 
pas  tant  de  bruit  que  des  Pignons  ,  de  même  pour  les  tableaux 
mouvans  i  rouages  de  carillons,  &:c.  Pour  produire  ces  fortes 
d'effets  il  eft  néceffaire  que  les  pas  des  Vis  foient  beaucoup  in- 
clinés ,  fans  cela  elles  ne  marcheroient  qu'avec  peine  par  rapport 
que  le  frottement  réilileroit  d'autant  plus  que  l'inclinaifon  en  fe- 
roit  moindre.  C'eft  pourquoi  on  les  fait  ordinairement  à  deux 
filets  en  donnant  aufli  le  double  du  nombre  des  dents  à  la  Roue  i 
ce  qui  ne  feroit  pourtant  pas  néceffaire  fi  onformoit  bien  la  den- 
ture par  une  Vis  fimple. 

Sur  la  grojfeur  des  Pignons. 

Voici  plufieurs  manières  de  trouver  la  grofTeur  de  fon  Pignon 
par  rapport  à  la  Roue. 

PREMIERE      MANIERE. 

'  Fig.  I  o.  Planche  40.  L'on  prend  avec  un  Compas  le  diamettre 
Vrai  de  la  Roue  que  l'on  pofe  trois  fois  fur  une  ligne  droite  de  a 
en  ^ ,  de  ^  en  c  &:  de  f  en  ^  ,  enfuice  l'on  divife  une  de  ces  trois 
parties  en  7  ,&  l'on  pofe  ce  feptiéme  de  dene  pour  allonger  cette 
ligne  j  ainfi  a  e  fera  égale  à  la  circonférence  de  la  Roue,  car  le 
diamettre  el\  à  la  circonférence  à  très-peu  près  comme  7  efl:  à  2  î. 
Enfuite  on  divife  cette  ligne  a  e  en  autant  de  parties  égales 
que  le  Pignon  doit  faire  de  tour  pendant  une  révolution  de  la 
Roue.  L'on  fupofe  6  tours  &  af  la  fixiéme  partie  àe  a  e  que  l'on 
fous-divife  en  z  i  autres  parties  ,  dont  on  en  prend  7  qui  fera  le 
diamettre  vrai  du  Pignon  exprimé  par  ^  g- 

SECONDE     MANIERE. 

Fig.  I  I .  Flfinche  40.  L'on  divife  la  circonférence  vraye  de  ia 


i^ô  TRAIT    £• 

Roue  en  autant  de  parties  que  le  Pignon  doit  faire  de  tours  dans 
un  tour  de  la  R.ouë  >  ainlî  la  fixiéme  partie  donne  l'arc  a  b 
qu'il  faut  réduire  en  ligne  droite-  En  cette  forte  ,  on  prend  avec 
un  Compas  les  deux  cordes  a  c  &  f  ^  de  l'arc  que  l'on  pofe  fur 
une  ligne  droite  de  i  en  f  &  de  r  en/,  enfuite  l'on  prend  la  corde 
entière  a  b  que  l'on  pofe  fur  cette  ligne  de  d  en  g  ,  après  quoi 
l'on  divife  la  diflance/^  en  trois  parties  ,  &  on  ajoute  une  de  ces 
parties  de  ^  en  /? ,  la  ligne  d  h  fera  à  peu-près  égale  à  l'arc  a  b, 
on  divife  cette  ligne  en  i  z  parties  égales ,  7  de  ces  mêmes  panies 
donneront  le  diamettre  du  Pignon, 

TROISIE'  ME     MANIERE. 

Il  faut  divifer  le  diamettre  vrai  de  la  Roue  en  autant  de  par- 
ties égales  que  le  Pignon  doit  £iire  de  tours,  une  de  ces  parties 
fera  à  peu-près  le  diamettre  vrai  du  Pignon.  La  pratique  enleigne- 
ra  de  combien  il  le  faut  laifTer  plus  gros  pour  fon  diamettre  ap- 
parant. 

Sl_^   A   T  K    1  E'   U   E     MANIERE. 

Il  fe  trouve  quelque  fois  des  nombres  qui  ne  font  pas  faire  au 
Pignon  des  tours  entiers  dans  lane  révolution  de  la  Roue.  C'eft 
pour  cela  que  ces  divilîons  du  diamettre  de  la  Roue  devien- 
droient  embaraflantes  quand  il  faudroit  y  faire  entrer  les  fradions 
qui  relient. 

Eig.  12.  Flanche  ^o.  Ayant  donc  une  Roue  d'un  nombre 
quelconque  pour  laquelle  on  veut  fçavoir  le  diamettre  vrai  d'un 
pignon  audi  a  volonté,  mais  que  l'on  fupofe  de  7  ailes,  l'on  trace 
fur  cette  Roue  fendue  ,  arrondie  ou  non  ,  un  cercle  comme  ii 
c'étoit  fon  diamettre  vrai,  &fur  le  milieu  d'une  dent  l'on  marque 
un  point  0 ,  de-là  on  compte  autant  de  dent  que  le  Pignon  doit 
avoir  d'ailes  ,  c'eft-à-dire ,  7  dents  depuis  0  jufqu'en  7  ,  l'on  divife 
cet  arc  en  trois  parties  égales  de  0  en  ^ ,  de  /».  en  ^  &  de  ^  en  7  5 
une  de  ces  parties  fera  fort  approchante  le  olame^  tre  '•,;.»;  du  Pi- 
<Tnon  que  l'on  laifle  un  peu  plus  gros  ,  parce  que  l'on  peut  tou- 
jours le  diminuer  à  mefure  que  l'on  le  finit ,  ôc  que  l'on  l'éprouve 
avec  les  dents  de  la  Roue.  Si  on  veut  divifer  l'arc  o  7  en  fix  par- 
ties ,  on  approchera  de  plus  près ,  &  une  de  ces  fix  parties  fera  le 
demi  diamettre  du  Pignon. 
Ces  deux  dernières  manières  font  les  plus  utiles  pour  un  Horloger 

s'il 


D  E    VH  ORLQGEKXE.  jct 

s'il  n'a  pas  d'Oucils  ou  de  Machines  exprès  &:  plus  juftes  pour  ces 
fortes  d'opérations.  L'on  pourroic  en  imaginer  un  ,  mais  ce  fc- 
roit  du  tems  perdu ,  fur-touc  pour  les  ouvrages  en  petit  j  en  tout 
autres  cas  mêmes  il  faudroit ,  pour  qu'un  tel  Outil  fut  Univerfel, 
que  tous  Horlogers  eulTent  la  main  également  fùre  pour  formée 
leurs  dentures  fur  un  même  fiflême  j  ce  qui  ne  fera  jamais. 

C  J  N  ^U  I  E*  M  E     MANIERE. 

Ceft  par  le  moyen  du  Compas  de  proportion  qu'on  opère 
dans  cette  méthode  i  on  fe  fert  de  la  l?gnc  des  parties  égales.  Voici 
Ja  figure  d'un  Compas  de  proportion  qui  donne  en  même  tems 
l'ouverture  de  l'angle  que  doit  avoir  une  Lime  à  eflanquer  un  Pi- 
gnon de  tel  ou  de  tel  nombre. 

Tig.  1 3.  Planche  40.  On  ne  s'amufera  point  ici  à  décrire  le 
Compas  de  proportion  >  c'efl:  l'Inftrument  de  Mathématique  le 
plus  connu  ,  on  dira  feulement  que  celui-ci  diffère  des  autres  ert 
ce  que  au  lieu  d'une  Charnière  pour  l'ouverture  des  deux  Lames 
de  cuivre  dont  il  eft  compofé  ,  on  les  joint  ici  par  une  Couliffc 
afin  d'avoir  une  ouverture  jufqu'au  centre  >  ce  qui  fert  à  l'ufage 
que  l'on  en  fait  pour  les  Limes  à  Pignons. 

Comme  il  ne  s'agit  ici  que  des  lignes  des  parties  égales ,  on  ne 
s'eft  arrêté  qu'à  marquer  celle-là  fans  s'embarraiïer  des  autres 
lignes  qui  font  fur  le  Compas  de  proportion  ordinaire- 
La  longueur  &  le  nombre  des  parties  de  divifion  font  arbitraires, 
pourvu  qu'elles  foient  divifées  en  parties  bien  égales  &  avec  tou- 
te la  précifion  polFible.  Ce  Compas  ainfi  conitruit  on  s'en  fert 
de  la  manière  luivante.  Par  exemple  ,  on  a  une  Roue  de  i  20 
dents  d'une  certaine  grandeur,  l'on  prend  avec  un  Compas  ordi- 
naire à  peu-près  le  diamettre  vrai  de  cette  Roue ,  &  l'on  ouvre 
le  Compas  de  proportion  jufqu'à  ce  que  chaque  jambe  du  Com- 
pas ordinaire  le  trouve  dans  les  deux  points  de  i  10  ,  cet  Inltru- 
ment  en  cette  ouverture  montre  en  même  tems  les  diamet^res  de 
tout  autre  nombre  pour  convenir  avec  la  Roue  de  i  z  o  j  car  la 
ligne  /ï  de  10  en  10  feroit  le  diamettre  vrai  d'un  Pignon  de  i  oj 
&  la  ligne  b  feroir  le  diamettre  d'un  Pignon  de  i  5  ,  ainfi  de  fuite 
pour  tout  autre  nombre. 

Il  en  efl  de  même  pour  prendre  la  grofleur  du  Pignon  pour  là 
Roue  ,  on  peut  prendre  auffi  le  diamettre  de  la  Roue  pour  con- 
venir avec  un  diamettre  donné  du  pignon  en  prenant  avec  le 
Tome  I.  X 


,6i  TRAITE* 

Compas  ordinaire  le  diametcre  du  Pignon ,  S^  en  ouvrant  le  Com- 
pas de  proportion  ,  &c.  jufqu'à  ce  que  les  deux  jambes  fe  trou- 
vent de  côté  &  d'autre  dans  ces  points  de  divifion  du  nombre 
des  aîles  que  le  Pignon  doit  avoir ,  alors  tous  les  autres  nombres 
ont  les  dillances  entre  eux  pour  les  diamettres  des  Roues  de  dif- 
ferens  nombres- 

Si  deux  points  font  donnés  pour  la  diftance  des  trous  dans  lef- 
quels  les  Pivots  doivent  rouler  pour  une  Roue  2c  un  Pignon ,  orx 
peut  également  fçavoir  par  le  Compas  de  proportion  les  diamet- 
tres de  l'un  &  de  l'autre-  Par  exemple,dans  ces  deux  points  donnés, 
on  veut  avoir  une  Roue  de  i  i  o  avec  un  Pignon  de  2  i  J'on  compte 
les  I  20  &:  21  enfemble  qui  font  141  ,  ôc  avec  le  Compas  ordi- 
naire l'on  prend  la  diftance  des  deux  points  pour  ouvrir  le  Com- 
pas de  proportion  jufqu'à  ce  que  les  deux  jambes  du  Compas 
commun  fe  trouvent  dans  les  points  de  divifion  de  141  de  côté 
6c  d'autre ,  alors  laiflant  le  Compas  de  proportion  dans  cette  ou- 
verture l'on  prend  avec  l'autre  Compas  la  diftance  de  i  20  pour 
•le  diamettre  de  la  Roue  6c  celle  de  2  i  pour  le  Pignon ,  ainfi  de 
tous  les  autres. 

Pour  les  Limes  à  Planons, 

Le  Compas  de  proportion  eft  garni  d'itne  portion  de  cercle  di- 
vifé  en  degrés  jufqu'à  6  o  qui  font  la  fixiéme  partie  du  cercle  en- 
tier ,  on  peut  marquer  à  côté  de  ces  divifions  les  angles  d'une  6' , 
7^  &  8^  ,  ôcc.  fuivant  les  nombres  des  Pignons  ,  alors  on  eft  le 
maître  de  fermer  le  Compas  comme  on  le  juge  à  propos  fuivant 
les  degrés  d'épaifteur  que  l'on  veut  donner  à  l'aîle.  Par  exemple, 
l'on  trouve  que  l'aîle  d'un  Pignon  de  6  feroit  trop  foible  à  7  de- 
grés ,  de  que  l'on  veut  lui  en  donner  i  2  ,  l'on  met  la  jambe  /j  fur 
60  degrés  qui  fait  juftement  l'angle  d'un  Pignon  de  6  ,  6c  on  ra- 
proche  la  jambe  ^  de  i  2  ,  les  48  reftant  donneront  l'angle  de  la 
Lime  qui  doit  former  le  Pignon,  de  façon  que  l'aîle  confervera 
1  2  degrés  de  force ,  mais  il  faut  que  cette  Lime  remplifte  exac- 
tement l'angle  des  deux  jambes  fans  baloter ,  6c  plus  on  veut  faire 
Je  Pignon  petit ,  plus  la  Lime  doit  avancer  contre  le  centre  du 
Compas. 


V  E    V  HO  KLO  G  E  Kl  E.  ic^ 

On  mettra  les  divifions  des  angles  fur  les  degrés  fuivans. 

Décoré.  Pignon.  Degré-  Pignon.  Degré.  Pignon.  Degré. 


pignon.  — £, 
6 60 

10 5<^ 

14— —Ml 
i8 lo 


7 51^ 

Il 3i.'- 

I  5 14 


i5> 


8 45  5) 40 

12 30         13 17» 

16 IZ\  17 II.', 


J'ai  rédigé  cette  théorie  fur  les  Lettres  du  S"^  Enderlin  &  fur 
celles  de  Mr  fonPere,  avec  lequel  il  correfpondoit. 


DEMONSTRATIONS 

De  l'Echapement  a  Roue  de  Rencontre , 

Par  Monfteur  SVLLY. 

PLANCHE      XLIX. 

V'^  N  appelle  Echapement  dans  le  mouvement  d'une  Montre 
V-^  l'aclion  des  dents  de  la  Roue  de  Rencontre  fur  les  Palettes 
du  Balancier. 

Dans  tout  l'ouvrage  de  la  Montre  de  même  que  de  la  Pendule, 
il  n'y  a  rien  qui  demande  tant  de  jugement  dans  la  théorie ,  ni 
tant  de  délicatelTe  dans  l'exécution  que  la  partie  dont  on  va  faire 
ici  l'examen.  La  diverfité  des  méthodes  que  fuivent  même  les 
plus  excellens  Horlogers  dans  cette  partie  de  leurs  ouvrages,  fem- 
blent  indiquer  qu'il  n'y  a  point  encore  de  théorie  immuable  établie 
là-defTus ,  comme  il  feroitpourtant  à  fouhaiter  qu'il  y  en  eût. 

Tout  l'artifice  de  cette  opération  confifte  principalement  en 
trois  chofes  qui  doivent  avoir  de  julles  proportions  entre  elles  ; 
fçavoir  ,  le  degré  de  la  profondeur  de  l'engrenage  de  la  Roue 
4e  Rencontre  ,  la  figure  de  fa  denture ,  &:  les  degrés  d'ouverture 
des  Palettes  5  on  examinera  premièrement  qu'elles  font  ces  pro- 
portions ,  &:  l'on  tâchera  enfuite  de  réduire  les  règles  générales 
ique  l'on  aura  établies  à  la  pratique  particuUere- 


Xi) 


1(^4  TRAITE'. 

PREMIERE     PARTIE. 

Sur  le  de^re  de  la  profondeur  de  l'engrenage  de  la  Roue  de 
Rencontre  Jur  les  Palettes. 

Par  tout"  où  il  y  a  des  extrêmes, il  y  a  un  jufte  milieu ,  qu'on 
ne  peut  fouvent  bien  connoître  qu'en  examinant  les  inconvéniens 
des  extrêmes  de  côté  6c  d'autre  j  on  fuivra  cette  méthode  pour 
découvrir  les  proportions  que  l'on  cherche. 

Dans  l'engrenage  de  la  Roue  de  Rencontre  fur  les  Palettes,' 
il  peut  y  avoir  trop  ou  trop  peu  de  profondeur. 

Où  l'engrenage  eft  trop  profond  ,  les  Palettes  deviennent  trop 
étroites  ,  le  branle  des  vibrations  trop  grands,  &  par  conféquenc 
les  tems  des  vibrations  trop  fujets  aux  changemens  par  les  moin- 
dres accidens,  le  Balancier  trop  fujet  aux  batremens  par  les  moin- 
dres fecoufles  &  la  force  de  l'aiîtion  de  la  Roue  de  Rencontre , 
plus  changeante  fur  les  Palettes  dans  ces  différentes  fituations  de 
la  Montre ,  le  jeu  des  Pivots  du  Balancier  dans  leurs  trous  ayant 
un  plus  grand  rapport  au  petit  Levier  d'une  Palette  étroite  qu'à 
celui  d'une  plus  grande. 

Lorfque  l'engrenage  n'eft  pas  aflez  profond  fur  les  Palettes, 
le  triangle  des  vibrations  ei\  trop  petit  pour  donner  de  la  fenli- 
bilité  au  ReiTort  Spiral.  La  Roue  de  Rencontre  agilTant  fur  un 
plus  grand  bras  de  Levier  d'une  Palette  trop  large  demande  un 
Balancier  plus  pefant  pour  faire  équilibre  à  ion  RefTort ,  6c  cette 
plus  grande  pelanteur  du  Balancier  eft  accompagnée  de  deux  in- 
convéniens 5  fçavoir ,  de  plas  grands  frottemens  fur  les  Pivots,  & 
plus  de  rifque  à  être  canes  par  des  fecoufles  aufquelles  les  Mon- 
tres font  fujettes. 

Sur  la  figure  de  la  denture  de  la  Roue  de  Rencontre. 

La  dire*ilion  de  la  ligne  que  forme  les  faces  de  la  denture  de 
la  Roue  de  Rencontre  eft  la  partie  la  plus  importante  de  fa  figure. 
Cette  ligne  forme  ordinairement  un  angle  avec  l'axe  de  la  Roue, 
&  c'eft  ce  qu'elle  doit  faire  :  maisçorfime  cet  angle  n'eft  pas  dé- 
terminé ,  ori  le  fait  quelquefois  trop  grand  Se  quelquefois  trop 
petit.  L'angle  trop  grand  rend  les  dents  trop  foibles  ,  &  il  n'y  a 
nul  avantage.  L'angle  trop  petit  laifle  à  la  vérité  plus  de  forpç 


DE    L'HO  RLOG  E  RXE.  tc^ 

aux  dents  ,  mais  n'eft  pas  moins  pour  cela  une  des  plus  grandes 
fautes  qu'on  puifTe  commettre  dans  i'Echapement.  En  voici  Vm- 
convénient. 

Suppofant  que  les  Palettes  forment  entre  elles  un  anc;le  droit, 
que  la  face  de  la  dent  ne  forme  avec  l'axe  de  fa  Roue  qu'un  an- 
gle de  dix  degrés  d'un  grand  cercle  que  l'on  fupofe  divifé  à  l'or- 
dinaire en  360  degrés  ,  Se  que  le  branle  des  vibrations  ne  foit 
que  d'un  tiers  du  cercle  ou  de  i  2  o  degrés  ,  ce  qui  eft  le  moindre 
.qu'on  peut  fupofer  j  il  arrivera  même  dans  ce  cas  que  vers  la  fia 
de  chaque  vibration,  les  bords  des  Palettes  porteront  contre  les 
faces  des  dents  ,  qui  venant  par  ce  moyen  à  agir  fubitement  fur 
un  bras  de  Levier  deux  à  trois  fois  plus  grand  que  celui  fur  lequel 
les  pointes  des  dents  agiffoient  l'inftant  auparavant ,  rendent  ainfi 
en  même  raifon  le  Balancier  plus  fufceptible  des  inégalités  des  pre- 
mieres  puiflances. 

Et  lorfque  l'angle  de  vibration  devient ,  en  le  diminuant  ,  à 
peu-près  égal  à  la  fomme  des  angles  des  deux  dents ,  oppofée  de 
la  Roue  de  Rencontre  &  celui  des  Palettes ,  c'eft-cà-dire ,  à  1 1  o 
degrés  ,  ou  ce  qui  ei\  la  même  chofe  lorfqu'à  la  fin  de  chaque 
vibration  ces  faces  des  Palettes  deviennent  parallèles  aux  faces 
des  dents ,  les  changemens  un  peu  fenfibles  ou  de  chaleur  ou  de 
froid ,  du  repos  ou  du  mouvement  dans  la  Montre  feront  que  les 
bords  des  Palettes  porteront  tantôt  contre  les  faces  des  dents  de 
la  Roue  de  Rencontre ,  &  tantôt  n'y  porteront  pas  5  ce  qui  doit 
rendre  le  mouvement  de  la  Montre  ou  irré^ulier  ,  ou  incertain. 

Sur  les  degrés  de  l'ouverture  des  Palettes. 

Les  faces  des  Palettes  font  deux  plans  qu'on  fuppofe  comme 
naiffante  de  l'axe  delà  Verge  du  Balancier,  &  qui  forment  ordi- 
nairement entre  elles  un  angle  droit  ,  dont  l'ouverture  eft  alors 
de  90  degrés.  Ce  degré  d'ouverture  eft  celui  qui  femble  fe  pré- 
fenter  le  plus  naturellement  à  l'efprit ,  &  on  en  approche  toujours 
plus  ou  moins. 

En  fuppofant  donc  la  profondeur  de  l'engrenage  toujours  la 
même  ,  lorfque  l'angle  des  Palettes  eft  plus  petit  que  l'angle  droit, 
les  Palettes  feront  plus  é^ê^s ,  l'angle  de  vibration  plus  grand, 
&  le  Balancier  plus  fujetaux  battemens  &:  aux  renverfemens.  Lorf- 
que l'angle  eft  plus  grand  que  le  droit ,  les  Palettes  feront  plus 
laogQjy  l'angle  de  vibration  plus  petit ,  6c  le  Balancier  moins  fujet 


xc^  :T    R    a    I    T   E' 

aux  battemeiis  ou  aux  renverfemens.  Mais  lorfque  l'ouverture^ 
des  Palettes  va  à  loo  degrés  ou  pins ,  les  vibrations  deviennent 
trop  petites  d'abord,&:  tombent  encore  fubitement  dans  une  efpecc 
de  langueur  dès  que  le  Balancier  a  commencé  à  perdre  la  prer 
miere  vivacité  de  Ion  mouvement. 

Sur  U  longueur  des  Palettes. 

Le  degré  de  la  longueur  des  Palettes  devient  une  fuite  nécef- 
faire  des  autres  conditions  deTEchapement,  comme  le  diamettre 
de  la  Roue ,  le  nombre  de  fa  denture ,  le  degré  de  profondeur 
de  l'engrenage  de  la  Roue  fur  les  Palettes ,  &  l'angle  de  leurs  ou- 
vertures dont  on  viendra  ci-après  au  détail.  On  peut  feulement 
obferver  ici  que  la  longueur  des  deux  Palettes  doit  être  toujours 
par-tout  le  même ,  mefuré  de  l'axe  de  la  verge ,  &  que  par  con- 
îequent  les  bords  extérieurs  des  deux  Palettes  doivent  former  par 
leurs  révolutions  autour  de  l'axe  deux  efpaces  cylindriques  par- 
faitement femblables. 

Il  ell:  aifé  à  conclure  des  obfervations  que  l'on  vient  de  faire  ,' 
qu'il  y  a  certaines  proportions  déterminées  à  toutes  les  parties  qui 
entrent  dans  l'Ecliapemenr. 

On  propofera  celles  qui  paroifTent  les  plus  près  du  vrai ,  &  dans 
l'explication  qu'on  en  fera  on  expliquera  les  raifons  qui  ont  dé- 
terminées à  les  choifîr  préférablement  à  d'autres. 

Commençons  par  la  Roue  de  Rencontre  qui  eft  labâfede  cet 
ouvrage  ,  &  donnons  aux  faces  de  fa  denture  une  inclinaifon  a. 
l'axe  de  la  Roue  de  z  5  à  z  7  degrés  quelque  nombre  de  dents 
qu'elle  puifle  avoir. 

Il  faut  confiderer  dans  la  Roue  de  Rencontre  trois  cercles. 
Premièrement,  celui  qui  termine  l'extérieur  de  fon  épaifleur.  Se- 
condement ,  celui  qui  termine  l'intérieur.  Et  le  troifiéme ,  qui  pafTe 
vers  le  milieu  de  (on  épaifTeur  qui  eft  la  vraye  circonférence  de 
la  Roue.  Supofons  donc  maintenant  un  pouce  divifé  en  4320 
parties  ,  ôc  une  ligne  en  360  ,  par  un  Inlîrument  propre  à  faire 
très-exactement  cette  opération  ,  prenons  le  vrai  diamettre  de  la 
Roue  3  qu'il  foit ,  par  exemple  ,  de  4  lignes  ou  de  1440  de  ces 
parties  ou  divifîons  que  nous  appelleront  minutes  en  fuppofant  la 
circonférence  au  diamettre  comme  z  1  à  7  ,  multiplions  1 440 
par  z  z  ,  nous  auront  4  'i  z  5  Jminutes  pour  là  circonférence  de  la 
Roue.  Qiie  le  nombre  de  fes  dents  foit  i  5  on  aura  3  o  z  minutes 


DE    L'HORLOGERIE.  jc^ 

(  en  négligeant  les  fractions  )  pour  la  grandeur  de  chaque  dent 
d'une  face  à  l'autre  ,  prenons  à  préfcnt  environ  le  cinquième  de 
cette  quantité  pour  la  longueur  du  plus  petit  bras  de  Levier  des 
Palettes  ,  ou  ce  qui  eft  la  même  chofe  ,  pour  la  dilUnce  des 
pointes  des  dents  de  la  Roue  depuis  l'axe  de  la  verge ,  cette  quan- 
tité fera  de  60  minutes- 

Venons  préfentement  aux  Palettes  dont  l'angle  d'ouverture 
fera  toujours  de  5)  5  degrés  qu'on  approchera  autant  qu'il  eft 
poflible,  mais  plutôt  en  l'excédant  de  z  ou  3  degrés  qu'autre- 
ment. 

Prenons  au  hazard  la  longueur  des  Palettes  de  180  minutes, 
ce  qui  fuppofe  que  l'engrenage  delà  Roue  eft  de  |  de  la  longueur 
de  la  Palette  ,  ou  ,  ce  qui  eft  la  même  chofe  ,  que  le  plus  grand 
bras  de  Levier  eft  au  plus  petit ,  comme  3  eft  à  i . 

Avec  ces  conditions  on  auroit  un  Echapemcnt  qui  non-feule- 
ment ne  feroit  point  fujet  aux  inconvéniens  dont  on  a  fait  ci- 
defllis  le  dénombrement ,  mais  qui  auroit  au  contraire  toute  ia 
perfeclion  qu'on  y.puifte  fouhaiter  j  ce  que  l'on  tâchera  de  dé- 
montrer. .1 1  T  /:   \         :i  (1  K  p  D  7.  '■ 

i".  L'engrenage  des  dents  de  la  Roue  de  Rencontre  furies 
Palettes  poiées  à  la  diftance  de  l'axe  de  la  verge  d'un  cinquième 
de  l'ouvercLu-e  àts  dents ,  fe  trouvera  un  jufte  milieu  pour  éviter 
les  inconvéniens  des  Palettes  -^Mtes, les  trop  grands  arcs  de  vibra- 
tions &  les  accidens  qui  s'enfuivent  d'un  coté  ,  &:  les  trop  petits  arcs 
de  vibration, &:les  accieiejgs  qui  s'enfuivent  de  l'autre  côté.On  peut 
donc  établir  cette  proportion  en  règle  pour  tous  les  Echape- 
mens  de  Roues  de  Rencontre  pollibles  ,  quelques  nombres  de 
dents  qu'elles  puiftent  avoir.  -^r^.  :;:-:,;• 

1°.  L'inclinaifon  de  2  5.  degrés  que  l'on  donne  aux  faces  des 
dents ,  oîi  l'angle  de  z  5  degrés  qu'elle  forment  avec  l'axe  de  la 
Roue  eft  tout  ce  qu'on  peut  choilir  de  plus  jufte  entre  le  trop 
&:  le  trop  peu  i  car  fi  d'un  côté  cet  angle  laifle  une  force  fuffi- 
fante  à  la  denture  ,  comme  il  le  fait  effedivement  en  donnant 
aux  dos  des' dents  la  courbure  convenable  i  de  l'autre  cozé  il  eft 
certain  que  l'inclinaifon  des  faces  ne  fçauroit  former  un  angle 
trop  grand  pour  que  les  bords  des  Palettes  ne  heurtent  contre  dans 
les  vibrations  communes  du  Balancier. 

3°.  L'ouverture  des  Palettes  formant  un  angle  de  5»  5  à  9  8  de- 
grés n'eft  pas  moins  la  plus  jufte  proportion  qu'on  y  puifte  don- 
ner. Car  premièrement  l'excédent  de  l'angle  droit  eft  autant  de 


,<î8  T    R    j4    t    T    E' 

fuplée  à  l'inclinaifon  de  la  denture.  La  vibration  libre  du  Balan-^ 
cier  ne  confifte  que  de  l'angle  de  l'ouverture  des  Palettes  jointes 
à  la  fomme  des  deux  angles  de  deux  dents  oppofées  qui  agiflenc 
fucceffivement  furies  deux  Palettes.  Au  refte  on  évite  égalemenc 
par-là  les  trop  grands  arcs  de  vibration  ,"les  renverfemens  &  les 
battemens  qui  ïont  des  fuites  d'un  trop  petit  angle  d'ouverture 
&  les  trop  petits  arcs  de  vibrations  font  les  autres  fuites  d'un  an- 
gle d'ouverture  trop  grande. 

4°.  Pour  ce  qui  eft  de  la  longueur  des  Palettes,comme  il  s'enfuit 
par  les  règles  prépofées,  on  a  l'agrément  de  l'avoir  déterminé  tout 
d'un  coup ,  fçavoir ,  que  leurs  bords  doivent  former  par  leurs  ré- 
volutions autour  de  l'axe  de  la  verge,  un  cylindre  dont  le  diamec- 
tre  a  toujours  un  rapport  conftant  à  l'ouverture  des  dents  de  la 
Roue  de  Rencontre ,  comme  l'ouverture  des  dents  en  a  toujours 
un  au  diamettre  de  la  Roue- 

L'explication  des  figures  fuivantes  mettront  tout  ce  que  l'on 
▼Jent  de  dire  dans  un  plus  beau  jour. 

SECONDE     PARTIE. 

f /f.  I .  Flanche  45).  Soit  décrit  le  cercle  L  V  M  C  L  divifé  en 
y6o  foient  tirées  les  lignes  L  M  Se  C  V  fe  coupant  à  angle  droit 
en  A,  &  que  le  rayon  A  Cfoit  pris  pour  la  dillance  des  dents  de 
la  Roue  de  Rencontre,  6i  divifé  en  300  minutes-  L  M  prolon- 
gé en  N  eft  l'axe  de  la  Roue  de  Rencontre  qui  paflTe  par  A  le 
centre  de  vibration.  A  x  p  etï  la  Palette  fuperieure  répondante 
à  8  5  degrés  ^  A  y  q  la  Palette  inférieure  répondante  à  i  80  de- 
grés qui  forment  entre  elles  un  angle  de  5)  5  degrés.  La  longueur 
des  lignes  A  p ,  A  q  qui  font  les  longueurs  des  Palettes  ,  el\  de 
180  minutes  prifes  fur  le  rayon  A  C  La  ligne  R  P  eft  parallèle 
à  C  V  &  coupe  à  angle  droit  le  rayon  A  M  en  ^  à  la  diliance  de 
6  o  minutes  de  A  prifes  fur  le  rayon  A  C  que  l'on  appelle  ici  la 
ligne  de  rencontre^ 

F  B  G  D  eft  une  portion  circulaire  de  la  Roue  de  Rencontre 
qui  porte  les  deux  dents  a.  \  &i  a  2  ,  &  qui  couvrent  une  portion 
ae  la  même  Roue  d'une  pareille  étendue  portant  ces  deux  dents 
i  i  ,  h  1. 

Ces  portions  circulaires  de  la  Roue  de  Rencontre  peuvent  être 
confiderées  ici  com  me  des  plans  qui  fe  meuvent  en  fens  contraire. 
Le  plan  fuperieur  portant  les  dents  /»  i  ,  ^  i  ,  fe  mouvant  de  R 

en 


DE    V HORLOGERIE.  ^^^ 

en  P  en  même  tems  ôc  avec  la  même  vîtciTe  que  le  plan  inférieur 
portant  les  dents  b  i  ,  b  i   fe  meut  de  P  en  R. 

Les  dents  fuperieures  a  \  ,a  i  agiflent  fucceflivement  fur  la 
Palette  fuperieure  x  &i  les  dents  inférieures  b  i  ,  b  i  fur  la  Pa- 
lette jf- 

Le  rayon  H  A  prolongé  en  E  forme  l'angle  E  A  M  de  z  ^  de- 
grés qui  ë(i  l'angle  que  les  faces  des  dents  doivent  former  avec 
l'axe  de  la  Roue  R. 

f  i  ,f  ^  fur  la  ligne  R  P  font  égales  au  rayon  C  A  de  300  mi- 
nutes ,  dont  150  font  prifes  du  point  eenfi  ,&  150  deeenfi. 

On  a  déjà  dit  que  le  rayon  C  A  eft  égal  à  l'ouverture  des  dents 
^i,ai,é<.bi,bi,&i  que  les  premiers  fe  meuvent  de  R  en  P 
en  même  tems  ôc  avec  la  même  vîtcfle  que  les  derniers  fe  meu- 
vent de  P  en  R  ,  il  s'enfuit  de-là  que  lorfque  a  i  qui  eft  en  wfera 
en  / ,  &  /?  z  qui  eft  en»  fera  en  e  dans  la  direction  R  P.  ^  i  qui 
eft  en  d  fera  en/ 1  &:  ^  2  qui  eft  en  0  fera  en  /  2  dans  la  direction 
P  R  5  les  efpaces  à  parcourir  ml  ^  ne  ,  df  i  ,  0  ft  étant  égaux. 

PREMIERE     OBSERFATION. 

Les  dents  de  la  Roue  R  étant  toujours  de  nombres  impaires 
pour  qu'elles  agiftent  alternativement  fur  les  Palettes ,  il  arrive 
néceflairement ,  i  °.  Qii'en  regardant  la  Roue  de  manière  que  les 
pointes  des  dents  décrivant  la  ligne  R  P  ou  P  R  lorfqu'une  dent 
quelconque  du  côté  de  la  Roue ,  le  plus  près  de  l'œil ,  que  l'on 
nomme  côté  fupericur ,  fe  trouve  en  f  ,  il  fe  trouvera  en  même 
tems  deux  dents  du  côté  de  la  Roue  le  plus  éloigné  de  l'oeil ,  que 
l'on  appelle  côté  inférieur  ,  en/  i  êc  en/2  ,  &  ainfî de  fon con- 
traire 3  car  tout  ce  qui  arrive  aux  dents  d'un  côté  arrive  aulTi  al- 
ternativement à  la  direction  près,  à  celle  de  l'autre.  (  Voyez  Fig-  7.) 
2°.  Lorfqu'une  dent  du  côté  fuperieur  qui  a  été  en  e  s'en  éloigne 
vers/2  fuivantla  direélionR  P,  les  deux  dents  correfpondantes 
du  côté  inférieur  s  éloignent  également  de  / 1  &  de  /  2  fuivant 
la  diredion  P  R  ,  comme  aux  Figures  3  ,  4  &  5 . 

Sur  ce  principe  bien  entendu  on  confervera  aifément  toutes  les- 
fituations  poffibles  des  dents  d'un  côté  par  rapport  à  celles  de 
l'autre. 

SECONDE     OBSERVATION. 

Il  ne  peut  y  avoir  qu'une  dent  qui  agiftc  en  même  tems  comme  a 
Tome  I.  Y 


,70  TRAIT    £* 

iur  X ,  ou  l?fnr:y.  Voyez  les  Figures  2.  3.  4.  5.  6.  -7, 

La  dent  agiflante  peut  être  confiderée  en  quatre  fituations  diiFe- 
rentes  fçavoir,  rencontra.nte ■,  reculante,  a-u tançante  ér  fuyante. 

On  l'appelle  rencontrante  à  l'inftant  qu'elle  tombe  fur  la  Palette 
qui  vient  a  fa  rencontre  ,  comme  dans  la  Fig.  4.  la  dent  b  qui  eft 
en  h  eft  fur  le  point  de  faire  fur  la  Palette  y  en  i. 

On  l'appelle  reculante  pendant  que  la  Palette  qu'elle  vient  de 
rencontrer  la  repoufle  julqu'au  terme  de  fa  vibration  comme  dans 
la  Fig'  7-  L'on  fuppofe  que  la  dent  h  x  vient  de  rencontrer  la 
Palette  y  en  c  qu'elle  la  repouffe  vers  P  en  ^ ,  terme  de  fa  vibra- 
tion ordinaire ,  on  même  en/  i ,  extrémité  de  fa  vibration  jufqu'au 
battement. 

On  nomme  la  même  dent  avançante  lorfque  cefîant  de  reculer 
elle  repoufle  la  Palette  à  fon  tour  fuivant  la  diredion  P  R  jufqu'au 
ravon  A  M  parallèle  à  fon  axe,  &:  l'on  appelle  fuyante  depuis  e  en 
A  M  jufqu'à  ce  qu'elle  quitte  entièrement  la  Palette  jr  en  0. 

Sur  U  figure  de  la  denture  de  la  Roué  de  Rencontre. 

Flanche  45).  L'inclinaifon  des  faces  des  dents  de  la  Roue  de 
Rencontre  avec  fon  axe  déjà  pofé  à  25  degrés  pour  le  moins, 
voyons  ce  qui  refte  encore  à  remarquer  fur  la  figure  de  la  den- 
ture. 

I  5.  La  face  doit  être  arrondie  dans  fon  épaiffeur  comme  elle 
eft  reprefentce  Fig.  \  tn  r  e  q  i  qui  eft  la  coupe  de  la  dent  a,  i 
en  qr  ,  àc  encore  plus  vers  la  moitié  inférieure  de  fon  épaiflTeur 
de  r  en  /  que  vers  la  moitié  extérieure  de  r  en  e  j  en  voici  la 
raifon.  C'eft  dans  l'inftant  fcul  que  la  Palette  eft  en  A  M,  que  la 
dent  s'y  applique  dans  fon  épailVeur  luivant  une  ligne  droite,  ou 
un  rayon  delà  Roue  j  car  pendant  tout  le  refte  de  fon  adlion  elle 
porte  plus  lou  moins  vers  l'un  ou  l'autre  côté  de  fon  épaiffeur, 
fçavoir ,  de  r  en  f  du  côté  inférieur  /  pendant  tout  le  tems  qu'elle 
eft  comme  b  1  Fig.  7  du  côté  P  de  l'axe  A  M  ou  depuis/  2  en  f , 
&elle  porte  vers  rcn  d  du  côté  extérieur  de  fon  épaiffeur  pendant 
tout  le  tems  qu'elle  eft  à  parcourir  de  ^  en  0  du  côté  R  de  l'axe 
A  M.  Il  y  a  donc  plus  de  raifon  que  la  face  foit  plus  arrondie  de  r 
en  e  que  de  r  en  d,  parce  que  la  Palette  ne  touche  jamais  la  face 
de  la  dent  proprement  dite  que  du  côté  inférieur  de  fon  épaif- 
feur 5  ce  qui  n'arrive  que  dans  l'efpace  de  reculement  extraordi- 
ëinaire  de  d  en  f  %  que  l'extrémité  ^  de  la  Palette  y  porte  en 


D  E     L'H  0  R  LO  G  E  K  T E. 


17-1 


2;liflant  depuis/  erinty  cardes  que  la  dent  eft  revenue  en^,c'cfl: 
la  pointe  qui  agit ,  &  toujours  du  côté  intérieur  de  fon  épaiffeur 
en  avançant  de  ^  en  f  i  mais  lorfque  la  dent  ell  fuyante  comme 
de.  e  en  tf ,  elle  porte  fur  la  pointe  ,  &:  de  r  en  ^  de' fon  épaiflTeur. 
2°.  C'eft  la  pointe  de  la  dent  qui  fe  préfente  à  notre  examen. 
Ordinairement  on  la  laiffe  trop  pointue  à  peu-près  fuivant  l'ano-le 
égu  mixte  dg  z  (  Fig.  6.)  cq  qui  l'affujettit  à  de  grands  incon- 
véniens  ,  dont  le  premier  eft  qu'elle  fe  détruit  en  peu  de  tems 
toute  fon  action  étant  fur  l'angle  même.  Le  fécond,  c'efl  qu'elle 
eft  trop  fujette  à  être  courbée  ou  dérangée  parplufieurs  accidens: 
&  comme  il  y  aura  toujours  quelques  unes  des  dents  plus  foibles 
que  les  autres ,  celles-là  s'ufant  plus  vite  s'acourcifTent  ,  dont  il 
fuit  néceiîliirement  une  inégalité  dans  la  diflance  des  dents  & 
dans  l'angle  des  vibrations  ,  fans  parler  des  mauvais  effets  que 
cette  figure  de  dent  produit  fur  les  Palettes,  pendant  qu'il  ne  peut 
y  avoir  qu'un  feul  prétexte  d'avoir  les  pointes  des  dencs  fx  éguës  , 
qui  ell:  celui  de  conferver  plus  de  bi'glÈur  aux  Palettes  :  mais  on 
va  montrer  qu'on  y  pourvoit  autant  qu'il  en  efl  befoin  en  lailTanc 
beaucoup  plus  de  force  aux  extrémités  des  dents ,  &  en  leur  don- 
nant en  même  tems  une  figure  beaucoup  plus  convenable  à  tous 
égards. 

Voici  donc  comme  cette  figure  eft  exprimée  par  0  t  g  z.  àt  Yx 
dent  a  2  (  Fig.  6.  )  ou  de  d gz  que  l'on  trouve  trop  éguës  &  ren- 
foncée de  la  quantité  0  t  g  d  dont  la  proportion  f  j;  peut  être  pri- 
fe  pour  circulaire. 

On  voit  d'abord  les  avantages  qu'a  cette  dent  du  cote  de  h 
force  par-defllis  celle  que  l'on  vient  de  critiquer ,  il  ne  refte  qu'à 
faire  voir  l'utilité  de  la  proportion  courbe  t  g  ,^  que  1  la  dent 
0  t  g  z  admet  à  la  même  profondeur  d'engrenage  une  Palette  de 
même  longueur  à  un  rien  près  que  peut  admettre  la  dent  i^  g  ^^ 
1°.  Dans  la  dent  d  g  z.  toute  fon  action  ordinaire  fe  troitve 
raffemblée  au  feul  point^  qui  n'a  pas  aftez  de  corps  pour  n'en  point 
perdre  une  partie  elTentielle  en  peu  de  tems,  dont  on  a  fait  voir 
ci-deflus  l'inconvénient  i  au  lieu  que  dans  la  dent  0  t  g  z  j'aclioa 
totale  étant  répandue  fur  toute  l'étendue  de  l'arc  t  g,  la  figure  de 
la  dent  ne  peut  jamais  être  fenfiblement  chano-é. 

2°.  La  Palette  même  ne  lailTe  pas  d'être  tant  foit  peu  foulagée 
par  cette  figure  de  denture.  Car  pendant  que  la  pointe^  ne  raie 
qu'un  frottement  continuel  pendant  toute  fon  aciion  ,  la  pointe 
t  g  roule  en  même  tems  qu'il  frotte  j  ce  qni  diminue  le  frortemeac 


,7^  TRAITE' 

total  fur  la  Palette  de  la  quantité  de  l'étendue  de  l'arc  ^^  ,  il  efl 
vrai  que  c'eft  de  peu  de  chofe. 

3  ".  Pour  ne  pas  entrer  dans  un  long  détail  de  ce  que  la  Pa- 
lette perdra  de  la  longueur  par  la  dent  o  t  gz  ,  on  veut  qu'elle 
perde  une  quantité  égale  à  la  demi  diftance  de  d  g  ,  ao  t,  c'eft 
tout  au  plus  ce  qu'elle  y  peut  perdre  :  mais  il  n'y  a  nulle  con- 
féquence  de  cette  perte  ,  qui  peut  entrer  en  comparaifon  avec 
les  avantages  de  la  denture  qui  la  caufe  &  l'accompagne. 

Pour  achever  ce  qui  regarde  la  figure  de  la  denture  ,  il  y  a  en- 
core quelque  chofe  à  dire  fur  la  courbure  concave  des  dos  g  z  m. 
Comme  l'utilité  de  cette  courbure  n'eft  que  pour  laifler  pafTer  la 
Palette  fans  qu'elle  s'acroche  furie  dos  de  la  dent  échapéc  ,  toute 
l'attention  à  avoir  fur  cette  partie ,  c'eft  de  noter  de  la  fubftance 
de  la  dent  que  ce  qu'il  faut  pour  cet  effet  ,  principalement  de  g 
en  2.  afin  de  laifler  à  cette  partie  de  la  dent  toute  la  figure  qu'elle 
peut  avoir.  Voyez  x  fur  /»  i .  Fig.  5.  x  fur  a  i.  Fig.  3.  &/  en  z. 

fur  h  I  •  Fig-  ^  •  . 

C'eft  ime  bonne  proportion  pour  la  longueur  des  dents  exprimé 
par  e  n  fur  le  rayon  A  M  Fig^  6.  qu'elle  foit  des  j  de  l'ouver- 
ture gg'  ^ 

Examinons  préfentement  ce  qui  refte  encore  à  remarquer  fur 
l'ordre  naturel  des  vibrations  6c  de  fes  incidens- 

Nous  avons  pris  pour  échelle  ou  mefure  commune  le  rayon 
C  A  Fig.  I.  qui  eft  fupofé  être  divifé  en  trois  cent  parties  ou 
minutes. 

Rafîemblons  toutes  les  proportions  données  afin  de  les  avoir 
préfentes  à  l'efprit. 

L'ouverture  des  dents  ......  500  mhiafcs^ 

Longueur  des  Palettes 180 

Diftance  d'engrenage 60 

Profondetir  des  dents  .      .     .,    .     »     •  200 


Angle  de  Li  dent  avec  l'axe a  5  ^< 

Ouverture  des  Palettes    ......     5  5 


La  Montre  n'étant  pas  montée ,  les  deux  Palettes  forment  des 
angles  égaux  avec  l'axe  A  M ,  chacun  de  47  degrés  3  o  minutes 
chaque  Palette  coupant  la  ligne  de  rencontre  R.  P  par  la  moitié 
de  fa  longitcitTj  ou  ea  50  minutes,  comme  ilfe  voie  Fig.  1- 


DE   VHOKLOGEKî  É,  ,73 

L'on  fupofe  que  la  denc  a  i  qui  eft  en  fituation  d'agir  la  pre- 
mière ,  dès  que  la  Montre  fera  montée  elle  portera  contre  la  Pa- 
lette X  en  50  minutes  fuivant  là  direftion  R  P,  &;  forcera  la  Pa- 
lette par  ce  moyen  à  décrire  l'arc  l  m.  En  même  tems  la  Palette  y 
décrira  l'arc  z,  o  ,  mais  en  éloignant  de  plus  en  plus  fon  extrémité  z. 
du  dos  de  la  dent  ^  i  qui  fe  meut  en  R  avec  un  mouvement  éffal 
à  <ï  I  en  P ,  ce  qui  fe  voit  mieux  dans  les  Figures  3  &  4  qui  don- 
neront aflez  par  la  fimple  infpedion  l'intelligence  de  ce  qui  fe 
paffe  dans  la  première  vibration  jufqu'à  ce  que  la  dent  a  i  foie 
prête  à  quitter  la  Palette  x  qui  a  déjà  décrit  un  arc  de  z  5  de- 
grés, comme  on  voit  en  comparant  enfemble  les  Figures  z  êc  4. 

Qu'on  laifle  maintenant  échapcr  a  i  àc  x  pendant  que  b  ira  de  h 
en  /'  furjf-,  a  i  ira  d'une  quantité  égale  vers  P,  laiflant  à  x  la  li- 
berté de  s'écouler  derrière  la  ligne  d  z,  pendant  l'adion  alterna- 
tive de  b  fur  y. 

Il  fe  paflfera  les  mêmes  cliofes  dans  cette  féconde  vibration 
comme  dans  la  première.  Ou.  y  peut  feulement  remarquer  de  plus 
le  chemin  que  tient  la  Palette  x  en  s'écoulant  derrière  la  dent 
échapée  a  i  qui  efl:  en  g  Fig.  5 .  èc  en  m  Fig.  3 .  allant  vers  P  pen- 
dant que  la  dent  b  repoufle  vers  R  la  Palette^  en  h. 

Au  bout  de  quelques  momens  le  Balancier  aura  pris  fon  arc  de 
vibration  ordinaire ,  au  terme  duquel  les  Palettes  paiTeront  alter- 
nativement l'axe  A  M  d'une  quantité  qui  peut  aller  à  z  5  degrés, 
éc  chaque  Palette  deviendra  à  fon  tour  dans  la  même  fituation 
par  rapport  à  la  dent  agilTante ,  comme  efl  x  k  0  z  Fi^.  6.  ow  y 
i.b  2.  en  d  Fig.  7. 

Ce  ne  peut  être  que  par  des  fecouiïes  fubites  &  par  des  mouve- 
mens  très-violens  que  l'arc  de  vibration  excède  de  beaucoup  l'ordi- 
naire 5  mais  comme  les  Montres  ue  font  que  trop  fujettes  à  ces 
fortes  de  mouvemens  ,  il  eft  très-important  d  obvier  autant  qu'il 
eft  pollible  ,  les  inconveniens  qui  pourroient  s'en  enfuivre  j  ce 
qu'on  ne  fçauroit  mieux  faire  qu'en  donnant  un  grand  excès  de 
la  vibration  au  battement  au-delà  de  l'ordinaire. 

L'excès  qui  réfultedes  règles  que  l'on  vient  de  propofereft  de 
3  5  degrés  de  chaque  côté  (  Voyez  Fig.  -j.)  y  z,  en  25  degrés  de 
vibration  ordinaires ,  6c  _y  z,  en  60  degrés  de  vibratiou  au  batte- 
ûieiit. 


174  TRAIT   £' 


DESCRIPTION 

P'un  Tour  propre  a  tourner  les  Calottes  de  Montres  &  autre§ 

Pièces  ovales. 

PLANCHE     L. 

CE  Tour  ovale  eftuneefpece  de  Boette  tabarine.  La  Figure  i 
reprefente  la  Machine  toute  montée  avec  Ton  fupporc  & 
vûë  par  fa  face  antérieure  du  côté  où  s'applique  la  Pièce  qui  eft 
à  tourner. 

Ffg.  1.  reprefente  la  même  poupée  vûë  par  fon  autre  face 
pour  laiffer  appercevoir  la  petite  règle  graduée  marquée  x  qui 
fert  à  régler  l'alongement  qu'on  veut  donner  à  l'ovale. 

lig.  3 .  efl:  la  Poupée  garnie  feulement  de  la  Platine  4  à  la- 
quelle eft  foudée  un  tuyau  qui  traverfe  la  Poupée  6c  qui  eft  fer- 
rée par  derrière  par  l'Ecrou  5  •  Cette  Platine  4  dont  la  face  eft 
reprefentée  au-delTus  ,  porte  une  queue  marqué  b  refendue  par 
une  entaille  qui  entre  fur  la  branche  du  Tour  pour  empêcher 
qu'elle  ne  puiffe  avoir  auciui  mouvement  à  droite  ni  à  gauche. 

Fig.  j.  &  S.  font  deux  Plaques  qui ,  réunies  ,  forment  exté- 
rieurement une  Poulie  marqué  z.  Fig.  1 .  l'intérieur  en  eft  cham- 
bré &  renferme  la  petite  Platine  F/g.  5?.  fur  laquelle  eft  une  règle 
à  Couliffe  marqué  10.  qu'on  arrête  au  point  que  l'on  veut  par  la 
Vis  I  I .  Ces  deux  Plaques  font  fendues  chacune  d'une  rénure 
I  z.  Fig.  7.  qui  lorfqu'elles  font  aflemblées  ,  fe  coupent  à  angle 
droit,  ôc  dans  lefquelles  paillent  d'un  côté  l'Arbre  i  3.  Fig.  7. 
qui  eft  foudé  au  centre  de  la  Platine  <?,  Fig.  7.  &  de  l'autre  le 
petit  bout  d'Arbre  14.  qui  eft  foudé  à  la  règle  à  coulifle  marqué 
j  G.  &  au  travers  duquel  pafte  la  Vis  r  i . 

L'Arbre  i  3.  s'enfile  dans  le  tuyau  de  la  Platine  4.  Il  eft  arrê- 
té par  derrière  par  l'Ecrou  i  5.  &  au-deftiis  par  la  Vis  i  o.  pour 
qu'il  ne  puifle  avoir  aucun  mouvement  3  alors  la  Poulie  z  fe  trou- 
ve appliquée  contre  la  Platine  4.  Fig.  3  •  &  roule  contre  elle  lorf- 
qu'on  a  placé  un  A  rchct  fur  cette  Poulie. 

A  la  face  de  cette  Poulie  appliquée  contre  la  Platine  eft  placée 
la  règle  graduée  x  qui  règle  par  le  plus  ou  le  moins  ,  dont  elle 


lie 


DE    L'HORLOGERIE.  ,75 

afTe  cette  Platine  ,  le  grand  diamettre  de  l'ovale.  Sur  la  Pou- 
e  z,  Fig.  1.  fe  place  encore  une  autre  Plaque  Fig.  16.  tarau- 
dée dans  fon  centre  pour  recevoir  le  petit  Arbre  17.  qui  d'un 
côté  s'y  monte  à  Vis  &  de  l'autre  eft  taillé  en  Vis  en  bois  pour 
retenir  le  Mandrin  ip.  Dans  la  defcription  de  cette  Machine  le 
profil  de  chaque  Pièce  eft  au-deflbus  de  fon  plan. 

Ce  Tour  eft  dans  le  Cabinet  de  M^.  De  la  FaudrI£RE  ,  qui 
Vk  beaucoup  perfeûionné. 


Fin  du  premier  Tomei 


rr.i 


^ ItÙlp  JHei  :  .  /^ 


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-P/anck&2 


li{Nlilliilillllii[||lii)|iit{ii|iiiiirriiii| 


D/teul/j/t  ti  Jictilt' 


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Pfanchex 


OithLc     a   .Hû^-'o^c■/•^L■ 


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DimilanJ      .J'Jf 


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DheuûaifJ  Sc-tilr- 


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Pl...u-h.-r. 


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Ptanc/u-  ^  \ 


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Di/Tire/ify    Outils   d  ' Hcrlo  0 erie 


Play 


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D  lx.'ulUtt..<  JctJ^- 


■^C-^m-^cA^   J5 


Z>hcetuarut  <ù-a(^       ^ 


niizc/iuie   Li  fenJre    Le-xf  piartotiJ' . 


JLLAn-eA^   JS 


'llL-rJirn,i  .'--«ff       j 


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jMac/zine    cl  /^e/zclre   Lcj-   Runc&s   et  Pu^noiij- 


Plane/,,  16 


J)AfiiNa»<i  Sci'?\ 


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Koiœj-  er  J  :g/ions 


Pliincftc  ±J 


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Devclopcincns     tic  la  nicic/iLne    a  ^f-c/idfc  /t\c  Itoius  et  Pig/ions 


c 


Rjcntcj-  etPiy/icrrzj- 


Ti. 


Plan     et  Profit  dcLa  ^ackinc  ord*'."  cLfcndre  le^Rcnic^  etPt^/io^ur 


FliincJu  13  . 


DkettlLtnd  Sctt^ 


PLvtuÀ^  Ip 


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Pla*\xke   IQ 


iiiiNiiiiiiiiiiimiiiiiiiaaBM— ^^  


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x/ijrzc/xe 


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P/ix/ic/ie  ■  -2.1  . 


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Pro/il  •iTih  /a  loncniciti-  lA-  la  Jffac/ùii  i 


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T.  t. 


iJtt  >t/op/iu-/n  cnt  i^c  La  machine  a  /c/idrc 


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PLan.dS. 


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^J'ai-Acnc-  ttt?niù'c~  hnih'^-  ^\fàv   c{c' nirmh'C  f.^ai- J'ifrrc  Fu/-.A'i/ 


PLan.<23. 


'.//-  TAioiLt    l'a  in: 


Plein.  14,- 


rr.x. 


.Mac/xine  u   /en'Z/^':  ■'.'■^''  *'(^fc\y  tzc  re/ico/iù-c .pur  f/tioitt    lui 


Pian.  2.4,. 


"B^maud  Je  Chaalcnz 


F/anJre     a.< 


T  1 


Alaaiinc  voiu- huiler  uv  Jiu-<x\<  «v  droite  et aifauchc pjr  le  J  '  /Ici/natiJ  ,/,•  C/iaalcm 


J?/^,,,/..  X.-.      ^ 


r.:,,„i!„.,j  j-„,u 


J^ctin  oA  e    z  t>  . 


f 


jMachinc pcnir  hziller  ^e^-  J^lw^^cs 


jPAyrt cJt e   j  p*. 


£>t,^ulloK.i   ^,1,^. 


P^nft-cAc     -zy 


yifac/tinc  pour    t<iî//er  dc\i-  Fitj-é<rJ 


B/ie„a,n,l  .r,„lf 


Miiiiil.!,i.il!llii!iiiiiniiiiiliiiiii!ll!l  ilililllllliniii  ,nii;iifiiiiim,i'!'.,  li.| 


€/       Tû^< 


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j'/m-c/u^  a  8 


Fip  4 


Fcq   5 


Bn.l>JI^  «VWZHMHOIKM 


ZiAeii//a/7é:/  Sat/p 


Ti. 


Outil     J  craant     a    ^  rLunearj^     'X^d'OM ta-   par  Future     j^ardcnï 


nAetiffan^  -f^ff^ 


IrLan  cAe      12  J? 


Dcvclopcmcnàr     de  !a   JUac/iine    diL    S''.     'tardxnL- 


FUif/u-    Cip  . 


7^'       d'an  SaLcLmur 


FLuicAe     3  0 


T.i. 


llhîLcfùrhe'    pâur  J~'arujLù    e.t  ia.  J^onaueurdej'    Palettco'      d'un  ^alajicur 


Ftanc/rt     :}  O 


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DlKiilU'hl  Sciilf 


içc'j    ciiioT'lo  çre/^  e 


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Muc/wie  à  mj.;renaçe  em^/oyA-  àp/nj^^nr^  iisa^^v   JÏ£:»-/o 


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Illafhim     a      Linjrt'naa  e . 


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Dheuuani^  Satfp 


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l  Lancne'   33.  ' 


77,  , 


]^Lzc/u/ie      a       TailUr    le/  J^u>u.r     ,.^,.      Thtoid         laim' . 


l  ittfirA. 


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DI,„Jl^rd      0\'ul, 


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X:  T/ricnit laifte 


PLnJi^J4 


Dheuli 


Ti 


P/o/z/  Je  la  Jlac/ii/ic  à  tai//er  t^gj'l^i/nc^r^Pa/-  T/inntt lain e. 


J'I.niA^.^^ 


ar  Pierre  2^arc/c7z/ 


P^aîj^A^  J^ 


f    Ti. 


Jlac/ii/ie  a  âciilla-   Ir-^r Rçni r\.'  deUgicojitr'o   par Piciç  Fai-iArt/ 


rlanc/,^  JJ 


'"  c:lc  7zenco7it7^e 


Planch<:  Jb 


T.i. 


De l' r/û^T^emf/it  cù-  la  Mac/iï/tc   a  hiMcr  cù\r  RoniX'-  Je ^ncanâi-i- 


PL,\J,c  3b 


71/.-,///,./,,/  ,/V,/^. 


M^drctric^  par 


^-Ifac/nnc pmir Po/i/-  /cj^ Re/3cn±s  JarXaJra/u  par  ^'  kii'ut  Xhi.^-iu-' 


r/.m./u 


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JllicuILnJ  Jck. 


Jfl.  a/yùJDe/iLcWût- 


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Jhn/ii,upoiirL-.'cyuirc/i.iac.<-iL-.l/on/r-cv,iiiirJrjJaùùéLh-/uLlot- 


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£)t/i/rLetre    vra'V   cùuie  Œioxw^  cie.i-2  0  denhr\  \-\    ' 

L^  ...,. Vlî.\       ' 


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Fia  1 


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I^fveuUan^     J'culp 


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PUixcAc  43 


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EcA.ippçrn^-nf'.--   r/<<//i\. ;.-<■,.■  //ri/ojc 


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Z) errLOTU'traàmu'  par    rtz  T    Camti 


PluncA^    4. 6 


T  ±. 


Dc'/nonjù-a/;07i pa/-  .1^.   Camit 


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